Alerte au requin ! [PV Gabrielle]

Hippolyte espérait bien qu'elle gérait, d'autant plus en voyant les dégâts que ce marteau pouvait causer. En tout cas, elle semblait sûre d'elle, ce qui était une qualité indéniable. Dans la vie de tout les jours et d'autant plus en tant qu'héros, le doute ne peut être permis, le doute fait hésiter, le doute amène les erreurs. Et les erreurs sont impardonnables, c'est ainsi.

Après une rapide concertation entre les deux apprentis héros du jour, voici qu'ils se mettent en action. Ce n'était pas un plan très compliqué mais ils n'avaient décemment pas le temps pour chercher une idée spectaculaire ou incroyable. Le temps était compté et c'est ainsi que le jeune homme commença à distraire les crabes et les provoquer afin qu'ils lâchent les civils et s'attaquent à lui. Une fois l'attention sur lui, c'était au tour de sa camarade de jouer et il fallait bien l'avouer, elle était drôlement efficace. Hippolyte sortit la tête de l'eau.

"Je confirme que je n'ai aucune envie de me prendre un coup de marteau. Bien joué."

Le jeune homme s'apprêtait à sortir de l'eau pour penser à la suite de leur quête héroïque mais un crabe semblait vouloir venger ses camarades et s'attaqua à la pauvre jeune fille. Hippolyte la regarda avec horreur basculer dans l'eau, fermement attrapé par un des monstres. Le jeune homme ne prit pas plus de temps pour réfléchir, c'est maintenant qu'il devait utiliser son miraculous ! Sinon, elle risquait de finir noyé ! Avant de plonger, il incanta donc le nom de son pouvoir, comme dans les films !

"Shark attack !"

Une fois la marque invoquée, Hippolyte prit une grande inspiration et se servit du mur pour se propulser avec les pieds afin de rejoindre au plus vite sa cible. Il n'était plus très loin ! Hippolyte se mit donc à nager le plus rapidement possible en battant frénétiquement des jambes. Une fois suffisamment proche, le jeune homme tendit le bras et toucha du bout des doigts le crabe, apposant alors sa marque. Un requin fit alors une apparition et se mit à mâchouiller le crabe. Hippolyte attrapa sa coéquipière et essaya de la défaire de l'emprise de son assaillant. Au bout de quelques secondes, le crabe finit par lâcher prise, son énergie drainé par le requin. Commençant alors à manquer de souffle, l'adolescent se mit à nager vers la surface, laissant le requin continuer son attaque et tractant Gabrielle. Une fois à la surface, il se mit à respirer frénétiquement pour renouveler l'air de ses poumons.

"Ca va Dum...Dumbi ? Dumbo ?"

Hippolyte regarda autour de lui, restant à l'affût des crabes qui pouvaient surgir de n'importe où ! Il nagea vers un petit espace en hauteur et tendit la main à sa coéquipière pour qu'elle puisse, elle aussi, se mettre à l'abri.

"Nous devrions nous éloigner d'ici, c'est infesté de crabes mais nous ne pouvons pas laisser les civils ici..."

Sa camarade semblait ne pas apprécier cette petite plongée surprise au vue des nombreuses quintes de toux qui la secouaient. Hippolyte ne savait pas quoi faire à part lui tapoter doucement le dos, gardant un oeil rivé vers l'eau et les remous. Il espérait qu'elle n'allait pas lui faire une noyade sèche. Il en avait entendu parler dans un livre et c'était effrayant à imaginer. Dans tous les cas, ça n'allait pas être possible. Les coccinelles peuvent tout réparer, non ? Donc, elle ne pourrait qu'aller mieux, il fallait simplement qu'ils fassent plus attention.

Alors qu'il réfléchissait sur la suite des évènements, il remarqua le sang qui s'écoulait de la cheville de Dumbielle. Sans un mot, il la laissa quelques instants pour aller quémander aux civils de quoi lui faire un bandage. L'un d'eux déchira un morceau de tissu avant de lui tendre. Hippolyte le remercia et retourna vers sa coéquipière.

"Assis-toi deux petites minutes s'il te plaît."

Hippolyte s'agenouilla, attrapa sa cheville avec une certaine délicatesse afin de comprimer la plaie à l'aide du tissu. Il ne savait pas combien de temps l'attaque allait encore durer mais il était nécessaire qu'elle ne se blesse pas davantage. Et qui sait, tous les microbes qui pouvaient traîner ici et s'infiltrer dans la blessure. Sans un mot, il fit un rapide noeud, ce n'était qu'un pansement de pacotille mais ça devrait être suffisant pour tenir jusqu'à la fin de l'attaque.

"Ca devrait faire l'affaire en attendant que tout s'apaise."

Hippolyte aida sa camarade à se redresser et observa une nouvelle fois leur environnement. Les crabes ne semblaient plus les attaquer pour l'instant. Il fut arraché à son observation par une grosse secousse, il dût s'agenouiller pour rétablir son équilibre. C'était particulièrement... Impressionnant comme sensation et il n'avait pas forcément envie de revivre ça. Comment font les personnes vivant dans des lieux particulièrement sismique ? C'était terrifiant quand même de sentir le sol bouger sous soi aussi fort et anarchiquement.

Hippolyte sentit son coeur se serrer en entendant un bruit particulièrement sinistre. Il tourna la tête vers un immeuble dont le dernier étage venait de s'effondrer. Dumbielle, plus vive et maître d'elle partit immédiatement à la recherche de victime. L'adolescent la rejoignit, espérant profondément ne tomber sur personne. Il commença à déplacer les morceaux plus petits, moins lourds. D'un coup, il lui sembla entendre quelque chose dans un petit recoin. Il s'y dirigea et tendit l'oreille. Oui, il entendait bien quelque chose. Mais ce n'était pas une voix humaine. C'était plutôt un miaulement étouffé.

"J'entends quelque chose par ici ! Je crois que c'est un chat !"

Hippolyte lui désigna l'endroit et l'aida à débarrasser les débris jusqu'à ce qu'il arrive à une petite cavité. Il passa la main pour essayer d'attraper la petite bête, il réussit à la toucher du bout des doigts mais elle s'éloigna. Hippolyte força encore pour faire entrer son bras plus loin mais l'animal sortit les crocs et les planter dans sa chair. Il retira vivement sa main blessée et la secoua en grimaçant. Quelle sale bête. Il venait de se faire mordre, par chance, ça n'avait pas transpercé profondément sa peau. Mais ce n'était vraiment pas agréable.

"Il est totalement terrifié."

Le pouvoir de sa camarade était particulièrement utile lors de cette attaque, le choix, n'ayant sans doute pas été fait au hasard, était très judicieux. Ce miraculous alliait parfaitement l'attaque à la défense tandis que de son coté, le sien semblait plutôt offensif que défensif. Cependant, il venait uniquement de le découvrir, il ne pouvait donc pas prétendre connaître l'étendue de ses capacités.

Tandis que sa camarade le rejoignait pour pouvoir libérer le félin, Hippolyte secoua un peu sa main. N'ayant pas d'animaux domestique, il ne s'était jamais fait mordre et c'était une découverte dont il aurait pu se passer à son propre avis. Heureusement que les crocs n'ont pas transpercé sa peau, comment aurait-il pu justifier ça à son père ? Peut-être qu'il penserait qu'il s'occupait d'un chat errant et que ça le mettrait en colère... Le jeune homme espérait simplement ne pas avoir de bleu non plus, ce n'était pas esthétique ni digne de son rang de s'afficher ainsi. Cependant, en voyant le gonflement qui commençait à se faire voir, cela semblait mal parti.

"J'espère ne pas avoir d'hématome..."

Qui était ce Mr Hai ? Son chat ? En tout cas, Dumbielle semblait avoir plus de connaissances que lui dans le domaine animalier puisqu'elle lui fit comprendre qu'il devait chercher de quoi envelopper le chat pour pouvoir éviter de se retrouver totalement infirme par ce démoniaque animal. Hippolyte se redressa et se mit à fouiller les alentours pour trouver de quoi emmailloter. Il ressortit à l'extérieur et vit que tout semblait commencer à se calmer, il ne voyait plus de remous et l'eau lui semblait descendre. Finalement, après une rapide recherche, il finit par tomber sur une veste flottante. Peut-être qu'elle était en train de sécher quelque part avant que l'attaque ne débute ? En tout cas, si tel était le cas, elle mériterait sans doute un second lavage. Il essora rapidement la veste avant de retourner vers sa camarade.

"J'ai pu trouver que ceci !"

Le jeune homme vit qu'elle avait terminé de déblayer le passage, dévoilant l'animal et sa patte coincée. D'un saut gracieux, il les rejoignit et tandis que l'animal se mettait à tantôt cracher, tantôt feuler, il déplia la serviette improvisée et couvrit l'animal afin de l'immobiliser. Ce dernier commença à se débattre mais Hippolyte resserra sa prise. Au bout de quelques secondes de "combat", il réussit à passer la veste autour de l'animal et le maintenir immobilisé.

"Vas-y ! Il faut libérer sa patte !"

Une fois que sa camarade eut terminé de libérer l'animal, Hippolyte continua à le maintenir contre lui, craignant que s'il le lâchait, celui-ci lui saute à la gorge ou le défigure. Il se tourna donc vers sa camarade, semblant un peu perdu, à présent.

"Maintenant, j'en fais quoi ? Père sera furieux si je ramène un animal à l'appartement. Au fait, l'attaque semble se calmer..."