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Just Married
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Epreuve 6
Solo - Maledikteur joue au Roi au Château de Versailles
Vous savez que vous devez choisir. Choisir entre l’être aimé ou des innocents. Ou bien, ne pas choisir.
Remarque : le choix semble binaire. Il ne l’est pas. Il y a autant de possibilités qu’il y a de participants ! Laissez votre imagination nous montrer le cheminement de la réflexion du personnage. Trouverez- vous une solution ?
Vous devez écrire votre textes en faisant des rimes à chaque fin de phrase (aabb, abab, abba, etc.).
L’épreuve se termine dimanche 16 juin à 23h59 (17h59 au Québec).
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Miraculous' Quest pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.
À vos claviers !
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Choisir sans renoncer
![Just married Tomoe Laine](https://zupimages.net/up/20/49/qcav.png)
- Présentation très succinte du contexte de Just Married:
- Tokyo, 2115. Il y a maintenant 62 ans a été lancé l’Incontestable. C’est maintenant ce programme informatique qui décide des mariages des citoyens japonais, selon leur compatibilité, les prévenant par l’intermédiaire d’une lettre rose.
- Petite présentation de Tomoe:
- Depuis son enfance, Tomoe rêvait de recevoir sa lettre rose comme d’autres rêvent de voir arriver leur prince charmant. Son premier mariage, à une femme, n'a pourtant été qu'éphémère puisque son épouse a perdu la vie à peine quelques mois plus tard. Son deuil vite surpassé, Tomoe a ensuite été unie à Junji, un jeune homme renfermé et sujet aux crises d’angoisse mais qui n’avait d’yeux que pour elle, attentionné et d’une grande douceur. Il n’a fallu que quelques semaines à Tomoe pour développer de profonds sentiments pour lui. Malheureusement, cet amour n’a pas suffi pour aider Junji à surpasser les traumatismes de son passé, et un an après leur mariage, il a dû être interné en service psychiatrique. Jugeant vraisemblablement qu’il n’en sortirait pas de sitôt, l’Incontestable a dissolu le second mariage de Tomoe, la laissant plus seule que jamais.
Pourtant, assez vite, Tomoe a reçu une nouvelle lettre. Elle est maintenant unie à Adel, un homme qui lui a tout de suite annoncé son homosexualité et qu’il n’a aucune intention de rester enfermé dans cette union bien longtemps. À ce stade de son histoire, Tomoe est donc tiraillée entre, d’un côté, ses sentiments pour Junji et sa culpabilité pour ne pas avoir su l’aider, et de l’autre son envie de croire en un possible futur heureux avec Adel, puisqu’il est celui que l’Incontestable a jugé être le bon mari pour elle.
Dans des limbes éthérés, l’esprit de Tomoe erre, à l’abandon.
Devant elle, deux enclos : deux rangées de barreaux qui forment deux prisons.
Junji est à sa gauche.
De son amour pour elle, son regard solennel ne trahit nulle ébauche.
À droite, des enfants dont les yeux implorants l’ébranlent, la déroutent.
Elle doute.
Car elle ne voit, à son grand embarras, bien qu’une seule clé.
Or, ce long corps gracile à l’élégant profil est à usage unique.
Alors elle se demande, et ses craintes sont grandes : doit-elle tenter sa chance ?
C’est une mauvaise idée, le passé l’a prouvé, que d’agir dans l’urgence…
Cela signifierait – à son très grand regret – qu’elle n’a qu’un seul essai.
Un essai : une cage dont les tristes otages ne sortiront après.
Tomoe, déchirée, tristement est forcée à un choix douloureux.
À qui dire adieu ?
Junji, son grand amour, et le seul à ce jour, mérite tellement...
Son mutisme, son silence trahit une existence au passé déchirant.
Elle n’en sait rien encore, et malgré l’inconfort, elle ne saura jamais.
Elle doit bien l’accepter : même en son épousé, toute âme a ses secrets.
Si les siens sont si grands, il mérite amplement une femme à ses côtés.
Une femme comme Tomoe.
Elle l’aura tant aidé, pour enfin remédier à son passé malade !
Mais contre une jambe cassée, que vaut pour vous soigner une simple pommade ?
Elle sait qu’elle a échoué à offrir un foyer où vivre ensemble heureux.
Sa chambre réservée n’a plus qu’un oreiller : ils devraient être deux.
La culpabilité, en son cœur écorché, est incommensurable.
Le laisser enfermé, si seul, si délaissé, n’est pas envisageable.
Sauf que choisir Junji veut dire payer un prix : terrible perspective !
Mais quelle alternative ?
Des bambins enfermés ne sont à sacrifier, non, sous aucun prétexte.
Rechignant à sa tâche, de nouveau, elle lâche un regard à sa dextre.
À chaque fois qu’elle regarde ces barreaux qui les gardent, leurs visages ont changé.
Parfois jeunes et blonds, parfois des nourrissons, d’autres aux beaux yeux ambrés.
Les cloîtrer est si vil.
Qui sont-ils ?
L’enfance est le futur de cette belle aventure que peut être la vie.
Quoi de plus à savoir, avant de concevoir le choix d’elle requis ?
Junji est son passé, et si lourd à porter qu’il l’ancre bien au sol.
C’est rassurant, n’est-ce pas ? que de savoir pourquoi on pleure et se désole.
C’est aussi gratifiant d’être dorénavant libéré de tout lest.
Choisir d’en soi garder, ce n’est point renoncer, plutôt un bien beau geste.
Junji ne mourra pas tant qu’en son cœur vivra son brillant souvenir.
Tomoe en sûre : voilà une conjoncture qui peut lui convenir.
Adel à ses côtés, en ce monde avéré, et Junji en son sein.
Immortel et serein.
Choisir sans renoncer : ce secret éventé paraît presque bidon.
La clé dans la serrure tourne bien et l’assure que son choix était bon.
C’était là la raison d’être de ces prisons : la faire se trouver.
Qu’elle découvre sa force, ce que cache l’écorce de sa peau scarifiée.
Qu’elle découvre un futur dont la large voilure la fera avancer.
Qu’elle se découvre un but ainsi que l’azimut qui saura l’y mener.
Qu’elle découvre comment laisser partir l’amant qui l’aura tant chérie.
Adieu, Junji.
Et quand la porte s’ouvre, ces beaux bambins recouvrent toute leur liberté.
Tomoe devant eux, ils sortent deux par deux, se jettent à ses pieds.
Leurs petits yeux se lèvent et ses lèvres s’élèvent en un sourire fier.
L’un d’entre eux chante alors ces deux syllabes d’or presque comme une prière.
Deux syllabes qu’un jour, d’un ton presqu’un peu gourd, quelqu’un dira vraiment :
« Maman. »
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