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Protecteur des Miraculous
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Terreciel Empty Terreciel

Mer 12 Juin - 21:21
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Epreuve 6

Solo - Maledikteur joue au Roi au Château de Versailles



L'Intitulé
Vous faites face à deux cages à barreaux. Vous voyez très bien ce qu’elles renferment : à gauche, la personne qui vous est la plus chère, cette personne sans qui vous ne vous imaginez pas vivre, qui laisserait un trou béant dans votre poitrine, pour toujours, si elle venait à disparaître. A droite, un groupe d’enfants. Vous savez qu’ils ont une famille, qui les attend. Vous savez qu’ils ont été volés à leur foyer pour être enfermés dans cette prison, pour cette expérimentation.

Vous savez que vous devez choisir. Choisir entre l’être aimé ou des innocents. Ou bien, ne pas choisir.

Remarque : le choix semble binaire. Il ne l’est pas. Il y a autant de possibilités qu’il y a de participants ! Laissez votre imagination nous montrer le cheminement de la réflexion du personnage. Trouverez- vous une solution ?


Consignes et limitations
Vous avez une journée pour poster un message de maximum 1500 mots.
Vous devez écrire votre textes en faisant des rimes à chaque fin de phrase (aabb, abab, abba, etc.).
L’épreuve se termine dimanche 16 juin à 23h59 (17h59 au Québec).


Bonus
Vous pouvez présenter au début de votre premier post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Miraculous' Quest pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

À vos claviers !
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Ariel Bailey
Anonymous
Ariel Bailey

Terreciel Empty Re: Terreciel

Dim 16 Juin - 18:13
Ariel Bailey

Préambule:

En ouvrant enfin le pan de bois réticent, c’est le soulagement qui l’envahit. Ariel savait à quoi s’attendre, et après tant de portes, il est juste heureux de finalement les revoir. Le grenier est sombre et poussiéreux, l’air est lourd de la chaleur de l’été, mais le plus dur reste la vue des cinq petites silhouettes dans une cage étroite, séparés de leur aîné isolé qui n’a pas réussi à remplir son devoir. C’est vers Edward que le blond se dirige, espérant trouver au plus vite une solution avec l’aide de son meilleur ami. Sa main se referme sur un barreau de la porte, le métal froid si distant de la peau chaude, vaine tentative de rapprochement. Edward se redresse, les épaules droites, la tête haute, de la détermination plein les yeux et quelque chose se sert dans la poitrine d’Ariel.
« Pas la peine de faire le martyr, j’emmène tout le monde, pas de traitement préférentiel.
Ariel, commence-t-il à voix basse, on a pas le temps pour tes bons sentiments. »
Malheureusement, le prisonnier a raison. En-dessous d’eux, ils entendent les pieds d’une chaise grincer, annonçant le début d’un tour de garde. Du coin de l’œil, le blond voit les enfants commencer à s’agiter, alors, s’armant d’un sourire qu’il veut apaisant, il les regarde.
« Il faut rester calme, mais promis, vous serez bientôt à la maison.
Tu ne devrais pas faire de promesse que tu n’es pas sûr de pouvoir tenir, lui glisse Edward d’un ton plus que sceptique.
Arrête de faire le rabat-joie, on a pas de temps à perdre, tu l’as dit toi-même. »
Peut-être qu’au milieu de cette tension, Ariel se permet un sourire un poil narquois, mais la pique amicale s’arrêtera là, il connait ses priorités tout de même. Son regard balaye la pièce, remplie de vieilleries en tout genre et d’au moins autant de toiles d’araignée, il doit bien trainer quelque chose d’utile dans cet ensemble éclectique.

Les pas du garde semblent résonner dans toute la bâtisse, compte-à-rebours lent d’une catastrophe imminente.
« Tu es là depuis un moment, dis-moi que tu as vu quelque chose d’utile, chuchote Ariel avec empressement.
Oui, là-bas, pointe Edward, sa main traversant les barreaux vivement. J’ai vu un quelque chose comme un manche derrière les caisses, j’espère que c’est une pince coupante. »
Réticent, le jeune blond lâche la cage et s’éloigne à pas de loup, priant à chaque nouvelle planche qu’aucune ne grince. La peur s’empare toujours un peu plus de lui, elle raccourcit son souffle, fait tambouriner son cœur jusque dans ses tympans. Les quelques mètres s’allongent, s’éternisent, interminables dans l’air pesant et étouffant. Avec lenteur et attention, il fait enfin le tour de la caisse et découvre qu’au bout de ce manche, ce n’est pas une pince. Un marteau repose contre le bois, lourde tête de métal contre le parquet du grenier. Impossible de le faire trainer derrière lui contre le sol, impossible de demander bruyamment conseil, impossible de revenir les mains vides. Il ne lui reste qu’à s’accroupir et se pencher jusqu’à ce qu’au milieu de ses gestes maladroits, il arrive à serrer contre son torse l’acier rigide.
BAM, une porte claquée.
Sursaut, panique, sa respiration s’emballe, Ariel se retourne si vite qu’il est à deux doigts de tomber quand il voit l’entrée.
Personne.
Des voix claires leur parviennent depuis la fenêtre entrouverte, le garde est sorti et dans sa cage Edward rayonne.
« Y a que lui, dépêche-toi, tant qu’il est occupé ! »
Le chemin retour est laborieux, ralenti par le poids de l’outil. De retour au centre de la pièce, Ariel s’assure d’avoir l’attention de tout le monde avant de parler.
« Je crois que j’ai un plan, mais tout le monde doit nous écouter. D’abord je vais ouvrir la cage d’Edward qui va faire le guet pendant que j’ouvre la vôtre, mais ça va faire beaucoup de bruit. Vous pouvez couvrir vos oreilles si ça aide. »
Un hochement simultané, un ensemble de petites mains qui se collent sur le côté de leur tête, le reste se joue entre les deux aînés. La tension est palpable et pourtant il n’y a pas un instant à sacrifier pour une hésitation, ils voudraient tous voir ce calvaire se terminer. Ariel s’approche de la porte fermée par une chaine et un cadenas, s’apprête à dire quelque chose, mais Edward le précède.
« Te rate pas, je suis presque sûr que le premier coup va l’alerter. »
Plus tard, Ariel se demandera si Edward savait ce qu’il faisait, en le mettant au pied du mur à deux reprises, ou si lui aussi était simplement submergé par l’inquiétude et la peur, les laissant se déverser sur les autres au rythme de ses mots. En tout cas, c’est bien déterminer à montrer de quoi il est capable qu’Ariel hisse le marteau au-dessus de sa tête, les mains fermement serrées au plus bas du manche, le balance dans son dos. Et l’abat avec force et fracas contre le corps du cadenas, laissant ainsi la chaine tomber. À peine le temps de souffler, pas de quoi laisser la tension quitter ses épaules, Ariel se tourne vers la cage des enfants avec un sourire doux. Derrière lui, Edward se rue vers la fenêtre, ne laissant dans son sillage qu’un souffle d’air.
« Qu’est-ce que vous en pensez, on peut le refaire ? »
Sur la pointe des pieds, Edward fixe l’extérieur, scrute avec attention et encourage Ariel à se dépêcher d’un geste impatient, alors le blond s’oblige et de toutes ses forces assène son deuxième coup.
Il s’empresse d’aider les petits à sortir, une main tendue, une autre dans le dos, s’assurant qu’aucun ne trébuche et laisse Edward prendre les devants. Il connait mieux les couloirs de bois, ce labyrinthe grinçant qui les sépare de leur liberté. Pas un chuchotement ne dérange leur courte marche, rien que le chuchotement des pieds sur le parquet, puis la porte de derrière, la pelouse bordée de fleur et le portique du jardin, ligne d’arrivée d’une course effrénée. Dans une pluie de cris victorieux et de rires ils sortent tous ensemble du sordide cul-de-sac, enivrés par la brise libre du vent.

Cinq arrêts plus tard, il ne reste qu’Ariel et Edward, assis sous un arbre, seuls, le bruissement apaisant des feuilles interrompu ponctuellement par des sanglots.
« Mon frère est un con, lâche Edward, la voix brûlante de rancœur.
Il est méchant, rectifie Ariel, la tête dans ses bras croisés sur ses genoux, à contre-cœur.
Y a pas d’adulte pour nous entendre, je peux dire ce que je pense, dit-il prêt à monter au créneau.
Je ne voulais pas que les choses empirent, j’aime pas quand les gens crient.
Tu as plus besoin d’avoir peur, toute l’agressivité d’Edward retombée en quelques instants.
J’ai pas peur, je suis en colère, avoue Ariel, tandis que son esprit n’est qu’une marre sombre d’injustice, de rage et frustration dansant avec le vent. Et si ton père avait pas garder des cages de ses stupides chasses, on en serait pas là, ajoute-t-il devant le regard ahuri de son ami.
Les adultes sont les pires, acquiesce Edward, d’un souffle rieur et surpris.
C’est les pires, oui. Mais ton frère est pas loin derrière, plus jamais on joue au loup avec lui. Tu viens manger à la maison ce soir, promis ? »
Après tout, le jeune garçon ne connait pas mieux que les bons petits plats de sa mère pour oublier tous ses déboires.
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