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Protecteur des Miraculous
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Esquisse Empty Esquisse

Mer 12 Juin - 21:17
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Epreuve 5

Solo - Risque voit double au Musée Grévin



L'Intitulé
Une myriade de portails s’ouvre devant vous. De chaque ouverture, une copie quasi parfaite de vous apparaît. Derrière ces silhouettes à votre image, dans la matière translucide qui forme ces portes d’entrées vers un ailleurs, vous reconnaissez des lieux qui vous sont familiers.
Vos sosies vous regardent. Vous observez qu'ils vous ressemblent quasiment trait pour trait. Sauf qu’à chaque fois, il y a un petit quelque chose qui vous différencie. Une cicatrice que vous n’avez pas. Un peu plus joufflu. Tiens, une teinture de cheveux différente. S’offre à vous une variété inépuisable de.. vous.
Vous réalisez que vous faites face à votre version si vous aviez pris un chemin différent que l’actuel. Si vous aviez accepté ce rencard au lieu de gifler votre prétendant. Si vous n’aviez pas fait le choix de quitter la maison parentale si jeune. Si vous n’aviez pas écouté les conseils douteux de votre meilleur ami question fringues.
Une chance unique s’offre à vous : celle de devenir l’une de ces copies ! De vivre l’espace de quelques instants cette vie que vous n’aurez jamais.
Et si…. ?


Consignes et limitations
Vous avez une journée pour poster un message de maximum 1500 mots.
Votre texte doit comprendre tous les chiffres de un à dix.
L’épreuve se termine dimanche 16 juin à 23h59 (17h59 au Québec).


Bonus
Vous pouvez présenter au début de votre premier post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Miraculous' Quest pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

À vos claviers !
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Eyerim
Anonymous
Eyerim

Esquisse Empty Re: Esquisse

Dim 16 Juin - 22:42
Eyerim

Bienvenue dans l’Esquisse des Vagues.  :


Aujourd'hui, au salon, c'est une journée calme. A vrai dire, ce n’est pas très étonnant. Aucune fête à l’horizon, aucune célébration, le Dessein n’a plus rien de bien particulier maintenant et tout le monde est retourné à ses occupations quotidiennes. Cela ne veut pas dire que rien n’a changé, simplement, face à l’étrangeté de l'Esquisse, même la découverte de la magie devient banale au bout de six mois.

Et si la magie semble normale, que dire de mes problèmes. C’est une partie de mon quotidien qu’il m’est difficile de me souvenir à quoi ressemblait ma vie d’avant. Avant que mon apparence ne m’appartienne plus. Depuis que je me suis réveillé dans l’Esquisse, mon reflet m’a trahi, ne me renvoyant plus que l'image que les autres ont de moi. Pire encore, depuis que je me suis essayé au Dessein, même mon corps se plie aux désirs des autres. Au milieu de ce tumulte d’attentes et de formes, je ne peux plus dire avec certitude qui je suis. Seuls les noms et les ragots ont fini par me définir. Je suis Zeph, étudiant de l’Univerre-cité, garçon réservé et distant. Joviale et enjouée, employée de salon de beauté, je suis Epiphane.

Et me voilà donc, affalée à l'arrière du magasin à attendre mon neuvième client de la journée. C’est un changement de cadence que je ne peux m’empêcher de savourer. Habituellement, c’est à peine si j’ai le temps de respirer tellement la patronne essaie de profiter des quatre jours que me laissent mes études. Et puis... j’ai un pouvoir très pratique.  

“Epiphane, c’est pour toi !”  s'écrie Maria, une de mes collègues.  

"C’est bon, il peut venir, tout est prêt”

Se dandine alors sur le pas de la porte un petit homme rondelet, un Arthyste peut être. Il doit m’arriver aux hanches. Dans son costume trois pièces noir et blanc, c’est à peine si l’on ne le prendrait pas pour un pingouin. Il ne me semble pas l’avoir déjà vu. À bien y regarder, il n’était pas si remarquable que ça au vu de la bizarrerie Esquisséenne. Je vous jure, rien que le jour d’avant, c’était un homme-lézard qui avait demandé mes services et le jour précédent quelqu'un qui avait perdu six doigts dans une tempête. Malgré cela, un sentiment indescriptible m'envahit. Comme des fourmis qui remontent du bout de mes doigts, le long de ma colonne vertébrale. Je ne peux cependant appeler personne. Pour que la session se passe sans encombre, il faut que je sois seule.  

“Je vous en prie, installez-vous face au miroir. Je vais voir ce que je peux faire pour vous monsieur... ?"

“Homère, mais ça n’a pas bien grande importance. - dit le petit homme en s’asseyant - Vous savez, j’avais envie de vous rencontrer depuis bien longtemps. J’ai entendu que votre pouvoir faisait des miracles.”

“Hahaha, Mais c’est très important les noms ! Et, n’exagérons rien ! Je ne fais rien de plus que donner forme à l’imagination de mes clients. Maintenant, si vous le voulez bien, commençons. Je vais venir derrière vous, pendant ce temps, regardez dans le miroir et imaginez-vous que mon reflet devienne ce à quoi vous désirez ressembler. Quand vous serez convaincu, indiquez-le-moi et je m'occuperai du reste. Êtes-vous prêt ?”

“Quand vous l’êtes”

Je m’avance derrière le petit personnage avant de relever la tête vers ma réflexion, curieuse de découvrir son choix. À la place, je me retrouve face à moi-même. Non pas Epiphane, mais Zeph, ou tout du moins quelqu’un qui aurait pu être lui. Ma respiration se coupe avant de reprendre, saccadée. Ma gorge se serre, mon cœur s’emballe, il n'y a devant moi que cette personne qui n’a rien à faire ici.  

“Ça pour une surprise ! Excusez-moi, je me suis laissé déconcentrer. Vous m’avez fait penser à un élève de l’Univerre-cité. Figurez-vous que je suis professeur là-bas, expert en Autonomie s’il vous plaît ! Cet étudiant est un cas très particulier : qu’importe son acharnement, il semble lui être impossible de contrôler son pouvoir. Il opère sur lui une sorte de dictature du plus grand nombre. À peine croise-il un reflet qu’il ne peut pas s’empêcher de s’y conformer. Ce serait sans danger si son reflet n’était pas dicté par les autres. Pauvre garçon, tenez, il suffit que je me déconcentre une seconde pour que tout parte de travers.”

Et il n’avait pas tort, depuis le début de son monologue, mon reflet n’avait pas arrêté de se tordre et se distordre. Il n’y avait aucune structure autre que les lubies de mon client. Une fois roux, l’autre brun, grand gringalet ou petit timide, aucun extrême n’était oublié. Ce alors que chaque changement d’apparence était plus poussé que le dernier.  

Je veux vomir. Je veux fuir, je veux crier, je veux pleurer, je veux mourir.  

Je suis paralysé.  

“Non mais, vous m’impressionnez vous savez ? Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir se transformer à cette vitesse. Je parie qu’avec un peu d’entraînement, vous pourriez même vous transformer en monstre. Ah ! Mais regardez, ce n’est pas mal du tout ! Dix doigts bien crochus c’est un bon début. Huit yeux ? Vous êtes d’un naturel. Mais ne vous forcez pas pour me faire plaisir, ce genre de changements peut être difficile à supporter.”

À qui le disait-il ? J’étais en face de lui, au bord des larmes, mais lui ne le voyait pas. Je passais par plus de formes qu’il ne pouvait les énumérer, deux pupilles fendues, sept doigts ou simplement un corps translucide, rien ne m’était épargné.  

Et là, au bord de l’explosion, mon reflet se cassa au son du verre brisé. Devant moi, il ne restait plus qu’une ombre noire. Immobile, sondant mon âme. La déchiquetant petit à petit.  

“Attendez, je suis sûr de ne pas avoir pensé à ça. Tout va bien mademoiselle ?”

Pas de réponse, seulement un sanglot.  

“J’ai vraiment fait une boulette, n’est-ce pas ? Vous ne contrôlez pas votre pouvoir, n’est-ce pas ? Si je ne m’abuse mademoiselle, vous êtes cet étudiant, n'est-ce pas ?”

C’est paniqué qu’il fouille la pièce du regard à la recherche d’une solution. Avant de se retourner sur moi brusquement, bonhomie et nonchalance balayées par une détermination et un sérieux hors norme.  

“Lâche ce miroir des yeux et regarde-moi. - C’est debout sur la chaise qu’il me prend ce qui me sert de visage dans les mains - Tu n’es pas ce vide que tu as vu dans ce miroir.Tu n’es pas toutes ces choses dans lesquelles tu te transformes. Tu es Zeph, tu es Epiphane. Bon dieu, même ces noms sont des chaînes dans lesquelles tu t’emprisonnes. Non, regarde-moi, Tu es toi, qu’importe les mots que tu utilises pour te définir. Tu es toi. Maintenant, ferme les yeux. Calme ta respiration, souffle calmement. Longtemps. Plus longtemps. Voilà.  

Maintenant, visualise-toi ce à quoi tu ressembles : garçon, fille, Zeph, Epiphane, qu’importe. Visualise ce que tu veux. Tout t’est possible. Maintenant, ouvre les yeux lentement et regarde dans les miens. Que vois-tu ?”


Là, dans les pupilles de Homère se reflétait mon visage. Je n’étais pas Zeph, je n’étais pas Epiphane, j’étais un patchwork. Un cinquième de l’un, un cinquième de l’autre, mes traits se mélangeaient et se reformaient au rythme de ma respiration. Soudainement étouffé par la proximité de cet homme, je m’éloigne d’un geste brusque pour me retrouver face au miroir. À l’intérieur, l’ombre a disparu pour laisser place à ce corps changeant, comme déchiré par ma vision de moi-même, floue et imprécise.  

“Il arrive aux utilisateurs de l’Autonomie de se perdre à force de se transformer. Il semblerait que ce soit ce qui t’est arrivé.  

À ma connaissance, ce phénomène est lié à l’émoussement de la notion du “soi”. Si l’on n’a pas une idée claire de ce que l’on est, il est difficile de retomber sur ses pattes. Il semblerait que dans ton cas, tu te reposes sur les autres pour te retrouver. Je peux voir les avantages que cela procure, mais je te conseillerais de découvrir qui tu veux vraiment être. Tu as la capacité de devenir quoi que tu souhaites être. Avec ton potentiel, il ne s'agit que d’un simple choix.  

Quoi qu’il en soit, je crois que j’ai assez fait de dégâts pour aujourd’hui. Je te conseille vivement de prendre le reste de ta journée et... si tu acceptes de m’excuser, sache que la porte de mon bureau t’est toujours ouverte.”


Après cette dernière tirade, c’est l’air un peu gêné que ce petit personnage disparut. Quelques instants après, je me rends compte que je suis toujours debout, abasourdi et sans voix.  

Je me dirige vers la porte. Je regarde une dernière fois dans le miroir l’être multiple qui s’y reflète avant de fermer les yeux et d’utiliser mon code secret.  

“Toc, Toc, Qui est là ?”

“Epiphane, qui d’autre ?” Répond doucement Maria.  

“c’est vrai ça, qui d’autre ?” Je réponds, entière.
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