Terreciel & Esquisse

17/03/2021

Epreuve 2

Mini-RP - Le Chevalier Noir s'amuse au Moulin Rouge

L'Intitulé

Il y a longtemps, vous vous êtes réveillés avec une force phénoménale, une force qui décuple vos sens, repousse même la mort. Une force qui vous a grisé !
Ce pouvoir, il vous a permis de déplacer des montagnes, de triompher d’ennemis redoutables, de sauver la veuve et l’orphelin par-delà les frontières des mondes.
Peut-être même que ce pouvoir, il vous monte à la tête.
Heureusement, vous n’êtes pas seuls ! Vous êtes toujours accompagnés de votre fidèle écuyer. Probablement là pour éviter que vous vous égariez sur la pente de l’abus de pouvoir. Un chemin plus direct que celui pour devenir un héros.
Tout compte fait, vous serez peut-être vraiment une âme altruiste, mettant votre vie éternelle au service du Bien ; l’ombre pourrait venir de votre Robin, qui attend patiemment son heure.
Mais finalement, ne pourriez-vous pas juste être un sot que le destin a choisi par hasard ? La providence fait parfois mal les choses et vous n’auriez jamais dû recevoir autant de responsabilités ! Heureusement, votre acolyte est là pour réparer vos bourdes... ou les accentuer.
Il est temps de révéler au monde comment vous avez su gérer cette force. Les archives dans lesquelles vous avez conté vos aventures ont été trouvées.

Consignes et limitations

Vous avez trois jours pour échanger maximum 5 réponses chacun, soit 10 réponses en tout. Vous pouvez faire moins de messages.
Chaque réponse sera de maximum 350 mots.
Vous devez écrire sous forme de récit médiévale et chevaleresque à la Don Quichotte de Cervantes (n'hésitez pas à aller dans l'exagération, ça sera d'autant plus épic !)
L’épreuve se termine dimanche 16 juin à 23h59 (17h59 au Québec).

Bonus

Vous pouvez présenter au début de votre premier post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 350 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 350 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Miraculous' Quest pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

À vos claviers !

Crèvette est aux commandes, Effilée est une arme.

Personnages:

Elles étaient fortes, elles étaient belles. Elles sentaient bon le sable et le sel. De leur vertu et de leur gloire, on captivait les auditoires.* Et surtout, elles s’y croyaient. Depuis une heure que la tempête qui les avait entrainé en son sillage s’était calmée, que la crainte d’être à nouveau séparées s’était tarie, les deux sœurs testaient les nouvelles capacités qui s’offraient à elles. Elles n’avaient pas retrouvé leurs corps respectifs, et une fois encore, elles s’étaient retrouvées dans un endroit inconnu, mais deux sentiments seulement leur importaient. D’abord, elles étaient toujours ensembles, unies qu’elles étaient depuis leur naissance, prêtes à affronter le monde… Ou y semer le chaos. Ensuite, elles sentaient dans leur acier comme dans leur mains, un singulier pouvoir, l’absolue certitude que rien ne leur résisterait.

C’est la méga classe, tu as coupé ce rocher comme du beurre !

Tu ne peux pas parler comme ça ! Nous sommes des chevaleresses errantes, au service du bien et de la liberté ! On dit pas « c’est la méga classe ! » C’est nul !

Dans un rire, Crèvette souleva sa sœur à bout de bras, la pointe de l’épée touchant les cieux.

Très bien ! Nous fendrons en pièces les dragons de l’injustice et du mensonge, nous transpercerons de mes flèches les mécréants et défendrons de ton épée la veuve et l’orphelin ! Sus, ma sœur, partons en quête d’aventures !

Rengainant Effilée, Crèvette descendit de la colline où la tempête les avaient déposé, en direction de la ville en contrebas. Ce n’était pas celle avec majuscule de l’Esquisse. Mais avec ses toits plats et sa clameur, elle avait pour les adolescentes l’attrait de l’inconnu. Elles arrivaient en sa bordure lorsqu’elles virent surgir d’une ruelle, un chat détalant devant lui, un homme courrant à toute allure, poursuivi par une voix féminine.

« Arrêtez le, arrêtez le ! »

Avec le plat d’Effilée, Crèvette intercepta le fuyard, lui faisant sous la force de son coup quitter le sol et voler sur plusieurs metres.

Aussitôt demandé, aussitôt fait, gente dame !

* Reflet d’acide

Qu'est ce qui est pire qu'une demoiselle aux vertus vacillantes, à l'intelligence douteuse et affublée d'une morale que même ta personne - pourtant pas au summum de la gentillesse et connu par certains pour tes mesures drastiques - qualifierait de bancale, qui ce voit doté de capacités bien trop puissantes pour sa petite personne ?
Deux gamines, quelle question. Deux gamines prêtes à tout pour sauver la veuve, l'orphelin et son prochain — pas forcément dans cet ordre — à grand coup d'épée.
La c'est le problème. Quitte à sauver la veuve, autant ne pas la faire devenir veuve avant de la sauver, ceci n'étant point très pratique pour accroitre la renommée du duo (enfin, trio) étrange que vous êtes.
Et quel est ton rôle, simple mortelle prise au dépourvu dans cette fable bien agitée ? De canaliser les plus jeunes afin d'éviter les problèmes, et surtout d'exploiter leur force à tes propres fins. Car il n'y a pas de petits profits. Après tout, elles feraient de très bonnes recrues pour ton royaume.

"Arrangeons-nous pour que vous vous occupiez de bonnes personnes, oui ? Il serait bien dommage de terroriser la populace que vous souhaitez tant défendre."

Est-ce que le duo t'écoute ? Rien n'est moins sur, et leur enthousiasme ne t'affecte pas vraiment. Non, c'est de l'inquiétude que tu ressens, surtout quand elles décident de régler une poursuite de la manière la moins douce et la moins élégante possible.
Si les demoiselles étaient chevalières, alors tu es la mère la plus douce du monde.

"Il est certain que ce mécréant n'aura plus l'occasion de poursuivre de pauvre victime à quatre pattes."

Ni plus l'occasion de faire grand chose vue le magnifique vol plané.

"Ma dame, je comprends votre ardeur, mais pouvez-vous songer à d'autres approches que l'utilisation de la violence ? Tout problème ne peut être résolu à coup d'épée."

Non, les cribler de carreaux d'arbalète n'est pas une réponse acceptable non plus !

Crèvette est aux commandes, Effilée est une arme.

Avec une mine sincèrement étonnée, Crèvette se retourna vers la femme qui les suivait depuis plusieurs minutes.

Elle nous a bien priés de l’arrêter, non ? Mais je te rassure, fidèle écuyère, je n’ai point frappé fort. Il se relèvera tantôt et pourra ainsi affronter la justice.

Puisque des chevaleresses n’avaient point besoin d’une princesse à sauver, et qu’elles étaient trop jeunes pour ne serait-ce que songer au prince, sans parler d’en sauver un, quel autre rôle restait-il à l’inconnue qui s’adressait, de plus, aux adolescentes par un titre ? A dire vrai, cependant, ses mots avaient l’accent de la vérité. Le doute s’insinua dans les esprits, et l’arrivée d’une femme rougeaude qui se précipita vers le malheureux estourbi renforça cette impression de peut-être, avoir commis une erreur.

“Mon rené ! Mon pauvre rené, mais que lui avez vous donc fait?! C’est le chat qu’il fallait attraper, ce maudit matou qui nous a volé le gardon que nous gardions pour notre déjeuner ! Pas mon pauvre rené !”

Si les chevaliers sont capables d’admettre leurs erreurs, la tâche était plus ardue lorsque la chevaleresse était une adolescente rebelle à tresses. Ce fut donc Effilée qui prit la parole, coupant sa soeur comme elle coupait habituellement le vent.

Hélas, gente dame, faute de précisions de votre part, nous fûmes bien malheureusement induites en erreur quant à l’identité du fuyard que vous désiriez nous voir arrêter. Soyez assurée cependant que votre époux s’en relèvera vite. Ma lame n’a frappé que légèrement du plat.

Bien sur, le spectacle d’une épée qui parle avait de quoi stupéfier toute personne n’étant pas habituée aux facéties de l’Esquisse. Mais accoutumées qu’elles l’étaient à leur état, et à ce monde coloré où les objets ont leur libre arbitre, ni Effilée ni Crèvette n’imaginèrent que le mouvement de tête ascendant puis descendant de la paysanne puisse être autre chose qu’un accord. La maladresse étant à son esprit pardonnée, Crèvette adressa un sourire aux époux.

Ceci étant dit, je suis Crèvette, et voici ma sœur et épée, Effilée, ainsi que notre fidèle écuyère, Lana.Savez vous si ce village connaîtrait actuellement des troubles dont nous pourrions vous débarrasser ?

Alors.
La jeune femme à juste.
Mais ça ne veut pas dire qu'elle a raison.
Tu dirais que c'est même le contraire.
Et bordel, tu as bel être une fidèle écuyère (il faudra bientôt modifier tous les dictionnaires du monde pour changer les définitions), tu aimerais que ta lady soit un peu plus calme et utilise plus souvent ce qui lui sert d'intelligence.
Mais le monde est injuste, et surtout contre toi, comme toujours.

"Certes, mais je me permets de faire la remarque qu'à vaincre ainsi, sans péril, il n'y a pas de gloire. "

Et de gloire, il n'y en avait point ici. Rien d'épique, sinon un pauvre innocent qui c'était pris l'épée de manière très douloureuse en plein ventre. S'il y avait de la douceur dans ce bas monde, elle n'était pas ici.
Avec l'épée, la sœur, qui en rajoute une couche, tu dois te retenir de hurler. Les erreurs s'enchainent, et tu dois intervenir avant que les forces surhumaines du duo finissent par, d'une manière ou d'une autre, effacer la ville de la carte.
Tu ne dis pas qu'elles veulent le faire, mais les accidents arrivent si vite.

"Rassurez-vous gente dame, mon amie compte bien rattraper son erreur. "

Elle est clairement passée à autre chose. Horreur. Par contre, Lana ? Tu lui jettes un regard noir, mais tu n'élèveras pas ta voix contre elle, tu n'es pas folle.

"Vous pouvez compter sur elles pour résoudre tous les problèmes."

Et surtout pour les empêcher de s'en prendre aux autres, la est le danger. Dans quand le soucis que mentionne la femme est le chat maintenant disparu dans les égouts... l'épique n'est pas au rendez-vous.

"C’est l’occasion de protéger plus d’innocents, ma dame."

Tu as l'impression d'être la gardienne d'une enfant qui a trouvé les codes nucléaires et qu'il faut éloigner de la télécommande. Adieu gloire tant convoitée, la réalité t'a rattrapé.

Crèvette est aux commandes, Effilée est une arme.

Les égouts. Il n’y avait rien d’épique, de glorieux ou de sympathique à y entrer. Et ce n’était pas l’intervention de l’écuyère qui donnait envie de pénétrer dans l’antre noire et nauséabonde, d’où coulait un filet d’eau pour le moins boueuse.

Protéger plus d’innocents ? Voyons, Lana, quels innocents veux-tu que nous trouvions ici ?

Tu crois qu’il y a des crocodiles, dans ces égouts ?

C’est l’oncle César qui leur en avait parlé, lorsqu’elles étaient encore enfants, et, croyait-il, impressionnables. Hélas, déjà à l’époque les aventureuses enfants n’avaient été empêchées d’aller vérifier que par la répugnance d’Effilée à pénétrer dans les égouts, celle là même, bien peu digne d’une chevaleresse, qui la retenait actuellement. Heureusement pour la légende que Crèvette était celle des deux sœurs disposant de ses jambes.

Allons y, ma soeur ! Pénétrons l’antre du crocodile et chassons le, afin de protéger les habitants de cette ville ! C’est une histoire que les grands parents raconteront à leurs petits enfants pendant des générations, qui inspirera les héros à venir, et fera grandir notre légende !

Le chat oublié, Crèvette se saisit d’une torche sur un mur, l’alluma en frappant une pierre sur Effilée, et torche dans une main, sœur dans l’autre, pénétra dans le large boyau malodorant. L’eau gouttait sur la pierre, filant en un petit filet entre leurs jambes, avant que le boyau ne rejoigne un tunnel plus large, où deux rebords de pierre encadraient un fossé où une importante quantité d’eau puante courrait.

De quel côté devrions nous aller, Effilée, Lana ?

A ce moment, sans crier gare, les chevaleresses échangèrent leurs corps. Plus de Crèvette maniant Effilée, c’était désormais Effilée maniant Crèvette.

Justement, là c'était le principe de cette diversion. S'il n'y avait pas d'innocent dans les égouts, impossible de les blesser. Une logique implacable - bien que simpliste - et à effet immédiat. Il est vrai que la solution la plus durable serait d'éloigner le duo de toute présence humaine. Ou animale. De tout être vivant en réalité. S'il y avait bien une personne en permanence en danger, c'était bien toi, "Lana" (le surnom qui ne comprend aucune lettre de ton nom donne une bonne idée de la capacité d'attention du duo). Les risques que tu as pris sont calculés, surtout par rapport aux bénéfices que tu peux en tirer, mais visiblement il faut vite revoir tes calculs.
Le crocodile allait certainement mourir, mais c'est un sacrifice que tu es prête à faire.

"Imaginez donc les récits épiques vous mentionnant affronter une telle créature."

Aussi épique que faire sa vaisselle. Chacun ses combats, une victoire reste une victoire. Tu préférerais autre chose, mais tu fais avec.
Surtout que bon, les égouts, ça pue. Ça n'est pas un lieu digne d'une dame de ta stature.
Tu commences à regretter ta décision.
Encore.

"Ne faites-vous pas confiance à votre sœur pour la suite des évènements ? Rassurez-vous, l'adversaire est dans cette direction."

La capacité du duo à pouvoir changer de place doit être très pratique. Quant au chemin choisi... tu espères que tu as de la chance, tout simplement.

"Je me demande pourquoi un tel monstre décide d'élire domicile dans un endroit aussi inaccueillant."

C'est sûrement le but. Ou alors c'est pour salir votre réputation et vous obliger de vous abaisser à accomplir des tâches bien ridicules ? Que tu as partiellement choisi, il est vrai.

"Je crois que nous l'avons trouvé."

Un simple animal. Facile. En aucun cas un ramassis d'immondices et de détritus qui semble avoir prit vie. La question n'est plus "comment ?" une fois que l'horreur t'attrape et te soulève en l'air (ça t'apprendra à passer devant), mais plus "comment rester en vie entre la créature visiblement invincible et prête à tout détruire sur son passage et la petite chose mignonne en comparaison qui te tient captive ?".
Le tout alors que tu gardes ton calme légendaire.
Oui, tu hurles.

Effilée est aux commandes, Crèvette est une arme.

Imaginer les récits épiques, les deux adolescents savaient le faire. Le problème est qu’il aurait fallu pour cela des témoins, qui ne soient ni elles, ni Kuyo (un nom qui sied bien moins à une écuyère que Lana), car il serait de mauvais ton que des chevaleresses écrivissent elles-mêmes leur légende. Effilée tendit la torche à l’écuyère, libérant ses mains pour recharger Crèvette. En toute honnêteté, l’arbalétrière aurait bien quitté la puanteur des égouts, mais Lana l’entraînait dans une direction, et c’est elle qui avait la torche.

En lieu et place d’un animal, c’est un amoncellement vivant de déchets qui s’éveille à leur passage. Haut comme deux hommes, il ressemblait à un tas d’immondices regardant le monde au travers d’assiettes fendues. D’un appendice huileux, mélange de débris divers, de papiers souillés et de lambeaux de tissus, il s’empare de l’écuyère hurlante. Laquelle avait vraisemblablement pris le rôle de princesse en détresse.

Relâche la de suite, immonde créature putride, et goûte ma colère !

En lieu de colère c’est plutôt une flèche que tira Effilée dès que Kuyo ne fut plus dans la ligne de mire, découvrant à l’occasion que si en temps qu’épée, elle fendait même la roche, sa sœur en temps qu’arbalète n’était pas en reste. Au lieu d’un carreau de bois ce fut une véritable baliste qui jaillit de Crèvette et se planta à la base du monstre, le faisant vrombir de douleur, et lancer sa malheureuse captive sur l’audacieuse qui avait osé le blesser. Si Effilée se précipita pour rattraper la princesse, elle en oublia qu’elle n’avait que quatorze printemps et que la princesse était plus âgée et plus lourde qu’elle. Elle chut donc sous le choc, tandis que l’Objet en colère prenait la fuite dans un autre boyau.

Ma brave ecuyère je ne saurais que vous conseiller de me laisser passer devant. N’inversons point les rôles, c’est le mien de vous protéger.

La situation est, tu peux le dire, légèrement embarrassante. Dans tes activités de la journée, ou même de ta vie entière pour être franche, te faire à moitié dévorer par une créature dont l'odeur est indescriptible est sans aucun doute une chose que tu voulais sincèrement éviter.
D'habitude, c'est toi qui mets les autres dans des situations pas possibles, et toujours dans ton propre intérêt. C'est très désagréable quand les rôles s'inversent.
Mais le plus effrayant dans tout ceci est ta sauveuse. Enfin, le duo de secours ? Ça n'est pas le moment de réfléchir à la formulation correcte alors que tu es balancée dans tous les sens et que leur intervention explosive - littéralement - ne saurait tarder.

"Parlementer avec cette chose n'aura pas de résultat !"

Oui, tu aimerais bien que l'horreur te pose, histoire de pouvoir marcher à nouveau sur... sous terre, mais lui demander gentiment et poliment, en faisant appel a sa raison (s'il en a) et a tes droits (qui sont nombreux) te semble bien stupide. Inutile, surtout.

Le trait de baliste qui siffle est terrifiant. Efficace, pour sûr, mais tu aurais préféré ne pas l'entendre aussi proche de toi. Te dire que ce n’est pas passé si loin de ta petite tête est une constatation horrifiante. Dans les points positifs, tu es libérée, délivrée, et surtout rattrapée. Tomber comme un fruit trop mûr est une chose, mais au moins tu ne t'écrases pas au sol ! Bon tu as écrasé ta partenaire, mais c’est un détail.

"Et je vais suivre ce conseil à la lettre, ce genre d'acrobatie n'est pas pour les gens de mon âge. Prenez de l'avance, je vous suis."

Mais pas trop d'avance non plus, tu as magnifiquement montré ton utilité dans ce duo ou tu sers de heu...
D'appât, il faut croire.
Un appât de luxe voila. Et qui râle beaucoup.

Effilée est aux commandes, Crèvette est une arme.

Laissant derrière elle son écuyère, Effilée reprit sa sœur dans les bras et se lança courageusement à la poursuite de l’objet, faisant fi de la faible luminosité. Elle voyait devant elle le monstre objet fuir.

Tire lui dessus, enfin !

Je ne vais pas lui tirer dans le dos, enfin, ce ne serait pas honorable !

C’est une espèce de blob de déchet, ça n’a pas de dos !

Lorsque le monstre cessa de fuir, les chevaleresses comprirent qu’il les avait mené en sa tanière : une grotte large, au plafond instable, au sol couvert de déchets divers qui tirèrent une grimace à Effilée. Par deux fois, le monstre tenta d’attraper l’arbalétrière, par deux fois elle esquiva, se jouant de lui. Elle tira sur le monstre, mais sans plus d’effets que d’agacer le puant colosse, qui lança vers elle une pluie de détritus qui ne suffirent pas à couvrir les imprécations de Crèvette, que nous ne répéterons pas car bien éloignées de la chevalerie. Dans un mugissement rageur, l’Objet en colère leva un tentacule et frappa vers Effilée, ébranlant les murs de la caverne. Effilée l’esquiva, bien que sentant sur sa joue le sifflement de l’air que ce mouvement avait fait naître.

Bon, ok, tu sais quoi, j’en ai marre.

A nouveau, une baliste sortit de Crèvette, mais elle ne rencontra pas le monstre. Elle percuta avec force le plafond, qui craqua. Le monstre n’eut pas le temps de frapper à nouveau que plusieurs blocs de roche s’écroulèrent sur lui, puis d’autres encore, lui tirant un cri d’agonie.

Quand la poussière retomba, le soleil pénétra dans ce qui était auparavant une grotte, éclairant ce qui restait du monstre écrasé et des chevaleresses crottées. Derrière elles, un miaulement se fit entendre, et Effilée attrapa le greffier, très fière.

Non seulement, nous avons tué le monstre qui terrorisait ce village, mais nous avons aussi retrouvé le chat !

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