Niveau de langue (PV Raphaëlle Despentes)

Fut un temps, Raphaëlle avait dû apprendre à se débrouiller sans l'argent de papa et maman...Eh oui, lorsqu'elle avait laissé tomber le nom de père pour prendre celui de sa mère, les privilèges associés avaient également été effacés. Alors pour maintenir un niveau de vie correcte, la jeune femme s'était inscrite sur une liste comme professeur particulier pour des cours de langue. Et puis, au fil des années, elle avait oublié de se désinscrire... Si bien qu'elle avait été étonnée lorsqu'elle avait reçu un appel pour une demande de cours particulier.

Pourquoi pas, ça lui changerait les idées de son quotidien maussade alors elle avait accepté. Elle s'était donc rendue chez la demoiselle pour parler des attentes et des objectifs de ce cours ; l'anglais était comme une seconde langue pour Raphaëlle... tout comme l'italien et l'espagnol. Il faut dire que c'était presque la tour de Babel à la maison alors Raphaëlle avait eu tout le loisir d'apprendre plusieurs langues avant ces 10 ans.

Raphaëlle n'avait pas le temps de faire des leçons bien structurées et la seule chose qui pourrait l'aider serait de pratiquer ; alors, dans un premier temps, la jeune femme avait proposé de tenir une simple conversation en anglais. De plus, cela lui permettait d'avoir une idée de son niveau d'anglais ainsi que son vocabulaire. La brune s'était donc installée face à la rousse et l'invitait à tenir un échange en lui demandant de se présenter, lui dire les choses qu'elle aimait bien ou son futur métier.

- Je souhaite devenir ingénieure en mécatronique parce que j'aime suivre les projets dans leurs globalités. Toucher un peu à tous les sujets autour d'un système complexe et en comprendre toutes les spécificités. De plus, je n'aime pas restée assise derrière un bureau, j'aime faire des essais, échanger avec les autres membres d'un groupe de travail pour avancer sur un sujet communs. Et aussi, j'aime les machines et les robots et j'aimerais un jour pouvoir en construire un moi même.

Raphaëlle croisait les bras et penchait la tête sur le côté ; certes il y avait un peu de vocabulaire mais beaucoup de répétitions et restait sur des phrases courtes. C'était un bon début mais il y allait y avoir un long chemin à faire pour perfectionner tout ça... Mais au mois, Eliana avait déjà un accent correct pour se faire comprendre.

- C'est un bon début. Tu as néanmoins beaucoup de synonymes de "I like" plus ou moins fort selon ce que tu souhaites exprimer ; je te ferais parvenir un document qui t'expliquera la différence. Dit-elle en se notant un rappel sur son carnet. Si tu le veux bien, je vais également me prêter à l'exercice.

Le minimum serait également de se présenter et cela pourrait lui donner une idée du niveau de maîtrise de son professeur ; en tant qu'élève, c'était toujours bien de savoir que la personne en face sait de quoi elle parle.

- Je m'appelle Raphaëlle Despentes, 32 ans, Procureur et je suis mariée depuis 3 ans. Je parle couramment le français, l'anglais, l'espagnol et l'italien ; j'apprécie l'ordre, le respect et... le chocolat. Je déteste la lâcheté, les paresseux et... les chiens. J'espère être à la hauteur de tes attentes et j'aimerai savoir pourquoi tu souhaites perfectionner ton anglais.

Y voyait-elle une réelle utilité ou était-ce simplement pour avoir de meilleure note dans sa matière ? Raphaëlle savait à quel point l'anglais était important dans ce monde pour pouvoir voyager librement et surtout, communiquer pour affaire. Peut-être que la demoiselle avait pour ambition de voyager ou d'exercer son métier ailleurs dans le monde.

La base d'une conversation était de se présenter et une fois que Eliana avait commencé, Raphaëlle trouvait cela logique de se présenter à son tour. Après tout, la brune voulait que son élève puisse juger le niveau d'anglais de sa professeur mais également son accent... Après tout, peut-être préférait-elle apprendre avec l'accent américain plutôt qu'anglais. Raphaëlle remarquait que son élève prenait des notes ; bien, elle semblait être motivée ! C'était déjà ça.

- Je pense que je ne suis pas si mauvaise en  anglais, mais comme vous le  voyez  je manque de  vocabulaire.  J'utilise souvent  les même mots et les mêmes phrases. J'aimerais m'améliorer et parler mieux et plus vite. J'aime écouter des musiques en anglais et comprendre les paroles. Pour mon école d'ingénieur aussi, j'ai besoin de passer un examen d'anglais mais si j'ai  besoin de votre aide aujourd'hui, c'est parce que je parlerais beaucoup en anglais dans mon futur métier. Les ingénieurs parlent avec de nombreuses personnes et pas du même pays et c'est important de comprendre et de parler d'autres langues lorsque la notre n'est pas la plus parler.

La brune hochait une nouvelle fois la tête. Oui, il est vrai que dans son métier, la demoiselle allait devoir échanger avec différents professionnels de langues différentes ; évidemment, l'internationale était l'anglais et ce serait plus simple pour échanger avec le plus de monde possible. De son côté, la brune prit également quelques notes, notamment les besoins de la demoiselle, ses envies, ses motivations. Pour le premier cours, la brune n'avait rien préparé de particulier, simplement une séance pour apprendre à se connaître mais les prochaines fois, elle n'hésiterait pas à en demander plus.

- Je trouve que tu te débrouilles plutôt bien. Au moins, nous ne partons pas de zéro ! Alors oui, il y a quelques faiblesses et quelques hésitations mais rien d'insurmontable ; il suffit de travailler dur et de la pratique. Tu sembles être quelqu'un de sérieux et motivé alors je pense qu'en quelques mois, nous aurons atteint une niveau plus que correct.

Reprit-elle en français. Ce n'est pas facile de devenir bilingue du jour au lendemain ; plus tôt on apprend une langue et plus simple ce serait. Le cerveau des tout petits était facilement malléable pour s'adapter à la gymnastique de la langue... Heureusement, le cerveau ne cessait d'évoluer alors Eliana n'aurait pas de difficulté à s'améliorer rapidement.

- Néanmoins, cela demande de la rigueur et de travailler un peu tous les jours... Si tu ne pratiques pas, tu finiras par oublier. Comme je te disais, je ne suis pas professeur alors je fais mes cours un peu au feeling et avec mes moyens... Si tu es d'accord, aujourd'hui je voudrais qu'on apprenne à se connaître, que l'on papote et pour les prochains cours, je te donnerai des traductions à faire, des exposés à préparer. En soit, pratiquer le plus possible à l'écrit et à l'oral. De mon point de vue, tu es sensée connaître tes verbes irréguliers, les temps et tout le tralala donc je te ferais faire des choses purement pratiques.

Et de toute façon, Raphaëlle n'avait pas les épaules pour de la théorie et préférait laisser faire les professionnels. La brune notait ainsi les quelques notes et les prochaines séances, les petites idées par-ci, par là ; et puis elle posait à nouveau son regard sur la demoiselle et reprit la parole.

- Alors parle-moi... mh. Tiens, de Papillon, des Miraculous ! C'est d'actualité... malheureusement.

La seule façon de s'en sortir en anglais et dans n'importe quelle langue était de la pratiquer ; alors pour une premier cours, la brune voulait essayer de faire parler Eliana le plus possible... De tout, de rien. De la pluie et du beau temps. Mais au moins, cela pourrait lui permettre d'avoir une idée du niveau de la rouquine, du vocabulaire actuel et des axes d'améliorations. Raphaëlle prenait des notes au fur et à mesure de la conversation, repérant les mots ou les synonymes qui manquaient cruellement à Eliana

Alors, elle décidait de lancer sur un sujet d'actualité : Les Miraculous et Papillon. Puisque aucun mot n'existait pour les désigner, elle se contentait de les dire en français... Pour une fois qu'il y avait du français quelque part, dommage que ce soit pour ce genre d'événement ! Quoi qu'il en soit, la jeune femme était bien curieuse concernant le point de vue de Eliana ; après tout, il n'y avait pas une seule info sans que ça ne parle de Papillon et de sa chasse aux Miraculous... Plus tous les super héro qui apparaissaient de jour en jour.

- Malheureusement comme vous dites. C'est un sujet difficile, je déteste ces supers. Je trouve cela trop dangereux pour tout le monde. Autant pour ceux qui joue les supers que ceux qui se retrouvent en danger à cause de leur actions démesurées. Globalement, je trouve que toute cette magie cause bien des soucis à tout le monde. C'est devenu difficile de sortir de chez soit sans se retrouver dommage collatéral de leurs actions. Heureusement que certains sont capables de réparer le chaos qu'ils engendrent. Autrement Paris serait déjà à feu et à sang depuis bien longtemps. A vrai dire j'ai aussi été agréablement surprise de voir que les gens se tiennent aussi bien. J'imaginais une sorte de chasse au sorcière démarrer après les premiers événements.

- Eh bien... Voilà un avis tranché.

Des avis, Raphaëlle en entendant tous les jours. Au tribunal, tout le monde allait de son avis, de ses idées et point de vue concernant un détenu... voire même concernant Papillon. Oh oui, la Justice se battait déjà pour savoir qui allait plaider le dossier "Papillon" quand il serait attrapé ; chacun allant de son petit avis pour plaider le dossier. Mais pour cela, il faudrait déjà réussir à chopper Papillon pour le traîner devant la Justice... Ce qui n'était pas gagné. Si les super héros n'arrivaient pas à l'attraper, ce n'était pas une horde de policiers ou d'avocats qui réussiront.

Néanmoins, Raphaëlle comprenait bien l'avis de la demoiselle... Il est vrai que tout ce beau monde mettait en danger la population. De son côté, la brune n'arrivait pas à prendre parti. Oui, ils étaient des dangers et elle préférerait avoir recours à une voie plus légale pour régler les problèmes actuels... Mais ça l'aurait chagriné que personne ne puisse intervenir contre les akumas et tout le tintouin. Disons que c'était une solution temporaire.

- Nous vivons dans un drôle de monde... Je ne sais même pas si on pourra retrouver la vie d'avant et... je pense que ça nous ferait bizarre si plus rien ne se passait.

C'était presque malsain cette situation. Actuellement, personne n'était rassurée des événements mais si tout venait à s'arrêter du jour au lendemain, Raphaëlle était persuadée que les parisiens seraient perdus... Voire s'ennuieraient.

- Tu aimerais avoir un Miraculous ?