Quand tu lui proposes de garder la bague, c'est le plus beau jour de sa vie.
Lalie, elle est simple, elle n'ira pas assimiler la logique terre-à-terre de sa propre mise en action, mais raisonne plutôt à garder le bonheur de ce qu'elle a ressenti, quitte à en déformer le souvenir à sa sauce.
Elle cherche toujours les aspects positifs, Lalie, car elle ne regarde qu'en ce qui lui plaît.
Parfois, malgré le fait qu'elle se contente toujours de ce qu'elle a, il existe une forme de fixation qui vise à s'échapper de la réalité en imaginant des événements plus agréables, comme ce prétendu futur mariage, par exemple !

C'est quelque chose de léger, de fort aussi - mais ça n'a jamais fait de mal à personne, pas vrai ?
Alors, c'est électrisée par toute l'énergie dans son être qu'elle te bondit carrément dessus.

— Kyaaaaa !! MERCI AMAE-CHOUU !!!

Elle se jette à ton cou, s'y suspend, puis t'enlace fugacement avant de se remettre sur ses jambes quand tu l'interpelles avec ton désir d'obtenir son numéro.
Faut dire que tu sais y faire avec elle en détournant son attention : l'effet immédiat, il n'y a que de ça d'efficace.

Nourrie dans son intempérance à la gourmandise affective, Lalie, elle ne se fera jamais prier, bien au contraire.

Incapable de se limiter dans ce monde fait de limites, sa recherche d'accès aux plaisirs immédiats se satisfait de ta demande.
Bon, certes, ce n'est pas la plus rapide pour répondre aux SMS parce que, des fois, elle oublie de charger son portable ; mais elle saura faire un effort pour toi.
Surtout que maintenant, elle a un chez elle, plus besoin d'aller nulle part ailleurs pour trouver une source d'énergie.

— Bien sûr, oui, oui !! Voilà le mien !!

Elle cite les chiffres, bondit, puis a déjà son portable en main, prête à recevoir ton numéro. Ses doigts manucurés de petits pandas n'attendent que tes instructions, son regard divaguant entre son écran et tes yeux.

Quelle ne fut pas sa grande, surprenante, même exquise surprise, de découvrir ton charmant sourire, celui que tu lui offre : rien qu'à elle.
Lalie, elle n'est pas difficile et il ne fallait que ça pour la combler. Du moins, ce simple geste adopte une confirmation de ton amitié à son égard. Donc forcément, qu'elle,... elle... elle te rend ton affection au centuple, à tel niveau que sa mâchoire pourrait s'en décrocher tellement sa peau creuse jusqu'au milieu de ses joues.

— Je t'enverrais un message tous les jours !! Promit-elle sous l'effet incoercible de la passion. Et dis, diiis, diiiiiis. Est-ce que je peux prendre une photo de toi pour mettre dans mes contaAAaacts, te plaaaait ?

Ton sourire reste gravé dans sa tête, juré - mais aussi sûrement qu'elle n'a que ton nom qui défile dans sa boîte crânienne, Lalie, elle ne tourne pas non plus qu'à l'imagination.

Il lui faut des choses concrètes, des souvenirs concrets.

Il y a quelque chose qui a changé en toi, tu sembles plus réceptif, plus investi - au plus grand bonheur de Lalie.

Lalie, elle cherche à amasser les faits, son imagination ne travaille pratiquement pas parce qu'elle base toujours ses émotions sur les éléments concrets de son environnement.

Et ce qu'elle voit, présentement, c'est ta gêne, la patience que tu as quand elle t'a pris dans ses bras. Lalie, elle ne fait pas d'interprétation, mais elle est tout à fait capable de savoir que le sourire que tu lui offres traduit ta gentillesse.

— Kyyyaa, t'es terriblement mignon !! Réagit-elle à ta confession, en se sentant davantage proche de toi.

Voilà un nouveau détail de ta personnalité. La timidité.
Tu as l'air d'être son exact opposé à ce sujet : tu as besoin de temps pour intégrer tes nouvelles connaissances à ton environnement, là où Lalie a déjà fait le travail te concernant.

Et c'est malin ce que tu fais, terriblement malin - parce que Lalie, elle est tellement facile à combler qu'elle ne se rendra jamais compte de rien.
Tu profites de son manque de conscience pour parvenir à tes fins pendant qu'elle te dévore des yeux et admire déjà tout de toi - enfin, ce qu'elle croit savoir de toi, visiblement.

— Ok promis Amaë-chouu !!

Ne lui en veut pas si elle ne respecte rien de ce qu'elle a dit - elle essaye, elle essaye vraiment de se tenir à ses engagements, mais il y a deux problèmes.
Le premier, c'est que le timbre de sa voix enjouée ne fait pas comprendre qu'elle respectera sa promesse solennelle - ce qui en soit, n'en est pas un puisque ça peut t'indiquer son état d'esprit.
Le deuxième, et le vrai, c'est qu'elle est quand même intimement persuadée qu'elle respectera sa parole alors qu'elle montrera la photo dès qu'elle en a l'occasion quand elle t'évoquera en omettant ses paroles actuelles.

D'ailleurs, on peut même dire qu'elle a déjà oublié sa promesse, parce que des photos de toi : elle en a pris plusieurs. Que tu es gardé la même tête parce que la prise de photo était en rafale ou que tes micros expressions aient changé, sache que Lalie chérira chacune de tes images et qu'elle se prendra la tête à savoir laquelle choisir pour son fond de contact.

— Est-ce que tu veux qu'on aille manger une crêpe quelque part ? Je te suis ! On va où tu veux ! Tu connais des endroits ?? Une crêpe ou autre chose hiwhi, du moment qu'on reste ensemble !!

Elle a compris que tu étais timide - que tu ne proposerais pas : ça ne la dérange pas de le faire pour toi ; de prendre les commandes.

Puis aussi, elle veut faire durer le moment, Lalie.

Elle te sourit tellement que c'est difficile de comprendre comment sa mâchoire tient encore attachée.

Lalie, elle aime trop la vie - trop les gens.

— WaaaaAAAw t'es vraiment galant !!

Elle ne lésine pas non plus sur les compliments, c'est qu'elle adore mettre des phrases sur ce qu'elle ressent réellement.
Lalie, elle voit le monde dans des lunettes roses ; trop pétillante, trop joyeuse pour ce monde qui aurait pu la détruire, mais l'a, au contraire, rendue plus optimiste.
Elle aime trop le monde pour le bouder.

— D'accord, on va où tu veux Amaë-chou hiwhi, je te suis !

Derechef suspendue à ton bras qu'elle attrape, il y a quelque chose de particulier dans sa manière de le prendre.
Elle ne force pas pour se l'arracher ou se l'approprier.
C'est plus le genre de geste qui ramène, qui pose une question rhétorique - comme si c'était naturel, comme si elle l'avait déjà fait des centaines de fois.

Heureusement, ça ne dure pas bien longtemps parce qu'au bout d'un moment, elle a déjà lâché pour bondir sur un petit muret. Elle tient en équilibre, les bras tendus et profite de la brise sur son visage.
Les nuages sont bas.
Le ciel est gris.
Mais l'atmosphère est géniale.

Un rien ne lui fait plaisir.

Alors quand elle entre avec toi dans cette crêperie, elle en a déjà l'eau à la bouche.
Lalie, elle sait trouver son bonheur dans les choses simples.
L'endroit est joyeux, remplit de gens chaleureux attablés les uns avec les autres.
Pour elle qui a déjà vu tant de choses, rien n'est meilleur quand c'est partagé.

Elle voit plusieurs familles bavardes à sa droite, huit employés sur sa gauche derrière un comptoir commun qui s'adonnent aux différentes préparations pour que tout le monde ait le ventre plein.
Elle voit la sueur sur leur front d'un travail acharné, leurs mains habiles qui font sauter les crêpes - elle leur sourit aussi et applaudit leurs prouesses parce qu'elle est simplement heureuse d'être ici.

Puis, tu as de nouveaux toute son attention. De nouveau ton bras pris autour du sien.
Ce qui a de drôle, c'est qu'on a toujours l'impression que sa concentration est éphémère alors que c'est plus profond que ça : elle ressent autant qu'elle observe.
C'est peut-être pour ça que ça rend les choses, les gens, plus particuliers que ce qu'ils sont censés être, parce que, vu par Lalie, c'est toujours merveilleux.

— Pourquoi tu as choisi cet endroit en particulier Amaë-chouuu ?

Elle ne juge pas, elle est curieuse.
Qu'est-ce qui a fait que toi, tu aies spécifiquement choisi cet endroit pour elle quand elle a annoncé vouloir des crêpes ?

Avec Lalie, il n'y a pas de bonnes ou mauvaises réponses, tout ce que tu diras lui donne l'occasion d'entrevoir une fenêtre sur ta personnalité - et c'est déjà parfait comme ça.

Lalie, elle ne se contente d'un rien, tout lui fait plaisir parce qu'elle sait mesurer chaque chose à sa manière autoréférencée. Elle va chercher une énorme quantité de source de joie que lui apporte le monde extérieur par tous ces stimuli pour remplir son vide intérieur.
C'est comme ça qu'elle tient encore debout.

— T'as vraiment un beau sourire Amaë-chouuu et tu me connais déjà si bien, hiwhi.

Peut-être que c'est faux aussi et qu'elle s'est juste adaptée à la vision que tu t'es fait d'elle, parce qu'elle ne pourrait pas démentir une telle affirmation - c'est ce que tu choisis de voir d'elle, jamais elle te corrigera.

Comme tu l'as laissé décisionnaire de sa table, elle en pointe gaiement une près d'une fenêtre, toujours dans l'idée d'observer les gens.
À sa grande surprise, tu prends place près d'elle avec un tel naturel que les gens autour de vous pourrez croire que vous vous connaissez depuis toujours.
Cette idée même la remplit d'extase au point que ses jambes génèrent une énergie dynamique à remuer d'avant en arrière, la blondinette ne se souciant même pas du boucan qu'elle engendre.

T'es curieux, ça la fait rayonner de bonheur alors qu'elle sent ses joues rougir.
Lalie, elle est toujours - constamment, dans l'excitation et ses expressions se remarquent sur son visage.
La moindre de tes paroles, le moindre de tes actes est une conspiration à son bonheur.
Elle le sait, elle le sent ; elle croit en la chance et aux Dieux qui ont forcément œuvré pour ses félicités.

— Ma famille ?? Y a rien à dire Amaë-chou, hiwhi.

Lalie, elle ira jamais te contredire - ça ira toujours dans ton sens même si ça doit faire mal ; sauf que, présentement, admettre ses difficultés avec sa famille annulerait l'image d'enthousiasme qu'elle a montré jusqu'à présent.
Elle veut se dévoiler à toi Amaël, très sincèrement, mais pas au détriment de devoir se dévoiler elle-même à elle-même.

Alors, comme d'habitude, c'est succinct : elle a peur que tu l'abandonnes si elle ne parle pas.

— Okii très bien, je vais te dire hiwhi, accroche-toi bien !

Elle se râcle la gorge comme pour se mettre en scène, tapotant gentiment sur sa gorge avant de débuter, pétillante.

— Avant je vivais en Chine avec mes parents et un jour mon père est parti parce qu'il aurait voulu que je sois un garçon, puis ma mère elle m'en voulait donc elle était pas très contente de moi. J'avais mes grands-parents après qu'on soit arrivées en France mais ils sont morts, du coup j'étais encore avec ma mère, puis elle m'a mise dehors à 18 ans et maintenant je vis dans la rue, mais plus maintenant car une gentille dame m'a recueilli et elle est comme ma maman hiwhi, en plus elle a une fille qui est comme ma petite sœur, je les aime tellement toutes deux hiwhi, c'est ma famille de cœur ! Voilàà, tu sais tout Amaë-chou.

C'est dit avec une légèreté déroutante.
C'est dit comme un pansement qu'on arrache et pouf, disparue la douleur.
Lalie, elle prend beaucoup de place, elle fait beaucoup de bruit, elle irait même jusqu'à bouffer ton énergie - mais elle a jamais voulu parler d'elle, préférant parler de toi.

— Et tooooi Amaë-chouuu ? Tu as une famille ? Un frère aussi beau que toi ? Une sœur peut-être ? Raconte-moi tout !

Elle vient encore s'accrocher à ton bras.
Son cœur bat vite.
Dans son geste qui te ramène à elle, ses chignons semblent être retombés, et malgré son attitude lumineuse, un léger voile a assombri son regard jaune.
Si tu pouvais la comprendre, si tu pouvais lire dans ses pensées, tu entendrais que c'est une demande de réconfort, un très discret appel à l'aide.

Alors que la plupart des gens fuyaient le monde extérieur en se réfugiant dans leur tête, Lalie fuyait sa tête en se réfugiant dans le monde extérieur.

Elle ne veut de toi qu'une distraction, dis n'importe quoi - mais ne parlons plus d'elle.

Son cœur palpite parce que tu es à côté d'elle. L'instant qu'elle passe avec toi semble suspendu dans l'air avec une légèreté si innée que Lalie peut se sentir sensationnellement flottée jusqu'au plafond.
Elle se sent comme si tout était possible en ta présence sans que le moindre tracas ne se présente.
Un voyage mystique au cœur de ton essence et de la béatitude du moment.  

Tu prends soin d'elle à ta manière, tu changes le sujet pour la réconforter - et cet acte de gentillesse lui empli le cœur d'une joie débordante.

— Ah ouiiii ?? C'est vrai ??? C'est quoi une sorte de frère ? Un demi-frère ? Un frère de cœur qui a été recueilli comme moi avec ma maman actuelle ?

Lalie remarque que les parents d'Amaël ont une situation. Ils ont l'air de braves gens qui ont donné et éduqué un brave fils. L'entendre parler de ses parents provoque une émotion de bonheur chez Lalie.
Elle est heureuse de savoir, ou de se raconter, que tu as une vie épanouie avec tes proches - c'est tout ce qu'elle te souhaite.
Elle a hâte de les connaître, de savoir des tas de choses à ton sujet à travers leurs paroles et peut-être même avec l'album photo de la famille.

— Les héros ? Lalie, elle questionne inutilement, elle a bien compris, mais c'est tellement inattendu que sa bouche a parlé instinctivement ; y a un sourire difficilement irréfrénable sur son minois et elle pépie. J'aime bien les héros ! Ils sont courageux et dévoués aussi !!

Lalie, elle est du côté de Papillon.
Elle est irréfutablement du côté de Papillon.
On pourrait même dire qu'elle est fan de lui au point de désirer volontairement être akumatisée.
Mais, ça ne fonctionne pas - elle n'a jamais été choisi sans qu'elle ne sache réellement pourquoi, alors qu'elle se tient toujours au courant des attaques et se rend sur place dès qu'elle le peut.

— Je les trouve marrant à essayer d'arrêter les élus de Papillon hiwhi.

Lalie, elle est trop joyeuse pour critiquer qui que ce soit, elle salue les efforts de tout le monde, approuve les méthodes et convictions de chacun avec la plus grande attention sans distinction de statut, même si elle n'agit pas en conséquence de ce qui sera porter en sa connaissance.

— Puis, tu sais, ils sont gentils les héros, mais moi je préfère Papillon hiwhi.

Elle balance jovialement ses jambes sous la table, l'impulsion de son mouvement guidant l'une d'elles à grimper par-dessus l'autre.
Lalie est toujours en mouvement, même assise - c'est à croire si elle n'a pas du mal à endiguer ses pulsions d'énergie.

Elle est tellement constamment rayonnante que tout passe par l'expression corporelle si sa voix ne s'en charge pas déjà.

— Et toi ?? Tu les aimes bien les héros aussiii ?

Elle est intriguée par ton avis, c'est que tu parles tellement peu de toi ou très brièvement que ça la rend davantage curieuse.
Lalie, elle veut tout savoir, en particulier des gens qu'elle aime.

Puis, tu as posé la question en premier aussi, il est donc tout naturel que tu participes également au sujet de la discussion.