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Protecteur des Miraculous
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Mer 12 Juin - 21:19
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Epreuve 5

Solo - Risque voit double au Musée Grévin



L'Intitulé
Une myriade de portails s’ouvre devant vous. De chaque ouverture, une copie quasi parfaite de vous apparaît. Derrière ces silhouettes à votre image, dans la matière translucide qui forme ces portes d’entrées vers un ailleurs, vous reconnaissez des lieux qui vous sont familiers.
Vos sosies vous regardent. Vous observez qu'ils vous ressemblent quasiment trait pour trait. Sauf qu’à chaque fois, il y a un petit quelque chose qui vous différencie. Une cicatrice que vous n’avez pas. Un peu plus joufflu. Tiens, une teinture de cheveux différente. S’offre à vous une variété inépuisable de.. vous.
Vous réalisez que vous faites face à votre version si vous aviez pris un chemin différent que l’actuel. Si vous aviez accepté ce rencard au lieu de gifler votre prétendant. Si vous n’aviez pas fait le choix de quitter la maison parentale si jeune. Si vous n’aviez pas écouté les conseils douteux de votre meilleur ami question fringues.
Une chance unique s’offre à vous : celle de devenir l’une de ces copies ! De vivre l’espace de quelques instants cette vie que vous n’aurez jamais.
Et si…. ?


Consignes et limitations
Vous avez une journée pour poster un message de maximum 1500 mots.
Votre texte doit comprendre tous les chiffres de un à dix.
L’épreuve se termine dimanche 16 juin à 23h59 (17h59 au Québec).


Bonus
Vous pouvez présenter au début de votre premier post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Miraculous' Quest pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

À vos claviers !
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Mathéo Takahashi
Anonymous
Mathéo Takahashi

Kobe Replikaï School Empty Re: Kobe Replikaï School

Lun 17 Juin - 0:02
Mathéo Takahashi

A lire avant:


L’inquiétude l’avait abandonné. Mathéo marchait, le pas droit, les yeux fixes sur l’horizon. L’étendue le gratifierait-elle d’une fin ? Il commençait à en douter. Depuis combien d’heures marchait-il ainsi ? Combien de jours, combien d’années ? Impossible de le savoir. Le temps existait-il seulement encore ?

Le ciel arborait un crépuscule indéfectible. Dans son infinité, il offrait toute une collection de couchers de soleil. C’était là le seul détail qui changeait : les couleurs du ciel assombri.
Alors, il marchait sans boussole, sur le même chemin sableux, parsemé de graviers et bordé d’un océan statique. Il avait d’ailleurs pensé à y plonger mais à quoi bon s’y risquer ? Il n’avait jamais été courageux de son vivant, il ne le serait pas plus maintenant qu’il était mort. Il l’était, n’est-ce pas ? Mort. Il avait espéré rêver mais un rêve ne durait pas une éternité. Un rêve faisait ressentir, trompait les sens et mangeait la logique jusqu’à l’absurde. Il ne vous condamnait pas à un voyage sans destination. Cela dit, d’une certaine façon, n’y était-il pas arrivé : à destination ? Lasse, il ne cherchait plus à comprendre. De ce renoncement advint le changement.

Le sol, désormais immaculé de blanc, attira son attention. La neige craquela sous ses pieds. Doux réconfort. Ravi, il redécouvrait son monde, emmitouflé sous un épais manteau d’hiver. Le sentier, disparu sous la neige granuleuse, ne se devinait plus qu’au tracé d’une allée de portails éthérés. Mathéo aurait aimé les ignorer par prudence mais la curiosité l’emporta face à la perspective d’un ennui infini. Il jeta l’ancre devant l’une des ouvertures diaphanes qui se présentaient à lui et un numéro apparut. Effervescent, celui-ci laissa place à une douce familiarité.

八 (Hachi)

Encre de Chine,
Espoir peint sur papier d’or,
Les mots fleurissent.


Les lumières dansantes à l’intérieur l’attiraient dangereusement. Seul le coup de l’étonnement le protégea d’un funeste sort. Il reconnaissait le décor de sa chambre. Sobre et soignée. Était-ce là une issue de secours ? Un moyen de retrouver sa vie ? L’espoir l’animait mais un détail le musela : son bureau, d’ordinaire irréprochable, croulait sous des piles de dossiers et de feuilles chiffonnées. Cela n’était jamais arrivé. Pour lui, esprit sain rimait avec espace ordonné. De dos, un homme assis semblait taper en rythme sur son ordinateur. Il s’arrêta, se leva et lui fit face, obligeant Mathéo à reculer, stupéfait. C’était lui, moins poli, moins lisse, décoiffé et mal fagoté. Pourtant, il semblait heureux, tenant dans ses mains un livre signé : Mathéo Takahashi. Était-ce… son avenir ? Non, impossible. Quel avenir reste-t-il pour un mort ? Devenir écrivain était un rêve qu’il avait laissé faner. Apeuré, il s’éloigna, laissant ce rêve derrière lui dans l’au-delà.

三 (San)
Fleurs qui éclosent,
L’Audacieux éternue,
La belle chance.


Dans sa fuite à reculons, son regard fut happé ailleurs. Un autre portail, un autre lieu familier : une place de son quartier français. Gardant ses distances, il y jeta un œil tout de même attentif. C’était encore lui. Sourire radieux et yeux fermés par le rire, autour de lui un groupe d’amis dont il croit reconnaître certaines têtes. Il avait quitté la France avant d’avoir pu les voir grandir, comment était-ce possible ? L’indécemment heureux quitta son groupe pour se planter devant la faille temporelle et le salua, insolemment amical. Mathéo lui tourna le dos. Il avait toujours pensé qu’il aurait été plus heureux si sa famille avait pu rester en France. De l’imaginaire à la réalité, son cœur plongea dans la tourmente.

五 (Go)

Vent incandescent,
Forêts et lacs s’unissent,
Le feu s’estompe.


La neige imprimait le passage de ses émotions, son avancée semée de traces laissait désormais à voir une traînée de pas à peine levés. La colère rongeait son cœur. Il refusa de s’attarder devant le portail suivant qui lui montrait pourtant une situation charmante. Lui et ses sœurs réunis autour d’une table avec leurs parents, s’amusant à pâtisser. Cet énième Mathéo l’avait contemplé, le visage tout enfariné. Il ne lui laissa aucune chance de le convaincre : la cuisine, il l’avait bannie de sa vie. Si le restaurant de ses parents n’avait pas fait faillite, ils n’auraient pas eu à quitter la France.

二 (Ni)
Duel essoufflé,
Dans l'harmonie d'un baiser,
Les astres s’aiment.


Décamper, comme il avait toujours fait. Filer hors de l’inconfort d’une dualité. Mathéo courut en ligne droite sans s’arrêter. Pourquoi se torturer ? Il finit par abandonner. A quoi bon courir dans un lieu sempiternel ? Vers l’infini et au-delà, les portails seraient là. Agacé, il tourna les yeux sur l’un d’entre eux, prêt à en découdre à nouveau, mais le visage de son petit-ami y capta son attention. Seito l’enlaçait sur son lieu de travail, à découvert, malgré les nombreux clients. Lui, semblait heureux. Débarrassé de ses cernes légendaires, il respirait la sérénité. Personne autour d’eux ne se laissait troubler… Avait-il eu tort de cacher leur relation ? En voulant les protéger, les avait-il condamnés ? Auraient-ils pu affronter ensemble tous leurs obstacles sans se brûler les ailes ? Il resta un moment à se contempler, se noyant dans son reflet.

七 (Shichi)
Des yeux stupéfaits,
Une sagesse dévoilée,
Shichifukujin.


Un coup d’œil sur le portail d’en face et il soupira. Lui et sa sœur Lou, pique-niquant dans un parc de Kobe. Fiers, elle et Seito combattaient au bras de fer. Le Mathéo de cette réalité avortée plaisantait avec la petite amie de sa sœur. Son corps était détendu, le monde autour d’eux n’existait plus, il habitait l’espace de sa joie. Rien à voir avec l’homme sérieux et maîtrisé qu’il a été. Lou aurait-elle pu être une alliée s’il lui avait avoué son homosexualité ?

一 (Ichi)

Lueur de l’Aube,
Au silence solitaire,
Tous les matins du monde.


Au travers d’un détour, un énième avatar le dévisagea. Cheveux courts, il était vêtu de l’un de ces pulls qu’il aimait tant mais n’avait jamais osé porter. Un cœur maquillé sur la joue, il se trouva ridicule, préférant continuer son épopée de regrets, quittant des yeux la chambre de Naoki. Aurait-il réussi à être lui-même s’il avait baissé les armes devant son meilleur ami ?



九 (Kyuu / Ku)
Cœur prisonnier,
L'aiguille martèle sa peau,
Écorché il pleure.


Abattu, Mathéo s’assit en tailleur près d’un énième portail. De l’autre côté, la maison familiale. Une femme qu’il ne connaît pas lui hurle dessus, attrapant une petite fille dans ses bras en le contournant. Son double, plus âgé cette fois, tenta mollement de la retenir et se mangea ce qui devait être la claque de sa vie. Défait, il vint s’asseoir en face de lui. Sur son visage, désespoir et honte l’obligèrent à baisser la tête. Mathéo n’eut pas besoin d’explications, ici reposait la plus grande erreur de sa vie. Une mariage sans amour, un mensonge trop lourd, des vies gâchées.
Quelque part, il avait donc essayé…

四 (Shi / Yon)
Au pas de course,
La pénombre s’infiltre,
Son tour arrive.


Le portail suivant confirma ses idées : ce n’était pas la mort mais bien l’enfer. Sa damnation éternelle. Hagard, son doppelgänger le fixait, iris vitreuses. Sa chambre était désormais un taudis, lui n’était plus que l’ombre de lui-même. Était-ce à cela qu’il ressemblait réellement ? Tiré à quatre épingles mais malheureux à en mourir, jouant de ses nombreuses illusions pour ne pas admettre qu’il était ivre de tristesse ? Pourquoi s’était-il tant abîmé ?

六 (Roku)
Le Torii passé,
Le cœur amoureux valse,
Bonheur murmure.


Combien de temps avait-il marché ? Combien de temps avait-il pleuré ? Combien de temps avait-il hurlé ? Combien de fois avait-il supplié ? Impossible de le savoir mais la neige fondit sous ses pieds lorsqu’il consentit à se relever une dernière fois. Retour à la case départ, il retrouva son paradis crépusculaire. Autour de lui ne restait plus qu’un seul et unique portail. Devant l’entrée, son avatar avait fière allure dans les couloirs du lycée de Kobe. « Directeur » affichait son épinglette. Monsieur le directeur s’approcha, l’œil bienveillant. Devant lui, il releva sa manche : un prénom masculin tatoué sur sa peau lui arracha un sourire tendre. Existait-il, cet endroit où tout lui avait sourit ?

- « Votre numéro, s’il vous plaît ? »

Mathéo sursauta. A côté de lui, une nouvelle âme : une petite femme en tailleur gris, les cheveux tirés en queue de cheval, stylo et calepin en main. Haussant un sourcil, elle répéta : « Votre numéro, s’il vous plaît ? ». Mathéo, circonspect, bafouilla. « J-Je… n’en ai pas ? ».

D’un claquement de langue, la femme évinça cette possibilité. « Nous en avons tous un » répondit-elle en lui attrapant le menton, plissant les yeux pour mieux voir au fond des siens. « Oh… intéressant. Bien. Très bien. As-tu choisir quel portail tu souhaitais essayer ? » demanda-t-elle en le relâchant pour noter sa trouvaille sur son carnet. Mathéo prit quelques secondes de réflexion. Étrangement serein face à cette nouvelle compagnie. « Non. Enfin, oui : aucun ».
La jeune femme tira d’un coup sec sur sa jupe et clarifia sa voix. « Ah… toujours la même chose avec vous. Plus de paperasses à tenir à jour... » grogna-t-elle. D’un coup de talon, elle fit apparaître un nouveau portail translucide et lui ouvrit la voie.

十 (Juu)

Un nouveau départ,
Une histoire à écrire,
Libre Arbitre.
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