Gardien
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Esquisse & Pandémonium
Mer 12 Juin - 21:08
Epreuve 4
Duo - Gamer se joue de vous à la Défense Arena
L'Intitulé
Vous avez plongé dans cette faille qui s’est ouverte devant vous. Vous étiez pourtant tranquille chez vous, à vaquer à vos occupations. Mais pour une raison qui vous est propre, vous avez décidé de franchir les quelques mètres qui vous séparent de cette ouverture rougeoyante.
Lorsque vous ouvrez les yeux, vous n’êtes plus chez vous. D’ailleurs, vous vous rendez compte que votre corps est différent. Différent ? Complètement changé, même ! Vous avez l’impression que votre esprit a été transporté dans le corps de quelqu’un d’autre.
En regardant autour de vous, vous ne voyez qu’un monde pixelisé, comme si vous étiez dans un vieux jeu vidéo des années 80. Pourtant, la personne qui vous fait face, elle, est bien nette. Et surtout, c’est vous ! Enfin, le physique, c’est le vôtre ! Et vu la façon dont cette personne vous regarde, il semblerait que vous, vous soyez dans son corps à elle.
Heureusement, vous n'êtes pas seul dans cette galère, vous avez une autre personne qui semble tout aussi perdue que vous. Faut-il réussir à finir le jeu ou bien il existe une porte dérobée afin de retourner dans votre monde d'origine ? À moins que vous vous sentiez bien dans cet univers et que vous décidiez de casser toutes portes de sorties possible ?
Lorsque vous ouvrez les yeux, vous n’êtes plus chez vous. D’ailleurs, vous vous rendez compte que votre corps est différent. Différent ? Complètement changé, même ! Vous avez l’impression que votre esprit a été transporté dans le corps de quelqu’un d’autre.
En regardant autour de vous, vous ne voyez qu’un monde pixelisé, comme si vous étiez dans un vieux jeu vidéo des années 80. Pourtant, la personne qui vous fait face, elle, est bien nette. Et surtout, c’est vous ! Enfin, le physique, c’est le vôtre ! Et vu la façon dont cette personne vous regarde, il semblerait que vous, vous soyez dans son corps à elle.
Heureusement, vous n'êtes pas seul dans cette galère, vous avez une autre personne qui semble tout aussi perdue que vous. Faut-il réussir à finir le jeu ou bien il existe une porte dérobée afin de retourner dans votre monde d'origine ? À moins que vous vous sentiez bien dans cet univers et que vous décidiez de casser toutes portes de sorties possible ?
Consignes et limitations
Vous avez deux jours pour échanger deux réponses chacun, soit un total de quatre messages.
Chaque message sera de maximum 750 mots.
Votre premier post doit être consacré à l'élaboration de l'univers choisi pour votre jeu, à la description de votre personnage à l'intérieur du jeu (qu'il soit vous même ou bien un personnage type de jeu vidéo de manière caricaturale). Puis dans votre second, et dernier, post, celui-ci sera consacré à devoir jouer le personnage de votre partenaire de jeu au lieu du votre à cause d'un bug. Terminant par la même occasion le jeu pour pouvoir en sortir ou bien décider de rester ainsi pour toujours. Vous êtes libre de la fin et du jeu choisi.
Pour cette épreuve, aucun défi n'est à réaliser. Vous êtes libre dans la forme du texte !
L’épreuve se termine dimanche 16 juin à 23h59 (17h59 au Québec).
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Bonus
Vous pouvez présenter au début de votre premier post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 750 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 750 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Miraculous' Quest pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.
À vos claviers !
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Kaoren
Re: Esquisse & Pandémonium
Dim 16 Juin - 22:33
- Introduction:
- L'Esquisse est un monde alternatif dans lequel se retrouvent des gens comme vous et moi, dans lequel on trouve plein de bizarreries. Pas besoin de vous en faire la liste, vu qu'on la verra qu'au début, mais dans la période des Sables (où joue mon personnage), c'est un monde dévasté par une immense Tempête dans lequel un groupe de rescapés essaie de survivre (et qui vit pour le moment dans un laboratoire abandonné). Ce mot "Tempête" avec un T majuscule (qu'on verra dans le texte aussi), c'est basiquement un gros déferlement qui remodèle les choses.
Kaoren, c'est un ancien prof' d'histoire des arts qui s'est retrouvé propulsé dans ce monde dans un corps d'enfant aux cheveux rouges, et qui est devenu complètement zinzin avec le temps. Il a fini par se persuader que ce monde était une pièce de théâtre dont lui et ses compagnons sont des personnages, et il essaie d'agir en tant que bon personnage. Et il a tout un délire sur la question de quel rôle il doit jouer et de comment le jouer (il se considère comme un personnage accompagnateur des autres). Et il aime parler à son reflet.
Normalement, il n'y a rien besoin de savoir de plus pour comprendre le texte, bonne lecture à tous ! o/
Ça doit faire une heure que la Tempête est passée. Kaoren a fouillé toutes les salles du Laboratoire, il n’a toujours trouvé personne ; ni mort, ni vivant, simplement… partis. Même le camion dans le garage a disparu. Ils ont dû s’en aller, se dit-il ; ils ont dû partir avant la Tempête, pendant qu’il était resté seul dans la buanderie. Ils ont dû oublier de vérifier là-dedans s’il restait quelqu’un ; il y avait urgence, ils ne pouvaient pas repasser trois fois dans toutes les pièces. Et lui, avec le boucan que faisait la grande roue à aube qui leur sert de machine à laver, il n’aura entendu ni le départ de ses compagnons, ni l’arrivée de la Tempête. En tout cas, il est seul.
Il déambule de salle en salle, continuant de chercher lui-même ne sait trop quoi. Un motif à cela, sans doute ; une raison pour laquelle la pièce aurait voulu garder son personnage ici, loin des autres. Pour autant qu’il le sache, son rôle est celui d’un secondant, d’un confident, ou en tout cas de quelqu’un qui ne va jamais seul. La Tempête l’a complètement épargné, alors son personnage n’a pas dû changer. Même le décor n’est pas si différent, à quelques détails près, comme la salle informatique qui a complètement disparu. Mais il n’y a plus un confrère pour l’y accompagner.
Sauf peut-être un seul.
Ça fait un moment qu’il n’est plus passé le voir, mais il n’a pas pu partir avec les autres. Son reflet dans les murs cuivrés du Laboratoire, qui est toujours avec lui dans ses moments de doute. Lui, si les murs sont toujours là, toujours doit-il y être aussi.
Kaoren se décide enfin à sortir du bâtiment. Dehors, les plaines désertiques de l’Esquisse n’ont pas changé, ou très peu. Elles ne sont du moins pas plus accueillantes que la veille. Mais quand il se retourne, le mur, lui, a changé. Du cuivre qui le plaquait, les grandes plaques polies ont laissé place à une surface accidentée, quadrillée, comme une vitre à carreaux qu’on aurait peinte d’un enduit métallique. Les reflets y sont troubles, ils se marchent les uns sur les autres ; Kaoren peine à discerner le sien. Quand il tente un geste pour le voir bouger, il n’est jamais sûr de si c’est bien lui qui bouge ou s’il ne fait pas simplement ombre à un autre.
Alors il tente de le toucher ; il tend le bras en direction du mur, mais n’en sent pas le contact ; il le tend encore plus, fait quelques pas en avant pour s’en approcher, puis quelques pas encore, mais ne parvient toujours pas à le toucher. Et encore quelques pas plus tard, le paysage qui l’entoure a complètement changé.
Désormais, les carrés sont partout, et les tons cuivrés ont été balayés par des palettes de couleurs beaucoup plus disjointes et contrastées. Il pourrait toutes les compter sur les doigts de ses mains : un ton de bleu foncé qui tapisse le ciel, parsemé de formes noires évoquant les tours d’un château ; deux tons de brun et de beige dessinant des allées pavées, surélevées par des piliers de pierre usant eux-mêmes deux tons de bleu, dont celui du ciel ; et sur le tout, un ton de vert bordé de ce même ton de bleu trace des carrés de feuillage aux motifs quadrillés et répétés.
Les formes qui l’entourent ne sont pas difficiles à distinguer, elles sont tracées avec une grande netteté dans leur mosaïque de petits carreaux colorés. Outre les tours, Kaoren peut apercevoir des murs fissurés, des grilles, des ponts, des arbres, principalement des pins, souvent sous forme d’aplats noirs. Tout le paysage est soumis à ce caractère minimaliste, répétitiviste, dont Kaoren aurait sans doute loué la portée artistique dans une autre vie. Il n’y a que lui qui semble avoir échappé à cette curieuse fragmentation, s’il en croit les traits lisses que ses mains ont gardés. Lui, et puis un autre, qui se tient à ses côtés. Pas son reflet – celui-ci ne donne toujours pas de trace –, mais un homme un peu plus grand que lui, brun et bien taillé. À juger sa position, il s’apprête à marcher dans la même direction que lui.
Sans doute le personnage qu’il doit seconder dans cette scène.
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Adonis de Karama
Re: Esquisse & Pandémonium
Dim 16 Juin - 23:24
- Pandémonium, késako ?:
- Pandémonium est un forum fantastique et post-apocalypse x2 : une fois nucléaire (merci les humains), une fois divine (merci Créatorem).
En l'an 3502, les mortels (dont certains dotés de pouvoirs, d'autres d'attributs d'animaux, ou encore des métis) côtoient les immortels (vampires et changeformes cauchemardesques). Ils partagent un seul espace restreint, le seul endroit de la terre où les enfants de la Création ont survécu : Pandémonium.
La ville connaît depuis quelques décennies sa première révolution industrielle grâce à un matériau tombé du ciel : le Caelium.
La technologie farouchement gardée par le laboratoire Gaïa attise les convoitises de toutes les strates de la société. Le marché noir, bien que sévèrement régulé par les forces de police, expose les habitants tant aux dangers d’un composé mal maîtrisé qu’à l’engouement de la nouveauté.
Les jeux de pouvoir enflamment les passions des uns, et attisent la grogne des autres quand dans l’ombre, Sans-Visage, criminel le plus recherché de Pandémonium sème le trouble parmi les différentes races…
Personnages masculins exclusifs - NC18 - Lore riche en rebondissements
- Et Adonis de Karama, dans tout cela ?:
- C'est un jeune vampire de 124 ans, transformé vingt ans plus tôt par l'originel Quon. Adonis est le fils du Prince démon de l'Envie, Pentalemon, le petit-fils de Lucifer (à qui il ressemble en plus petit, brun avec les yeux argentés), et d'une sorcière cadutie. Abandonné à la naissance par celle-ci, il est recueilli et élevé par les démons de la Horde de son père, ce qui n'est pas de tout repos ! Bestiole vive, spontanée et affectueuse mais maladroite, l'Adonis est plein de contradictions. Il est aujourd'hui le directeur du Musée de Pandémonium (légué par son père quand il est parti faire la Guerre Sainte contre les Anges), mais aussi danseur, chorégraphe et professeur de Danse.
Don : il contrôle la pesanteur des corps, en l'augmentant ou en la diminuant exponentiellement. L'augmentation est d'autant plus efficace sur une masse lourde, et la diminution sur une masse légère. Adonis voit parfois ses émotions fortes déclencher son don de manière assez aléatoire sur son entourage, souvent dans le sens de l'augmentation.
- Un peu de vocabulaire utile !:
- Creatorem : Divinité créatrice à l’origine de tout ce qui existe et n’existe pas encore. Pour faire simple, Dieu, dans un mix de toutes les religions du livres connues.
Démons : Créatures ayant pour fonction de mettre la foi envers Creatorem à l’épreuve. Ceux qui leur cèdent sont condamnés à une éternité de tourments. Ils ont quitté Pandémonium définitivement il y a 20 ans.
Pandémonien : désigne à la fois l’habitant de Pandémonium, et la langue communément parlée.
Soif : Appétit désagréable et instinctif qui pousse un vampire à se nourrir, colorant ses yeux en rouge. Elle met plusieurs décennies à être contrôlée, s'accroît souvent avec l'utilisation des capacités propres aux vampires ainsi que de leur Don.
Sire : Vampire qui est à l’origine de la transformation vampirique d’un individu.
Infant : vampire né du Sire.
Vampire : Créature humanoïde, autrefois humaine, qui est immortelle tant qu’elle se nourrit de façon adaptée. Autrefois maudits par Creatorem, les vampires ont été graciés il y a 100 ans et peuvent à nouveau sortir sous le soleil sans crainte. Leurs sens sont plus affutés, leur force comme leur vitesse sont supérieures à celles des humains.
Originel : Au nombre de trois, ce sont les trois infants de Caïn, dont tout le reste des vampires descendent.
Don : pouvoir magique. Seuls les caduties (humains/sorciers), les vampires, et quelques sangs-mêlés issus de ces races ou descendants d'anges ou de démons en possèdent un.
Depuis qu’il n’avait plus besoin de dormir, les matins, dans les heures qui précédaient l’aube, comptaient parmi les favoris d’Adonis. D’autant qu’il avait la grande salle de répétitions pour lui seul. L’odeur du bois, de la colophane, la pièce seulement éclairée par les Lunes couchantes et les réverbères du boulevard se reflétant sur les miroirs… tout cela lui tira un sourire satisfait. Apaisé.
Ses pas légers le menèrent au poste de musique et il lança un de ses disques favoris. Il chaussa ses pointes, retira son haut pour ne rester que dans son pantalon de lin, et se laissa porter par la musique. Ses mouvements gracieux n’étaient pas dénués de puissance, et malgré ses yeux fermés, son plaisir était clairement peint sur son visage. Ce n’est qu’en rouvrant les yeux qu’il lui sembla voir son reflet trembloter dans le miroir.
Interloqué, curieux mais méfiant également, il effleura la surface des doigts. Le verre semblait à la fois liquide et visqueux sous sa main, et celle-ci passa à travers la glace !!! Le brun tenta de la retirer. Ce qui aurait dû être un simple mouvement l’attira pourtant directement à travers l’étrange surface. Adonis eût un cri étranglé de stupeur et de frayeur, son pouvoir lui échappa sous l’émotion et le besoin instinctif de se défendre, aussi avant même d’ouvrir les yeux entendit-il un lourd “BOUUUM”.
Ah.
Oups ?
- Désolé !!!
Pitié ne lui tapez pas tout de suite dessus il n’avait pas fait exprès !
Il ouvrit les yeux.
Il referma, et rouvrit les yeux.
Encore une fois.
Et une autre.
Quelque-chose n’allait pas bien avec sa vision ? Pourquoi le monde était-il fait de petits carrés ? On aurait dit un dessin de sa main, avec une perspective ratée faite d’aplats aux proportions inégales pour mimiquer le volume des choses, le tout coloré dans les couleurs favorites de Cyr, feu son meilleur ami ès-conneries.
Le ciel était d’un bleu électrique uniforme, sans la moindre nuance. Le sol était en … pierre ? pavés ? carrés saumonés de couleur uniforme également, tous identiques, séparés par des lignes noires bien tracées.
Et au “loin”, des arbres qu’il ne connaissait pas (des sortes de conifères peut-être ?), une tour… ou ce qu’il en restait. C’était probablement ça, le boum dû à un soudain effet de pesanteur anormale. Les constructions semblaient bien fragiles ici.
Adonis se releva, perplexe et pas tout à fait rassuré. Il se retourna, pour n’observer derrière lui que du… du noir. Et un bout de terrain se terminant abruptement, comme si cet endroit était d’une taille finie. Enfin, à sa droite, un gamin. Qui avait l’air normal, en trois dimensions, totalement PALPABLE lui. Pas comme le décor autour d’eux.
- Salut. On est où ?
Peut-être était-il au courant, lui ?
Parce qu’Adonis avait beau faire tourner ses méninges à pleine vitesse, rien de ce qu’il savait sur les Enfers, le Purgatoire ou les Cieux ne s’approchait de près ou de loin de ça.
Avait-il été attaqué pendant qu’il dansait ? Était-ce un cauchemar, avait-il rêvé de son quotidien jusqu’à ce miroir se comportant étrangement ? Pourtant son imagination certes très active n’était pas assez débridée pour concevoir un environnement pareil.
Il fut ramené à la réalité par un grondement… étrange émanant de plus loin sur la ‘route’.
Une chose, qui semblait ressembler à un stéréotype de dessin mal fait de Dracula, cape et crocs sortis, s’approchait d’eux. Quelle dégradante mascarade ! D’instinct, le jeune vampire retroussa les babines et montra les crocs. Il réalisa alors que de manière très étonnante, il n’éprouvait pas de Soif malgré son utilisation non restreinte de son don pour détruire le décor un peu plus tôt.
- Putain ! Mais on… oh fais gaffe !
Une boule blanche qui aurait pu paraître scintillante sur un dessin se dirigea droit sur eux, lancée par ‘Dracula’. Elle le heurta de plein fouet, et Adonis eut la sensation d’être arraché à son corps. Le souffle coupé, tombé à terre, il couina de douleur.
Couina ? Ce… ce n’était pas sa voix. En s’asseyant, il fixa son voisin avec un regard horrifié, comprenant ce qui venait de se passer.
Il était dans le corps du môme. La boule blanche leur avait fait interchanger leurs corps. Le visage du jeune homme roux pâlit significativement sous l'horreur de cette révélation.
- Bordel de !!!
Ce n’était plus drôle du tout, là. [/color]
Ses pas légers le menèrent au poste de musique et il lança un de ses disques favoris. Il chaussa ses pointes, retira son haut pour ne rester que dans son pantalon de lin, et se laissa porter par la musique. Ses mouvements gracieux n’étaient pas dénués de puissance, et malgré ses yeux fermés, son plaisir était clairement peint sur son visage. Ce n’est qu’en rouvrant les yeux qu’il lui sembla voir son reflet trembloter dans le miroir.
Interloqué, curieux mais méfiant également, il effleura la surface des doigts. Le verre semblait à la fois liquide et visqueux sous sa main, et celle-ci passa à travers la glace !!! Le brun tenta de la retirer. Ce qui aurait dû être un simple mouvement l’attira pourtant directement à travers l’étrange surface. Adonis eût un cri étranglé de stupeur et de frayeur, son pouvoir lui échappa sous l’émotion et le besoin instinctif de se défendre, aussi avant même d’ouvrir les yeux entendit-il un lourd “BOUUUM”.
Ah.
Oups ?
- Désolé !!!
Pitié ne lui tapez pas tout de suite dessus il n’avait pas fait exprès !
Il ouvrit les yeux.
Il referma, et rouvrit les yeux.
Encore une fois.
Et une autre.
Quelque-chose n’allait pas bien avec sa vision ? Pourquoi le monde était-il fait de petits carrés ? On aurait dit un dessin de sa main, avec une perspective ratée faite d’aplats aux proportions inégales pour mimiquer le volume des choses, le tout coloré dans les couleurs favorites de Cyr, feu son meilleur ami ès-conneries.
Le ciel était d’un bleu électrique uniforme, sans la moindre nuance. Le sol était en … pierre ? pavés ? carrés saumonés de couleur uniforme également, tous identiques, séparés par des lignes noires bien tracées.
Et au “loin”, des arbres qu’il ne connaissait pas (des sortes de conifères peut-être ?), une tour… ou ce qu’il en restait. C’était probablement ça, le boum dû à un soudain effet de pesanteur anormale. Les constructions semblaient bien fragiles ici.
Adonis se releva, perplexe et pas tout à fait rassuré. Il se retourna, pour n’observer derrière lui que du… du noir. Et un bout de terrain se terminant abruptement, comme si cet endroit était d’une taille finie. Enfin, à sa droite, un gamin. Qui avait l’air normal, en trois dimensions, totalement PALPABLE lui. Pas comme le décor autour d’eux.
- Salut. On est où ?
Peut-être était-il au courant, lui ?
Parce qu’Adonis avait beau faire tourner ses méninges à pleine vitesse, rien de ce qu’il savait sur les Enfers, le Purgatoire ou les Cieux ne s’approchait de près ou de loin de ça.
Avait-il été attaqué pendant qu’il dansait ? Était-ce un cauchemar, avait-il rêvé de son quotidien jusqu’à ce miroir se comportant étrangement ? Pourtant son imagination certes très active n’était pas assez débridée pour concevoir un environnement pareil.
Il fut ramené à la réalité par un grondement… étrange émanant de plus loin sur la ‘route’.
Une chose, qui semblait ressembler à un stéréotype de dessin mal fait de Dracula, cape et crocs sortis, s’approchait d’eux. Quelle dégradante mascarade ! D’instinct, le jeune vampire retroussa les babines et montra les crocs. Il réalisa alors que de manière très étonnante, il n’éprouvait pas de Soif malgré son utilisation non restreinte de son don pour détruire le décor un peu plus tôt.
- Putain ! Mais on… oh fais gaffe !
Une boule blanche qui aurait pu paraître scintillante sur un dessin se dirigea droit sur eux, lancée par ‘Dracula’. Elle le heurta de plein fouet, et Adonis eut la sensation d’être arraché à son corps. Le souffle coupé, tombé à terre, il couina de douleur.
Couina ? Ce… ce n’était pas sa voix. En s’asseyant, il fixa son voisin avec un regard horrifié, comprenant ce qui venait de se passer.
Il était dans le corps du môme. La boule blanche leur avait fait interchanger leurs corps. Le visage du jeune homme roux pâlit significativement sous l'horreur de cette révélation.
- Bordel de !!!
Ce n’était plus drôle du tout, là. [/color]
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Kaoren
Re: Esquisse & Pandémonium
Dim 16 Juin - 23:27
Un coup d’aile et ça y est, Kaoren a retrouvé son reflet. Il est là, assis à côté de lui, et particulièrement grossier avec ça. En temps normal, quand Kaoren lui parle, il est plus silencieux, et quoique parfois acerbe, plus timide ; il est de ces personnes qui ne quittent jamais la conversation avant l’autre. Mais cette fois, il a l’air de vouloir en découdre avec les divinités du sort. Le choc, sans doute.
Kaoren tend spontanément la main pour l’aider à se relever, comme le secondant qu’il s’est juré d’être. Ce faisant, il constate que son bras a changé ; il est plus grand, un rien plus robuste, et habillé différemment. Il ressemble plutôt à celui de son compagnon de fortune, se dit-il. Mais quand il se retourne pour le comparer, le compagnon en question a disparu.
Il n’est plus sûr de bien suivre la trame de cette scène. Pendant que son reflet lui attrape le bras pour se relever, il essaie de reconstituer les morceaux. D’abord, la Tempête, il se retrouve seul : cette partie-là est assez claire, c’est une incitation à revenir chercher son reflet, comme il l’a fait. Puis l’arrivée dans ce monde, qui devait être le cadre de sa nouvelle scène ; soit. Ensuite, alors qu’il était parti chercher son reflet, il se trouve quelqu’un d’autre à accompagner ; mettons. Ensuite, ce compagnon lui pose des questions, réaction normale dans une situation pareille. Puis une figure menaçante sortie des ténèbres leur déferle dessus pendant que Kaoren cherche ses réponses, son compagnon disparaît, son reflet apparaît, et lui, son bras a changé. Ça fait beaucoup de choses en très peu de temps, il y a de quoi perdre l’audience. Sans doute le dramaturge a-t-il voulu poser une ambiance chaotique ou onirique, d’où l’apparence singulière du décor.
Et puis ça ne va pas en s’arrangeant. Il suffit à Kaoren de lever le regard pour constater qu’un nouvel élément perturbateur vient d’émerger des coulisses : à l’horizon, des carrés blancs et gris s’approchent, d’abord difformes, puis dessinant toute une escouade de squelettes armés du crâne au tibia. L’imaginaire collectif exige que ceux-là évoquent un danger, probablement pour lui et son reflet. À moins que ce soient tous ses camarades qui reviennent déjà le hanter. Ou simplement une délégation du monde des défunts, dans lequel il se trouverait alors, venue leur porter un message, à lui et son reflet. Mais il peine à faire concilier tous ses autres constats avec ces différentes hypothèses, et pour tout dire, il n’a aucune idée de comment il est censé réagir.
Un tremblement le gagne, à mesure que l’idée qu’il déçoive l’audience le prend. À ses côtés, son reflet, qui n’a pas arrêté un instant de rouspéter depuis qu’il est là, le tire par le bras en lui sommant il ne sait trop quoi d’urgent. Aussitôt qu’il essaie de se focaliser sur ses mots, ses pensées se remettent à basculer.
Devant lui, les carreaux squelettiques deviennent de plus en plus détaillés. Son reflet lui crie dessus pour regagner son attention, il a un instant de panique ; sa respiration se bloque et lève spontanément le bras vers la tête, comme pour demander qu’on lui fiche la paix. Et devant lui, soudain, une avalanche de carrés noirs et bleus s’écrasent sur les squelettes.
Kaoren essaie de recouvrer à peu près sa concentration. Un autre pan de tour vient de s’effondrer, aussitôt qu’il a levé la main. Devant lui, les carrés ne dessinent plus qu’un amas de briques fissurées et d’os broyés. Drôle de moment pour faire survenir un deus ex machina, se dit-il ; la scène n’a même pas terminé son exposition. Sans doute cela en fait-il partie : un nouveau trait de Kaoren, qu’on viendrait de présenter à l’audience pour justifier qu’il s’en serve par la suite. Une sorte de protection divine, un pouvoir rattaché à son nouveau bras. Cela résout au moins la question de pourquoi il s’en est vu affublé, mais un tel retournement a beaucoup d’implications dans une telle situation, où le public se pose déjà beaucoup de questions. Et il n’est pas sûr de pouvoir y répondre correctement.
« Je crois qu’il vaut mieux que ce soit toi qui me guides », dit-il simplement à son reflet.
Kaoren tend spontanément la main pour l’aider à se relever, comme le secondant qu’il s’est juré d’être. Ce faisant, il constate que son bras a changé ; il est plus grand, un rien plus robuste, et habillé différemment. Il ressemble plutôt à celui de son compagnon de fortune, se dit-il. Mais quand il se retourne pour le comparer, le compagnon en question a disparu.
Il n’est plus sûr de bien suivre la trame de cette scène. Pendant que son reflet lui attrape le bras pour se relever, il essaie de reconstituer les morceaux. D’abord, la Tempête, il se retrouve seul : cette partie-là est assez claire, c’est une incitation à revenir chercher son reflet, comme il l’a fait. Puis l’arrivée dans ce monde, qui devait être le cadre de sa nouvelle scène ; soit. Ensuite, alors qu’il était parti chercher son reflet, il se trouve quelqu’un d’autre à accompagner ; mettons. Ensuite, ce compagnon lui pose des questions, réaction normale dans une situation pareille. Puis une figure menaçante sortie des ténèbres leur déferle dessus pendant que Kaoren cherche ses réponses, son compagnon disparaît, son reflet apparaît, et lui, son bras a changé. Ça fait beaucoup de choses en très peu de temps, il y a de quoi perdre l’audience. Sans doute le dramaturge a-t-il voulu poser une ambiance chaotique ou onirique, d’où l’apparence singulière du décor.
Et puis ça ne va pas en s’arrangeant. Il suffit à Kaoren de lever le regard pour constater qu’un nouvel élément perturbateur vient d’émerger des coulisses : à l’horizon, des carrés blancs et gris s’approchent, d’abord difformes, puis dessinant toute une escouade de squelettes armés du crâne au tibia. L’imaginaire collectif exige que ceux-là évoquent un danger, probablement pour lui et son reflet. À moins que ce soient tous ses camarades qui reviennent déjà le hanter. Ou simplement une délégation du monde des défunts, dans lequel il se trouverait alors, venue leur porter un message, à lui et son reflet. Mais il peine à faire concilier tous ses autres constats avec ces différentes hypothèses, et pour tout dire, il n’a aucune idée de comment il est censé réagir.
Un tremblement le gagne, à mesure que l’idée qu’il déçoive l’audience le prend. À ses côtés, son reflet, qui n’a pas arrêté un instant de rouspéter depuis qu’il est là, le tire par le bras en lui sommant il ne sait trop quoi d’urgent. Aussitôt qu’il essaie de se focaliser sur ses mots, ses pensées se remettent à basculer.
Devant lui, les carreaux squelettiques deviennent de plus en plus détaillés. Son reflet lui crie dessus pour regagner son attention, il a un instant de panique ; sa respiration se bloque et lève spontanément le bras vers la tête, comme pour demander qu’on lui fiche la paix. Et devant lui, soudain, une avalanche de carrés noirs et bleus s’écrasent sur les squelettes.
Kaoren essaie de recouvrer à peu près sa concentration. Un autre pan de tour vient de s’effondrer, aussitôt qu’il a levé la main. Devant lui, les carrés ne dessinent plus qu’un amas de briques fissurées et d’os broyés. Drôle de moment pour faire survenir un deus ex machina, se dit-il ; la scène n’a même pas terminé son exposition. Sans doute cela en fait-il partie : un nouveau trait de Kaoren, qu’on viendrait de présenter à l’audience pour justifier qu’il s’en serve par la suite. Une sorte de protection divine, un pouvoir rattaché à son nouveau bras. Cela résout au moins la question de pourquoi il s’en est vu affublé, mais un tel retournement a beaucoup d’implications dans une telle situation, où le public se pose déjà beaucoup de questions. Et il n’est pas sûr de pouvoir y répondre correctement.
« Je crois qu’il vaut mieux que ce soit toi qui me guides », dit-il simplement à son reflet.
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Adonis de Karama
Re: Esquisse & Pandémonium
Dim 16 Juin - 23:47
Son comparse d'infortune semblait à peine le calculer. C’était bien sa veine, ça ! Lla seule autre personne paraissant dotée d’un intellect semblait avec l’esprit perdu dans les nuages inexistants de cet.. univers ? Monde ? Plan ? Définitivement pas un rêve, en tous cas. Le jeune vampire soupira en s’asseyant, regardant les alentours. Ils avaient besoin d’une sortie. D’une porte, n’importe quoi.
Adonis fronça les sourcils, scannant les alentours, en vain. Ils devaient avancer pour trouver une solution.
Quand sa propre main se tendit vers lui, il observa son corps, commandé par un autre. Ce n’était pas de la faute du gamin. Mais se retrouver coincé dans ce petit corps adolescent tout à fait banal -très très humain, en somme- après avoir vécu un siècle comme un ‘sur-homme’, d’abord calice réciproque, puis vampire, n’était pas aisé. Oh, certes, face à ses Pères, Pentalemon, le fils de Lucifer, prince démon de l’Envie, ou Quon, le plus jeune des infants de Caïn, il n’était rien. Moins que rien. Mais il était toujours bien plus qu’un simple mortel.
Il attrapa la main froide qui lui était tendue. Il n’avait jamais remarqué que ses mains étaient si longues et fines, proportionnellement à son corps. Ni que ses yeux étaient à ce point comme du métal poli, les lumières étranges de ce plan s’y reflétant comme dans des bijoux. Et pourtant il savait être beau, sans réelle prétention orgueilleuse. Enfin, avec un peu de narcissisme quand même. L'ubuesque de la situation l'obligeait instinctivement à trouver de l'assurance là où il le pouvait.
Définitivement, il allait faire tout ce qu’il fallait pour récupérer son bien.
Son corps.
Alors qu’il était perdu dans ses pensées un rien narcissiques des choses, des formes noires et blanches d'abord indéfinies mais finissant par ressembler à des squelettes arrivèrent. Pour se faire écraser par le décor qui miraculeusement, sembla encore une fois subir les aléas de la pesanteur.
Bien. Donc son pouvoir était lié à son corps. L’adolescent sans nom qui l’accompagnait n’avait aucun contrôle dessus, et ne semblait même pas enregistrer le fait qu’il n’était plus dans le bon organisme.
Qu’est-ce qui pourrait bien empirer ?
La demande prit Adonis de court, autant qu’elle le soulagea. Il voulait obéir aux ordres ? Par-fait.
- Oui, c’est pas mal comme idée. On va commencer simplement. Mon corps que tu habites pour le moment est plus rapide, plus fort et plus résistant que le tien. Tu vas me porter, et courir. Tu verras, ce corps court très vite.
Et ça allait sans doute ruiner ses pointes. Il se baissa de nouveau et lui retira les chaussons de danse, noua les deux paires de ruban ensemble et les lui passa autour du coup. Beaucoup mieux, bien plus intuitif pour un étranger de courir pieds nus qu’avec ces magnifiques instruments de torture.
- Et on va chercher la première issue hors d’ici, et prier très très fort pour que nos esprits reviennent dans le bon corps et qu’on en ait terminé avec ce cauchemar quand on sera sortis. Ok ?
Un sourire aux lèvres, il tapota son épaule.
- Tu peux le faire ! lui souffla-t-il à l'oreille d'un ton chaleureux, se voulant encourageant alors qu'il comptait parasiter sur le dos de son corps pour le reste de l'aventure.
Sans demander son reste, Adonis grimpa sur son propre dos, donna les instructions pour être bien tenu et ils partirent en quête d’une sortie. La situation était aussi absurde que lunaire. Après avoir battu des squelettes, sauté sur d'innombrables plateformes, fait apparaître une hache, puis une épée, tapé sur un pauvre vampire dessiné en petits carrés délicieusement hideux, ils trouvèrent le saint Graal : une porte !!!
La main gauche du corps du gamin dans sa propre main droite, fébrile, Adonis ouvrit et ne vit rien. Rien du tout. C’était juste du noir.
- A trois, on saute, d’accord ?
D’accord ou pas, il le tirerait dans le vide s’il le fallait, tout en priant son père, son grand-père et peut-être même ce vicelard de Créatorem pour que tout rentre à la normale quand il ouvrirait les yeux.
- Un... il inspira profondément, deuuuux,... il ferma les yeux et s’approcha du vide en attirant l’adolescent et son corps près de lui.. TROIS !!!
Adonis fronça les sourcils, scannant les alentours, en vain. Ils devaient avancer pour trouver une solution.
Quand sa propre main se tendit vers lui, il observa son corps, commandé par un autre. Ce n’était pas de la faute du gamin. Mais se retrouver coincé dans ce petit corps adolescent tout à fait banal -très très humain, en somme- après avoir vécu un siècle comme un ‘sur-homme’, d’abord calice réciproque, puis vampire, n’était pas aisé. Oh, certes, face à ses Pères, Pentalemon, le fils de Lucifer, prince démon de l’Envie, ou Quon, le plus jeune des infants de Caïn, il n’était rien. Moins que rien. Mais il était toujours bien plus qu’un simple mortel.
Il attrapa la main froide qui lui était tendue. Il n’avait jamais remarqué que ses mains étaient si longues et fines, proportionnellement à son corps. Ni que ses yeux étaient à ce point comme du métal poli, les lumières étranges de ce plan s’y reflétant comme dans des bijoux. Et pourtant il savait être beau, sans réelle prétention orgueilleuse. Enfin, avec un peu de narcissisme quand même. L'ubuesque de la situation l'obligeait instinctivement à trouver de l'assurance là où il le pouvait.
Définitivement, il allait faire tout ce qu’il fallait pour récupérer son bien.
Son corps.
Alors qu’il était perdu dans ses pensées un rien narcissiques des choses, des formes noires et blanches d'abord indéfinies mais finissant par ressembler à des squelettes arrivèrent. Pour se faire écraser par le décor qui miraculeusement, sembla encore une fois subir les aléas de la pesanteur.
Bien. Donc son pouvoir était lié à son corps. L’adolescent sans nom qui l’accompagnait n’avait aucun contrôle dessus, et ne semblait même pas enregistrer le fait qu’il n’était plus dans le bon organisme.
Qu’est-ce qui pourrait bien empirer ?
La demande prit Adonis de court, autant qu’elle le soulagea. Il voulait obéir aux ordres ? Par-fait.
- Oui, c’est pas mal comme idée. On va commencer simplement. Mon corps que tu habites pour le moment est plus rapide, plus fort et plus résistant que le tien. Tu vas me porter, et courir. Tu verras, ce corps court très vite.
Et ça allait sans doute ruiner ses pointes. Il se baissa de nouveau et lui retira les chaussons de danse, noua les deux paires de ruban ensemble et les lui passa autour du coup. Beaucoup mieux, bien plus intuitif pour un étranger de courir pieds nus qu’avec ces magnifiques instruments de torture.
- Et on va chercher la première issue hors d’ici, et prier très très fort pour que nos esprits reviennent dans le bon corps et qu’on en ait terminé avec ce cauchemar quand on sera sortis. Ok ?
Un sourire aux lèvres, il tapota son épaule.
- Tu peux le faire ! lui souffla-t-il à l'oreille d'un ton chaleureux, se voulant encourageant alors qu'il comptait parasiter sur le dos de son corps pour le reste de l'aventure.
Sans demander son reste, Adonis grimpa sur son propre dos, donna les instructions pour être bien tenu et ils partirent en quête d’une sortie. La situation était aussi absurde que lunaire. Après avoir battu des squelettes, sauté sur d'innombrables plateformes, fait apparaître une hache, puis une épée, tapé sur un pauvre vampire dessiné en petits carrés délicieusement hideux, ils trouvèrent le saint Graal : une porte !!!
La main gauche du corps du gamin dans sa propre main droite, fébrile, Adonis ouvrit et ne vit rien. Rien du tout. C’était juste du noir.
- A trois, on saute, d’accord ?
D’accord ou pas, il le tirerait dans le vide s’il le fallait, tout en priant son père, son grand-père et peut-être même ce vicelard de Créatorem pour que tout rentre à la normale quand il ouvrirait les yeux.
- Un... il inspira profondément, deuuuux,... il ferma les yeux et s’approcha du vide en attirant l’adolescent et son corps près de lui.. TROIS !!!
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