Une vie simple [PV Fyodor]

"Gna gna gna, la prochaine fois que tu vas me toucher", elle croit qu'elle va me faire quoi la vieille peau ? Même pas capable de protéger son fils de ses propres mains, elle préfère faire appel aux autres. Quelle conne, celle-là. J'avoue avoir parlé plus vite que prévu ; j'aurais préféré l'annoncer d'une meilleure manière mais sa daronne m'avait tellement énervé que c'est sorti tout seul ! Pourtant Dieu sait que je ne suis pas le genre de personne à abandonner.

Evidemment, la daronne ne manquait pas d'ouvrir sa grande gueule pour annoncer que jamais le juge n'accepterait cette demande ; à ouais, et pourquoi ? Quand je vais raconter au juge tout ce qu'il se passe chez eux, il n'aura pas d'autres choix que d'accepter ! En plus, je suis sa sœur biologique et je suis majeure, donc pas la peine de me prendre de haut ! C'est pas parce qu'ils ont un portefeuille bien remplit qu'il vit sa meilleure vie.

Je me contente simplement de faire une grimace -et aussi un fuck- lorsqu'elle me tourne le dos pour sortir de l'appartement ; je prends la main de Fyodor lorsqu'il m'annonce qu'il ne veut pas partir. Je jette un coup d'œil au policier qui se contente d'hocher négativement la tête... Ouais, une nuit on va pas trop nous emmerder mais il ne pourra pas rester indéfiniment chez moi. Je pince les lèvres et ravale ma fierté. C'est vraiment parce qu'il y a le flic que je me retiens de lui en coller une en pleine poire.



Aussi vite que le voudrait la Justice française. Mais je compte demander de l'aider à mon père en lui expliquant la situation, il allait pouvoir m'aider, me conseiller et peut-être me mettre en contact avec des avocats en droit de la famille. Bref, dès qu'il aura franchi cette porte, je vais m'y mettre aussitôt. Je ne suis pas le genre de meuf à ne pas tenir parole. Je pose mes mains sur ses épaules et tente un sourire pour le rassurer.



Pas question que je révèle à voix haute que j'ai créé une conversation Whatsapp et je lui fais un petit clin d'œil ; c'est notre petit secret. Si il a le moindre problème, Marius ou moi irions le chercher pour passer un peu de temps dehors... On a encore le droit ça, non ? Tant qu'il ne reste pas dormir chez moi ou Marius, si je comprends bien la logique des parents. Je le prends une dernière fois dans mes bras et lui signe de rejoindre sa "mère" pour éviter plus de soucis qu'il risque d'en avoir déjà.