Misha von Lysen | Color of the wind | 100%

Famille qui a su réussir dans le domaine pharmaceutique en Allemagne, Misha vient d'une grande lignée de scientifiques récupérant l'entreprise familiale de père en fils. Elle a su se développer jusqu'à s'implanter dans la belle ville qu'est Paris il y a de cela trois génération avant l'arrivée du dernier héritier en date. Son arrière grand-père, tombé sous le charme d'une des parisiennes de son époque a fini par développer sa propre branche de la famille von Lysen, liant les deux pays dans cette union amoureuse. C'est de ce côté-ci de l'Europe qu'il finit par voir le jour. Et avant même de savoir ni parler, ni marcher, c'était déjà une certitude pour tous ses proches qu'il serait un beau jour le fier successeur de Lysen Pharma comme son père avant lui, qui avait depuis peu repris les rênes à son propre père. Après tout, il en était de la sorte depuis des générations. Tout comme son père, son grand père, ou encore ses oncles restés en Allemagne, Misha était d'ors et déjà destiné à prendre la relève de la filiale installée ici même à Paris. Loin d'être sur la paille, le bambin connait donc une enfance somme toute bien simple. Il n'a pas vraiment de soucis à se faire, une bonne entente règne au sein de la maison familiale.

Les premières années passent, les choses sont toujours aussi simple. Le début de l'école, des copains, des blagues. Les premières images pour bonne conduite, les premières punitions pour les bêtises. Faire rire les autres. Rien d'alarmant. Un enfant peut être un peu dissipé, qui n'écoute pas toujours les consigne et qui se plait à faire le clown. Puis la primaire, les pitreries qui continuent, le manque d'assiduité pour certains sujets, les moqueries. Les premières vraies larmes. L'incompréhension. Non, il n'est pas fou. Ce n'est pas vrai. Il est pas malade, il n'a pas de problème. Pourquoi les autres ne comprennent-ils pas ? Ce n'est pas un menteur non plus. Ce n'est pas vrai. Les doutes, l'agacement, la tristesse, la colère, la frustration. Tant d'émotions qui tourbillonnent sans cesse en lui. Encore et encore, pourtant, il n'en parle pas. Ses parents sont occupés, ils n'ont pas le temps. Et ils ne comprendraient pas non plus, pas vrai ? Son instituteur ne comprend pas, alors pourquoi eux ? Lui aussi il a dit qu'il devait arrêter de dire des mensonges. Mais ce ne sont pas des mensonges.


Alors il ne dit rien, il garde tout pour lui. Il le cache, il n'en parle plus. Les autres n'ont pas à savoir. Il s'énerve aussi. Toutes ces couleurs débiles qui semblent n'harceler que lui. Pourquoi lui et pas quelqu'un d'autre ? Il les déteste. Il voudrait qu'elles disparaissent. Mais il ne sait même pas ce que c'est que de vivre sans. Il n'a jamais connu le monde différemment. Il ne pensait pas être spécial en demandant à son copain si les « A » d'Anatole étaient aussi rouge pour lui ou si c'étaient d'autres « A ». Mais le petit garçon en face n'avait pas compris. Puis quand Misha avait explicité sa pensée, il s'était mit à rire. Puis à crier à travers la salle de classe que « Misha était trop bizarre ». Les enfants ne disent que la vérité n'est-ce pas ? Et n'est-il pas connu que l'un des grands pouvoirs de la vérité est de blesser ?

Puis l'entrée au collège, les autres ne comprendraient toujours pas alors il ne parle plus de son étrange particularité. Il profite de cet établissement plus grand pour tout recommencer. Fini les moqueries, les rires, les insultes. Ce n'est pas mentir que de ne rien dire, si ? Alors il reprend ce personnage de pitre qu'il aime tant. Ses notes chutes, ses professeurs sont désespérés. Il dissipe les classes, sème le désordre et s'amuse à répondre à certains des enseignants. Voilà qui est bien loin de l'image de l'hériter parfait imaginé depuis sa naissance par toute sa famille. Les premières convocations, les professeurs insatisfaits, les premières excuses de sa mère auprès de ces derniers. Les premières réelles remontrances, les premiers cris exaspérés. Mais Misha s'en moque. Le collège ne l'intéresse pas. Pas plus que ce que peuvent lui dire ses parents sur la bonne conduite qu'il devrait prendre. Alors les choses ne changent pas non plus. Il continue ses âneries et n'a que faire des conséquences. Les punitions qui s'accumulent, la frustration, encore. Pas la même.

Viens alors le temps du lycée. Plus de liberté, des notes toujours catastrophiques. A se demander comment il a pu en arriver là. Les choses ne changent pas réellement pour autant. Encore des cris. Encore des convocations. Encore des excuses. Encore des punitions. Et toujours aucune incidence. Misha s'en moque. Il n'écoute toujours pas en classe. Sème toujours le désordre en classe. Il fait rire. Ca l'amuse toujours autant. Les professeurs beaucoup moins. Ils s'inquiètent. C'est ce qu'ils disent en tout cas. Ils essayent de le raisonner : « Qu'est-ce que tu vas faire de ta vie si tu continue comme ça ? » Mais encore une fois, Misha n'en a que faire. Puis il y a les premiers amours aussi. Les filles que ses amis regardent en faisant des commentaires. Des commentaires qu'il rend par moment, peu certains. Puis ses regards honteux qui s'arrêtent sur d'autres formes. La nervosité qui s'en suit. Les interrogations. La panique que les autres le sachent. Sa vie scolaire en subit d'autant plus les conséquences et ses parents s'énervent de plus en plus. Son année de Seconde se termine, ses parents parviennent à forcer son entrée dans une filière scientifique. Toujours décidé à ce que leur fils unique, héritier de l'entreprise familiale, se réveille, réalise ce qui l'attend. Toujours décidé à ce que, comme c'est le cas depuis des générations, le premier fils reprenne l'entreprise lorsqu'il serait temps.

Mais les choses ne se passent pas vraiment comme ses parents l'auraient voulu. Misha se braque, s'agace, répond lors d'une nouvelle dispute. Toute cette tension, cette nervosité, cette angoisse qu'il accumule sans rien dire depuis des mois le fait éclater. Alors il explose. Il se fiche de l'entreprise. Il se fiche de la pharmaceutique, il se fiche de tout ce que ses parents veulent. Il se fiche de tout. Il veut juste qu'on le laisse tranquille. Ses parents ne l'entendent pas de cette façon. Ils s'énervent aussi. De nouvelles punitions. L'interdiction stricte de faire quoi que ce soit d'autres que d'étudier. Plus de passe temps, plus de loisir. Plus qu'une chambre vide ne contenant plus qu'un lit, un bureau et des ouvrages scientifiques. Mais encore une fois, rien ne fonctionne. Misha n'est pas d'accord. L'adolescence aidant certainement, il se campe une nouvelle fois face à ces restrictions. Il ne cèdera pas. Il s'échappe le soir par la fenêtre de sa chambre pour ne revenir que peu avant les lueurs de l'aube. S'il ne peut rien posséder dans l'enceinte de sa chambre, il ira trouver tout cela ailleurs. Et il y a les premiers pas. Le premier baiser. La nervosité d'être surpris. La sensation de ne pas être normal une nouvelle fois.

Des mauvaises fréquentations. Des loubards et des brutes. Ils ne sont plus au lycée. Ils se sont tirés de chez leurs parents et ont abandonné l'école. Misha les admire. Il aimerait pouvoir tout plaquer à son tour. Et il était près à le faire, l'un des gars du groupe lui avait même proposé de venir squatter dans la pièce qu'il s'était trouvé s'il voulait à son tour quitter la demeure familiale. Et il l'aurait fait s'il ne s'était pas retrouvé confronté à une scène de violence envers un pauvre gars qui n'avait rien fait d'autre que d'avoir une allure androgyne, lui valant son lot d'insultes homophobes et de coups. Alors Misha avait fait demi tour, le poing serré sur la lanière de son sac à dos, le coeur semblant vouloir exploser sa cage thoracique. Il a honte, il est frustré, en colère. Ne peut-il pas être simplement comme tout le monde ? Il aurait pu rigoler avec ces voyous avec qui il était devenu ami... Mais il ne pouvait se sortir de la tête qu'il aurai pu être à la place de cet autre gars, victime des insultes et des coups. Alors il avait simplement fait comme si de rien n'était.

Il avait recroisé l'un des membres de cette joyeuse bande près d'un mois plus tard. Il avait du batailler pour trouver une excuse plausible. Agrémentées de piètres blagues de mauvais goût, ses explications avaient finalement semblé convaincre le loubard qui avait fini par lui dire qu'ils avaient changé de coin mais qu'il pouvait toujours venir s'il arrivait à se décrocher de l'emprisonnement de ses tortionnaires de parents. Il n'était jamais allé les retrouver. La fin de son année avait été un fiasco. Ses résultats scolaires pouvaient difficilement tomber plus bas et son passage en terminale lui fut refusé. Réalisant que cela signifiait ni plus ni moins qu'il allait devoir subir une année de plus, il fit en sorte de rentrer d'avantage dans les rangs. Bien que furieux face à l'attitude de leur fils, les parents von Lysen acceptèrent finalement que ce dernier choisisse une autre filière si cela pouvait lui faire plaisir. Espérant malgré eux que cela permettrait à Misha de faire quelque chose. Mais cela n'eut pas vraiment l'air de fonctionner. S'il fit en sorte de passer son année pour poursuivre, il n'avait fournis absolument aucun effort qu'il aurait jugé inutile. Le minimum pour réussir. C'était tout ce qui lui importait.

Et la fin du lycée. L'obtention du baccalauréat, tant bien que mal, mais l'obtention tout de même. Une nouvelle confrontation avec son père qui voulait toujours que son fils s'oriente dans un domaine lié à la pharmaceutique ou la gestion d'entreprise, refusant toujours catégoriquement d'effacer son objectif de voir Misha prendre un jour sa place. Mais encore une fois, Misha s'y opposa. Son avis bien tranché d'il y avait quelques années n'avait pas changé. Il ne voulait toujours pas et il ne voudrait jamais reprendre la suite de l'entreprise. Et il ne comptait d'ailleurs absolument pas se lancer dans de quelconques études. Pour autant, il ne comptait pas se mettre à travailler pour autant. Sa mère semblait n'attendre que le fait qu'il ne vienne l'aider dans la pharmacie. A vrai dire, ses parents ne lui laissaient pas vraiment de choix qui lui plaisait. Soit il se lançait dans des études, soit il donnait un coup de main à sa mère. C'était donc de bien mauvaise grâce qu'il accepta la voie de l'enseignement à condition qu'on lui accorde une année de césure pour « souffler ». Année qui fut difficile à négocier mais qui fini par être acceptée. Ultime tentative de la part de son paternel, il décida d'envoyer Misha passer cette dernière auprès de l'autre branche de la famille von Lysen, espérant que son année à Berlin saurait aiguiller le jeune dans la direction qu'il souhaitait lui voir prendre.

Pour autant, cela n'avait pas vraiment fonctionné. Ou tout du moins, certainement pas dans le sens voulu par l'actuel dirigeant de l'entreprise familiale. En effet, Misha s'opposait toujours fermement à l'ambition que son père avait pour lui, mais il avait néanmoins décidé d'une branche d'étude dans laquelle il acceptait de se lancer. En effet, durant son année à l'étranger, il semblait avoir développé une réelle fascination pour la peinture. S'il avait toujours adoré la musique, aidé par l'expérience visuelle qui en découlait à chaque fois, il avait pour la première fois tenté de lui donner un aspect plus concret en faisant danser les couleurs sur une toile, les immortalisant. Acceptant par la même occasion cette particularité qu'il avait tant étouffé pendant des années. C'est donc au grand damne de son père et au coût de ses derniers espoir qu'il s'inscrivit dans une faculté d'art. L'une des conditions du jeune homme fut néanmoins d'avoir son indépendance - avoir ses parents sur le dos, il ne le voulait plus. Le lançant enfin dans sa propre vie.

Sa première année commençait bien. Il appréciait sa tranquillité. Les cours étaient barbant pour la plupart mais quelques uns savaient réveiller en lui cette passion, preuve qu'il était bien capable de faire quelque chose de sa vie. Puis sa route croisa celle d'un jeune chien laissé là dans la rue. Une corde en guise de laisse nouée à une barrière. Il avait passé du temps à chercher le propriétaire du malheureux animal. Il n'avait pas bien compris pourquoi il avait été laissé. Peut-être était ce du à son oreille pliée ? Cassée qui laisserait toujours à l'animal cet air imparfait ? Il avait cherché d'éventuels nouveaux propriétaires. Hébergeant le chien un temps. Il ne s'attacherait pas de toute manière. C'était juste provisoire. Le temps de trouver quelqu'un qui pourrait s'occuper de lui. Mais finalement, il se trouva incapable de se séparer de celui qu'il s'était déjà pris à surnommer « Vince » lorsqu'il le sortait ou lui donnait de quoi manger. Il ne le regrettait pas ceci dit. Alors Vince resta avec lui.

Puis Paris fut secouée par l'arrivée de celui qui se nommait le Papillon. Les premières attaques sur la ville. L'apparition de ces héros. Misha les trouvaient ridicules. Pourquoi fallait-il nécessairement être en tenue moulante pour faire le bien ? Quelles idioties. Il ne comprenait pas bien ce que souhaitait ce grand méchant qui semblait pouvoir tenir Paris dans sa main. Etait-il méchant pour être méchant ? Et puis, un méchant avec le nom d'un petit insecte coloré ? Pourtant, cela semblait bien être l'un de ces vrais vilains qui continuaient avec acharnement à attaquer la ville à travers ceux qu'il akumatisait, à la recherche des Miraculous du chat noir et de la coccinelle. Sans comprendre les motivations de ce Papillon mais n'appréciant pas non plus particulièrement ces images de super-héros adulés de tous. Ces gens trop bons, trop bien, trop parfait. Alors Misha s'en tiens simplement à essayer de rester en dehors des soucis. Sa protection avant celle des autres, que le Papillon et ces merveilleux héros s'amusent dans leur coin. Il préfère de loin observer cela de plus loin.

• Misha est atteint de synesthésie, il s'agit d'un phénomène neurologique menant à une association de différents sens entre eux. De ce fait, Misha associe naturellement des couleurs à chaque lettres / symboles mais également les sons à certaines teintes. Particularité qui lui a plus d'une fois value des remarques désagréables.

• S'il fait mine que cela ne l'atteint plus, les remarques sur sa synesthésie à coup de « Tu es bizarre toi ? », « C'est une maladie ? Tu es malade ? » ou encore « C'est un mensonge ? » le blesse plus qu'il ne veut se l'avouer.

• Issu d'une grande famille allemande s'étant liée à des familles françaises depuis quelques générations seulement, une grande partie de la famille de Misha demeure encore en Allemagne. Il est fréquent que la famille se regroupe dans la demeure familiale en Allemagne, expliquant le fait que Misha soit relativement à l'aise avec cette langue.

• Sa famille gère depuis ce qui semble être presque toujours une grande ligne pharmaceutique dont le siège principal se trouve toujours à Berlin. La branche de la famille von Lysen se trouvant à Paris gérant une filiale de cette dernière.

• Son père est de ce fait l'actuel président de la filiale française Lysen Pharma tandis que sa mère tient une simple pharmacie dans Paris. Pharmacie dans laquelle Misha est réquisitionné malgré lui pour donner des coups de mains par moment.

• Il lui arrive lorsqu'il a du temps libre de sortir en journée pour chercher des modèles qu'il pourrait peindre. Il peut alors se montrer particulièrement pénible lorsqu'il vient à insister pour que les dites personnes ayant attisé son intérêt accepte de poser pour lui. Il ne semble néanmoins pas voir le mal à insister de la sorte.

• Particulièrement charmeur, il aime beaucoup draguer lorsqu'il en a l'occasion. S'il lui arrive de chercher à faire du charme à ces dames, il n'y porte en réalité que bien peu d'intérêt. Bien plus intéressé par la gente masculine.

• Il écoute énormément de musique, cela l'aide à s'apaiser. Dans ces moments, il apprécie particulièrement les classiques. Même s'il est un grand fan d'autres genres.

• Le piano produit les sons qu'il préfère, il qualifie les couleurs s'y associant, tout comme les notes de l'instrument, comme étant claires et pures.

• Il est l'heureux propriétaire d'un chien typé Border Collie qui se nomme Vince, référence à Vincent Van Gogh qui est son peintre favori, mais également parce que l'une de ses oreilles est brisée et qu'une seule est ainsi redressée.

• S'il n'était pas si feignant, et que l'idée de devoir passer du temps à apprendre, s'entrainer, recommencer, il aimerait apprendre d'un instrument de musique.

• Il a un gros problème avec la communication lorsqu'il s'agit de parler de lui même. Il préfère trouver des stratagèmes pour fuir ces discussions plutôt que de les affronter.

• Il n'aime pas vraiment son prénom, qu'il trouve trop enfantin. Mais n'aimant encore moins les surnoms, il préfère encore qu'on l'appelle avec ce dernier.