Event de 3 ans : Nocck passe à l'attaque

Depuis son pseudo-perchoir, Bärgeist hésitait. Il ne savait pas comment agir. Il ne saisissait pas vraiment ce qui s'était passé entre le moment où il avait sauté et celui où l'immense figure humaine s'était matérialisée face au monstre. Où étaient les héros quand on avait besoin d'eux, hein ? Il n'allait pas pouvoir gérer les deux géants à lui tout seul. Encore moins lorsque l'on prenait en compte qu'il ne savait même pas vraiment comment en gérer un seul.

A chaque fois qu'il s'était transformé pour se battre, il n'avait toujours que fonctionné à l'instinct. Faire le malin pour attirer l'attention du Cartésien. Rentrer dans le jeu en se moquant de Ballerina. Ses mouvements étaient rarement très réfléchis. A l'image de son kwami, ce qu'il appréciait le plus c'était souvent de foncer dans le tas. Et c'est d'ailleurs ce qu'il avait fait en se dressant face au raton-laveur. Fou de rage et d'inquiétude, il s'était placé face à lui. Il n'y avait pas plus direct comme approche.

Alors lorsque l'homme étrange s'était jeté sur le premier monstre et que ce dernier s'était changé en immense oiseau, il n'en avait pas fallut beaucoup plus à Misha pour suivre une nouvelle fois son instinct. L'énorme raton-laveur était désormais une hirondelle gigantesque. Ni une, ni deux, s'il avait déjà évoqué cette idée dans ses pensées, il prit quelque pas d'élan avant de se jeter dans le vide en espérant réussir à bondir sur le monstre désormais oiseau. Il ne pouvait pas le laisser s'échapper et la voie des airs - au rythme de l'hirondelle - serait de toute manière bien plus rapide.

Et après ce bond audacieux, il réussit à refermer ses poings sur les longues plumes de queue de la bête. Plus qu'à se cramponner en espérant ne pas chuter maintenant.

Et ne pas regarder en bas.

Il n'avait jamais été du genre à avoir le vertige. Il n'avait aucun problème à prendre de la hauteur, bien au contraire. Les vues plongeantes étaient toujours agréable à observer pour dessiner et peindre. Tout comme il n'avait jamais craint de prendre l'avion. Mais il fallait croire que s'il n'avait pas beaucoup réfléchis avant de sauter dans le vide, se retrouvé suspendu dans les airs, qui plus est accroché à une immense créature, n'avait rien à voir avec toute autre sensation. Un seul petit regard vers le sol lui donna l'impression qu'il pourrait l'aspirer à tout moment. Bärgeist serra les dents et se concentra de tout son être pour ne pas fermer les yeux. Il devait être prêt et ne pouvait pas se priver d'un sens aussi précieux que la vue.

A chaque mouvement d'ailes de l'hirondelle, les plumes de sa queue auxquels le jeune homme était accroché tanguait dangereusement. Il en viendrait presque à regretté son choix impulsif.

Mais finalement, c'était plus rapide que d'avoir poursuivit le monstre depuis le sol. Et alors qu'il se posait sur l'Arc de Triomphe, une nouvelle grimace se dessina sur les lèvres de l'homme-hyène. Le monument ne semblait pas vraiment apprécié l'arrivée d'un oiseau de cette envergure. Et il risquait pas non plus d'apprécier le retour de la rage de l'ennemi de Paris. Visiblement, le second géant avait disparu - et ceci n'avait définitivement aucun sens - et le premier n'avait pas oublié sa colère sauvage. Ou tout du moins, il l'avait vite retrouvé.

Maintenant que l'oiseau était posé, il allait falloir trouvé un moyen de reprendre - ou de réellement débuter au final ? - le combat. Mais en atterrissant sur l'Arc, l'immense hirondelle avait laissé pendre sa queue dans le vide. Et il n'avait pas l'air très malin comme ça.. d'autant plus que ses forces risquaient de finir par s'épuiser s'il restait ainsi suspendu dans le vide. Le porteur de la hyène resserra alors sa prise sur les plumes et, dans des mouvements probablement ridicules aux premiers abords, tenta de donner de l'inertie à son corps pour se balancer. En avant, en arrière, et ainsi de suite. Et ca fonctionnait.

Profitant du cri de l'ancien raton-laveur, il espérait que ses mouvements passeraient inaperçu au maximum. Et une fois qu'il estima avoir prit assez d'amplitude dans ses mouvements, il s'intima un peu de courage pour lâcher sa prise pour se lancer vers le monument. Espérant pouvoir atteindre l'un des rebords. Et espérant surtout pouvoir bientôt retrouver quelque chose de concret sous ses pieds.