Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?

Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?
Alice Bargain et Adrien Agreste
Le mois d'octobre s'achève. Le prince de la ville est troublé depuis un mois. Si sa vie de Chat Noir n'a pas vraiment changé depuis le mois de juillet avec sa solitude qui continue à le peser de jour en jour, en tant qu'Adrien non plus, sa vie n'est pas des plus roses. Le souvenir du Halloween précédent avec la hantise de voir sa mère revenir d'entre les morts le terrifiait et il n'avait même pas pu mettre le nez dehors tant sa crainte de la voir était grande. Il était paralysé. Mais au-delà de ce souvenir douloureux, cela faisait un mois que son coeur avait eu la merveilleuse idée de tomber amoureux. Amoureux d'une magnifique demoiselle qu'il se plaisait à voir depuis qu'il l'a retrouvée. Alice. La brunette, étudiante en informatique, a toujours fait des pieds et des mains pour qu'Adrien se sente bien, heureux, à lui faire oublier sa vie de célébrité. Il était toujours placardé partout sur toutes les bagues Alliance de la Terre, même s'il n'était plus mannequin. Son désir de ne plus l'être auprès de son père était certes respecté, mais ça ne faisait que contourner le problème. Gabriel Agreste savait être fourbe avec son fils... Avec Alice, il pouvait apprécier une vie anonyme, notamment durant une convention à laquelle elle l'avait plus ou moins invité de force. Venu en cosplay, le jeune homme a pu profiter d'un anonymat total -ou presque- ce qui lui faisait beaucoup de bien. Cependant, durant cette fameuse convention, l'amour l'a frappé de plein fouet. Il n'a rien vu venir. Alors qu'il pensait juste passer du bon temps avec une amie, la savoir aussi dévouée, toujours aux petits soins avec lui et à le prendre pour ce qu'il est, à savoir un jeune homme comme les autres, il était touché. Peu de gens avaient eu cette attention à son égard. Son coeur baignait dans du miel, dans un ouragan de douceur et de bien être. Mais le soir-même, alors qu'il se regardait dans la glace, c'est Chat Noir qu'il vit. Chat Noir entouré de tous ceux qui l'ont quitté, lui ou Adrien, depuis qu'il a embrassé la carrière de héros. La peur avait commencé à s'emparer du coeur du prince de la ville. Allait-elle disparaître elle aussi ? Etait-il condamné à être seul ?

Ce jour-là, Adrien fait face à cette même glace, vêtu d'un costume élégant noir avec une chemise blanche. Il avait décidé presque sur un coup de tête d'inviter Alice à sortir dans un restaurant italien dont il lui a vanté ses mérites et l'exceptionnelle cuisine de son chef pour qui il avait décidé d'apprendre l'italien pour passer commande avec encore plus de facilité. Bon, pas cher, bien situé et avec une très bonne ambiance, ce restaurant avait tout pour plaire à Adrien. Plus il y pense, plus il se dit qu'il pourrait en profiter pour avouer ses sentiments à Alice. Un décor parfait pour une fille parfaite pour un moment parfait, tout est trop beau pour laisser passer l'occasion. Il doit essayer. Il regarde successivement les cravates qu'il tient dans ses mains. La bleue dans sa main gauche, signe de calme et de sérénité ? Non, calme, il ne l'est pas le moins du monde. Il a peur de la réaction de celle qu'il aime. Vraiment peur qu'elle prenne peur, qu'elle le rejette et qu'il la perde pour toujours. La rouge dans sa main droite, signe de passion et de spontanéité ? C'est le problème. S'il laisse trop parler son coeur, il risque... Qu'elle prenne peur, qu'elle le rejette et qu'il la perde pour toujours. Une impasse.

- Une seule solution...

Ne pas mettre de cravate. Il n'a jamais mis de cravate pour sortir entre amis avec elle, Alice se doutera forcément de quelque chose si jamais il met mystérieusement une cravate avec son costume qu'il ne met pas plus souvent, d'ailleurs, pour aller dîner dans un restaurant à l'ambiance assez intime. Mauvaise idée d'en faire trop... Une fois prêt, il enfile ses chaussures cirées pour l'occasion et le voilà parti pour se diriger vers la maison d'Alice, tentant de chasser de son esprit ses sales pensées mais dont les doutes et la hantise persistent à chacun de ses pas...

Arrivé devant sa porte, il sonne, attendant son amie. Il a même poussé le vice jusqu'à lui dire de mettre une tenue classe, comme si elle allait se retrouver dans une soirée de la Haute, en guise de défi entre eux. Même s'il n'aimait plus l'idée de ce genre de soirée, il se plaît à l'imaginer vêtue d'une belle robe noire ou rouge ou bleue, élégante, raffinée et avec de belles chaussures à talons. Il l'imagine se mettre à son bras et poser sa tête sur son épaule. Si seulement il pouvait lui avouer cette vision sans avoir peur de la perdre... Mais il ne peut y rêver plus longtemps. Sa vision onirique se brise quand la porte s'ouvre... Il lui parle d'un ton très enjoué.

- Ciao signorina ! Alors, tu es prête ?

Et non. Pas de "Farces ou friandises ?" ce soir, même si c'est Halloween. Bien qu'au vu de la tenue qu'Adrien arbore avec élégance, on aurait pu facilement le confondre avec un Don sicilien très connu des cinéphiles. Fort heureusement, il a quatre ou cinq décennies de moins que ce dernier. Ouf, l'illusion n'est pas parfaite...

:copyright:️ DABEILLE

10/08/2023

Pv Adrien Agreste

ÉCOUTER SON COEUR EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDÉE ?

Tu étais invitée dans un restaurant chic et gastronomique. Quand tu avais reçu l’invitation au début tu n’osais pas y croire. Cela te semblait irréel que quelqu’un comme Adrien Agreste t’invitait dans ce type de restaurants. Après tout, tu n’étais personnes, tu n’étais pas de la haute, et tu n’étais qu’une fille comme les autres. Vous étiez amis, et le simple fait d’être une amie était déjà quelque chose d’extraordinaire lui qui était l’ancien mannequin le plus populaire de la ville et il était encore placardé partout avec les bagues alliances. Il était aux doigts des Parisiens, à ton doigt aussi parce qu’il t’avait lui-même offert sa propre bague alliance. Tu avais pris l’invitation comme une opportunité mais une opportunité pour quoi réellement ?

« C’est la première fois de ma vie que je vais dans ce genre de restau, avec un garçon... » râlais-tu alors que tu regardais désespérément ta mère qui aimait le milieu de la mode. Elle était là à te regarder te lamenter sur ton sort. Tandis qu’elle se retenait clairement de rigoler de la situation dans laquelle tu te trouvais. Tu avais été la voir affolée lorsque tu avais reçu le sms. Mais vous n’étiez que des amis, c’était normal de sortir de temps en temps dans ce genre de restaurants. Juste pour bien manger, profiter, boire un verre. Classique quoi. Il n’y avait aucunes raisons de s’inquiéter. Adrien ne pouvait pas s’intéresser à toi. Vous étiez différents, et d’un univers totalement opposé...

« Maman, je ne sais pas quoi mettre... » Tu regardais dégoutée ta penderie, tu n’avais strictement rien à mettre. Heureusement que ta mère était là pour te trouver dans tout tes vêtements une robe noire sobre et élégante. Ce qui trancherait légèrement avec ton style habituel et le pire du pire, c’est qu’il avait eu la bonne idée de t’inviter. Tu tournais en rond, et tu paniquais. Tu allais t’habiller car sinon tu allais être en retard. Et être en retard à son premier rendez-vous, cela ne donnerait pas une bonne image n’est-ce pas ? Des chaussures de villes toutes simples pour l’occasion, noires aussi. Tu rejoignais finalement ce dernier lorsqu’il avait sonné, et tu étais prête à temps. Ta mère te donnait un bisous, tu citais « d’encouragement ».

« Demat Adrien ! » réussissais-tu à prononcer sans bégayer malgré le stresse qui était présent. Tu arrivais à le gérer, alors que tu regardais les yeux de ton ami. Il avait quand même des sacrés yeux...tu te perdais dans son regard émeraude quelques instants. Tu niais en bloc tout ce qui était entrain de te tomber dessus à l’instant T. Il t’avait dis bonjour en italien, tu lui répondais en breton ! Tout était normale !

« Oui je suis prête allons-y ! Je suis curieuse de voir le restaurant ! » Et tu espérais que l’ambiance serait bonne à l’intérieur !

« C’est loin ? » demandais-tu à Adrien tandis que tu commençais à marcher tranquillement. Alors que le taxi que ce dernier avait commandé pour l’occasion venait d’arriver pour vous chercher.
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J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?
Alice Bargain et Adrien Agreste
La jolie brune ouvre la porte, vêtue de sa tenue de lumière et le coeur d'Adrien rate un battement. Puis un second et un troisième. Et quelques autres... Lumière est un mot on ne peut mieux choisi puisque sa robe est éblouissante. Heureusement qu'Adrien avait machinalement salué verbalement son amie avant car il est sans voix lorsqu'il voit la merveilleuse pièce qu'elle arbore. Une divine robe noire, un grand classique, intemporel, simple et élégant, basique et formel, même lui y est sensible. Il sent un grand brasier s'allumer dans son coeur et briller de toute sa chaleur, comme celle d'un volcan en éruption. Jamais il n'a vu son Alice aussi belle que ce soir là. Son Alice. Oui. Il sait qu'il la veut pour lui, être à ses côtés, l'aimer et être aimé par elle en retour. Il doit se déclarer ce soir, c'est une certitude. Elle est si magnifique qu'il ne veut pas laisser sa chance filer entre ses doigts comme le vent. Il doit lui ouvrir son coeur et l'y accueillir à bras grand ouverts. Dès qu'elle ouvre la bouche, son coeur s'embrase encore plus fort, tambourinant dans sa poitrine comme un cheval au triple galop. Adrien peine à rester concentré sur un simple "Demat Adrien !". Il a reconnu son nom. Il suppose donc que ce qu'elle lui a dit avant était un bonjour, comme il l'a lui même fait. Dans une autre langue, comme lui. Il cherche mentalement la langue dont il peut être question et répond finalement après avoir retrouvé ses esprits.

- Du breton ! C'est bien ça ? Je le savais, je te connais bien, maintenant...

Évidemment. Du breton. Adrien s'est promis de l'apprendre pour comprendre ce qu'elle dit parfois. Il s'est exprimé en italien pour rester dans la thématique de la soirée avec le restaurant dans lequel il compte l'emmener. S'il suit cette logique, est-ce qu'elle lui suggère l'idée de passer dans une crêperie pour le dessert ? En tout cas, Adrien ne se cache pas, il observe de haut en bas son amie, dans sa tenue qui lui fait tourner la tête. Il lui sourit de plus belle avant de rompre le silence entre eux.

- Tu es vraiment magnifique, Alice, ta robe est sublime, je suis complètement sous le charme ! Vous êtes très en beauté, Madame la Comtesse ! Vous permettez ?

Il se reprend et saisit délicatement la main d'Alice pour y déposer un baiser, comme pour rester dans son rôle du mieux qu'il le peut. Comme on lui a appris. Il a encore bien des progrès à faire, même s'il se débrouille au maximum avec sa partenaire pour la soirée qui en fait n'est pas vraiment actrice et qui ne joue pas plus un rôle que lui, au final. Elle a la prestance d'une dame de la haute. Bien plus que Madame de Salois, d'ailleurs. Bien plus belle, bien plus élégante, l'air infiniment plus aimable... La noblesse qui dégage d'Alice ne vient non pas seulement de sa belle tenue, mais aussi de la douceur de son coeur. Le sien se calme un peu, curieusement, même si ses lèvres quant à elles brûlent à toucher la peau d'Alice. Ce contact est si délicieux, si doux et si chaud à la fois qu'Adrien peine à lâcher la main de son amie. La blague risque de ne plus en être une s'il poursuit dans cette voir... Il la lâche tout aussi doucement qu'il la prise et l'aide néanmoins à descendre dans la rue. Cette robe lui va si bien...

- Oh tu vas voir, c'est un très bon restaurant ! Non, ce n'est pas très loin, mais j'ai préféré prendre un taxi pour faire les choses bien. J'ai toujours un coup d'avance, tu sais bien !

Non, Adrien. Pas cette fois... Le prince de la ville a beau avoir tout prévu pour le déroulé de la soirée d'un point de vue logistique, le choix du restaurant et le repas, il y a des choses qu'il ne peut pas contrôler. Il veut se déclarer. Il veut lui avouer ses sentiments. Il veut laisser son coeur parler. Il le souhaite comme rarement il a souhaité quelque chose de toute sa vie. Mais... Est-ce qu'il va réussir à rassembler en lui le courage de le faire ? Le taxi commandé par Adrien étant arrivé, Adrien ouvre la portière pour permettre à son amie d'y entrer et de s'installer confortablement. Il la suit et confirme la commande lorsque le chauffeur lui demande. Le blond boucle sa ceinture et regarde une nouvelle fois la brunette. Il semble avoir repris son calme. Prenant un ton calme mais joyeux, il désigne la robe qui lui a fait tant d'effet juste avant et commente alors que le taxi démarre.

- Tu abuses, Alice, il ne fallait pas te donner autant de mal pour ta tenue, regarde moi, je n'ai même pas mis de cravate, de quoi est-ce que je vais avoir l'air avec toi à côté de moi ?

Il pousse un rire. S'il pourrait se sentir embarrassé, il n'en est pour autant rien. Elle a toujours su le détendre, l'aider à chasser le mal, les doutes et les peurs en lui. D'ailleurs, ce soir ne fait pas exception à la règle, même si l'efficacité de son petit talisman de bonne humeur et de spontanéité est légèrement amoindrie ce soir. D'un autre côté, au vu de ce qu'il a à lui avouer, il ne peut pas vraiment en être étonné.

:copyright:️ DABEILLE

10/08/2023

Pv Adrien Agreste

ÉCOUTER SON COEUR EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDÉE ?

Tu étais sortie de la maison une fois bien habillée, ton regard avait plongé dans son regard émeraude et tu lui avais dis bonjour en Breton oui. Tu lui avais souris, lorsqu’il t’avait dis bien te connaître maintenant. Il était vrai que tu aimais saluer ce dernier en Breton quand il te saluait dans une autre langue que le français.

Adrien semblait content de ta tenue, tu te retenais vraiment de rougir comme tu le pouvais, mais c’était compliqué après ce magnifique compliment qu’il t’avait fait juste avant de prendre le taxi. Tu l’avais remercié, et puis il t’avait fait un baise main ? Tu avais cru tomber par terre. Et le fait qu’il t’appelle par un titre de noblesse alors que tu n’en possédait pas, t’avais fais plaisir tout en te rendant mal à l’aise. Tu ne t’y étais pas attendu à vrai dire. Et pendant tout le trajet en taxi tu y avais pensé. Tu éclatais de rire alors qu’il te parlait de sa cravate.

« Je n’avais pas remarqué à vrai dire ! Si tu ne me l’avais pas dit ce serait passé inaperçu ! » Tu le regardais de haut en bas tout comme lui l’avait fait précédemment.

« J’ai eu du mal à choisir une tenue ! Je n’ai pas vraiment l’habitude de porter ce genre de tenue pour être honnête, je suis contente qu’elle te plaise à ce point ! » Autant lui avouer que tu n’avais pas l‘habitude de porter ce genre de vêtements, et que ce n’était toi qui allait le juger pour ne pas mettre de cravate. A en juger par le fait qu’Adrien ne portait pas de cravate, tu te demandais si le choix était volontaire. Peut-être qu’il ne savait pas laquelle choisir, et puis il était très bien sans cravate après tout. Cela ne gênait en rien sa prestance dans ce costume sobre et efficace.

« De quelqu’un de très bien ! » Tu lui avais fais un bisous sur la joue pour le réconforter, et puis tu lui avais posé les mains sur ses épaules.

Tu n’étais pas le genre de personne Tu pouvais un peu plus te le permettre maintenant que vous vous connaissiez mieux et que vous n’étiez plus des inconnus mais des amis. Tu finis par descendre du Taxi une fois que le chauffeur était arrivé à destination. Le trajet t’avais semblé être une éternité mais étrangement, c’était une éternité que tu n’avais pas envie d’arrêtée, tu aurais même aimée qu’elle dure plus longtemps. Tu aurais aimé pouvoir profité de pouvoir l’observer discrètement sous la pénombre. Être assise à l’arrière à côté de ton ami avait comme quelque chose de magique. Tu rougissais juste à cette pensée, c’était comme si le temps c’était arrêtée quelques fractions de secondes.

« C’est donc pour ça que tu m’as saluée en Italien, il fallait y penser ! Aotrou ! » Tu le regardais et tu attendais que ce dernier descendait à son tour du Taxi.

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J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?

Alice Bargain et Adrien Agreste

Le prince de la ville peine à garder son calme, sa sérénité et son sang froid alors qu'il ne parvient pas à quitter son regard de la robe d'Alice. Il est époustoufflé par sa beauté, il a par ailleurs rarement vu quelqu'un porter aussi bien une robe noire. Il l'admire, un sourire tendre, presque niais greffé aux lèvres. Il ne peut pas détacher ses yeux de la vision qu'ils ont. Ce serait cruel de le faire et il n'en a même pas envie. Ils se sourient et montent ensuite dans le taxi pour se rendre au restaurant choisi par Adrien. Le pourpre monte à ses joues alors qu'elles s'enflamment. Sa joue brûle au contact des lèvres de son amie alors que ses mains se posent sur ses épaules. Qu'aurait-il donné de plus pour avoir droit à un autre baiser ? Sans doute bien plus... Qu'aurait-il donné pour qu'elle glisse légèrement de sa trajectoire et que ses lèvres touchent les siennes ? Sans doute bien plus...

— C'est la première fois que je te vois porter une robe et vraiment, ça vaut le détour ! Ca te va si bien, je crois que je ne t'ai jamais vue aussi belle...

Il se gratte l'arrière de la tête, poussant un petit rire presque un peu gêné et les joues écarlates. Il ne se souvient même pas lui avoir déjà dit un jour qu'elle était belle. Il lui a bien dit une fois qu'elle était chat-rmante, mais c'était avant qu'il n'en tombe amoureux. Là où auparavant, il la complimentait par politesse et par amitié, là, il lui parle cette fois-ci avec son coeur, son amour. Il se félicite même de ce pas en avant qu'il a réussi à faire, après avoir eu tellement de mal à le faire, ne sachant pas comment s'y prendre. Ce n'est pas Juliette, cette fois. Il n'est pas Roméo. C'est la réalité, il est Adrien et elle c'est... Alice. Juste Alice. Il la dévore des yeux, pas forcément de la manière la plus discrète possible, même s'il a l'excuse de la regarder lorsqu'ils se parlent, on ne peut nier qu'il ne l'a pas quittée des yeux depuis qu'il l'a vue. Il se plaît à l'imaginer à son bras, toute souriante à se murmurer ensemble des mots doux et... Ce n'est hélas qu'un songe. Un très doux songe, mais dont le retour à la réalité est brutal par leur arrivée au restaurant. Il aurait tué pour passer encore un peu de temps dans ce taxi, ayant pris le risque d'essayer d'approcher sa main de celle de la jeune femme pour essayer de lui prendre ou a minima, de poser la sienne dessus. Sans succès...

— Nous y voilà, Alice.

Néanmoins, le prince de la ville saisit l'occasion de la toucher en lui offrant sa main pour l'aider à sortir de la voiture, comme la "Comtesse" qu'elle était avec sa robe d'ébène envoûtante. Il assiste alors Alice et une fois qu'elle est sortie, rentre à nouveau pour régler la course au chauffeur, prenant le soin de lui accorder un pourboire, un sourire aux lèvres. Il ressort de la voiture et offre son bras à Alice. Il veut encore jouer avec elle, en un sens, ça le rassure et l'aide à temporiser, à repousser encore un peu le moment où il devra se jeter à l'eau et ouvrir son coeur à la jeune femme.

— Avec votre permission, Madame la Comtesse...

Il lui offre son bras et marche en sa compagnie jusqu'à arriver au restaurant où la décoration n'a sans doute rien à voir avec ce qu'Alice a déjà vu par le passé. C'est assez simple, modeste, mais il y règne une délicieuse odeur d'italie et où la musique discrète rappelle tout autant la botte. Il sourit quand il croise le responsable.

— Bonsoir ! J'ai réservé une table pour deux au nom de Agreste. Nous avons un petit peu d'avance

Professionnel, le réceptionniste fait escorter le "couple" jusqu'à leur table très bien dressée à la nappe blanche et rouge échiquetée, un grand classique de l'art de la décoration de la table. Il se croirait volontiers dans une ambiance film de gangsters impliquant la Mafia où il serait le Don et Alice son... Non. Toujours pas. Il la regarde une nouvelle fois, piochant un gressin au sésame et à l'huile d'olive du bout des doigts.

— J'aime beaucoup ce restaurant. C'est un peu différent de ce dans quoi on a l'habitude de manger ensemble, mais j'espère que tu apprécieras quand même...

Même si le restaurant n'a rien d'un cinq étoiles ultra luxueux dans lesquels il a eu l'habitude de manger depuis tout jeune du fait de son rang social, il n'en reste pas moins un restaurant plutôt haut de gamme comparé aux fast-foods, kebabs et autres qu'ils ont pu déjà manger ensemble par le passé. Adrien montre par le biais du choix du restaurant un aperçu d'une vie de la haute à Alice. A la vie qu'il pourrait peut-être un jour lui offrir. Si jamais elle pouvait s'éprendre de lui. Si jamais il était capable de lui dire ce qu'il ressent pour elle...

Codage par Libella sur Graphiorum

10/08/2023

Pv Adrien Agreste

ÉCOUTER SON COEUR EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDÉE ?

Il était vrai que tu ne t’habillais pas souvent, c’était même la première fois de ta vie entière que tu t’étais bien habillée pour une occasion aussi spéciale que celle-ci. Tu voulais donner la meilleure image de toi possible. Tu voulais plaire à Adrien, et tu avais donc suivis les conseils de ta mère pour une fois. Celle-ci t’avais aidé à bien choisir ta robe. Tu avais vu la joue d’Adrien virer au rouge lorsque tu lui avais fais un bisous sur la joue. A vrai dire, tu ne savais pas trop comment réagir alors tu avais décidé de ne rien laisser paraître.

Tu étais contente de voir qu’il t’appréciait même en étant habillée simplement en robe noire. Tu remarquais aussi qu’il n’avait pas détaché son regard de ta robe. Tu te retenais de rire de la situation. Tu ne voulais pas effrayé ton ami. Après tout, c’était quand même ton premier diné avec un garçon en tête à tête et même si c’était ton ami, tu te disais que ordinairement vous n’alliez pas dans des restaurants aussi chics. Tu soupirais intérieurement, tu espérais ne pas faire de gaffes ou quoi. Tu n’étais pas habituée à manger dans des endroits si chics. Bon, au moins les gens ne te regardaient pas vraiment toi, c’était plus Adrien qu’ils regardaient.

« Merci pour le compliment pour ma robe, je suis ravie qu’elle te plaise, il est vrai qu’en ta présence c’est la première fois que je m’habille ainsi ! » Tu le regardais, souriante, heureuse à ses côtés, aux côtés de ton ami. Adrien était si bien élevé qu’il t’avait même proposé sa main pour t’aider à sortir de la voiture. Il t’offre son bras, chose dont tu avais très peu l’habitude alors tu ne savais pas si tu avais bien mis ton bras entre le sien. Personne n’avait jamais fait ça avec toi…et pour une fois il avait réservé le restaurant au nom d’Agreste.

« Avec plaisir monsieur le Baron ? Je crois que c’est ce titre qui correspond pour le masculin…je ne suis pas sûre de moi, pardon… » disais-tu alors que tu rougissais à vue d’œil. Tu avais presque honte de ne pas vraiment savoir les titres de noblesses qui correspondaient. Ta mère serais furieuse si elle t’entendait. Vous vous laissez escortés par le serveur qui venait de vous réceptionner. Tu profitais pour glisser légèrement les yeux autour de toi. Les tables étaient si bien pliées, rien n’était laissé au hasard dans l’élément de décors. Tu te demandais si tu étais vraiment à ta place dans un tel restaurant, tu étais un peu mal à l’aise. Adrien avait surement bien plus l’habitude que toi, il marchait tout naturellement et si décontracté…tu en serais presque jalouse.

« Oh je, oui j’apprécie, j’ai juste pas l’habitude de manger dans un tel endroit, c’est tellement charmant, merci Adrien ! »faisais-tu tandis que tu déposais ton gilet argenté sur la chaise très bien agencée et tout aussi bien décorées. Tu t’asseyais sur la chaise blanche et rouge tacheté, sur ce classique surement de la haute société. Le serveur était venu vous apportez le menu, demandant au passage :

« Souhaitez-vous un apéritif ? Voici la carte » disait-il avec un ton poli et courtois. Il vous passait à tout les deux la carte des apéritifs. Sur la table était déposé le pain, avec des accompagnements typiquement italiens.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?

Alice Bargain et Adrien Agreste

Le prince de la ville s'installe à table après Alice. Il ne peut pas s'empêcher de la regarder, d'admirer sa belle robe noire, son maquillage parfait, sa coiffure qui l'est tout autant. Elle lui fait tourner la tête comme aucune femme ne l'a fait jusqu'à maintenant. Il observe ses longs doigts blancs, fins et délicats sur la table alors qu'on leur fournit les menus.

— J'espère que ça te plaira, Alice...

Il réussit à garder son calme, à maintenir son excitation sous silence. Ce soir est parfait pour se déclarer. Tous les voyants sont au vert, il doit pouvoir le faire, oser se jeter à l'eau. Il approche doucement sa main, discrètement, puis la retire immédiatement dès qu'il sent les doigts de la jeune femme effleurer les siens. Plus il s'approche de son objectif, plus il le fuit. Il n'est pas prêt... C'est trop tôt dans la soirée pour le faire, pour le tenter. Il faut qu'il prenne de quoi rassembler le courage en lui pour se jeter à l'eau. C'est alors qu'on propose au couple de prendre un apéritif. Adrien jette un oeil à la carte. Ça pourrait l'aider, mais...

— Un apéritif... Juste une eau pétillante pour ma part, s'il vous plaît, je préfère rester sobre pour ce soir...

Il vaut mieux. Il préfère rester maître de lui, de ses émotions et de ce qu'il dit durant toute la soirée. Qui sait quelles proportions ça pourrait avoir si jamais ses mots dépassaient sa pensée, qu'il sortait une vérité fausse, quelque chose à ne pas avouer de la sorte ou pire, ne pas contrôler son flux de parole ? Les conséquences pourraient s'avérer... Cataclysmiques. Il prend le temps de regarder Alice discrètement. Elle est tellement belle qu'il peine à s'en détacher. C'est alors qu'il s'adresse à elle, avec un sourire, non sans rougir un peu. La chaleur du restaurant, sans doute ? Pas si sûr...

— Je ne sais pas ce que tu aimes boire à l'apéritif, mais ils n'en ont que des bons, ici. Mais tu peux aussi rester sur du sans alcool si tu veux...

Quoi qu'elle prendra, il l'invitera, là n'est pas la question. Mais il ne veut pas lui imposer quoi que ce soit. Ni nourriture, ni boisson ni... Sentiments. Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ? Adrien n'en sait rien, mais il ne tient plus. Il doit se déclarer ce soir. Non. Il ne doit pas. Il ne peut pas prendre le risque de la voir disparaître à son tour. C'est déjà un miracle qu'elle ne l'ait pas déjà fait. Il tient tellement à elle qu'elle aurait déjà pu commencer à attirer sur elle la supposée malédiction de ceux qui s'approchent un peu trop près du chat noir...

— Alors dis-moi tout, Alice, tu... Apprécies la soirée ?

Meubler la conversation. C'est ce qu'il fait, dans l'attente de trouver le moment adéquat pour se déclarer. Il ne peut pas rester muet éternellement, sans quoi il deviendra fou... Être égoïste et penser à dire ce qu'il a sur le coeur ou penser au bien d'autrui avant tout et se taire ? Chacune de ces décisions a son lot de conséquences... Et si elle ne l'aimait pas en retour ? Ou pire, et si elle aimait quelqu'un d'autre ? Adrien n'ose pas l'imaginer. Il ne veut pas avoir le coeur brisé, il serait la cible parfaite pour une akumatisation, même si curieusement, au vu de toutes ses dépressions, accès de colère ou de cafard, il n'a jamais eu à s'inquiéter. Peut-être qu'il n'intéressait pas Papillon ? Mais Alice peut-être prétendre à ce même privilège ou est-il seulement réservé au prince de la ville..?

Codage par Libella sur Graphiorum

10/08/2023

Pv Adrien Agreste

ÉCOUTER SON COEUR EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDÉE ?

Tu avais sentit les doigts d’Adrien effleurer les tient avant que ce dernier ne les retires doucement mais rapidement. Tu ne savais pas si tu devais dire quelque chose ou pas, mais tu avais presque rougie. Tu espérais qu’il n’avait pas vue cela, tu cachais tes joues derrière ton menu avant de faire un regard à Adrien tandis que tu prenais la carte qui glissait entre tes doigts, lorsque ce dernier te demandait si ça allait te plaire. Tu hochais la tête avant de poser le regard sur le menu. Il y avait tant de choix que tu ne savais pas trop quoi prendre. Tout avait l’air si bon ici. C’était un poil différent de ce que tu mangeais habituellement, c’était des plats un minimum préparés comme de la gastronomie mais pas trop non plus.

« Y’a pas de raisons que ça me plaise pas Adrien » disais-tu pour essayer de le rassurer. Tu devais essayer de trouver un sujet de conversation pour le rassurer, mais ce n’était pas évident de te retrouver seule en tête à tête avec ton ami. Ce n’était pas comme d’habitude ? Tu devais réussir à l’aborder comme d’habitude ! Vous étiez juste dans un restaurant un peu chic ! Tu ne devais pas te laisser absorbé par l’environnement autour de vous. Il préférait rester sobre ? Il ne voulait pas que tu le vois boire ? Tu clignais des yeux derrière ton menu.

« je vais prendre du champagne pour ma part » demandais-tu au serveur qui se tenait là débous prêt à prendre la commande. Aussitôt dis aussitôt fait, le serveur était partit pour revenir avec une bouteille et une coupe de champagne dont il venait de te servir la coupe entière. Tu faisais un clin d’œil à ton blond préféré avant de lui répondre :

« Je ne bois pas spécialement beaucoup, mais j’aime bien boire du champagne, du rosé, du cidre ce genre d’alcool ! » Tu expliquais que c’était tes alcools préférés, après que tu n’aimais pas spécialement le vin. La bière était venue sur le tapis, tu lui avais demandé s’il aimait ça. Après tout on ne savait jamais ! Cela faisait un sujet amusant ! C’était la première fois que tu osais l’aborder avec Adrien. Peut-être que tu pouvais avoir des surprises après tout ! Tu ne connaissais pas vraiment cette partie là de lui. L’apéritif pouvait te permettre d’apprendre à le connaître un peu.

« Je m’arrêterais qu’au champagne ne t’en fais pas, sans alcool la fête est plus folle comme on dit ! » Tu disais ça pour le taquiner, et le détendre un peu. Il semblait tout tendu. Tu mettais une main sur la main de ton ami.

« évidemment que j’aime la soirée, On choisit et on trinque ? tu sais ce que tu veux prendre, y’a tellement de choix je partirais bien sur de la viande, genre du poulet avec du riz à la bolognaise ; tu aimes ça ? » demandais-tu à Adrien tandis que tu effleurais sa main pour prendre la bouteille d’eau alors que tu lui demandais s’il voulait de l’eau.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?

Alice Bargain et Adrien Agreste

Le choix des boissons fait, Adrien apprend encore quelque chose sur celle qu'il aime en secret. Elle aime le champagne de temps en temps et c'est pourquoi elle en prend une coupe. Il lui sourit quand elle lui fait un clin d'oeil, sans vraiment se rendre compte qu'il est aussi rouge que la cravate qu'il a failli prendre pour arriver à ce rendez-vous.

— Excellent choix.

Le menu est vaste et Adrien, bien que sachant déjà ce qu'il va manger, se surprend à survoler la carte comme s'il ne la connaissait pas, guettant le plat sur lequel Alice va jeter son dévolu. Elle semble hésiter puis l'interroge comme pour lui demander son aval. Du riz à la bolognaise ? Absolument pas traditionnel, puisque la bolognaise est plutôt une sauce utilisée pour les pâtes. Mais il aime le riz, la bolognaise, alors... Pourquoi pas ? Ça ne peut pas être mauvais, d'autant plus que le poulet reste une viande intéressante...

— J'apprécie beaucoup, surtout si le poulet est en escalope à la milanaise ! J'ai d'ailleurs appris à faire une très bonne sauce bolognaise et je peux dire sans me vanter que je fais d'excellentes lasagnes ! Je te les ferai goûter à l'occasion...

Quitte à faire une entorse à la tradition de la cuisine italienne, autant en proposer une seconde qui sera certainement excellente. Néanmoins, il raconte ses expériences culinaires. Ses fameuses lasagnes très appréciées par les convives qui ont eu la chance d'y goûter. C'est un passe-temps qu'Adrien aime avoir lorsqu'il a le luxe d'avoir du temps libre. Il se perd dans les magnifiques yeux noisette d'Alice quand le serveur vient prendre leur commande avec élégance, mettant fin à un nouveau contact entre les doigts des jeunes gens, ce qui attire une nouvelle fois le pourpre aux joues du prince de la ville...

— Je prendrai des penne à la crème de pesto rouge, s'il vous plaît.

La commande passée, Adrien regagne un peu son courage. Il respire calmement, peinant cependant à regagner sa couleur naturelle et le rythme cardiaque adéquat. Sans doute est-ce le contact des doigts d'Alice sur les siens qui le fait se sentir invincible et vulnérable en même temps ? Il prend son verre en main avant de trinquer avec elle. À quoi ? Peu importe. Il laisse son verre s'entrechoquer avec celui d'Alice dans un grand sourire et au bruit clair de tintement des deux verres pleins. La main sur la table touchant celle de son amie. Il prend une profonde respiration. Il est décidé. Il doit lui avouer. Il ne fait de mal à personne après tout... Non ? Il ouvre la bouche et...

— Tu es vraiment très belle dans ta robe, Alice, avec ta coupe de champagne, tu ressembles à une vraie Comtesse !

Dommage. Son "Tu es vraiment très belle" ne ressemble pour autant pas à un "Je t'aime"... Il tremble. Il s'est ravisé. Toujours pas cette fois. Il ne sait pas comment. Ni quels mots employer, ni quel ton, ni quel regard avoir... Il va réessayer. Il doit réessayer... Alice en vaut la peine.

Codage par Libella sur Graphiorum

10/08/2023

Pv Adrien Agreste

ÉCOUTER SON COEUR EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDÉE ?

La coupe pleine de champagne venait de trinquer dans le verre d’Adrien. Ce dernier avait un peu de rogue sur les joues. Sentir le contact de sa peau ne te laissait étrangement pas indifférente mais tu n’y prêtais pas plus attention que cela, ou en tout cas tu ne voulais pas y prêter attention. Le champagne bousculait timidement l’eau qui se trouvait dans le verre d’Adrien. Tu lui souriais lorsqu’il te disait que ton plat était un excellant choix, c’était un plat qui était marqué dans le menu comme opposé au menu traditionnel et que c’était une nouveauté du chef. Une espèce de test en quelque sorte. Même les restaurants Italiens devaient après tout se renouveler, c’était la conclusion que tu en tirais et tu allais aider ce chef en donnant ton avis sur le plat à la fin pour aller payer.

« Oh je ne savais pas que tu cuisinais Adrien ! J’espère avoir l’occasion de gouter tes lasagnes ! » disais-tu tout naturellement tandis que tu l’écoutais vanter ses talents de cuisinier. Tu aimais manger, et tu aimais le fait maison encore plus. Et tu aimais surtout les lasagnes. Ta mère en faisait souvent, tu te demandais si celle d’Adrien était aussi bonnes que celles de ta mère. Cela pouvait paraître un peu bizarre de comparer les lasagnes de deux personnes, mais la cuisine de chaque être humain est différente et c’était ce que tu aimais ressentir.

Souvent la cuisine faisait aussi ressortir la personnalité des gens quelque part puisque c’était eux-mêmes qui préparait le plat pour quelqu’un d’autre. C’était d’ailleurs pour ça que certains chefs étaient plus connus que d’autres qui faisaient des plats plus impersonnels, ceux qui se contentaient de faire que du traditionnel ou de ne jamais braver l’interdit par exemple. Tu hésitais limites à prendre un autre petit plat en accompagnement. Tu avais une faim de loup, et tu pouvais aisément te passer de dessert ? Quoi que pas sûre ! Tu regardais toujours la carte, tu hésitais. Aller, plus pour longtemps puisque tu avais choisi ton plat. Adrien aussi avait choisi son plat. La commande était passée avec le serveur qui était partit en cuisine l’annoncer. Il n’y avait plus qu’à attendre.

Tu remarquais qu’Adrien avait toujours la main posé sur la tiennes. Tu le regardais maintenant que tu n’avais plus ta carte de menu pour protéger tes joues rougies par la situation. Étrange situation d’ailleurs. C’était la première fois que tu étais dans cet état dans un restaurant. Adrien n’était qu’un ami…Tu retirais doucement ta main pour la ramener lorsque le serveur vous amenais vos plats et vous demandais quel plat était pour qui. Ce n’était pas le même serveur qui avait pris la commande. C’était un nouveau. Tu prenais alors tes couverts dans tes mains, le temps d’attente t’avais semblé être une éternité et pourtant vous n’aviez pas attendu tant que cela. Alors pourquoi est-ce que tu ressentais ça ?

« Merci chère Adrien toi aussi tu est mignon dans ton costume sans cravate ! Kalon digor* ! » disais-tu en breton tandis que tu lui souriais et commençait ainsi à manger ton plat. Ta coupe de champagne à moitié entamé avait été reposé sur la nape.

« Elles on l’air bonnes tes pennes dis-moi ! » disais-tu alors que tu avais bien envie d’y gouter…tu te demandais s’il voulait gouter ton plat mais ce serait un peu osé. Tu prenais ton couteau et ta fourchette pour entamer ton poulet avec un peu de riz dans ta fourchette.

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas...

Pando

*NB : Kalon Digor = Bon appétit en Breton

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