Lâche-moi la grappe [PV Lalie]

Nuits d'été rime avec sortie !
Lalie, c'est une fille vivante, une vraie pile électrique que rien ne semble arrêter. En fait, elle se recharge principalement en contact avec les autres, c'est pourquoi elle ne passe pas une seule journée sans être accompagnée.
Cet après-midi, c'était avec Andrew. Le garçon est plus introverti qu'elle, mais ça ne leur a pas empêché de passer une super journée au skate parc, et ce soir, elle compte bien rentrer en boîte pour s'amuser jusqu'à en tomber de fatigue !
En plus, elle connaît l'un des barmans qui paye souvent sa tournée, alcool gratuit à gogo ! 

Dès qu'elle rentre au Babylone, l'ambiance de la boîte la plonge directement dans un univers néon aux couleurs vives qui se peignent sur les murs, au sol, et même sur le visage des employés sous forme de poudre.
Elle attrape un glowstick à l'entrée et l'attache autour de son poignet. C'est un code couleur proposé par l'établissement qui permet aux clients de dévoiler leur situation actuelle (célibataire, en couple, plan cul, pécho, compliquée...)

Elle danse, tournoie - danse encore, puis boit, et ça dure, dure.
À la fin, ses pieds lui font mal à cause de la hauteur de ses talons, donc elle se libère de la charge et les balance quelque part au hasard dans la semi-épaisseur de l'obscurité entre les jambes des danseurs eux-mêmes engloutis par la machine à fumée qui vient de s'allumer.

Là, on l'accoste.
C'est une nana.
Lalie, elle est très sociable en plus d'être bi, alors les avances de la belle brune, c'est avec une gaieté non dissimulée qu'elle se laisse volontairement appâter, rentrant dans son jeu.
Que ce soit conscient ou non, la blondinette ne perd pas son temps avec la subtilité de la drague, le barman non plus, c'est pour ça qu'ils se contactent souvent pour des coups d'un soir, même si, en ce qui concerne Hadès, il doit probablement être le père inconnu d'enfants partout sur Terre.
Lalie se contente de lui pour la régularité de leur rapport, les autres, c'est souvent des gens qu'elle rencontre sur l'instant T, car, mine de rien, il lui faut sa dose d'endorphine qu'elle convient dans ce genre de lieu de débauche.
La mystérieuse Esther, elle ne perd pas le nord non plus, et très clairement, une proposition qui ne se refuse pas s'accomplit dans les WC.


Dehors, elle respire pleinement l'odeur du béton chaud, lève le nez pour observer la pollution lumineuse moucheter le ciel d'éparses flaques de lumière orangé dans un ciel sombre, se sentant entièrement connectée à son environnement.
Elles ont rencontré un type aussi, tout à l'heure, qui s'est greffé à leurs délires, et maintenant, on dirait qu'ils se connaissent depuis toujours au point que Gadiel incite la sortie à l'écart.

Ça met la zic, c'est entrainant, les bières offertes s'entrechoquent dans la convivialité totale et personne ne se soucie de rien.

De vraiment rien.

Pas même des cris que les deux poussent aléatoirement.
Pas même de la musique qui - forte de sa sonorité, dérange un voisinage auquel les rires ivres consentent leur statu quo.  

Lalie, elle rit. Elle rit beaucoup, plus spectatrice qu'initiatrice.
Elle ne va pas encore partir dans les vapes parce qu'elle résiste bien plus à l'alcool que ces deux-là, en dépit de son plus petit gabarit.

Cigarettes magiques qui tournent de main en main, l'excitation semble doucement redescendre, mais la musique est toujours autant retentissante au point où Lalie a la joyeuse impression qu'elle va fusionner avec son cerveau.

Ça se tasse un peu.
Et ça aurait pu en rester là.

Jusqu'à ce qu'une sauvage en violet et noir fuse du toit comme un éclair. Gadiel sursaute, et, en état de sidération, pointe la source de son tracas. Échange de regards intrigués, personne n'avait pu prédire qu'il y avait quelqu'un au-dessus des tuiles.

Bestialité animale en paroles autant que les gestes, l'incongruité de la situation, et surtout l'euphorie des perceptions altérées les amènent à se foutre royalement de sa gueule.
Oh ça pour rire, ils rigolent, et à gorge déployée en plus.

La dame, ça ne lui plait pas, alors elle nique l'enceinte. Bam, comme ça : directement à la source.
Les yeux sont ébahis, mélange entre "attend il s'passe quoi là ?" et "ah quand même."

Gadiel s'indigne. Esther est couchée sur le côté. Et Lalie...

Ah - Lalie...
Elle est déjà conquise.

— WHOAWWW, c'est vraiment trèèès impressionnant !!!!

Redressée, elle s'approche, elle aussi. Mais si Gadiel a dans l'idée de lui refaire le portrait, Lalie, elle, elle se dit que ce n'est pas la peine de se chauffer pour une enceinte.
Elle a même oublié pourquoi le type qu'elle vient de rencontrer se met dans des états pareils.

Parce que son esprit est obnubilé par autre chose.
C'est arrivé comme ça, d'un coup : pouf.
Mais elle sait - elle se connaît : la voilà fascinée par toi.

Ta grâce, ton style, ton look. Tout ce qui fait que tu es ce que tu es.

Méchante. Audacieuse. Sans pitié. Franche : Parfaite.

Pas besoin de passer par quatre-chemins, c'est sur toi qu'elle a jeté son dévolu ce soir.
Plus de Esther. Plus de Gadiel.
Il y a juste plus que toi, et avec, l'envie d'en savoir plus.

Parce que Lalie ne peut pas se satisfaire d'une idée qu'elle se fait de toi - elle veut connaître l'exactitude de ce qui te compose.

« Je vais te faire payer ça, connasse ! »

La nervosité du garçon est palpable - Lalie veut du spectacle.

Sa mystérieuse inconnue, qui est-elle ? Que va-t-elle faire ?
Il s'approche, poing en l'air, folie dans un regard macabre.

Lalie rit encore.

— Allez-y Madame, cassez-lui la tronche !

Ça va vite et à la fois pas. Lalie, elle a le temps d'observer tout ce qui se passe ; c'est incroyable - magique, même.
De par sa joie de vivre, Lalie, elle sait prendre tout sentiment pour relativiser son expérience et le vivre comme un événement unique.
Alors, elle rit - elle rit aux éclats, sans jamais penser que ça puisse faire du mal à qui que ce soit.

Là, ce qui l'extasie, c'est que tu t'intéresses à elle.
Elle a ses grands yeux qui se nourrissent de ta puissance, de ta force de caractère un peu rebelle et directive : ça, c'est de la nana !
Il y a en toi, quelque chose d'unique et merveilleux qui l'enthousiasme au point qu'elle s'en oublie réellement.
Copier les autres, ça a toujours été son truc.
Lalie, elle veut être un peu plus toi, mais elle ne veut pas être un peu moins elle non plus.

— Je vous trouve trop cool !

Qu'elle répète avec la même voix aiguë : c'est à se demander si elle prend parfois en compte les intonations dans la voix des autres ou si c'est juste qu'elle concentre sa joie sur l'attention qu'on lui accorde.

— Comment vous lui avez mis la raclée d'sa vie avec votre truc qui sort là, ZUM et tout !! Vous êtes balèze !! Est-ce que vous êtes une héroïne ??

Elle t'imite, fait les mêmes mouvements, et faut tout de suite avouer que ça rend moins fluide, moins technique aussi - puis, encore une fois, elle éclate de rire, s'approche, toujours dans cette exigence de proximité.

Elle a vu l'autre valdinguer, elle se dit que ça pourrait très bien lui arriver aussi, mais elle ne se rend pas anxieuse à penser à ce qui pourrait arriver, parce que, là, ce qui arrive, c'est que vous avez une discussion là où les autres n'en ont pas eu.
Alors c'est bête, elle se sent immunisée - choisie même

Mieux - toi, la merveilleuse inconnue nébuleuse : tu lui parles.
Tu restes toi,
et avec tes mots,
et avec ta personnalité : tu lui réponds, te présentant à elle telle que tu es, ne pouvant lui faire meilleur cadeau.

Et c'est là que ça se déclenche en elle comme une envie de pisser ;
Parce qu'une fois a suffi pour qu'elle t'admire déjà.
Parce qu'une fois a suffi pour que ce soit ancré pour de bon.  

— Diiiites, je peux rester avec vouuus ?

Bon, elle demande, elle demande - mais en vrai, elle va surtout prendre.
Lalie, elle veut être ton amie, peu importe si toi, tu ne le veux pas, et faut avouer qu'elle est drôlement tenace quand il s'agit de combler immédiatement un désir ardent qui monte en elle comme un besoin d'être écouté.
De toute façon, Lalie n'a jamais su contrôler ses envies, un peu comme toi avec tes coups sur ses types.

Alors bon, pour ce soir et les autres à venir : ça devrait être bon, non ?

Demander à Lalie son interprétation des choses,
c'est comme demander à un désert de produire de l'eau : elle n'en sait rien.

Lalie, elle se focalise sur les choses simples - d'abord sur ce qui est visuellement à sa portée, c'est qu'après qu'elle va pouvoir associer deux éléments entre eux.
Et encore, quand la corrélation entre des événements n'est pas modifiée par sa joie.

— T'es trop cool !!

Qu'elle te répète sans jamais se lasser.
L'avantage avec Lalie, c'est qu'elle ne s'épuise pas à trouver des qualités qu'elle apprécie chez les autres.
La vérité, c'est que tu es attrayante - mais pas attrayante comme Amaël dont elle est éperdument tombée amoureuse en un claquement de doigts.
Pour toi, c'est le genre d'attirance magnétique.
Elle veut ressentir plus de toi en elle.
C'est comme si le simple fait de te côtoyer rajoutait à son état d'extase déjà bien ancré.

Ton rejet ne la surprend même pas ;
Lalie a l'habitude.
Que les gens ne soient pas aussi respectifs à ses tentatives.
Ce n'est pas grave, elle se dit, parce que ce qui compte pour elle n'est pas comment les autres se sentent en sa présence, mais comment elle, elle se sent avec eux : c'est égoïste, mais c'est comme ça qu'elle vous choisit aussi.

Alors, à ton refus, c'est un grand sourire qu'elle a sur la figure. Ça ne la choque pas, ça ne la détruit même pas ne serait-ce qu'un petit peu.
Amaël a dit non au départ aussi, et pourtant, maintenant, elle a eu son numéro.

— Hiwhi, j'aime ta franchise ! T'es au top !

Elle s'approche de toi, poings rapprochés en direction de son cou. Dans les faits, elle a bien estimé qu'il fallait mieux garder ses distances, mais Lalie, elle n'a jamais appris ses leçons.
C'est aussi ça, son gros problème :
Elle a compris que tu n'es pas du genre à plaisanter, mais elle ignore volontairement tous les dangers.
Elle a compris et malgré tout, elle ne va pas agir en fonction.

Ce n'est pas pour te soûler, ce n'est pas pour te défier : c'est parce qu'elle veut vivre sa vie comme elle l'entend, et surtout en ta présence maintenant qu'elle y a vu quelque chose de si spécial en toi - tu n'es pas prête de t'en débarrasser.

— Siiii !! J'ai mon copain, il s'appelle Amäel, mais il répond pas toujours à mes messages hiwhi, il est drôlement occupé, puis mes amis et bien, ils sont partis là, les autres ils dorment ou jsp trop hiwhi - moi, je veux être avec toi et te connaître ~

Elle te suit, gambade à ta suite en ayant laisser filer sa belle et son beau du moment, ne se consacrant plus qu'à toi. Toi - et toi seule désormais.  

En chemin, elle chope un bâton dont le bout racle les clôtures alentour ; c'est qu'elle a toujours ce besoin de s'occuper les mains, en prime.

— On va où comme ça ?? On va faire quoi ??

Si tu veux, elle peut s'adapter et se taire, c'est complètement quelque chose qu'elle pourrait faire pour faire marcher la relation : en théorie.
Sa théorie, Lalie, elle ne l'a pas que dans la tête car ses ressentis fonctionnent en pilote automatique à sa place. Ça monte et ça descend et au final, elle ne sait plus trop - et alors ?

— Dis tu t'appelles comment ?? Je peux t'appeler "Inconnue Nébuleuse" ??

Lalie gambade joyeusement autour de toi - on pourrait même dire qu'elle gravite littéralement autour de son inconnue nébuleuse.
Bâton dans une main, doigts écartés de l'autre à l'extension du bras tout aussi tendu, elle est une représentation d'elle-même - fille d'un animé débile avec des positions aléatoires et peu naturelles.

Si elle est plutôt petite, ses jambes sont longues.
Comme tu marches vite, alors elle doit creuser la distance en faisant des foulées plus rapides.

Elle y met tellement d'efforts qu'elle a bien failli s'écraser contre toi alors que tu t'arrêtes net.
Encore une fois, y a que son sourire sur son visage.

— Raven c'est un joli prénom, il est aussi cool que toi, tu le portes vraiment bien !!

Elle rit. Elle rit si fort qu'on se demanderait si ce n'est pas forcé.
Sauf qu'avec Lalie, hélas, rien n'est jamais forcé.

Elle le fait parce qu'elle le veut.
Elle ressent parce qu'elle le ressent - ce n'est pas plus compliqué que ça.

— Hiwhi, mais nooooon, tu t'es trompée, c'est A-ma-ël, mais c'est vrai que ça ressemble à Daniel, je devrais lui demander si je peux l'appeler comme ça ahah, ça serait drôle déjà qu'il n'aime pas quand je l'appelle Amaë-chou le pauvre hiwhi, mais il me dit jamais rien parce qu'il est tellement gentil - et puis, tu sais, le gars que tu as terrorisé tout à l'heure, il s'appelle Gadiel hiwhi, drôle de coïncidence pas vrai ?? Daniel, Gadiel, Amaël, c'est presque pareil hiwhi !!

Subitement, tu la surprends avec un coup de maître.
Alors là, c'est vrai qu'elle ne s'y attendait pas.

Attachée de force, elle en sourit encore. Alors voilà ce que tu veux faire d'elle ? Tu es tellement intéressante Raven.
Lalie n'aime pas l'expression "ne pas être comme les autres" parce que tout le monde est différent des uns des autres à leur manière.
Elle veut découvrir les manières d'être, la tienne aussi - pas te comparer.

Pour elle, tout le monde est intéressant : il suffit de bien regarder.

Et là, ce qu'elle entrevoit, c'est ta sauvagerie.
Ça lui pète à la gueule comme une évidence et ça la fait frémir d'excitation aussi, parce que ça lui plaît.
Ça lui plaît parce que c'est inattendu - dangereux, elle ne sait pas sur quel pied danser avec toi, et oh que oui, ça lui plaît énormément...
Tu partages ce petit bout de ta personnalité avec elle sans détour, juste à ta façon.

— Hiwhi Raven, tu veux jouer ?? Très bien, va te cacher dans tout Paris et je te retrouverai. Mes amis disent que je suis douée pour ce genre de jeu, je les retrouve tout le temps et toi aussi, tu vas voir !

Elle se sent serrée autour de ce lasso et n'a même pas pensé à comment elle allait s'en débarrasser.
Lalie, c'est la reine de l'improvisation, elle ne perd pas son temps avec des détails inutiles quand une idée menant à un amusement certain lui vient en tête.

— Allez je compte !! 1... 2...3....

Elle remue, cherche à s'en dépêtre, car, du temps, il n'y en a pas réellement... Elle comptera jusqu'à ce qu'elle ait réussi à s'évader.

Et ça risque d'aller vite, parce que son bâton, il va bien l'aider.
Elle le met à la verticale, continue de compter - non... elle hurle les chiffres pour que Raven puisse les entendre.

D'abord, elle scie la chaîne avec l'écorce, essayant de provoquer une réaction.
C'est assez difficile car si le bout de bois est long, ses mains ne peuvent pas bouger comme avant.
Lalie, elle ne fait attention à rien et ne se pose aucune question. Cet objet aurait très bien pu être une extension de son inconnue nébuleuse que son action brûle par la friction.
Alors, elle change de tactique parce que la sienne ne marche pas fort-fort.

Elle cale son bâton entre elle et la ceinture puis pousse avec ses pieds comme un levier, espérant créer un trou par lequel se glisser.

— [...] 45... 46... j'arrive Raven !!

Vite - le bâton tombe dans un fracas distinctif sur les pavés,

Lalie, elle ne contredit jamais les autres, elle leur laisse dire ce qu'ils ont à dire, à dévoiler ce qu'ils ont à dévoiler, et ne se pose pas plus de questions, l'insouciance et l'esprit d'aventure primant vraisemblablement sur son besoin de sécurité.
Lalie, elle partage ses informations spontanément, mais ne réfute rien - pour laisser les gens s'exprimer, pour les laisser être ce qu'ils sont sans les freiner par ses interventions ou par la connaissance qu'elle a sur le système de héros et de vilains.

Lalie, elle accepte foncièrement l'entièreté de ce que sont les gens et gravite seulement autour d'eux avec émerveillement et aplomb, alors, forcément, quand elle se met en quête de retrouver son inconnue nébuleuse, la blondinette court sur le parvis.

Les lampadaires allumés déplacent l'ombre de sa silhouette véloce contre les murs et barrière alentour.
Elle rit, bras tendus derrière son dos, trottine et fait des demi-tours sur elle-même, bouge son corps à sauter sur des plots ou murets, incapable de tracer une ligne droite pour rejoindre Raven : pourtant, malgré le fait qu'elle se laisse systématiquement déconcentrer par le moindre changement dans l'atmosphère, par la moindre information visuelle ou auditive, Lalie ne perd pas le nord.

La vie dans la rue lui a appris deux choses essentielles : le vol à l'étalage et le sens de l'orientation.
Lalie connaît chaque recoin du quartier, chaque rue, chaque venelle et ses réputations.
La nuit, quand le ciel s'assombrit, les gens civilisés rentrent dans leurs gentilles habitations pendant que des petits cartels, rats de Paris, grouillent en dehors de leur terrier et se partagent le territoire, se menant une guerre sans merci - dure loi du commerce illégal.
Lalie, elle ne s'est jamais rendu compte de la chance qu'elle a eu d'avoir toujours connu des groupes avec lesquels dormir ; sans quoi, elle se serait sans nul doute retrouvée aux prises de tordus, certainement vendue à l'étranger ou à travailler pour un proxénète.
À cette perspective, la blonde s'en est amusée. Elle est assez tordue elle-même pour trouver une forme de satisfaction dans son hypothétique sort réservé.
Elle accepte ce qui se présente à elle et s'exulte de ce qui lui arrive sans distinction du bien et du mal : finalement, c'est peut-être, elle, la vraie cinglée.

Lalie, elle est aussi très physionomiste. Un visage, ça ne s'oublie pas.

Il y a cette fille, non loin, proche d'une ruelle sombre. Les quelques flaques de lumière qui y subsistent sont des appliques à faible intensité sur les murs d'un vieux bar. On pourrait croire que c'est la serveuse qui prend sa pause, mais Lalie la reconnaît déjà.
C'est toi. C'est forcément toi.

— Whaaaw, c'est à ça que tu ressembles pour de vrai ?? T'es trop jolie !!

Elle a bondi sur le mur adjacent en un mouvement souple pour atterrir à tes pieds. En se relevant, elle approche de nouveau son visage rougit d'excitation à quelques centimètres du tien, t'observant sous toutes tes coutures. On pourrait croire qu'elle cherche à noter la différence entre ton costume et ton apparence réelle.

— C'est quoi ton miraculous ?? Tu t'entends bien avec ?? C'est Papillon qui te l'a donné ?? OooOooOhHH, je peux t'aider à récupérer celui des héros si tu veux !! Tu sais, je suis très douée !! Une fois Amaël m'a dit de voler une bague pour lui, pour savoir si j'étais forte dans le vol et quand je l'ai fait, il m'a dit de la garder hiwhi, c'est trop romantique, c'est comme si on était marié ! Je la porte tout le temps, regarde regarde regarde regarde regarde. Elle te montre fièrement son index - oui, son index. Alors si tu veux, on peut faire équipe toi et moi hiwhii, mais faudra rien lui dire parce qu'il veut aussi que je sois sa partenaire et il pourrait être triste...

Elle prend une mine de chien battu comme pour te mettre dans ses émotions et la confidence, son sourire béat traduisant son agitation.

— Alors ça marche ??? On est partenaires alors ??? Dis ouiii, allez je t'en priiiie, maintenant que je connais un secret sur toi et que tu en connais un sur moi, on est quittes ?? On est comme deux copines hiwhi. Tu sors des fois dehors avec tes amies ?? C'est trop bien parce que j'aime trop le soir, y a une atmosphère différente et c'est apaisant !! Mais j'aime aussi la journée car j'aime beaucoup le soleil !! Tu aimes le soleil, Raven ??

Lalie débite, débite, et débite encore.
Mais elle pétille -