Promenons-nous dans les bois

Ce n'est pas une phrase que Hélène aurait été capable de prononcer en temps normal ; la jeune femme détestait la violence. C'est bien pour cette raison qu'elle travaillait comme médecin légiste ! Néanmoins, son but avait changé depuis quelques dizaines de minutes... Maintenant, Helloween voulait accumuler le plus de Miraculous possible pour le compte de Papillon. Oh, et quelle surprise ! Deux porteuses se trouvaient à l'autre bout du couloir !

Son meilleur choix était de prendre en otage le jeune homme qui avait tenté de jouer les héros ; ça lui apprendra la vie. Ce serait pourtant trop facile que les héroïnes acceptent de donner leur Miraculous sans broncher... Non, celle en costume orange et blanc refusait catégoriquement de céder au chantage. Helloween plissait légèrement les yeux. Ah. Elle allait donc devoir le donner en pâture aux zombies pour prouver qu'elle ne rigolait pas ?

Pendant que le loup n’y est pas

- Maman !

Tout se passait très vite. Helloween serait capable de reconnaître cette voix entre mille... C'était celle de sa tendre fille. Alors elle se tournait vers Manon qui s'était laissée tomber au sol et pleurait à chaude larmes ; laissant ainsi la possibilité à l'une des héroïnes de récupérer son otage. Helloween fronçait les sourcils. Ce n'était que parti remise. Alors la Rousse claquait des doigts pour que les zombies s'occupent des deux masquées, elle avait bien besoin d'une conversation seule à seule avec sa fille. Ainsi, elle se rapprochait doucement de Manon pour poser une main sur son épaule.

- Allons ma chérie, je n'ai pas le choix. Je te promets qu'on vivra en sécurité toutes les deux... Je te ferais jamais de mal, tu le sais.

Helloween parlait très lentement et de manière très détachée (ndlr. les films d'horreur où les enfants te sortent des "viens jouer avec moi" flippant mdr) avant de poser une main sur la joue de Manon pour la rassurer. Sa mère était encore là quelque part... et une maman ne ferait jamais de mal à sa fille.

Si le loup y était, il nous mangerait

- Ne reste pas là, c’est dangereux…Si tu veux, on peux t’aider, mais laisse nous te protéger de ses revenants. Tu as l’air de connaître cette personne. Tu sais peut-être quelque chose qui pourrait nous aider à la faire revenir.

- Ne t'approche pas d'elle !

Helloween fronçait les sourcils avant de se relever doucement, toujours dans un mouvement fluide. Ô grand jamais ces femmes ne s'approcheront de sa fille ! Elle se tournait à nouveau vers Manon pour lui tendre sa main.

- Viens, aide-moi à récupérer leurs Miraculous. Je te promets que tout ira bien.

Je viens te chercher, tu es prévenue. Attention j'arrive.

Hélène penche la tête sur le côté lorsque sa fille a lâché un petit cri après avoir posé ses mains sur ses jours... Oui, il est vrai qu'elle était aussi froide qu'un cadavre mais elle restait tout de même sa mère ! Elle posait une de ses mains froides pour caresser les cheveux de fille tandis qu'elle s'excusait de ne pas avoir été présente pour elle... Mais non, Hélène n'allait pas si mal que ça ; au contraire, sa fille était en bonne santé et elle était entourée d'un homme qui l'aimait.

Mais dès que cela touchait à la magie, la Rousse avait tendance à tout rater... Tout le monde n'était pas fait pour être un héro et Hélène était le parfait exemple. Mais la Rousse avait besoin d'une alliée dans cette mission... Alors elle demandait à sa fille de l'aider à récupérer les Miraculous des deux femmes masquées juste derrière elle. Néanmoins, Manon semblait offusquée de cette proposition, évoquant que Hélène risquerait de provoquer le même désespoir que sa mère était en train de vivre... qu'elle donnerait plus de pouvoir à Papillon.

- Mais enfin Manon... Je suis ta mère. Dit-elle d'une voix douce.

Un enfant ne devait-il pas soutenir ses parents ? C'est ce que Helloween demandait à Manon, elle avait besoin d'un soutien, d'une alliée et sa fille était en train de refuser ?

- Helloween ! Tu vois bien que ta fille ne te soutient pas dans ton projet... Elle ne comprend pas à quel point ta cause est juste ! Elle tente de te détourner du droit chemin !

Helloween avait hésité un bref instant mais la voix de Papillon la rassurait dans ce qu'elle était en train de faire : c'est elle la gentille. Fronçant les sourcils, Helloween agrippait le bras de Manon pour la traîner de force dans la chambre la plus proche avant de coincer la poignée avec une chaise. De l'autre côté de la porte, Hélène promit à sa fille qu'elle serait en sécurité dans cette chambre et qu'elle reviendra dès que tout ceci sera terminé.

- Du côté de Manon -

La pièce dans laquelle était enfermée la jeune fille était une chambre où se trouvait un lit d'hôpital vide et non déplié, aucun patient ne devait être présent au moment des faits. La pièce était sombre mais Manon pouvait distinguer des silhouettes recroquevillées au fond de la pièce, cachées derrière le lit d'hôpital.

- Chut, elle va nous voir !

- Tais-toi, elle va nous entendre !

- Déjà si tu avais fermé ta gueule, on n'en serait pas là !

- C'est toi qui a voulu t'introduire dans la morgue !

- Mais c'est toi qui a parlé à la rouquine !

Les deux silhouettes commençaient à se donner des coups de poings au moment où ils s'envoyaient un à un leur pique. Manon pouvait ainsi distinguer les traits de deux jeunes garçons, effrayés par la situation et semblant en connaître beaucoup sur la situation...

- Du côté Boréalis et Cerbéra -

Après avoir enfermé sa fille dans la chambre, Helloween décida qu'il était temps de prendre les choses en main ; Manon sera en sécurité que lorsque Papillon aura récolté le plus de Miraculous possibles. Helloween donna l'ordre à tous ses zombies d'attaquer Cerbéra tandis que la rouquine s'empara de ses seringues pour commencer à les lancer sur Boréalis tout en s'approchant de l'héroïne ; elle allait désormais prendre les choses directement en main.

- Du côté de Manon -

Les deux jeunes étaient recroquevillés dans un coin et s'engueulaient concernant la situation car ils savaient qu'ils étaient totalement responsables de la transformation de Hélène. Ils se firent tout petit lorsque Manon commençait à s'énerver et baissèrent la tête lorsqu'ils entendirent le mot "mère" ; c'est à ce moment-là qu'ils se rendaient compte que leurs actes avaient de réels conséquences. L'un d'eux se fit agripper par la demoiselle et commençait à se morfondre en excuses...

- Vous… vous vous rendez compte des vies que vous avez brisé ? Vous êtes les monstres qui permettent à Papillon de nous faire du mal.

Des mots durs qui résonnèrent dans la tête des jeunes... Ils voulaient juste faire une blague, pas qu'une personne se transforme en sous-fifre de Papillon. Ils tentèrent de dire quelque chose mais un bruit venant de la porte attirèrent leur attention ; quelque chose essayait d'entrer ? Non... La chose qui bloquait la porte venait d'être dégagée ! La rouquine ne perdit pas de temps à sortir de la chambre, laissant les deux jeunes au fond de la pièce.

Sortant de la chambre, Manon put remarquer que les porteuses s'éloignaient de la zone de combat tandis que Hélène tentait de retrouver ses repères. Lorsque la fumée se dissipa, elle remarquait que les porteuses n'étaient plus présentes... alors, Helloween donna l'ordre à ses zombies de retrouver les porteuses ; et puis, elle commençait s'approcher des escaliers mais fut retenue par Manon qui la serrait contre elle.

- Ce n’était pas de ta faute, maman ! Tu es une héroïne pour la France. Pour Thorn et moi ! Tu m’as protégé ! Tu n’as rien à te reprocher !

- C'est faux... Je suis jugée et moquée pour cette erreur. Alors, autant vivre dans un monde où je serais respectée... Cette fois, ce sont eux qui auront peur.

Hélène n'aura plus jamais peur... Plus jamais peur pour elle, pour son petit-ami mais surtout, plus jamais peur pour sa fille ; car elle sera toujours en sécurité auprès d'elle. Sur ces paroles, Helloween commençait à avancer, quitte à traîner sa fille derrière elle. Néanmoins, tandis qu'elle posait un pied sur une première marche, un des deux gars qui se trouvait dans la chambre quelques secondes attrapait Helloween au niveau de la taille pour la retenir.

- Je suis désolé ! C'est de ma faute si ta maman est comme ça, je vais t'aider à la retenir !

Pour toute réponse, Helloween claquait des doigts pour faire tomber une nouvelle fois de la fumée et ordonner aux zombies de venir l'aider. Autant, elle ne voulait pas faire de mal à sa fille... Autant l'autre personne, elle s'en fichait royalement ! Ainsi, elle agrippait le bras du jeune homme sans difficulté pour l'envoyer valser un peu plus loin, avant de baisser les yeux sur Manon.

- Lâche-moi tout de suite Manon. Ne me force pas à être méchante.

- Du côté Boréalis et Cerbéra -

Les porteuses avaient finalement découvert que l'objet qui avait permis la transformation ne se trouvait pas sur Helloween ; pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé de détruire les objets qui se trouvaient sur elle ! Les porteuses devaient donc entrer dans une phase d'enquête pour tenter de trouver l'objet et le détruire. Boréalis avait eu l'idée d'utiliser l'extincteur pour s'éloigner du lieu de combat. Boréalis avait émis l'hypothèse que tout avait commencé à la morgue...

Arrivant dans la morgue, l'ambiance n'était pas la même. C'était calme et vide. On pouvait avoir l'impression d'être dans un autre endroit... On pouvait comprendre que les événements avaient démarré ici, les tables d'autopsie étaient retournées et c'était le foutoir dans cette salle. Comment trouver l'objet qui avait servi à l'akumatisation ? Et d'un coup, quelqu'un entrait dans la morgue. C'était le deuxième garçon qui s'était caché dans la chambre.

- Je... Laissez-moi vous aider ! J... C'est... c'est à cause de moi que la dame est comme ça... Dit-il en baissant les yeux.

Si il était présent au moment des faits, peut-être qu'il a vu quelque chose qui pourrait aider les deux héroïnes ? Et d'un coup, un bruit sourd. Le bruit de quelqu'un qui tape contre quelque chose. Et puis, le silence. D'un coup, quelqu'un se mit à marteler la paroi contre laquelle il tapait... Le bruit venait d'un des réfrigérateurs de la morgue, quelqu'un essayait d'en sortir. Après quelques secondes de martèlement, la porte s'envola en direction du trio ; le mort-vivant sortait de la petite pièce et s'approchait dangereusement.

- Où.. Où suis-je ? Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Il s'approchait du jeune homme pour tenter de lui donner un coup de poing. Je suis désolé, je ne sais pas ce qu'il m'arrive !