Lorsque le chat n'est pas là, le voleur danse [PV Théoxane]

Lorsque le chat n'est pas là, le voleur danse

feat théoxane de salois

Il y a quelques mois, Marius s’est rendu à une vente aux enchères dans l’idée de trouver un ou deux objets de la liste de la secrétaire d’Agreste. Il y a de tout dessus alors quoi de mieux que de se rendre à ce genre d’événements pour trouver des antiquités (hors de prix bordel) intéressantes pour le célèbre couturier. La cérémonie était d’un chic et d’un raffinement très inapproprié pour le jeune homme. Mais, il avait fait l’effort de mettre un costume, loué pour l’occasion, il n’a pas ça dans sa garde robe de tous les jours.

Armé de sa coupe de champagne et d’un carnet de chèque en bois, il avait arpenté la salle tranquillement pour observer les différents objets exposés. Puis, quand la vente avait débuté, son regard glacial avait scruté les différents éléments proposés à la recherche des perles rares tant convoitées. La soirée avait filé sans que le brun aux mèches blanches ne lève la main pour enchérir. Il voyait des choses fabuleuses qui titillaient son instinct de voleur mais rien pour son patron.

Jusqu’à que le grimoire sorte. Il l’a reconnu aussitôt. Il avait fait de longues et minutieuses recherches sur tous les objets demandés et il se souvenait particulièrement du vieux livre. Cependant, il n’était pas le seul à désirer posséder un grimoire antique car nombreuses furent les mains à se lever. Marius réussit à tenir le coup et les mains se firent de moins en moins nombreuses, le commissaire-priseur ne criaient presque plus. Mais, il en restait une encore en course. Un port de tête altier, un regard déterminé, le jeune femme ne se laissa pas impressionner par Marius et gagna l’enchère grâce à son porte monnaie plus rempli.

Soit. Puisque les moyens honnêtes et légaux ne fonctionnent pas, il reste le vol. Il s’ensuivit des démarches pour retrouver cette femme qui lui avait piqué le livre sous le nez. Sa chevelure blanche l’avait marqué et il était persuadé de l’avoir déjà vu quelque part. Marius n’est pas un mordu des peoples mais il aime bien se tenir au courant, au cas où. Et c’est comme ça qu’il retrouve une publicité de parfum de la marque Agreste -encore lui, bordel. C’est alors plus simple de faire les recherches quand on connait le nom. Il trouva facilement l’adresse et commença à établir son emploi de temps en la surveillant.

C’est ainsi qu’en ce mois de juin, un soir, vêtu de noir de la tête au pied (bonnet et masque pour cacher le visage y compris), il force la porte de la maison de mademoiselle de Salois, alors que son colocataire est absent. Ne perdant pas de temps à choper les objets de valeur, il fouille toutes les pièces. Il met un bordel sans nom en jetant les fringues hors des tiroirs, en renversant les bibliothèques, en déchirant les matelas et les canapés. Mais rien, impossible de mettre la main sur le livre. Marius est sûr de n’avoir rien loupé. Ce qui veut dire qu’une chose : la garce le garde sur elle.

Très bien. Merveilleux. De colère, Marius renverse un meuble. Il fait les cent pas pour réfléchir à un nouveau plan mais l’évidence lui saute aux yeux. Il va devoir attendre qu’elle rentre. Faisant comme chez lui, il se sert un verre de whisky et va s’installer dans un fauteuil relativement épargné par son massacre, face à la porte d’entrée.

Lorsque celle-ci s’ouvre enfin, le jeune homme, à moitié caché dans les ombres de la nuit, lance d’une voix grave : « Je vous attendais, mademoiselle de Salois. »

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Lorsque le chat n'est pas là, le voleur danse

feat théoxane de salois

Le temps que sa cible arrive, Marius sirote son verre en regardant son téléphone. Pas très professionnelle, comme attitude, mais il faut bien passer le temps. Juste quand il allait perdre patience et foutre le feu de dépit à la maison, il entend un bruit provenant de l’entrée.

Fier de son effet de vilain ténébreux, la réalité le rattrape au galop quand la noble allume la lumière, aveuglant le méchant de seconde zone. Dommage pour la bad-attitude, on fera avec les lampes.

Il ne répond pas à la première question. Pour dire quoi ? « Oui, bonjour, je suis votre Ubervoleur, vous voulez mon nom ? Bien sûr, et mon numéro aussi ? » Cette interrogation est débile, mais à mettre sur le compte de la surprise. En attendant, il ne bouge pas, laissant la jeune femme entrer dans l’appartement et lever un livre. Le masque du cambrioleur cache son rictus moqueur mais on voit bien son sourcil se hausser.

« Lâchez ça, vous allez vous mal. Je ne partirai pas tant que je n’aurais pas récupéré ce que je suis venu chercher. Alors, pour éviter de nous faire perdre plus de temps, donnez moi le livre qui se trouve dans votre sacoche. »

Il ne peut qu’être là-dedans. Depuis qu’elle est entrée, Marius ne l’a pas quitté du regard, à la recherche d’une forme évoquant un livre, sur elle. Si elle a ce sac, c’est forcément pour le ranger dedans.

« Je ne veux pas vous faire de mal », dit-il en posant son verre par terre et en se levant. « Mais, je n’hésiterai pas si le besoin se fait sentir. »

Marius a parlé d’une voix froide et déterminée pour que la jeune femme comprenne bien la menace. Il n’a pas l’intention de l’enjôler avec un ton suave, il n’a pas la patience. Il en a marre d’avoir attendu alors si la femme à la crinière argenté résiste, il est prêt à sortir son couteau pour la planter. Ainsi est la dure réalité des affaires de l’ombre.

Il se tient debout, d’aspect décontracté mais en réalité prêt à bondir sur elle. Attentif.

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feat une blonde par terre

Lorsque le brun évoque le Grimoire, la noble semble étonné. Eh oui, il est là avec un objectif bien précis et rien ne le fera changer d’avis. Il ne repartira pas sans, quitte à devoir faire du mal à la blonde, voir la kidnapper. Tous les coups sont permis.

Le silence s’éternise et Marius peut presque voir les méninges de sa cible s’activer. Elle cherche une solution pour s’en tirer et il est hors de question qu’elle lui échappe. Il ne faut pas lui laisser le temps d’échafauder un plan. Le brun ne sait pas si c’est une bonne combattante et il ne fera pas l’erreur de la sous estimer parce que c’est une fille. Il s’est déjà fait avoir.

Au moment où il allait s’élancer, elle lance son livre sans sa direction. Il s’y attendait plus ou moins et évite sans mal le projectile. Il se précipite derrière la jeune femme, dérapant sur le bordel qu’il a lui même foutu.

Alors qu’elle atteint les marches de l’escalier, Marius lui attrape les cheveux et tire en arrière. Il passe son bras autour du fin cou de la demoiselle mais dans l’élan, il s’entrave et tombe, l’emportant avec elle.

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feat un nana qui prend cher

Marius se doutait que ça finirait comme ça. C’est trop simple sinon. Que ce soit dans les films dans la réalité, ils donnent jamais gentiment ce qu’on leur demande. C’est con pour eux, c’est de la souffrance inutile. Parce qu’à la fin, ceux qui viennent repartent toujours avec ce qu’ils cherchaient. Et ce soir ne sera pas une exception à la règle.

Marius s’attendait à un poids plus lourd et la force utilisée pour l’attraper le déséquilibre. Mais, commençant à être aguerri dans le combat au corps à corps -c’est pas comme s’il se battait régulièrement- il garde le dessus.

La lutte de la jeune femme empêche le brun de récupérer le livre aisément. Il a passé un bras autour de sa gorge pour la maîtriser mais il est forcé d’utiliser le second pour l’empêcher de l’assommer.

« Ca suffit ! » grogne-t-il alors qu’elle se tortille dans tous les sens.

Soudain, il l’entend marmonner quelque chose. Il tend l’oreille et reconnait la formule de transformation. Ah ça, non ! Il resserre sa prise autour de son cou et roule sur le côté pour la plaquer au sol. Dans le mouvement, de Salois réussit à lui planter ses ongles dans le flan.

« Salope ! »

Il tape la tête de la blonde contre le sol pour la sonner et profite du moment pour attraper la lanière du sac. Il tire d’un coup sec, le déchirant au passage et récupère enfin le Grimoire. Il se relève en soufflant, plus essoufflé que voulu et regarde le livre tant convoité.

« Enfin… »

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feat Une gardienne avec un miraculous en moins

Il a beau avoir entendu la jeune femme tenter de prononcer la phrase de la transformation, voir le Kwami lui fait quand même un choc. Il n’a pas la même réaction que le jour où il en a vu un pour la première fois, à savoir un cri de lavette, mais il a tout de même un mouvement de recul. Est-ce qu’il finira par s’habituer ? Pas sûr.

La petite bestiole se place devant lui avec un air déterminé et Marius hausse un sourcil. Elle veut quoi, la crotte volante ? Remarque, c’est tout bénéf’ pour lui. Il recherche des Miraculous pour ses employeurs, il doit y en avoir un quelque part s’il y a Kwami.

Il reporte son attention sur la femme au sol, à la recherche d’un objet qui pourrait être le Miraculous. Peine perdue, ça peut être tout et n’importe quoi.

« Et pourquoi je ne prendrais pas les deux ? » réplique Marius d’une voix bien plus grave que naturellement. Mais il a déjà la réponse à sa question. La de Salois ne lui donnera jamais volontairement le Miraculous, il faudrait qu’il la torture pour lui faire avouer. Il n’a plus le temps, c’est prendre le risque de tomber sur le colocataire.

Marius ouvre le livre pour le feuilleter. Il prend connaissance du charabia incompréhensible que ça représente pour lui et le referme avec un soupir. Soit. D’un hochement de tête, il indique être d’accord pour l’échange. Il pose le Grimoire par terre, à ses pieds, tandis que la jeune femme retire une bague. C’est donc ça ! Il n’est pas trop tard pour repartir avec les deux objets…

Non, Marius est peut être un connard avec une morale plus que limite mais s’il n’a même plus de parole, il ne pourra plus jamais se regarder dans un miroir. Alors, il donne un coup dans le livre pour l’envoyer sur le côté tandis qu’il prend le Miraculous. Avec un sourire carnassier invisible à cause du masque, il regarde le Kwami.

« Tu es à moi, maintenant. »

Il enfile le double anneau par-dessus ses gants et se dirige vers la porte d’entrée.

« Ce fut un plaisir, mademoiselle. A la prochaine. »

Cache bien ton livre,  ma jolie car il compte bien l’obtenir, un jour ou l’autre. Sur cette promesse muette, Marius s’en va chez lui, accompagné de Lobb, le Kwami de l’Araignée.

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