Trop de pression ! [PV Théoxane]

La vie n'est clairement pas des plus simples, pourtant, c'est comme ça. Même si ça peut paraître triste de se dire que Bruno doit vivre dans les rues, ce n'est pas si désagréable que ça lorsqu'il fait plutôt beau comme aujourd'hui. Il vous donnerait sûrement raison, comme quoi c'est dur, pendant les phases hivernales ou quand ça commence à se refroidir. Pourtant, quand les beaux jours arrivent, quand le soleil frappe, la vie est bien plus chaleureuse, cela englobe également son cœur et lui redonne le sourire malgré sa situation. Néanmoins, il y a quand même un inconvénient avec le soleil, c'est qu'il commence à faire jour de plus en plus tôt, donc forcément le réveil n'est pas des plus agréables quand on n'a rien pour obscurcir le soleil. C'est la vie de cet homme malheureusement, mais heureusement qu'il sait s'adapter avec le temps et surtout qu'il a toujours été une personne qui aime se lever tôt, sinon cela serait bien compliqué pour lui. En même temps, une personne qui ne peut dormir à cause du soleil alors qu'il a tendance à se réveiller tard dans la journée, c'est légèrement incompatible.

Toutefois, il faut dire que sa vie n'est pas à déplaire car il n'a pas autant de pression que beaucoup subissent. Il n'a pas à trimer au boulot pour gagner de l'argent afin de payer un loyer, pas de responsabilité, pas de charge, bref, la belle vie.. si on oublie qu'il vit dans la rue. Néanmoins, il faut dire qu'à Paris, cela reste plutôt simple à trouver un peu d'argent lorsque c'est nécessaire car dès fois il arrive de trouver de l'argent par terre, les gens peuvent se montrer plutôt généreux en donnant un peu d'argent à Bruno pour qu'il puisse se payer de quoi manger, voire dès fois une chambre d'hôtel pour une nuit dans les moments les plus agréable. Cela arrive également qu'il trouve des objets qu'il peut revendre lorsqu'il ne trouve pas son propriétaire. Bien sûr, avant de le vendre, il cherche à chaque fois de trouver son propriétaire pour le lui rendre, quitte à rester plusieurs jours au même endroit, au cas où si la personne revient sur les lieux où il l'a oublié. Il pourrait bien sûr se rendre à la gendarmerie pour leur redonner, mais la dernière fois qu'il a tenté cela, on l'a prit pour un voleur et il s'est retrouvé en cellule toute une nuit. C'était agréable pour lui il faut dire, au moins il y avait un toit et des murs autour de lui, mais ce n'est pas pour autant le lieu de prédilection de cet homme. Heureusement d'ailleurs que personne ne connaît son identité, sinon il risquerait bien plus de soucis que des petits larcins sans conséquences qui n'en sont même pas en réalité.

Après, il faut dire que c'est plutôt rare de trouver des objets qui ont de la valeurs. En plus, Bruno se dit bien que si une personne a perdu un tel objet, il doit être en panique et le rechercher partout, raison pour laquelle Bruno attend pour retrouver le propriétaire. En marchant dans la rue, c'est exactement ce qui venait d'arriver. Faisant toujours attention à là où il marche, il marcha sur un objet qui lui fit sacrément mal au pied d'ailleurs, poussant un léger cri de douleur. La douleur de passé, il pouvait se concentrer sur ce qui se trouvait sur son chemin. Bruno ramassa l'objet qui se trouvait être une bague, une chevalière plus particulièrement. L'homme regarda en détail l'objet, mais il n'y a aucune indication sur son possible propriétaire. Bruno resta donc, comme à son habitude, à cet endroit, gardant l'objet dans sa main, en attendant qu'une personne arrive et réclame l'objet, ou du moins qui semble être à la recherche de ce bijou. Après plusieurs minutes, voire heures, aucune nouvelle de personne et Bruno commençait à s'ennuyer un peu. Il se remit à examiner la bague jusqu'à avoir l'idée de la mettre. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il se disait que la taille semblait correspondre parfaitement à son pouce, ce qui est assez surprenant vu ses doigts fins, maigrit avec le temps. Il décida donc de la mettre, histoire de voir le rendu que ça aurait sur lui. Au pire, il pourrait la garder et faire des recherches de son côté jusqu'à trouver le propriétaire.

Au moment où la chevalière fut à son doigt, une lumière éblouissante y sortie qui durant plusieurs longues secondes. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il fut bouche bée.. Actuellement, il y avait devant lui un petit hérisson qui vole !

- Bonjour nouveau porteur, je suis Soon !

- Euh.. bonjour. Je suis Bruno... Tu es ?

- Un Kwami !

- Je ne connais pas cette race d'hérisson.. Mais tu appartiens à qui ?

- Désormais à toi je dirais, tu es le nouveau propriétaire de ce Miraculous.

- Nouveau porteur ? Non, je l'ai juste trouvé par terre. On a dû la perdre. J'aimerai retrouver son propriétaire, tu pourrais m'aider ?

- Bien sûr, mais tu ne voudrais pas le garder ?

- Non, ce n'est pas le mien. Même si tu as l'air très gentil, ton véritable propriétaire doit être inquiet. Tu peux me dire à qui je dois te rendre ?

- J'ai eu bien des porteurs, mais cela fait un moment que j'en ai pas eu.

- Tu dois bien connaître quelqu'un, non ?

- J'ai une nouvelle maison effectivement. Si tu veux vraiment me rendre, je vais t'y conduire.

- Merci Soon, c'est très gentil et tu vas sûrement faire un heureux d'avoir retrouver sa chevalière et un ami.

Bruno suivit la direction que le kwami semblait vouloir lui indiquer afin de trouver son véritable propriétaire. Pendant le voyage, les deux personnes continuèrent de discuter un peu. Malheureusement, il ne semblait pas détenir beaucoup d'informations, du moins cela permit à Bruno de comprendre un peu plus ce qui se passe en ville, ces histoires de Miraculous, de pouvoirs, de super-héros. Il ne détenait clairement pas toutes les informations, dont certaines qui semblaient impossible de dire, comme par exemple le nom de ses anciens porteurs, ce qui est plutôt surprenant. En tout cas, la marche fut d'assez courte durée car ils arrivèrent très vite devant une grande maison réellement éblouissante. Cela fait bien longtemps qu'il n'a plus mit les pieds dans un tel endroit, bien plus petit que le manoir familial au Mexique, mais quand même, très honorable. En plus, depuis maintenant quinze ans environ, c'est un honneur de pouvoir fouler le sol d'une telle demeure.

Bruno se dirigea donc vers la porte d'entrée afin de pouvoir sonner, frappant également, en espérant que quelqu'un réponde et qu'on lui ouvre la porte. Il fallait espérer d'ailleurs qu'on ne l'envoi pas balader, chose qui serait normal après tout. Bruno pue, il est sale, même s'il n'a pas son poncho sur la tête, il n'est clairement pas présentable. Il espère simplement qu'on lui laissera un peu de temps, au moins le temps de rendre cette chevalière à son propriétaire, puis après il partira sans demander son reste. Tout ce qu'il veut, c'est faire plaisir et faire plaisir. Après quelques secondes d'attentes, la porte s'ouvrit et une jeune femme ouvrit la porte. Bruno leva sa main afin de pouvoir montrer la chevalière qu'il avait à son pouce. En faisant attention, on pourrait même remarquer le petit hérisson s'amusant dans la capuche du poncho, à y sortir et y rentrer dans glissant ou en grimpant le tissu en boucle.

- Désolé de vous déranger. Est-ce que ceci vous appartient ? On m'a dit de me rendre ici pour retrouver son propriétaire.

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Avant de frapper à la porte, histoire d'attirer l'attention sur lui, Bruno pouvait entendre qu'il y avait du mouvement à l'intérieur de la maison. Ces bruits avait au moins le mérite d'être clair, il y avait quelqu'un à l'intérieur donc au moins, cette personne répondra présente à son appel et elle pourra sûrement dire à qui appartient cette chevalière. Bruno frappa et sonna donc à la porte, attendant tranquillement qu'une personne daigne lui répondre pendant que Soon semblait jouer et apprécier le moment avec douceur et gaieté. Ceci fit plutôt sourire le Mexicain, cette joie sincère, il ne l'avait plus réellement vu, du moins chez lui. Malheureusement, en plus de ne pas pouvoir le voir directement vu que ce Kwami jouait dans sa capuche, la porte finit par s'ouvrir devant lui afin de laisser la lumière disparaître petit à petit pour laisser apparaître une jeune demoiselle.

Bruno s'adressa donc à la femme avant toute chose pour savoir s'il était bien au bonne endroit et qu'il ne s'était pas réellement tromper, ce qui aurait pu arriver. Même s'il n'a d'yeux que pour sa femme, il n'empêche qu'il sait apprécier la beauté des demoiselles et il faut dire que la personne qui vient de lui ouvrir la porte est très charmante ! Une chose est sûre en tout cas, c'est qu'elle a un style particulier, mais qui est Bruno pour juger un style ? Vu le sien, tout le monde est bien plus présentable que lui et tout le monde est bien plus que lui. Bruno resta là, attendant une réponse de la demoiselle qui semblait être bloquée lorsqu'elle a vu ce que tu avais à ton pouce. Cela reste sûrement une bonne nouvelle car ça veut dire qu'elle est sûrement au courant de ce que s'est, cela sera sûrement très utile à Bruno.

La demoiselle invita le SDF a entré à l'intérieur de la maison. C'est une chose plutôt rare à vrai dire, peu de personnes, voire personne en réalité, invite cet homme a entré chez eux. On pourrait penser que lui-même, il est réticent à le faire, mais absolument pas. Dès que c'est possible, quand on le lui propose, il entre volontiers chez les gens car de cette manière, il peut profiter d'un petit moment de chaleur et de réconfort. Bruno entra dans le lieu en compagnie de Soon qui s'amusait toujours dans sa capuche. L'homme en profita pour regarder un peu les lieux... c'est vraiment bordélique ! Néanmoins, ce n'est pas lui qui va critiquer vu là où il habite, mais elle devrait faire un petit effort, ce n'est pas spécialement sain de vivre ainsi, surtout quand on vit dans une si jolie maison et quand on est très belle. En tout cas, il passait outre le bordel, du moins il y faisait attention pour éviter de mettre les pieds dessus et casser sans faire exprès quelque chose. Pour l'instant, la demoiselle semblait être gentille, donc c'était plus sûr de ne rien faire pour l'énerver.

La demoiselle sortie de sa torpeur Bruno en le rassurant du fait que la chevalière est bien la sienne et surtout qu'elle était prête à tout pour la récupérer. L'homme se tourna d'un coup vers elle afin de gesticuler les bras devant lui pour signifier une négation gênée. Il ne réclame rien, il y a méprise complet car tout ce qu'il veut, c'est rendre l'objet à son propriétaire et rien de plus.

- Non non non... Promis je veux juste vous la rendre. Rien de plus. Je ne l'ai pas volé, je l'ai trouvé !

Cela semblait l'avoir un peu rassuré car la demoiselle se calma, se recoiffant un peu pour sûrement être plus présentable.. Dire que Bruno pensait que s'était naturel et qu'il n'était pas tout seul à avoir une coupe de cheveux incontrôlable. C'est bien dommage il faut dire, mais tant pis, c'est comme ça, il finira bien par trouver une personne qui souffre du même mal. La demoiselle s'excusa du désordre pour ensuite lui proposer quelque chose à boire. Elle ne vit donc pas toujours ainsi, surprenant il faut dire, mais elle a sûrement raison. Cela serait sûrement très dérangeant de vivre dans un tel bordel tous les jours, surtout qu'elle ne doit sûrement pas vivre toute seule dans une si grande maison. Dans tous les cas, la demoiselle est très généreuse de lui proposer un petit truc à boire et effectivement, il ne dirait pas non pour une boisson chaude.

- C'est très aimable à vous. Je ne dirai pas non à un chocolat chaud, ou un café noir. Il fait plutôt froid dehors la nuit, cela me tiendra chaud un temps.

Comme on dit, chassez les vieux réflexes et ils reviennent aux galops. C'est exactement ce qui arrive à Bruno. Même s'il provient d'une famille riche, noble, où techniquement il n'a rien à faire où c'est d'autres personnes qui font tout pour lui, ce n'est pas le cas de Bruno. Il adorait cuisiner, faire le ménage, toutes les tâches que son père disait ingrate. Cela fait une éternité qu'il n'a pas utilisé ses petites mains pour cuisiner quelque chose il faut dire, ni même avoir fait le ménage. Dans la rue, il n'a pas vraiment le temps de montrer son talent dans ces domaines là alors forcément. Toutefois, c'est un peu comme le vélo, cela ne s'oublie pas et ça revient très vite. En voyant que la demoiselle se retrouvait mal et gêner devant le bordel, Bruno s'est décidé de l'aider. Surtout qu'elle était très gentille a lui proposer à boire, donc c'est la moindre des choses qu'il se mette à ranger un peu.

Cela ne sera sûrement pas parfait, après tout, chacun aime ranger son domicile comme il le désire alors quand quelqu'un s'en mêle, c'est une autre histoire. Néanmoins, cela n'allait pas empêcher Bruno de ranger les coussins sur le canapé, des objets qui traînaient par terre sur les meubles, du moins là où il pensait que ça ferait bel effet et où il pense que ça doit aller, après tout, ces objets n'ont pas dû tomber de l'autre côté de la pièce. Bruno faisait de son mieux pendant que Soon volait autour de lui, lui indiquant même par moment l'endroit où certaines choses devaient se trouver. Cela lui prouvait au moins une chose, c'est que Soon connaît cet endroit sinon il ne pourrait pas. Bruno remercia le petit hérisson à chaque fois pendant que la dame des lieux préparait ce qu'elle avait promis. Est-ce qu'elle a même capté que Bruno rangeait sa maison ? Aucune idée, mais au moins ça serait fait un peu.

Terminant de ranger tranquillement, le jeune homme eut une idée, après tout, c'est elle qui a proposé donc pourquoi pas tenter, avec un peu de chance, elle acceptera et elle ne saura sûrement pas à quel point elle fera un heureux. Bruno se dirigea en direction de la demoiselle, se glissant sans le voir dans son dos, afin de l'apostropher de sa voix suave tout en caressant Soon d'une main se trouvant au creux de son autre main. Même s'il était un peu gêner de demander autant de chose à une parfaite inconnue, il le fallait car la vie est rude donc s'il peut y trouver un peu de réconfort, il ne dit clairement pas non. En tout cas, il ne cherchera pas à négocier si elle refuse. Il tente simplement sa chance.

- Dites mademoiselle, est-ce que ça serait possible d'avoir également un thermos de café bien chaud pour ce soir ? Cela me ferait plaisir !

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Lorsque Bruno se rendit dans le dos de la demoiselle afin de lui demander un peu plus que juste une tasse, elle ne semblait clairement pas prête à cette intervention. La demoiselle doit vraiment apprendre à se calmer si un rien la fait sursauter de la sorte. La pauvre femme doit réellement être sous tension pour renverser du café à la moindre parole d'un invité. Bien que Bruno fut gêné de la situation car il se doute que c'est en grande partie à cause de lui, il aimerait tout de même savoir jusqu'à où la demoiselle est gentille. Tout ce qu'il désirait c'est simplement un peu plus de café pour lui durant la nuit, cela sera toujours mieux que beaucoup de boissons qu'il a pu boire la nuit dans la rue ou qu'on accepte de lui donner.

La demoiselle nettoya rapidement le café qu'elle venait de renverser pour juste après tendre une tasse de café bien chaud. Bruno la remercia bien sûr immédiatement en attrapant la tasse bien chaude de ses deux mains afin de ressentir la chaleur diffusée à travers la tasse. Il faut dire que ça fait un bien fou, une chaleur réconfortante qu'il appréciait tant boire par le passé. Il ne savait pas encore le goût que lui a, mais rien qu'à l'odeur, il pouvait dire qu'il sera sûrement très très bon. Pendant que la demoiselle semblait rechercher quelque chose dans ses placards, Bruno humait l'odeur qui se dégageait de la tasse, respirait la fumée chaude. Tout ceci est du pur plaisir et cela fait un bien fou à la personne qui vit malheureusement dans les rues depuis si longtemps. Vient une question qui peut être dérangeante pour beaucoup de monde et où Bruno est toujours réticent à répondre. Ce n'est pas qu'il a honte de la situation, au contraire, il fait ça pour une raison noble dans les faits, mais c'est surtout que les gens ont du mal à accepter la condition de l'homme et se montre toujours distant par la suite.

- Je ne dirai pas réellement dans la rue.. plus une ruelle... ou sous un pont, il fait un peu plus chaud.. Ou encore le parc, en été c'est vraiment agréable vous savez... Vous avez quand même raison quand même, mais je me porte bien vous savez.

Malgré le fait que Bruno cherchait à rassurer la demoiselle sur sa situation. Ce n'est pas parce qu'il vit dans la rue qu'il est malheureux. Disons que sa situation ne le rend pas particulièrement triste, il y a bien d'autres raisons plus importantes pour être triste, alors forcément vivre dans la rue, ce n'est que le cadet de ses soucis. Pourtant, cela n'empêche pas la demoiselle d'être choqué par cette révélation. Bruno serra contre lui la tasse bien chaude histoire de se réchauffer, mais surtout pour se rassurer car il ne voulait pas spécialement faire de la peine à cette demoiselle qui semblait être au bout du rouleau. Bruno aimerait faire quelque chose, mais pour le coup il ne savait pas trop comment réagir. Tout ce qu'il faisait, c'était de boire nerveusement son café en regardant la demoiselle se mettre contre le comptoir pour se plaindre, enfin pour se limoger elle-même.

Bruno ne savait vraiment pas quoi faire dans une telle situation, mais voir cette jeune demoiselle dans une telle situation fit remonter quelque chose en lui. Il est toujours père, néanmoins c'est juste qu'il n'a pas pu profiter très longtemps de cette joie car il a dû se séparer d'elle très rapidement. Néanmoins, en voyant cette demoiselle dans une telle tristesse, son côté paternel ressorti en s'imaginant que la demoiselle en face de lui est sa propre petite fille, même si elle doit être plus vieille que sa propre fille. L'homme s'avança en direction de la demoiselle, déposant la tasse sur le comptoir afin de pouvoir se placer dans le dos pour venir lui faire un câlin. Rien de bien malsain, plus comme un parent pourrait le faire à son enfant malade ou triste dans un moment dur.

- Ne vous en faites pas Mademoiselle, tout se passe bien. Vous êtes déjà très gentille pour m'avoir fait un café. Puis votre maison est très belle je vous rassure.

Cela aurait sûrement pu être un moment très agréable, en tout cas pour Bruno s'est un moment très agréable. toutefois, après quelques secondes, cela ne doit pas être la même chose pour la demoiselle. Car malgré toute la bonne volonté du monde de la part de Bruno, son odeur risque de reprendre la pas très rapidement et venir chatouiller les narines de la demoiselle. C'est une chose assez délicate à décrire, en même temps, il faut dire que ça fait un bout de temps qu'il n'a pas pu réellement voir la couleur d'une douche ou d'un bain. En tout cas, la différence est quand même assez marquante entre les deux individus, et pourtant, malgré la tension qu'elle doit supporter, elle reste quand même très gentille. Bruno garda l'étreinte quelques secondes, des secondes qui peuvent sûrement être une éternité pour elle à cause de l'odeur, mais c'est une chose qu'il ne capte pas spécialement.

Il finit enfin par se détacher de la demoiselle pour retrouver son café encore bien chaud. Afin de se dégourdir les jambes, Bruno se remit à marcher tout en buvant quelques gorgées du café qu'on lui a servi avec gentillesse. Alors qu'il regardait pour l'instant la fameuse maison de bourge comme elle l'a décrivait il y a peu. Il finit néanmoins par voir la tête de la demoiselle aux cheveux blancs et surtout son expression.. c'est là qu'il comprit une chose, c'est que son odeur est persistante et surtout qu'elle ne doit pas être très agréable. L'homme de la rue souleva légèrement l'un de ses bras pour respirer l'odeur qu'il dégage. Avec le temps, on s'habitue à sa propre odeur, mais il devait bien l'avouer, même là c'est tout de même très fort. Après une petite gorgée de café, il tenta une proposition alors qu'il jouait avec la chevalière à son doigt qui le lit à Soon, s'il a bien compris. Toutefois, il le fit sans même trop s'en rendre compte.

- Dites, je pourrais utiliser votre douche ? Mon odeur ne vous incommodera plus de la sorte. Si ce n'est pas trop vous demander bien sûr !

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Bruno est parfaitement conscient que son odeur peut déranger beaucoup de monde, mais en même temps, il n'a pas vraiment le choix. Ce n'est pas comme s'il avait le choix, s'il pouvait profiter de la douceur de l'eau tous les jours comme tout le monde. Du moins il aimerait bien pouvoir le faire sauf que ça lui ait parfaitement impossible car on ne trouve pas de douche dans les rues de Paris. Bien sûr, il peut profiter de temps en temps d'une bonne douche et surtout la possibilité de se raser, sinon il aurait une barbe immense et touffu et son odeur serait réellement insupportable sur plusieurs kilomètres à la ronde. Ce n'est jamais de la haute qualité, c'est une évidence, mais c'est pour ça qu'il en profite toujours quand c'est possible.

C'est profiter un peu trop de l'hospitalité des gens de leur demander qu'un SDF puisse utiliser la salle de bain de l'endroit où on a déjà accepté de l'inviter, mais c'est en même temps un peu obligatoire si Bruno veut réellement survivre en ce monde et surtout garder l'espoir de revoir sa femme, sa fille et sa famille, il se doit de tout faire. Puis si ce jour arrive, Bruno se doit d'être présentable. En plus, la demoiselle semblait être assez réceptive sur les demandes de l'homme, donc pourquoi pas tenter sa chance. Dans le pire des cas, elle lui répond simplement non et cela met court à la conversation tout simplement. Fort heureusement pour Bruno, la jeune demoiselle se montra très gentille et accepta sa proposition.

Bruno apprécia le geste grandement et remercia la demoiselle de vive voix et avec plein d'enthousiasme. Le SDF suivit sans trop rien dire en direction de la salle de bain que Théoxane lui indiqua. Comme à l'image du reste de la maison, la salle de bain est réellement très belle et surtout très propre. Il avait un peu honte de salir un si bel endroit avec sa saleté, mais c'est malheureusement un passage obligé si lui veut être propre en retour. Il laissa la jeune femme le guider et surtout lui préparer une serviette et lui montrer un peu tout ce qu'il aura besoin pour prendre une douche. Bruno la remercia fortement avant de sortir de la pièce, laissant Bruno seul dans la pièce.. du moins pas réellement seul car Soon est toujours présent avec lui, n'ayant toujours pas retirer la chevalière de son pouce.

Bruno se débarrassa de ses affaires pour les poser au sol. Déjà qu'il demande pour prendre une douche, il n'allait clairement pas demander en plus qu'on lui lave ses affaires, puis il ne voudrait pas outrepasser la gentillesse de la demoiselle. Bruno retira donc ses affaires pour les poser dans un coin de la pièce, gardant toujours le bijou entre ses mains. Il ne savait pas pourquoi, mais il aimait beaucoup cette sensation et puis il se disait que s'il la retire, Soon partira et il n'a pas envie de quitter déjà son nouvel ami. Il sait qu'il devra se séparer de lui, après tout, son propriétaire est la demoiselle, ce n'est pas lui. L'homme entra sous la douche afin de faire couler l'eau sur lui et pouvoir se laver. Rien que le fait de sentir l'eau chaude couler sur lui, cela lui fit un bien immense.

Combien de temps dura cette douche ? Le temps qu'il faut pour se débarrasser de toute la crasse qui se trouve sur lui et il faut dire, il y en a une bonne couche ! Rien que dans ses cheveux, il y a de quoi faire une colonie de fourmis, une belle fourmilière ! On pouvait voir la saleté, la boue, s'écouler dans le siphon. Cela prit un certain temps avant que l'eau redevienne clair à la sortie. La peau de l'homme resta toujours avec son teint si particulier, mais bien plus clair au vu du fait qu'il y a moins de crasse sur lui. Bruno finit par couper l'eau pour sortir de la douche pour prendre la serviette et commencer à s'essuyer, non sans mettre plein d'eau un peu partout. Ce n'est pas forcément fait exprès, mais la serviette n'est pas juste à côté donc c'était un risque. Pendant qu'il s'essuyait, Soon lui parlait, lui disant qu'il était beau une fois propre. Cela importe peu à vrai dire, mais il apprécia le compliment, même si cela venait d'une créature volante.

Terminant de s'essuyer les cheveux, Bruno remarqua dans un pile de linge, du moins sûrement, un vêtement dans le tissu lui frappa au regard immédiatement. Ce n'est pas un Balderas pour rien, il possède un don impressionnant pour le domaine familial. Cela ne se fait pas de prendre des vêtements des autres, donc il fit tout pour ignorer ceci tout en s'habillant. Même si sa douche lui permit de se sentir propre, remettre des vêtements sales n'est pas une chose agréable, ni même très utile, mais ce sont ses vêtements et il les aime beaucoup trop pour les laisser ou les changer. Laissant sa serviette très sale dans la salle de bain, il la déposa quelque part pour éviter de salir trop l'endroit, Bruno allait pour partir, mais ce vêtement ne pouvait lui sortir de la tête alors il ne pouvait s'empêcher de le prendre avec lui juste avant de quitter la pièce, le mettant dans une poche de son haut.

Bruno retourna donc dans le salon en compagnie de Soon pour retrouver la demoiselle afin de pouvoir la remercier et surtout lui dire qu'il n'allait pas profiter encore plus de l'occasion et la laisser tranquille. Sauf que son plan changea lorsqu'il arriva dans la pièce où une bonne odeur se fit sentir. La demoiselle lui expliqua qu'elle lui a préparer quelque chose à manger. C'est réellement une intention à laquelle il ne s'attendait aucunement et ça lui faisait grandement plaisir. Bruno se rapprocha donc avec ses affaires toujours aussi sale pour venir s'asseoir à la table, juste devant l'assiette qu'on lui a préparer avec tant de gentillesse.

- Il ne fallait pas voyons... C'est très gentil en tout cas. Tout ça à l'air délicieux !

Bruno commença à manger. Ceci n'a peut-être rien d'exceptionnel, mais pour lui, c'est digne des plus grands restaurants, du meilleur plat au monde. Cela doit faire une éternité qu'il n'a pas mangé un plat chaud, enfin cela à l'air d'être une éternité pour lui car en réalité cela doit remonter à plusieurs mois simplement. Pendant qu'il mangeait, Soon fit dépasser légèrement de la poche le vêtement qu'il avait prit plus tôt et sentant le mouvement, l'homme décida de le sortir. Gardant sa main pour manger, il n'allait pas s'arrêter pour autant après tout, il utilisa sa seconde main pour sortir l'objet de sa poche et le déposer sur la table juste à côté de lui. Bruno toucha le textile du bout de ses doigts, les frottant l'un contre l'autre afin de toucher le textile.

- C'est du bel ouvrage. Il est doux et bien réalisé. Cela se voit que vous portez de la qualité et vous avez raison. C'est vraiment sublime, on voit que ça a été fait avec amour et surtout avec de bon matériel.

Bruno continua de manger en disant cela, les bonnes manières, cela fait longtemps qu'il ne les applique plus, on ne doit pas parler la bouche pleine après tout. De quel vêtement il parlait ? Un soutien-gorge qui se trouvait dépasser du panier de linge sale de la salle de bain. Tout cela ne dérange pas Bruno, au contraire même car ses vêtements à lui son bien plus crade que ce soutien-gorge qu'il tient entre ses mains. Puis surtout on ne le refait pas, cela reste un Balderas qu'il ne veut ou non alors forcément le textile, c'est son domaine. S'il dit que ce qu'il a entre les mains est de bonne qualité, difficile de le contredire car avant toute chose, ce qu'il remarque c'est la qualité de la matière première et rien d'autre.

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Bruno ne savait pas trop pourquoi, mais lorsqu'il sortit le soutien-gorge pour féliciter la demoiselle de porter de la qualité et surtout pour son bon goût. Il faut dire que ça soit au niveau de sa maison ou bien de son goût vestimentaire, elle a de très bon goût et ça même jusqu'à ses sous-vêtements. Bruno souhaitait juste féliciter la demoiselle et rien d'autre. Pourtant, quand elle vit ce qu'il faisait avec l'objet, rien de grave, juste le toucher sous les moindres coutures afin de bien tout analyser, la demoiselle semblait être perdue, terrorisée même. Il ne comprenait pas trop la raison de sa réaction, après tout, tout ce qu'il faisait était bienveillant et gentil alors pourquoi réagir aussi brusquement ?

La demoiselle tenta de garder son calme, Bruno le voyait très bien qu'elle n'était pas à l'aise dans la situation actuelle, mais en même temps elle voulait garder son contrôle. Elle s'essuya les mains pendant que Bruno continuait de manger jusqu'à finir par lui poser une question plutôt simple, s'il s'y connaît en mode. Question compliquée à répondre car oui et non, il s'y connaît sans s'y connaître. Beaucoup regarde le mannequin, pensant que les vêtements sont là pour sublimer le mannequin, mais pour Bruno, c'est l'inverse. Chaque vêtement est une œuvre d'art et c'est le mannequin est là pour sublimer cet ouvrage. Il s'y connaît en mode, mais en même temps, est-ce qu'il doit réellement avouer qu'il s'y connaît car cela doit être plus rare de voir un SDF se connaître dans un domaine généralement attribué à des personnes plutôt riche ou snob ? Bruno garda le silence pendant quelques secondes, le temps de manger, réfléchissant à ce qu'il pouvait bien lui répondre.

Néanmoins, avant qu'il puisse finir sa bouchée, elle relança, timidement, sur le soutien-gorge, sur la raison de la présence de son sous-vêtement dans la poche du sans abri. Effectivement, c'est une bonne question. Pour faire simple, Bruno ne sait pas vraiment se contrôler quand il voit une belle pièce de la sorte pour pouvoir l'analyser, mais effectivement, c'est sûrement déplacer. Bruno termina sa bouchée pour pouvoir enfin lui répondre.

- Oh, ne vous inquiétez pas, je voulais juste voir de plus près la couture. Vous savez, je ne m'y connais pas trop en mode, je suis juste admiratif devant les belles pièces comme ce sous-vêtement. Je voulais simplement vous le montrer. Prenez en soin.

Sur ces belles paroles, Bruno termina son plat et surtout il se disait qu'il avait bien abusé de la gentillesse de cette demoiselle et surtout que son geste fut tout de même très déplacée alors qu'il n'en pense pas une seule seconde à mal. L'homme se leva de sa place en remerciant sincèrement de la gentillesse de sa part et surtout du temps qu'elle a bien accepté de le lui accorder. Bruno se dirigea en direction de la porte de sortie, posant sa main sur la poignée de la porte. C'est à ce moment là que Bruno remarqua une chose, la raison pour laquelle il était venu d'ailleurs, la chevalière qui se trouve à son doigt actuellement. Bruno sursauta pour se remettre face à la demoiselle, retournant près d'elle rapidement pendant qu'il était entrain d'enlever la bague afin de pouvoir prendre la main de la demoiselle pour lui déposer l'objet au creux de sa propre main.

- Excusez moi, j'ai failli oublié de vous la rendre. Au revoir Soon. Prend soin d'elle surtout, elle est sur les nerfs et elle a besoin de se reposer.

Désormais, la bague se retrouve entre les mains de sa véritable propriétaire, ce pourquoi Bruno fut en ce lieu de base à vrai dire. Maintenant au moins il pouvait partir l'esprit tranquille, même s'il était très triste de ne plus voir ce petit hérisson volant qui était très gentil. Malheureusement, il se doit d'accomplir son devoir tout simplement. Avant de partir, il fit un petit signe de la main à Soon avec un grand sourire, comme un ami qui dit au revoir à un autre ami alors qu'il vient à peine de le rencontrer. Peut-être qu'il devrait demander à la jeune femme plus d'explication, mais il a déjà prit beaucoup de son temps alors il savait qu'il dérangeait beaucoup trop, surtout depuis le sous-vêtement où il semblerait qu'elle l'a très mal prit. Maintenant que tout est revenu en ordre, Bruno pouvait enfin sortir des lieux et retourner chez lui, dans la rue.

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