Une adorable rencontre [PV Athéna]

Ton réveil avait sonné. Tu éteignis ton téléphone afin de grappiller quelques minutes de sommeil... Pour ne pas changer, tu étais totalement épuisée. Oh oui, tu comprenais bien pourquoi Adrien était si fatigué et si tendu parfois ; ce n'était pas facile d'être un super héro. Papillon était assez calme mais tu te mettais une grande pression... Tu voulais intervenir partout et tout le tout, même pour de simples altercations dans la rue.

Tu n'étais pas certaine d'apprécier cette double vie ; il y avait tellement de responsabilité sous ce masque et tellement de pression... Oh tu ne sais pas si tu apprécierais être une super héroïne au quotidien. Ton réveil sonnait à nouveau et malgré les conseils de Plagg de rester au lit, tu te levais pour aller dans la salle de bain et te préparer ; tu te regardais dans la glace... hum, tu avais mauvaise mine.

Tu te précipitais sous la douche et ne traînais pas sous l'eau froide car ton cours commençait dans 1 heure 30 et tu n'appréciais pas courir. Tu te séchais puis t'habillais avant de passer à une petite séance de maquillage -qui te prenait une bonne vingtaine de minutes-. Une fois prête, tu descendis pour engloutir rapidement un petit-déjeuner : un cookie et un thé. Tu posais le tout dans l'évier, te faisant la réflexion que tu nettoierais tout ce soir.

Tu sortis de chez toi et commençais à marcher en direction de ton université... Pourtant, tu entendis un drôle de bruit provenant d'un petit buisson non loin de ta maison. Tu t'approchais doucement dudit bruit, cela ressemblait à un animal ; était-il blessé ? Avait-il faim ? Tu poussais quelques branches et remarquais un petit chaton tout blanc ne cessant de miauler. Tu lâchais un petit « ooh » mais n'osais pas le toucher... Tu ne devais pas déposer ton odeur sur ce petit matou.

Il était si petit mais il avait déjà quelques poils ; il devait être né depuis quelques semaines déjà. Tu oubliais totalement que tu ne devais pas arriver en retard en cours... Néanmoins, tu décidais de t'éloigner pour ne pas effrayer la maman si elle souhaitait revenir pour nourrir son petit et tu attendis... 5 minutes... 10 minutes... et puis 20 minutes. Il y avait toujours les petits miaulements et tu n'avais remarqué qu'aucun chat s'était approché de ce bébé.

Tu hésitais. Cela faisait déjà 25 minutes que tu attendais le retour de la maman mais peut-être qu'elle ne reviendrait pas ? Tu devais partir, elle sentait peut-être ton odeur. Tu pris la direction du bus et t'assis sur le banc à l'arrêt de bus ; attendant patiemment. Pourtant, les cris de ce petit chaton raisonnait dans ta tête... Il devait avoir faim et peur. Tu craignais qu'il ne lui arrive quelque chose.

Tu te levais d'un bond et retournais vers le petit chaton qui était toujours seul et dont les miaulements se faisaient de plus en plus rare ; tu décidais de t'accroupir à ses côtés. Il ne fuyait même pas ; peut-être était-il blessé ? Tu décidais de le prendre dans tes bras... Tu eus un petit pincement au cœur, il avait la peau sur les os. Le pauvre petit ne devait pas manger à sa faim.

Le gardant dans tes bras, tu sorties ton téléphone pour trouver la clinique vétérinaire la plus proche de ta maison ; il y en avait une à une dizaine de minutes à pied. Tu te mis aussitôt en route. Tu n'avais jamais eu d'animal et tu avais peur de mal t'en occuper... Le vétérinaire saurait sûrement mieux te conseiller. Tu entrais dans la clinique vétérinaire ; c'était calme. La secrétaire relevait la tête et te demandait si tu avais rendez-vous.

- Je... euh... en fait, j'ai trouvé ce chaton tout seul dans un buisson à côté de chez moi... Il ne faisait qui miauler et je crois qu'il est affamé... J'ai préféré le ramener ici...  

Sans t'en rendre compte, tu caressais doucement le petit chaton pour essayer de le rassurer ; celui-ci ne faisait que miauler et trembler. Sûrement était-il apeuré par la situation... Peut-être qu'il attendait le retour de sa maman et une nouvelle fois, tu eus la boule au ventre en te demandant si tu avais bien fait de l'emmener avec toi. Et ta petite voix intérieure te disait que tu ne pouvais pas laisser ce petit bébé dans la nature par un froid pareil...

- Bonjour mademoiselle, vous avez bien fait. Suivez moi, on va aller l'examiner pour voir s'il est en bonne santé.

- Merci beaucoup.

Il n'y avait pas foule dans cette clinique vétérinaire mais certains auraient refusé de l'ausculter par manque de rendez-vous. Gardant le chaton contre toi, tu avançais doucement vers la salle d'auscultation et le posais finalement sur la table afin de laisser le champ libre à la demoiselle. Tu reculais légèrement pour t'adosser au mur, écoutant et regardant attentivement ce que le vétérinaire allait te dire.

- Il était tout seul dans un buisson... Je ne voulais pas le déplacer si jamais sa maman revenait mais même en m'absentant 30 minutes, elle n'est pas revenue. J'ai eu peur qu'il attrape froid.

Voire pire. Vous étiez peut-être dans une ville mais il y avait toujours la loi de la jungle avec les animaux ; un prédateur aurait pu s'approcher de cette boule de poils et l'attaquer en voyant qu'il s'agissait d'un bébé. Les animaux pouvaient se montrer très cruels entre eux... Du moins, c'était le point de vue des humains. Il fallait bien qu'ils mangent également, non ? Tu piétinais sur place, pressée d'avoir une réponse sur son état de santé.

- Est-ce qu'il va bien ?

- De rien, c'est normal, mademoiselle, mais c'est surtout à moi de vous remercier d'avoir pris ce chaton de la rue, qui sait ce qui aurait pu lui arriver ?

Tu laissais échapper un petit sourire bien que tu demandais encore si tu avais bien fait de le prendre avec toi... Et si sa mère était revenue entre temps ? Pourtant tu avais attendre plusieurs dizaines de minutes ! Une mère serait revenue en entendant son bébé pleurer. Peut-être qu'il lui était arrivée quelque chose ? Ou peut-être qu'elle l'avait abandonnée... La nature pouvait se montrer si cruelle parfois.

Tu t'éloignais de la table d'auscultation pour laisser la jeune vétérinaire s'occuper de lui ; tu piétinais sur place et te rongeais l'ongle du pouce en attendant le mot du vétérinaire. Tu restais à l'écart lorsque tu remarquais que la demoiselle essayait d'apaiser l'animal ; après tout, c'était son métier... Et ce bébé chat risquerait d'être apeuré si une deuxième personne venait à s'approcher. Vous deviez être si impressionnantes pour lui ! Après plusieurs minutes, la vétérinaire reprit.

- Malheureusement, ce chaton n'est pas sevré et à encore besoin de sa maman toutefois, comme elle n'était pas là, il va falloir terminer le sevrage à l'aide de lait en poudre exprès pour chaton. En dehors de ça, il a une petite gale aux oreilles...

Tu hochais la tête. Tu n'étais pas totalement perdue dans ce qu'elle disait et ton temps passé auprès d'association t'avait permis de ne pas être trop à l'ouest... Ce chaton avait encore besoin de sa maman mais si celle-ci ne revenait pas, ça risquait d'être compliqué pour le nourrir. Tu penchais la tête légèrement sur le côté en te demandant si tu étais réellement la bonne personne pour t'occuper de ce petit animal.

- Est-ce que... Qu'est-ce qu'il va devenir ?

Tu ne savais pas si les vétérinaires de cette clinique allait pouvoir s'occuper de ce chaton ou si il allait rediriger vers une association. Tu baissais les yeux vers l'animal, t'approchant de la table d'auscultation et tendant la main pour essayer de caresser l'animal. Etrangement, il ne semblait pas s'éloigner de toi ; au contraire même, il s'était approché pour renifler ta main. Mais il ne semblait pas prêt à se faire caresser car il reculait dès que tu approchais la main.

- Vous travailliez avec des associations ?

Tu espérais que cette petite bête n'allait pas retourner dans la rue et qu'il serait pris en charge par des personnes compétentes. Au fond de toi, tu avais bien envie de le ramener chez toi mais tu ne savais pas si tu serais capable de bien t'en occuper... Ce n'était qu'un bébé et tu n'étais pas vétérinaire... Tu n'osais pas te proposer.

Tu caressais l'animal pour tenter de le rassurer tout en écoutant attentivement la réponse de la jeune femme : pour le moment, ils allaient le garder en observation et sous perfusion. Ce chaton avait besoin d'être réhydraté et quand ça ira mieux, il faudra lui trouver une famille. Tu hochais la tête. Oui, évidemment, c'était évident qu'ils ne pourraient pas le garder... C'était une clinique vétérinaire, pas un refuge. Mais peut-être qu'ils travaillaient avec des associations qui pourraient s'en occuper.

Tu lui fis une dernière caresse car la jeune vétérinaire commençait à le perfuser et l'accompagner vers une des cages ; tu sentais ton cœur se serrer. Tu avais peur que ce petit chaton ne s'en sorte pas... Mais tu avais peur aussi de retrouver la maman sur le lieu où tu avais trouvé le chaton ; et si elle était en train de l'attendre ? Tu te posais tellement de questions sans réponse pour le moment... Stressée. Oui, tu étais beaucoup trop stressée concernant l'avenir de cette petite boule de poils.

- Oui, mais pour être honnête avec vous, il a encore besoin de sa mère, mais comme elle ne sais pas manifester et que vous l'avez prise, c'est vous qu'elle va prendre pour sa maman de ce fait, c'est peut-être mieux que vous le gardez.

- Je... Euh... Je ne sais pas...

Tu baissais légèrement la tête et regardais en direction de la cage dans laquelle se trouvait l'animal. Au fond de toi, tu avais bien envie d'adopter ce petit chaton... Tu avais la sensation d'avoir un lien avec mais saurais-tu réellement t'en occuper ? Tu fronçais les sourcils. Non, tu ne t'étais jamais occupée d'un animal ! Tes parents avaient toujours refusé d'en avoir et tu n'avais pas beaucoup d'amis qui avaient des chiens ou des chats.

- Je... Je n'ai jamais eu d'animaux pour être tout à fait franche. Je ne sais pas si je suis la mieux placée pour m'en occuper. Je ne sais même pas ce que mange un chat...

Ils avaient sûrement une alimentation particulière... Mais est-ce qu'ils mangeait de tout ? Quelle pâtée allais-tu devoir prendre ? De quelle marque ? Et puis, comment tu allais savoir si il état malade ? Est-ce qu'il allait réellement être heureux avec toi ? Et pour l'eau, est-ce que les chats buvaient de tout ou devrais-tu acheter une eau spécialement pour les chats ? Tu posais une main sur ton front. Que tu étais ridicule à te poser autant de questions ! Cela devait venir naturellement, non ?

- Si je l'adopte, vous m'expliquerez tout, s'il vous plait ? Je... Je n'ai pas envie de faire des erreurs.

Tu rongeais légèrement les ongles à l'idée d'adopter cet adorable chaton. Oh oui, tu avais très envie de l'adopter et lui donner tout l'amour que tu pouvais donner... mais tu étais novice en la matière. Tes parents n'ont jamais voulu adopter d'animaux alors tu ne savais pas t'en occuper ; mis à part les chevaux ! Bien que cela ne devait pas tellement changer. Un peu d'eau et de nourriture... Mais ça change quoi un chat ? Allais-tu devoir acheter du poisson frais ou préférait-il le thon en boîte ?

Tu décidais d'accepter cette proposition tout en demandant si elle pouvait t'aider et surtout, te conseiller. La jeune femme accepta de t'aider et te donnait ses coordonnées. Elle acceptait de le prendre chez elle en attendant que sa santé s'améliore et qu'elle expliquerait tout. Tu hésitais pendant plusieurs secondes tandis qu'elle te tendait des papiers pour l'adoption ; tu regardais les papiers pendant plusieurs secondes avant de prendre la parole.

- D'accord. Mais est-ce que je peux le prendre tout de suite avec moi ? Vous pouvez peut-être passer chez moi pour m'expliquer ce que je dois savoir si c'est trop long maintenant...

En vérité, tu n'avais pas envie d'attendre et surtout, tu voulais qu'il s'habitue tout de suite à toi. Tu avais peur que le changement de propriétaire soit compliqué à comprendre pour ce petit chaton ; et puis, tu commençais à te sentir prête. Plus tu le regardais plus tu te disais que le destin avait mis ce chaton sur la route. C'était à toi de t'en occuper.

- Est-ce que... je peux l'appeler Neige ?

Il est vrai que tu n'avais pas beaucoup d'expériences en matière de nom... Mais ses poils blancs te faisaient penser à la neige et c'était également une petite référence à la période de votre rencontre. Certes, il n'y avait pas de neige dehors mais il y en a eu quelques semaines plus tôt. Oh mais peut-être que c'était ridicule de l'appeler ainsi... Peut-être devrais-tu rester simplement sur Grosminet ou Garfield !

- Et... Pardon pour l'absurdité de ma question mais, qu'est-ce que ça mange, un chat ?