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Thorn Solberg
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Thorn Solberg
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Thorn Solberg

Thorn Solberg - Prenez soin de votre montre, celle-ci n'est pas à l'heure.  Empty Thorn Solberg - Prenez soin de votre montre, celle-ci n'est pas à l'heure.

Mar 7 Sep - 21:51
Thorn SolbergLe temps est précieux, bien plus que cela même.

Sigma dans Overwatch (BLizzard)
Nom quotidien : Thorn, mais beaucoup m’appelle « l’automate »

Le 05 juin 1983 à 3h17

masculin

civils

Anciennement Astrophysicien puis reconverti aujourd'hui en bijoutier horloger

Miraculous : [ ] Réservation [X] Aléatoire

Peu m’importe, tant qu’ils ne me font pas perdre mon temps.

Akumatisation : [X] Oui  [ ] Non

On t'appelle comment sur la toile ? Nadelya
Ton p'tit âge ? 24 ans
Comment nous as-tu connu ? je votais pour le top site de Pokemon rebirth pis, j'ai vu votre fofo, sans prise de tête et très chaleureux visuellement et cela m'a donné envie de tester, après réflexion car je ne serais sans doute pas toujours dispo.
Un commentaire ? J'aime beaucoup le visuel et la simplicité du forum, j'hésite vraiment entre civil et impartiaux, je n'arrive pas à distinguer réellement la différence entre les deux... Un petit avis ? (je penche plus du coté des impartiaux tout de même !) Autre remarque : Le personnage que j'incarne se base beaucoup sur celui de Thorn dans la passe-miroir et que j'apprécie énormément ! ainsi que Sigma dans Overwatch.

Caractère
Ne perdons pas de temps, de toute façon cela ne vous regarde pas…
— Exigent
— Associable
— Rabat-joie
— Maniaque
— Pressé
— Hautain
— En aucun cas je suis égoïste !
— Protecteur
— Calme, posé
— Minutieux, surtout dans mon travail
— Observateur, aucun détail ne m’échappe, ou presque…
— Solitaire
— Strict
— Froid et Réservé
Rien qui puisse être attrayant, je vous l’ai déjà dit, tentez de retenir la prochaine fois.
Physique
Thorn est un homme grand et imposant d’1m98, et son physique n’a rien qui puisse être attirant. Son visage anguleux et creusé est allongé et rasé. Son âge, (dont ses traits de caractères le vieillisse) et ses heures de travail marquent les dessous de ses yeux et forment des rides peu communes, remontant presque jusqu’aux oreilles. Son nez est vraiment grand, busqué et pointu. Thorn n’est pas très chevelu et une calvitie élargie la taille de son front. Ses cheveux sont encore noirs de jais -sauf la partie inférieure- et très peu coiffé. Ses longs sourcils arqués soulignent son regard sévère et ténébreux, contrastant ses iris d’un gris lumineux.

Son buste est très large et imposant contrairement à ses jambes peu musclées. Son dos est musclé et ses épaules larges. Cette forme physique en surpris plus d’un et ne lui rend pas forcément la vie plus facile. Obligé de se plier en deux pour passer dans un endroit à un autre, pour prendre les transports ou bien coincé dans des sièges bien trop étroits pour lui, Thorn s’y est habitué contre son gré.
Bien que ses jambes soient la contrepartie de ce buste musclé, elles tiennent très bien le sol et rare sont ceux qui arrive à le faire trébucher. Nous pourrions les comparer aux jambes de danseurs professionnels, bien que la danse soit pour lui un calvaire.

Vestimentairement parlant, Thorn porte des tenues sombres et d’un style que l’on ne voit plus en grande majorité : Un corset homme noir avec une chemise blanche qui souligne les traits de sa musculature ainsi qu’une cravate d’homme d’affaires. Sur ce fameux corset, est accroché à l’intérieur un gousset en lorsqu’il utilise très souvent. Il peut également être vêtu d’un haut manche long à la texture des tenues de sport : moulant et respirant, qu’il trouve très confortable.

Histoire
Thorn a toujours eu l'habitude d'attendre.

Il était devant la brasserie "Grand Café Café Capucine" debout à attendre l'arrivé de cet individu auquel il avait promis de raconter son histoire. Thorn pesta intérieurement d'avoir eu à parier ce genre de chose, mais surtout d'avoir perdu. Parler de soi n'était vraiment pas quelque chose qu'il appréciait. Il préférait être celui qui écoute, celui qui observe en hochant la tête. Malheureusement, ce ne sera pas le cas aujourd'hui. Vêtu de sa tenue de bijoutier-horloger et d'un manteau le protégeant du froid, il ne passait pas inaperçu des passants et sa grande taille et sa prestance intimida les futurs clients de cette brasserie. Les serveurs et serveuses étaient venus plusieurs fois le voir pour lui demander gentiment de se décaler ou de venir s'asseoir s'il désirait boire quelque chose. Mais lui, il resta comme un piquet, à attendre son arrivée.
Quand on parle du loup...


Il glissa sa main à l’intérieur de son veston et sorti son inséparable gousset. Il lu l'heure et le referma dans un cliquetis aigu.
"Tac-tac".

Vous voilà enfin, vous êtes en retard de 5min et 42sec. Cela me fera moins d'une heure à vous raconter mon histoire, comme je vous l'avais promis, Invité.

Il fronça les sourcils et grimaça légèrement. Il n'appréciait pas les personnes en retard, mais pour une fois, cela lui arrangeait bien de parler moins que prévu. Une heure. C'était la promesse de ce pari stupide et enfantin. Puis tous les deux entrèrent à l'intérieur de cette brasserie. Il faisait froid en cette fin d'année 2021, ils s'étaient donc réfugiés à l'intérieur, au chaud. Thorn s'assied tant bien que mal dans ce siège en velours, bien trop étroit pour lui. Il cogna ses genoux au-dessous de la table, ce qui eut pour effet de la soulever légèrement, attirant les regards des plus distrait et curieux. Il ne s'énerva pas. Il regardait son invité d'un visage neutre, difficile à cerner. Il ne prit même pas la peine d'observer la carte que leur avait tendue le serveur. Il savait déjà ce qu'il allait prendre. Le temps lui sembla être une éternité jusqu'à ce que Invité se décide enfin à choisir. Pas trop tôt, pensa-t-il.

Un café au lait, s'il-vous-plait. Dit-il poliment.

Thorn appréciait l'amertume du café mélangé à la douceur sucré du lait. Il observa son interlocuteur et se fut comme une évidence. Ce dernier était impatient d'entendre ce que Thorn avait à dire. Il soupira et décida de commencer. Pourtant, Thorn n'a rien d'attirant ou d’intéressant. Ce n'est pas un super-héros, ni un vilain, seulement un simple citoyen travailleur.
Son café ne devrait pas mettre longtemps à arriver.

Thorn Solberg - Prenez soin de votre montre, celle-ci n'est pas à l'heure.  Separa10


Thorn a eu une enfance des plus banale. Ayant une sœur, un frère aîné et un dernier plus jeune que lui, il se retrouve entouré d'une famille chaleureuse et vécu une enfance mouvementée aux Pays-Bas. Réservé dès le plus jeune âge, cela ne lui a pas empêché de vivre sa vie correctement. Seuls certains cours exigeais de lui des efforts considérables pour prendre la parole, mais c'était toujours de manière réfléchie et posée. Thorn était le type d'élève discret et assidu, aucunement perturbateur. Il eut quelques amis, cinq ou six, mais des amis fidèles lui permettant une scolarité sans trop de problèmes et il en garde un souvenir plutôt positif.

Ses études supérieures le firent voyager vers Paris et l'orientèrent dans le domaine de la physique et des mathématiques, plus précisément dans la filière de l'astrophysique. Devenue une passion, ses résultats excellaient et il fut facilement pris en tant que stagiaire de thèse après son master. Après la présentation finales de ces recherches au sein de cette thèse et la validation, il fut pris sans difficulté dans d'autres laboratoires astrophysiques. Il ne maîtrisait pas totalement le français, mais son anglais était irréprochable et bien plus que cela même, il était indispensable pour ses recherches. Il travailla sur des thèses telles que sur "les contributions et études de la formation des grandes structures de l'univers, résultats exacts en mécanique statistique sur réseau" ; " l'instrumentation astrophysique et optique active" et enfin sur " les sources et détection d’événements cosmiques de haute énergie." . Du charabia scientifique pour les communs des mortels. Mais pour lui, cela représentait bien plus que de simples recherches scientifiques, cela représentait l'avenir.

Ses travaux reconnus, Thorn reçut une invitation à l' IRAP (Institut de Recherches Astrophysique de Paris. Car oui, pendant que certains se battent avec des pouvoirs, d'autres bosses avec leurs savoirs. Thorn avait 30 ans lorsqu'il rejoignit une équipe de 11 chercheurs.
C'est en acceptant l'offre que la vie de Thorn allait prendre un autre tournant.

.°•. °•. °•. °•. .•° .•° .•° .•°.

Thorn vêtu de sa blouse entrouverte, sorti son badge qui était accroché autour de son cou et le posa sur la borne permettant d'ouvrir la porte d'entrée des chercheurs. Il était 8h50 et l'air frais accompagné de son flux d'énergie lumineuse annonçaient l'arrivée du printemps. Aujourd’hui, il était un peu nerveux mais également très impatient de commencer son projet. Ses émotions n’étaient pas traduites sur son visage, ce dernier était toujours neutre, « fermé » et selon des moments, un peu ennuyé.

Il grimpa les marches menant au deuxième étage de l’institut, pour rencontrer son équipe de recherche. Chaque étage de l’IRAP avait une affiliation spéciale, celle du deuxième étage tentait d’élucider "la maîtrise de la force des trous noirs et des éruptions solaire". La maîtrise d'une force qui nous est encore lointaine ferai un tournant. Pour quelles utilisations ? A qui appartiendra t'elle ? Des questions que l’on retrouve régulièrement. Leurs réponses feront un tournant historique, à la fois grandiose mais assurément dangereux…

Il passa la porte 202A, une large salle de repos pour l’équipe. Elle était équipée d’appareils électroménagers tels que plusieurs micro-ondes, d’un frigo, d’une cafetière un lavabo. Il y avait une table pour manger et un coin plus tranquille avec des sièges et un canapé confortable. Elle était également équipée d’une armoire et de casiers personnels. Cela se rapprochait beaucoup d’une salle de professeurs, mais en bien plus grande.

Bonjour et bienvenu ! Dit un homme souriant et accueillant. Vous êtes le premier, et à l’heure qui plus est ! Vous êtes ?

Bonjour, Thorn. Thorn Solberg. Cela me parait comme une évidence. Et vous ? Répondit-il d’une voix grave et neutre.

L’homme à qui il s’adressait était le chef du projet. Ce dernier ne savait pas si Thorn plaisantait ou s’il était sérieux. L’observant de haut en bas, il ne resta pas plus longtemps perturbé.

Richard Dumont, chef du projet de cette année. Nous allons devoir attendre les autres avant de vous expliquer en quoi il consiste, en attendant, je vous sers un café ?

Thorn n’était pas le plus doué et le plus chaleureux pour converser. Ceci dit, cet homme le faisait très bien tout seul et était capable de combler le temps. Une quinzaine de minutes s’écoulèrent avant que toute l’équipe ne soit au complet. Il y avait des chercheurs et chercheuses de tout âge et de toute origine. Certains semblaient déjà se connaître depuis longtemps, d’autres étaient déjà rivé sur leur téléphone et d’autres attendaient patiemment, sortant de leur sommeil pour certains. Thorn, discret, les observa sans rien dire.

Bien, comme tout le monde est présent, nous allons pouvoir commencer les explications du projet. Tout d’abord, je me présente pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je m’appelle Richard Dumont et j’ai la charge de cette équipe et du projet. S’il y a le moindre problème ou si vous avez une demande particulière, c’est à moi qu’il faudra s’adresser en premier.

Le brouhaha des retrouvailles avait disparu et tous les membres du projet avaient les yeux rivés sur Richard. Sa voix d’orateur était persuasive et accrocheuse. Même Thorn ne pouvait se détacher les yeux de lui, totalement concentré sur ses paroles. Après une profonde inspiration, Richard reprit.

Cette année est une année chargée, nous allons travailler sur un projet des plus intéressant mais des plus fastidieux.

Thorn regarda son gousset, beaucoup de « blabla » pour pas-grand-chose. Allons à l’essentiel.

En effet, au vu des résultats peu concluant des autres équipes de l’IRAP, le président nous a à l’œil pour cette année et n’hésitera pas à licencier. Pas seulement les nouveaux, mais aussi les plus anciens et les plus habitués… Nous devons tout mettre en œuvre dans ce projet, qui sera… Peut-être le dernier dans cet institut pour certains ou certaines d’entre vous…

Il bu une gorgée avant de reprendre. Certains avaient les muscles tendus, sans doute concernés par le manque de résultats concluants pensa Thorn.

Nous allons travailler sur « l’évolution sous rayonnements des poussières cosmiques ». Pour cela, nous allons nous répartir en 3 équipes, déjà composées par vos affinités techniques. Vous trouverez toutes les informations nécessaires, que cela soit sur votre travail ou les membres de votre équipe.

Il distribua à chacun d’entre nous un dossier d’une dizaine de pages. Les dossiers étaient différenciés par leur couleur en fonction de leur équipe. Le dossier de Thorn était vert sapin. Il commença à le feuilleter et à analyser les informations du projet dans les moindres détails. Tandis que la partie « membre de l’équipe » lui importait peu, les autres scientifiques commençaient à discuter et essayaient de voir avec qui ils ou elles seraient.

Richard avait continué d’expliquer comment allait se passer l'année, il nous fit visiter les différentes salles disponibles et répondait avec bienveillance aux éventuelles questions. Le même jour, Thorn fit la connaissance de ses trois collègues, Karl un Alsacien souriant et convivial, Aylin une Irlandaise raffinée et qui semble prendre les devants de l’équipe et enfin Léopaul, un homme tout aussi silencieux que Thorn, mais ce dernier semblait ailleurs, sur une autre planète. On ne choisit pas son équipe, on doit faire avec. Ce n’était pas la première fois pour Thorn qu’il travaillait en groupe et cela ne le dérangeait pas plus que ça. Tant qu’on ne lui prenait pas la tête et qu'on ne lui faisait pas perdre son temps.

C’était ainsi que pendant plusieurs mois, Thorn travailla avec son équipe. Il fit des expériences de laboratoire en utilisant des sources plasma à basse pression pour produire des analogues de poussière, de la spectrométrie IR, de masse. Leur équipe était également chargée d'expérimentations sur des accélérateurs pour utiliser des faisceaux d'ions permettant la simulation des rayons cosmiques galactiques, la source de rayonnement complémentaire présente dans l'espace interstellaire. Des termes et des techniques plutôt complexes qui peuvent en faire perdre plus d’un. Cependant, leur objectif final était d'effectuer des analyses et les comparer avec des spectres astronomiques d'observation.

Il avait également pris le temps de faire plus ample connaissance avec son équipe. Karl avait proposé de terminer certaines journées dans des bars-restaurant de Paris, Thorn s’était ouvert de plus en plus et prenait part aux discussions. Il accompagnait Aylin dans un parc où elle fumait et discutait de tout et de rien. Plus Thorn y allait, plus elle tenta de poser des questions personnelles à son sujet, répondant bien souvent avec un rictus sur le visage… Mais Aylin le mettait tellement en confiance qu’il fut surpris lui-même un jour de lui poser des questions et demander son avis.

Quant à Léopaul... Aux heures de pause, Thorn appréciait de prendre un café au lait. Un jour, il crut apercevoir Léopaul l’observer en mâchonnant une touillette en bois. Thorn avait simplement entendu le craquement et s’était retourné vers lui. Ils s’étaient fixés du regard sans rien dire, avant que Léopaul ne disparaisse, sortant de la salle, comme une ombre. Ce jour-là n’a pas été des plus agréables pour Thorn et depuis, il se méfait un peu de la présence de ce mystérieux Léopaul…

Cinq mois s’étaient écoulés, leurs travaux avaient bien avancé. Un jour, Thorn travaillait sur une équation. Ses sourcils étaient froncés et sa concentration à son apogée. Pendant toute la matinée, il avait cherché, quelque chose n’allait pas, quelque chose clochait. Un détail qui lui était passé inaperçu. Il relisait, effaçait, recommençait, recalculait. Rien. Il arrivait toujours à la même conclusion. Était-ce donc irrésolvable ? Cela allait-il se terminer par un échec ? Soudain, il senti une douce odeur, moelleuse, de fleur telle que de jasmin, de Jacinthe ou d’iris. Thorn ne savait pas trop. Il fut sorti de ses pensées lorsqu’un bras passa du côté gauche et qu’un doigt fin pointa un endroit précis de ses calculs.

Peut-être devrais-tu prendre en compte la force de traîné neutre produite par les collisions des atomes ? Dis une voix d’un timbre grave et caractéristique d’un esprit vif et légèrement sournois…

Thorn resta silencieux bien qu’une contraction du coin de ses lèvres se fût formée. Il se remit à réfléchir. Avait-il oublié de prendre ceci en compte dans son équation ? La main s’était retirée et Thorn s’était remis à gribouiller dans un langage incompréhensible pour les non-connaisseurs. Il pouvait toujours sentir ce parfum enivrant. Il tenta de rester concentré tant bien que de mal à ses calculs d’astrophysicien.

Ça fonctionne.

Il se retourna s’extirpant tant bien que mal dans ce siège étroit, se cognant un de ses genoux. Sans se plaindre de la douleur qui venait progressivement, il leva la tête vers celle qui venait de résoudre son problème. Elle le regardait, un peu trop près au goût de Thorn, avec un sourire aux lèvres. Il ne savait plus quoi faire. Il voulait la remercier de l’avoir aidé, de l’avoir « débloqué » dans son calcul, mais pas un geste ni une phrase ne sortit de sa bouche. Pourtant, ce détail, qui lui échappait, leur permettait de faire un grand pas. Un pas qui pourrai bien aboutir à une découverte dont le prix est immensurable aujourd’hui. Seul un mot.

Merci.

Une main se posa sur son épaule gauche.

Tu me remerciera en m’offrant à boire la prochaine fois.

Elle fit un clin d’œil et reparti, comme si rien de tout cela ne s’était passé.

Tac-tac.

Thorn n’oubliera pas.

Une fois son travail terminé, il rangea ses précieuses recherches dans la pochette vert sapin qui leur était confié lors de leur premier jour dans cet institut.

Alors que Thorn rangea le dossier dans le casier, il se retourna et fut surpris de se retrouver face à Léopaul. Ce dernier le regarda. Thorn eut l’impression qu’il voulait lui dire quelque chose, mais, ce dernier se contenta de l’observer sans un mot ou presque. Rare était les fois où il parlait, il était tellement discret, bien plus que lui, que Thorn fut surprit d’oublier sa présence lors des repas de groupe. Pourtant, il ressentait de temps à autre sa présence, comme s’il était suivi en permanence par un esprit. Thorn n’était pas superstitieux.

Demain réunion avec M. Dumont. 11h.

Puis il reparti. Bien.



.°•. °•. °•. °•. .•° .•° .•° .•°.


Le lendemain, toute l’équipe du deuxième étage s’était réunie pour discuter de l’avancée. Tous assis autour d’une table en U, Thorn observait avec attention chacun des membres. Il ne fut pas surpris de voir Léopaul le regarder tel un aigle observant sa proie. Chaque chef d’équipe discutait à tour de rôle des différentes hypothèses et expériences qu’ils avaient menées avant d’annoncer un résumer de leurs résultats. Richard Dumont répondait de son point de vue et avec un sourire solaire bien à lui, à chaque dossier qui lui était rendu. Il signala que chaque dossier serait rendu le lendemain pour la suite de leur projet respectif. Pour l’équipe de Thorn, c’était Aylin qui s’en était chargée. Au fur et à mesure qu’Aylin parlait, son visage semblait devenir plus fermé. Karl, plein d’entrain tendit le dossier vert à M. Dumont, fier de leur travail d’équipe. Thorn observa le changement d’attitude chez Richard. Une fois le dossier en main, il le feuilleta rapidement. Puis, avec ce même sourire, il remercia Karl et regarda de nouveau Aylin. Un regard profond envers elle qui fit serrer les poings de Thorn.

Quelque chose à l’air de vous contrarier. De quoi s’agit-il ? Dit-il d'un ton acerbe.

Richard se tourna vers Thorn. Un peu gêné.

Non, disons que je suis plutôt surpris par vos résultats, je ne pensais pas que vous avanceriez aussi vite ! Mes félicitations.

Puis il rangea le dossier dans sa pochette.

Un autre membre de l’étage interrompit leur conversation pour s’adresser à Richard. Ce dernier se concentra donc sur cet autre membre et le cours des conversations reprit. Léopaul et Karl curieux, demandèrent pourquoi Thorn avait parlé de la sorte à Richard. Il répondit sans vraiment donner de réponse et de justification à son comportement. Aylin, inquiète, le regardait comme si elle essayait de lire en lui. Peut-être effectivement, s’était-il emporté ? Il ne put s’empêcher de regarder Richard d’un œil qu’il pensait discret.

Tac-tac.

Puis il se mit à discuter avec Aylin. Il discuta de leur avancée, de leurs futurs objectifs. Il hésita à plusieurs reprises de lui demander ce qu’elle pensait de cet homme, mais il se tut. Son comportement était stupide et bien trop accusateur. Il devait se reprendre et se concentrer sur son travail uniquement. De plus, le coté social n’était pas son domaine de prédilection, ce n’est pas aujourd’hui qu’il allait s’en mêler. Il ne fit pas attention au regard de l'irlandaise, qui semblait lui dire quelque chose qu'elle ne pouvait dire à voix haute.

Une bonne demi-heure s’était écoulée depuis le début de cette réunion. La salle se vidait petit à petit, certains discutaient encore. Karl et Léopaul partaient devant et Thorn les suivit lorsqu’il sentit une main sur son épaule le serrer fermement.

Vous savez M. Solberg, j’ai beaucoup entendu parler de vous et de vos précédentes thèses. Ce n’est pas pour rien que nous vous avons choisi. Peut-être que mes réactions n’ont pas échappé à votre regard et n’étaient pas celles que vous espériez. Mais… Ne soyez pas aussi ferme et méfiant. Il tapota son épaule comme pour lui montrer à quel point il était tendu. Vous vous trompez de personne…

Thorn resta silencieux un instant. Aurait-il perdu la maîtrise de ses émotions ? Sa méfiance, était-elle flagrante ?

Je vous remercie de vous être autant intéressé à moi. Mais je ne vois pas de qui faites-vous allusion.

On est souvent trompé par trop de méfiance. Je suivrai avec attention vos avancées M.Solberg, vous pouvez vous reposer un peu.

Sa réponse n’avait aucun sens et ne répondait pas à la question qu’il avait posée. Il n’aimait pas ce genre de comportement indécis, trouble, qui lui faisait tourner beaucoup trop l’esprit. Il lui répondit par un simple acquiescement puis sorti de la salle pour de bon. Il avança tout droit et évita les quelques personnes qui restaient dans ce couloir. Il jeta un dernier coup d’œil en arrière et vit Richard discuter en privé avec Aylin. Thorn poursuivi sa route en silence, méditant sur les dernières paroles de Richard. Il n’avait rien signalé d’anormal pour se méfier de quelqu’un autre que lui et rien d’important pour s’en préoccuper. Il effectuait son travail, avec rigueur sans embêter qui-que ce soit. Où était le problème ? Qui ?

Alors qu’il se déplaçait au premier étage de l’IRAP, ses pensées furent stoppées par la rencontre imprévue de ce cher Léopaul. Il ne l’avait pas vu et s’était rentré dedans.

Désolé. Dit Léopaul d’une voix presque inaudible.

Ce n’est rien. Alors que c’était entièrement de sa faute s’ils s’étaient rentrés dedans.

Ils échangèrent un regard et chacun parti de leur côté. Serait-ce lui dont parlais le chef de projet ?

Il termina sa journée et se reposa chez lui. Après avoir mangé et s’être lavé, il s’allongea dans le lit et scruta une dernière fois son téléphone. Sans nouvelle, il l’éteignit et relâcha toute la tension de la journée en se mettant sur le dos, pour de bon. Il soupira en ressassant sa journée, il avait beau essayer de les chasser, ses pensées étaient tournées vers une seule personne.



.°•. °•. °•. °•. .•° .•° .•° .•°.



Le jour suivant, Thorn comme d’habitude, sorti son badge pour entrer dans l’institut. Le soleil hivernale n'était pas encore levé complètement, il faisait plutôt sombre et l'air était glaciale. Il salua le personnel de l’accueil et monta les marches direction le bureau de l’équipe. Toujours le premier à l’heure, il eut le temps de sortir ses affaires de son casier et d’allumer les machines nécessaires à leurs expériences. Karl arriva avec Léopaul. Ils se dirent bonjour et racontèrent un peu leur fin de journée. Thorn sorti son précieux gousset et la consulta. Dix minutes. Karl raconta ses soirées de folies, « fêteur » comme il était, sous l’écoute de Léopaul, qui lui posa de temps en temps des questions. Vingt-deux minutes. Tous les trois étaient plongés dans leurs recherches. Léopaul parti préparer du café pour tous et remonta le moral de Karl, pour ses conquêtes qui ne se résumaient qu’à des échecs cuisants. Trente minutes. Aylin n’était toujours pas là.

Avez-vous eu des nouvelles d’Aylin ? Elle n’est toujours pas là, ce n’est pas à son habitude. Dit-il soudainement d’une voix grave.

Ses deux amis et collègues relevèrent soudainement la tête, surpris par la prise de parole de Thorn.

Aucune nouvelle. Répondit Léopaul.

La dernière fois que je lui ai parlé c’était par sms, hier soir. Et-

Qu’a-t-elle dit ? Lui coupa Thorn.

Euh… Elle me parlait de la réunion et de l'échange qu'elle a eu avec "le chef de projet talentueux" comme elle dit… Ainsi qu’elle était heureuse des résultats et qu’elle était plutôt agréablement surprise par tes compétences d’astrophysicien et ta perspicacité…

Thorn entrelaça ses mains et les mirent devant son menton, coude sur le bureau. Son regard était sérieux et il semblait analyser la moindre information que pouvait lui dire Karl.

Tu sais… Tu ne devrais pas t’en faire, ça arrive d’être absent pour une maladie, pour un imprévu ou pour-

Elle m’aurait prévenu et ce n’est pas le cas. Dit-il sèchement.

Karl fut pris de court. Lui et Léopaul se regardèrent. Karl se retourna vers Thorn et plissa les yeux, un sourire en coin. Les yeux presque mis-clos, réduit à deux fentes très minces, il regarda ceux de Thorn, des yeux bleus gris et brillants, comme ceux d'un oiseau de nuit. Un regard perçant accentué par ses sourcils naturellement froncés. Si Karl ne le connaissait pas, il aurait déjà prit la fuite.

Dis-moi… C’est que tu m’as l’air inquiet, mon automate adoré ! Dit-il sous le ton de la taquinerie. Il est vrai que ce n'est pas l'habitude de la douce et cruelle Aylin d'être en retard. Envoie-lui un message ou appelle la au cas où !

Thorn lâcha un soupir qui se rapprochait presque d’un grognement. Il n’avait pas tort. S’il voulait être sûr qu’Aylin aille bien, il n’avait qu’à l’appeler ou à l’attendre encore un peu. Pourquoi était-il inquiet ? Foutu pressentiment. Il se leva de son bureau, prit son téléphone pour appeler. L’appeler… Il n’avait jamais eu trop l’occasion de le faire, seulement des sms pour prendre des infos de leurs recherches ou pour lui apporter son paquet de cigarettes qu’elle oubliait de nombreuses fois dans la salle de repos. Il chercha son numéro et mit son téléphone contre son oreille. Il resta droit comme un piquet juste devant la porte, à l’extérieur de la salle. Il tomba sur le répondeur.

Il retenta sa chance et, se dit qu’elle était peut-être passée par cette salle de repos ! Il se dirigea donc à de grades enjambés vers ce lieu. Encore le répondeur. Il retenta une dernière fois puis, entra dans la salle de repos. Il scruta les personnes présentes, cherchant le visage familier de l’Irlandaise. Rien. Même son paquet de cigarette n’était pas à sa place. Il sortit et décida de contourner de l’autre côté avant de retourner à son bureau. Le téléphone toujours en main, il décida de laisser un message, la voix neutre, tentant de ne pas montrer son inquiétude qui devait certainement être vaine d’ailleurs. Thorn et les relations sociales, ce n’était vraiment pas son fort.

Alors qu’il marchait, il fut intrigué par l’entrouverture d’une porte. Il s’arrêta brusquement et fit face à cette salle. La lumière était éteinte. Sa grande taille lui permit de voir sans problème discrètement à travers les fenêtres qui se trouvait en hauteurs, de chaque côté de la porte. Personne, trop sombre.
Il posa la main droite sur la poignée et ouvrit lentement la porte. Lourde et épaisse, assez pour isoler du bruit, il la repoussa une fois entrer. Il décida de ne pas allumer la lumière pour être le plus discret. La pièce était un bureau dont ce dernier se trouvait presqu’au centre de la pièce. Deux fenêtres faisaient passer la lumière. Il était encore trop tôt pour que la lumière du soleil puisse traverser et les lampadaires de la ville s’étaient éteint automatiquement, encore réglés sous l’heure d’été. Il y avait un tableau ardoise et un autre tableau de liège dont était accroché diverses informations. Il avança, doucement et le plus discrètement vers le bureau. Il était vraiment grand et en désordre, tout un tas de documents étaient disposés les uns sur les autres. Des bouquins étaient accumulés et certains tas de papiers tenaient en équilibre, sur le point de tomber. Plein de paperasse, avec un PC et un cadre. Il le prit dans les mains, les yeux habitués à la pénombre, il put le lire clairement. Le certificat de doctorant.

C’était le bureau de Richard.

Il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil aux documents qui s’y trouvaient et ouvrit sans gêne les tiroirs. Le premier contenait tout le nécessaire pour écrire, agrafer ou faire des liasses. Le second fut bien plus surprenant.
Il sortit un document qui lui était familier. Un document sombre, il l’ouvrit et le feuilleta pour s’assurer qu’il ne s’était pas trompé. Non, c’était bien ça. Avait-il oublié de leur rendre ? Peut-être. Il posa la pochette vert sapin sur le bureau et découvrit dans ce second tiroir d’autres documents. Des enveloppes, dont une ne semblait pas encore sceller. Curieux et ne maîtrisant plus le temps autour de lui, il sortit l’enveloppe et la lis.

Son regard se fit plus sombre et ses muscles se tendirent. C’était donc pour cela.

Pathétique.

Thorn venait de comprendre l’intérêt qu’avait porté Richard à leur projet. Et bien plus que cela même. Il voulait le détruire. L’anéantir. Pourquoi ? Par simple jalousie ? Par orgueil ? Pour tirer profit envers le président de l’institut ? Thorn décida de garder l’enveloppe ainsi que son contenu et de le glisser dans une de ses poches de sa blouse. Une preuve qu’il comptait bien présenter à ses camarades et bien plus que cela même.

Clic-

Thorn se retourna furtivement vers la porte. Quelqu’un était entré et il ne vit que le dos de celui-ci. Cet homme venait de s’enfermer, lui et Thorn dans cette pièce. Quelques mètres les séparaient.

Je me disais bien que j’avais oublié quelque chose d’important. Oublié de fermer mon bureau pour éviter que des curieux ne s’y glissent et ne fouillent dans mes affaires.

Sa voix était sombre et sérieuse, irritée. Il mit la clef dans la poche de son pantalon et se retourna lentement vers Thorn. Ce dernier se mit instinctivement sur ses gardes, méfiant. Il avait compris et lui savait qu’il avait compris.

Cela me déçoit, venant de vous qui semblez être si parfait. Tellement apprécié par la communauté scientifique, tellement modeste… Que cela en devient agaçant.

Aylin n’est pas là, savez-vous si elle va bien ?

Richard se mit à rire nerveusement.

Alors que vous êtes dans une situation bien délicate, c’est d’elle que vous vous préoccupez le plus ? Mon pauvre.

Les poings et la mâchoire de Thorn se contractèrent. S’il apprenait qu’il était responsable de la moindre chose auprès d’elle… Que ce soit elle ou un de ses collègues, Thorn était assez protecteur envers ses amis. Richard soupira et regarda Thorn avec pitié, sincèrement désolée.

Aylin avait bien plus d’un tour en avance que vous, mon cher Thorn. Et c’est grâce à vous. Lorsqu’elle vous a vu résoudre l’équation, elle m’a tout de suite averti. Malheureusement, je ne pouvais cacher mon désarroi, qu’elle fut tout de suite méfiante, comme vous l’avez été lors de la réunion. Elle était bien informée, la garce. Elle a vu clair dans mon jeu et ma menacé de le reporter.

Vous avez agi bien trop vite pour me persuader de me méfier de quelqu’un d’autre que vous. Vous n’êtes assurément pas doué pour cela.

Thorn le fusilla du regard. S’il avait mieux agi, il aurait pu soupçonner en quelques jours seulement Léopaul de quelque chose, vu qu’il ne cessait de l’observer. Richard bouda.

Quoi ? Bien sûr qu’il fut facile de la persuader. Nous sous-estimons souvent le pouvoir d'un contact, d'un sourire, d'un mot gentil, d'une oreille attentive, d'un compliment sincère, ou d'une moindre attention ; ils ont tous le pouvoir de changer les choses à notre avantage. En plus de mon statut de supérieur, cela m’a bien facilité la tâche pour la persuader de « se reposer ». Finit-il en détachant chaque syllabe.

Je n’ai pas le caractère à me faire avoir par vos belles paroles Richard. Je compte bien sortir d’ici et tout dévoiler sur vos mauvaises intentions. Vous ne pouvez vous attribuer le travail des autres et faire bon ce qui vous semble. A votre profit.

Il se mit à rire.

Faites-donc, tenez, les clefs.

Il avança dans la pièce pour laisser la place à Thorn et lui tendit les clefs qui se trouvaient dans la poche de son pantalon quelques minutes plus tôt. Thorn un peu surpris par ce changement d’attitude ne perdit pas une seconde pour les prendre. Après l’avoir regardé, Richard ne réagit point. Les clefs en main, Thorn les inséra dans la serrure et déverrouilla la porte.

Soudain, une douleur terrifiante apparue au niveau de ses côtes et le fit basculer avec violence sur le côté. Il trébucha et se plia, la main sur l’origine de la douleur. Richard soupira.

Comme vous êtes naïf, M. Solberg.

Puis il s’approcha de lui, le saisit par le col et fut forcé par sa grande taille de se pencher en avant. Il le frappa de sa main droite au visage. Thorn fut secoué par cette violence, ici dans cette pièce. Qu’espérait Richard à le frapper ? Il allait forcément sortir de là et en parler à la police, lui donner des coups ne lui faisait que porter préjudice. Quel était donc ce changement de comportement, était-il devenu fou ?! Toujours saisit par le col, les cheveux blonds si bien coiffé de Richard étaient ébouriffé, son regard remplir de colère et de haine contre Thorn qui lui, n’avait rien demandé de tout ça. Il avait perdu toute sa splendeur et son humanité. Bien que du sang commença à couler de son nez, Thorn resta silencieux et ne détacha pas son regard de celui de son agresseur. Les bras le long.

Quel pédant ! Vous vous retenez par dignité… Votre attitude m’énerve encore plus. Vous me faites vomir… Mais je vous connais, des hommes comme vous, vous avez toujours des faiblesses !

Je ne frapperai pas quelqu’un comme vous, incapable de se contrôler et qui laisse place à la folie.

Richard se mit à rire gras. Il savait.

Vous savez… Les femmes fortes et vives d’esprit ont plutôt tendance à être attiré par des hommes de caractère…

S’il pensait que Thorn allait se faire avoir par ces puériles provocations, il se trompait. Il garda les bras badant. Néanmoins, Thorn commença à s’inquiéter de la douleur qu’il ressentait au niveau des côtes et qui se propageait dans son corps.

Avez-vous senti son parfum ? Et sa peau… Quelle douceur…

Thorn grogna. La douleur se fit plus intense dans sa poitrine. Il devait agir. Il attrapa les deux mains de Richard et les écarta avec force.

Aylin n’a rien avoir là-dedans, cessez donc de l’impliquer, cela vous rend ridicule, Richard. Dit-il en crachant son prénom comme si le prononcer lui devenait difficile.

Il le repoussa de toutes ses forces en arrière. Puis, se dirigea vers la sortie, mais Richard récupéra bien plus vite et se rua vers Thorn pour le plaquer. Bien qu’il fût plus grand que Richard, il tomba sur le dos. Thorn vit la folie dans le regard brillant de ce scientifique corrompu. Il n’avait donc pas le choix. Richard et Thorn respiraient fort, prit par l’adrénaline. Richard au-dessus de Thorn, il dit haletant :

Je dois récupérer quelque chose qui m’appartient.

Puis il glissa sa main gauche dans la poche de Thorn et prit la lettre. L’automate réagit et l’empoigna également. C’était un combat de force, d’endurance. Des coups bas, il en avait connu, mais des cas comme celui-là. Cela lui était inimaginable !

Richard réussit à délier sa main droite de celle de Thorn et la plaqua sur son visage, l’écrasant de toutes ses forces. Thorn lâcha un grognement puis donna un coup de pied féroce dans son ventre, qui eut pour effet de les séparer tous les deux. Richard avait lâché un son de douleur puis il se mit encore à marmonner. Thorn crut entendre « Voilà, votre véritable visage se dévoile enfin ». Décidément, Thorn s’était mis sur le dos une sacré énergumène. Il soupira exaspérer puis essuya le sang qui coulait de son nez et renifla. Le scientifique corrompu se jeta de haine, préparant un coup-de-poing, mais Thorn anticipa et lui balança ce qu’il avait le plus proche de lui. D’un coup de bras large, il donna un violent coup sur le bureau pour projeter les bouquins qui s’y trouvaient. Cela ne suffit pas à l’arrêter, il fit un pas sur le côté et prit la plante d’intérieur qui se trouvait sur une étagère et lui lança. Le fou se le prit de plein de fouets et vacilla. Bien qu’il n’eût que trente ans, son agresseur était coriace et plus sportif que Thorn. Ce dernier frappa d’un coup-de-poing vers le visage de Thorn, il esquiva de justesse, mais son agresseur était plus rapide et lui donna un fulgurant coup de genou dans l’abdomen. Le coup fut si agressif qu’il était ravageur. Thorn vit flou, secoué par la douleur qu’il n’avait jamais connue jusqu’à présent. Richard se rua sur lui, le plaquant au sol. Il lâcha l’enveloppe pour ne se préoccuper que de Thorn. Ses mains empoignèrent son cou, l’affolement le saisit lorsqu’il rencontra des difficultés à respirer. Les mains de l’automate tentaient tant bien que mal d’extirper celle de Richard. Ce dernier le regarda avec des étincelles dans les yeux.

Cette fois votre compte est bon.

Privé d’air, la vision de Thorn s’affaiblissait a vu d’œil et il n’entendait presque plus ce que pouvait lui dire ce cinglé. L’espoir qu’il avait de s’en sortir diminuait au fur et à mesure que ses mains perdaient en force. Elles lâchèrent prise. Thorn commençait à perdre la prise qu’il avait sur le monde. Tout ça pour ça ? Qui l’eut cru qu’il avait à faire à un psychopathe ayant des problèmes d’infériorité ? Le pire était qu’il n’était même pas akumatisé. Thorn n’aurait pas dit non à l’aide des supers héros. Il avait du mal à réfléchir, mais une dernière pensée lui traversait l’esprit. Avait-il fait la même chose à la belle Aylin ? Le fou se débattait et n’hésitait pas à reprendre le dessus lorsque Thorn eut l’occasion de s’échapper de son emprise. Son esprit se perdait, il ne voyait plus, comme si toute la pièce était immergée dans un immense brouillard épais. Il n’eut même plus la force de prononcer le moindre mot, l’air était absent.

Il entendit un bruit étouffé, comme si quelqu’un faisait l’effort de soulever quelque chose de lourd. L’air avait brusquement envahi les poumons de Thorn. Il aspira, toussa et mis sur le côté, toujours allongé au sol. Il tenta de récupérer tant bien que mal. Il fut brusquement ébloui par la lumière, l’empêchant de retrouver une vue convenable. Il se redressa, assis sur le sol ravagé par les documents et la paperasse. Quelqu’un l’avait aidé à se redresser.

Dis donc, t’es salement amoché toi ! Et dire que Léopaul avait raison depuis le début, je ne le pensais vraiment pas... Heureusement qu’il était là, à tout me dire celui-là !

La voix chaude lui était familière et le rassura. Thorn aurait voulu se relever, mais tout son corps était engourdi. Il tourna la tête vers la sortie. Plissant des yeux par ce changement brutal de luminosité, il vit les formes de Léopaul, extincteur à la main ainsi que Richard, étalé au sol, sonné. L’avait-il observé tout ce temps parce qu’il savait ? Était-ce donc la raison de cette ombre constamment présente auprès de Thorn ? Sa timidité l’avait empêché d’en parler au grand et imposant Thorn, mais ce dernier avait prévenu son camarade Karl, quand il était parti téléphoner à Aylin. Depuis le début, il observait avec attention. Ne le retrouvant pas depuis un moment, ils avaient fait le tour de l’étage, demandant au passant s’il n’avait pas vu un grand gaillard. Cela les avait amenés ici. Karl s’était précipité pour signaler le problème à la sécurité pendant que Léopaul se débrouillait par ses propres moyens pour intervenir. Il avait dosé le coup pour empêcher de lui faire saigner au niveau de la tête. Thorn pointa du doigt l’enveloppe froissée qui se trouvait parmi les dossiers au sol. Karl la ramassa et lui rassura que tout était fini, qu’il n’avait plus à s’inquiéter. Il dit également que Léopaul avait prévenu par sms Aylin sur toute cette histoire et qu’elle pouvait revenir, que c’était sans danger. Ils avaient à présent toutes les preuves pour l’inculper, le président de l’institut IRAP sera également prévenu. Leur projet sera mis en pause d’ici là. Thorn ferma les yeux et se reposa dans les bras de son ami Karl.


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Thorn fini de boire son café au lait, en soupirant. Il ne voulait plus rien dire de plus, il avait déjà un effort pour en parler, cela était simplement suffisant. Il n'aimait pas ressasser le passé,surtout que cette histoire là datait d'au moins une dizaine d'années. Il regarda son gousset et contempla l'heure.

Les unes heure se sont écoulées. Je n'ai plus rien à ajouter de plus mis à part qu'aujourd'hui, j'ai quitté le milieu des sciences pour m'occuper pleinement d'une boutique dont je suis le propriétaire. Une bijouterie-Horlogerie. N'hésitez pas à venir me voir si vous en avez l'occasion.

Il demanda l'addition et paya. Se relevant en faisant grincer la chaise trop petite pour lui, il salua son invité et parti. Il aurai pu raconter pleins d'autres choses car cette histoire datait d'il y a au moins dix ans ! Il aurait pu discuter de ce qu'il pensait des évènements récents à Paris. Pour lui, Papillon est une menace qu’il faudra vite arrêter. Utiliser son pouvoir pour akumatiser des innocents est quelque chose qui répugne Thorn, voire, le met en colère. Comment ose-t-il se servir des autres ?! Thorn a horreur des manipulateurs et des personnes qui se croient tout permis. Le pire, c’est de ce qu’il a pu voir ou entendre, les victimes sont forcées de suivre ses ordres, du moins, c’est ce qu’il pense. Forcer quelqu’un a faire certains actes contre son gré… Thorn n’ose pas imaginer et espère sincèrement que cela ne lui arrivera jamais ! Il avait suivi aux informations les attaques de Papillon et elles étaient bien trop nombreuses à son gout. Heureusement, il était bien content que des héros puissent intervenir et contrer ces attaques pour que tout puisse bien se terminer et retourner à la normale. Le mois de décembre venait à peine de commencer qu’une autre attaque surgit encore ! Décidément, Thorn ne savait pas trop s’il était vraiment en lieu sûr dans Paris. Que se passerait-il si les héros échouent ? Si Papillon parvenait à ses fins ? Et si un de ses clients venait à se faire akumatiser dans sa boutique ?! Parfois le calme lui manquait. Que pouvait bien faire un civil comme lui pour aider les héros ? Thorn se sentait bien impuissant face à cette menace, il serait prêt à les aider si cela permettrait de faire le ménage plus facilement et sans perdre de temps. Car le temps est précieux, et plus il passe, plus la menace grandit…
Des héros et des vilains, il n’en avait jamais croisé, Paris est tellement grand ! Qui sait comment il réagirait face à l’un d’entre eux, vilain ou héros !

Pour l’instant, ces attaques n’avaient pas trop joué sur sa vie privée et sur ses ventes de bijoux et montres, au grand bonheur de Thorn ! Il espère que la fin d'année va bien se passer car c'est en parti à cette période qu'il fait le plus de vente. Il s’était déjà converti une fois, il ne se voyait pas le faire une seconde fois…

Crédit by Alya Césaire



Dernière édition par Thorn Solberg le Mar 21 Sep - 17:54, édité 47 fois
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Mar 7 Sep - 21:56
Bienvenue !!!

Oh. mon. dieu. J'adore la passe-miroir !!! ** Je vois clairement le personnage de Thorn et je sens qu'il va être difficile à aborder héhé ! (Mais bon, si Ophélie a réussi 8D !) Thorn Solberg - Prenez soin de votre montre, celle-ci n'est pas à l'heure.  673513587

Concernant les groupes : Les impartiaux sont les personnes qui veulent avoir un Miraculous et qui peuvent faire aussi le bien comme le mal... On ne sait pas tellement de quel côté ils sont en vérité. Les civils, quant à eux, n'ont pas pour vocation d'avoir des Miraculous. Si ils viennent à en obtenir, c'est parce qu'il a été volé ou peut-être un Miraculous perdu en sa possession... Mais voilà. La principale différence est de savoir si tu souhaites avoir un Miraculous ou pas tellement ^^

Si jamais, n'hésite pas à rejoindre le discord ! ♥

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Mar 7 Sep - 22:06
Ayyyyyyeeeee !!! Une fan trop bien ! bon par contre, je suis entrain de dévorer lire le tome 4 donc je ne sais pas comment l'histoire se termine... (pas de spoil, pô bien "bonk")


En tout cas merci pour cet accueil, tu viens également de m'aider à résoudre mon problème ! Je vais donc changer d'avis et faire de lui un civil.

Difficile à aborder oui, mais pas impossible...

(Cela me fait plaisir que tu vois ce personnage en lui, en tout cas j'essaye de prendre les traits du bouquin mais si je m'en éloigne ce n'est pas grave... et c'est tant mieux d'un coté, d'apporter ma touche personnelle ! Et j'espère que m'en inspirer ne pose pas de problème...)

Je rejoindrais le discord très bientôt ;)
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Mar 7 Sep - 23:09
Bienvenue à toi !

Rien qu'à l'avatar et au physique, j'aime déjà le perso Razz

Bon courage pour le reste de ta fiche Wink


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Sam 18 Sep - 15:05
Alors, je repostes du coup car on a lu ta fiche et il y a malheureusement des petits soucis dans ta fiche, des approfondissements nécessaires surtout !

La première chose, c'est qu'on n'a pas trop soucis le principe de l'automate que tu décris. Dans l'histoire, vers la fin, tu dis que c'est l'automate qui appelle la police par exemple. Il nous faudrait plus d'explications à ce sujet (en PV par exemple pour que ça soit plus simple), car on est dans le flou à ce sujet là.

La deuxième chose, c'est qu'on aimerait plus d'attachement à l'univers. Oui, tu en fais mention un bref instant, mais c'est réellement anecdotique, passé inaperçu il faut dire parmi ton histoire. Sachant que ça fait un an que Papillon est là, que les héros sont là, alors qu'avant, il n'y avait rien.. Disons que c'est un changement assez important dans la vie, donc avoir un peu plus d'informations sur ce point là de l'histoire ne ferait pas de mal.

Après ces deux petites choses, nous pourrons valider la fiche !


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Mar 21 Sep - 21:10
Félicitations Thorn
te voilà validé !
On voit enfin le bout du tunnel ahah !

Cette fois tout est good je peux donc t'annoncer que tu es officiellement validé !

Amuse-toi bien parmi nous Thorn Solberg - Prenez soin de votre montre, celle-ci n'est pas à l'heure.  1130406968

Nous avons un évent qui va bientôt démarrer. N'hésite pas à t'inscrire si tu es intéressé ! =D


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