Mécatronique des Cœurs [PV Alix]

Mécatronique des Cœurs

Tandis que je prenais mes notes dans ce cours magistral en amphithéâtre, je repensais à ma dernière confrontation avec un enseignant. C'était rare que j'en arrive là, mais ces énergumènes qui ne s'intéresse qu'à compléter les fins de mois… Ça me dégoutait… Il fallait les dégager de l'école d'ingénieurs ces idiots qui se croyaient au dessus de nous alors qu'ils étaient passés par là bien avant nous et qu'ils savaient combien s'était frustrant d'avoir un enseignant qui n'a pas pour vocation d'enseigner… C'est dégueulasse, on nous rabâche que l'on est l'élite de la nation en temps qu'ingénieur, et on se coltine des tocards intéressés que par le fric pour nous enseigner les choses les plus importantes. Heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça… J'aurais démissionné depuis longtemps. Il n'y en a que quelques uns que je n'aime pas. Et même parmi ceux que je n'aime pas il n'y en a que très peu contre qui j'irais me confronter. Pas qu'ils m'impressionnent, seulement, il y en a que ça emmerde de nous enseigner, mais qui le font malgré tout. D'autres s'en foutent et ne le font que par intérêt personnel et ne nous apprenne rien. Nous laissant patauger dans notre ignorance et se moquant de nous quand on essaie de s'intéresser. J'aurais des salles notes donc en programmation et en deuxième langue vivante… Mais qu'importe, je suis là pour moi, pas pour eux. Et même si je dois valider un niveau en Allemand je trouverais le moyen de le faire. Même si encore une fois je ne comprends pas pourquoi l'on nous impose une deuxième langue vivante alors que l'on est pas fichu d'apprendre correctement l'Anglais. Enfin… Je m'emballe. Je continue de suivre le cours de mécatronique en prenant des notes sur ce qui est dit. J'avais déjà vu la plupart des choses que l'on nous présentait, mais un petit rappel de temps en temps ne faisait pas de mal. Et il faisait partis des enseignant que je respectais. Il avait pour vocation de nous apprendre des choses.

Et d'un autre côté, j'observais Alix, me questionnant sur elle et notre relation. Je ne voulais pas la perturber pendant les cours, je restais donc silencieuse pendant ma prise de note. Je ne connaissais pas sa moyenne générale, mais il me semblait que nous étions d'un niveau similaire mais pas forcément toujours dans les mêmes matières. Je pense même qu'en moyenne, elle est meilleure que je ne le suis. Je n'étais pas la dernière de la promo, ni la première d'ailleurs. J'étais dans la moyenne générale. Banale, comme d'habitude. Invisible, fondue dans la masse. Juste un point parmi tant d'autres. Mais elle, elle avait ce petit quelque chose qui la rendait unique. Elle était amis avec tout le monde, mais n'était pas pour autant le clown de service. Elle était intelligente sans être pour autant être calculatrice et stratégique. Elle aime la compétition, mais ne m'a jamais semblé être mauvaise perdante. Elle est impatiente mais pas pour autant impolie. Bref, je ne lui trouve que des qualités. Et je dois admettre qu'elle est jolie. Sa chevelure rouge, ses yeux bleus, son style un peu punk. Mais surtout, elle est gentille et bienveillante. Pas une once de méchanceté dans son âme. Elle peut parfois être en colère ou agacée, mais son sourire est toujours là. Contrairement à moi, elle ne se plaint et ne se morfond jamais. Elle est forte, solide comme un roc. Rien ne l'arrête. Et tandis que je l'observe j'en oublie un peu le cours. J'étais arrivé en retard ce matin, je n'avais que très peu dormis à cause de mes parties de Monster Hunter… Et donc je n'avais pas pu me mettre à côté d'elle. En même temps, elle est tellement agréable que tout le monde souhaite être à côté d'elle j'ai l'impression. Elle a tout pour plaire, aussi bien physiquement que mentalement.

La sonnerie qui retentis me tire de mes pensées farfelues, je finis de griffonnés quelques notes qui était au tableau et mon regard se repose sur Alix. Je détourne plusieurs fois le regard pour ranger mes affaires. Il était l'heure d'aller manger. J'allais essayer de revenir la voir pour partager mon repas à sa table au moins. Même si j'avais du mal à croire que parmi tous ces amis je parvienne à me frayer un chemin jusqu'à elle. Néanmoins cela valait le coup d'essayer. Je me dépêchais de descendre de l'amphithéâtre pour la rejoindre. Je me fais alors remarquer et on me lance un petit pique concernant mon retard de ce matin.


Ce dernier me fait sourire, rien de bien méchant et surtout je le prenais comme une blague et non comme un reproche.


Ils rient, et je me contente de sourire de nouveau avant que mon regard ne se repose sur Alix.