Éliana Elstice Dorde

Il y a un équilibre dans l'univers entre deux notions que l'on ne peut équilibrer par une troisième. Souvent représenté dans les films, les livres, les musiques et maintenant dans la réalité. Le bien l'emporte souvent, très souvent sur le mal. C'est ainsi que l'on le présente pour chercher à prouver aux gens qu'il faut être bon. Mais l'on oublie souvent les dommages collatéraux. Les actions des uns, pour le bien ou le mal, peut causer des dommages irrémédiables sur ceux qui sont en dehors de cela, voir qui n'ont pas pris partie. Que ce soit structurel, physique ou psychologique… Le prix à payer pour équilibrer l'un, est de mettre l'autre au même niveau. Le bien appelle le mal et le mal appelle le bien. Et plus l'un est important, plus l'autre le sera aussi. Connaissant cette logique, pourquoi les deux Miraculous les plus puissants ont été confié alors que le Papillon surgissait ? Forcément, que la balance a croulé du côté du bien, et donc l'univers c'est rééquilibré en créant un mal encore plus grand. On ignore combien de ses objets magiques circulent en liberté. Mais le mal va devenir tout aussi important. Je regarde peut-être trop de films, mais la logique et là, et les récents événements le prouvent. Les actions de Ladybug et Chat Noir contre le Papillon, vont causer un mal immense, et pour garder cette équilibre, le mal ne va pas retomber sur eux-mêmes, mais sur leur entourage, leurs connaissances, voir les innocents. Et ne me dîtes pas le contraire, c'est en train d'arriver. Depuis le Roi-Dio, la roue est en train de tourner… Le mal commence son escalade pour rattraper le bien…

Ne perdez pas votre temps à m'écouter déblatérer mon histoire, il n'y a rien de palpitant venant de quelqu'un comme moi. Aujourd'hui, il faut un Miraculous pour être intéressant ou avoir côtoyé l'un d'eux. Ou déjà l'avoir été avant leur arrivée. Le reste n'a plus aucune importance. Mais même sans cela, je n'ai rien qui me permettrait d'être plus que ce que je suis. Je suis juste une fille souriante, sans talent hors norme, sans passion exotique, sans aucun intérêt particulier. Il ne faut pas avoir de problème d'estime de soit avec les supers… Autrement on finit vite au fond du gouffre. Certains s'en sortent. Mais d'autres non… Mais bref, je vais vous raconter les événements qui m'ont forgée ainsi.

Née en 2004, j'ai connu dans mon adolescence, un monde sans la moindre magie. Ou du moins, cette dernière était caché, invisible et introuvable. Très peu devait en connaitre l'existence. Mais sans les Miraculous, le monde se portait quand même mieux. En effet les problèmes de cité, les petits soucis du quotidien ne pouvait éradiquer un quartier tout entier en une bataille. La colère, l'injustice, tout était déjà là et tout allait le rester. Seulement, il n'y avait pas d'immense pouvoir mis au service de ses émotions. Ainsi, ces problèmes passaient inaperçus... Aujourd'hui, le moindre pet de travers peut amener à une akumatisation, et entrainer une série d'événement sans précédents. Et comme les gens n'apprennent pas à se contenir… Enfin… Je divague…

Je disais donc, que j'ai connu un monde plus sûr. Où les super-héros n'existaient que dans les rêves et dans les histoires. Et cela me convenait très bien. J'ai toujours été une fille très sensible aux problèmes et aux mal des autres. Amis comme inconnus. Et j'allais souvent les rejoindre pour essayer de leur changer les idées ou leur remonter le moral. J'étais vouée à devenir médecin, ou psychologue selon certain. Mais ce qui m'intéressait vraiment, c'était les arts. Parmi les 10 référencés, j'avais essayé de toucher au plus grand nombre pour m'assurer de ce qui me plaisait le plus. Mais l'art est tellement vaste que je me suis retrouvé bien dans tous… Malheureusement, je n'avais pas cette petite étincelle que d'autres avaient et rendait leur œuvre non seulement belle, mais spectaculaire. Ce petit charme que certains avaient, je ne l'avais pas…

J'ai cru un instant que j'étais une créature fictive sortie des creepypastas du net. Plus précisément, je croyais que je n'étais qu'un SCP-600. Une créature dont l'effet mimétique est de ne pas avoir de particularité. En y réfléchissant, c'est ridicule de ce comparer à une créature fictive. Mais pourtant, c'était la sensation que je vivais. Banalité aurait put être mon second nom. Car je ne suis que ça aux yeux de tous. La personne lambda qui n'intéresse personne, mais dont tout le monde à besoin pour se sentir intéressant. En effet, je suis bon publique et je n'ai rien d'autre à raconter que les banalités habituelles. Ce qui m'intéresse, n'intéresse personne. Et cela est d'autant plus vrais maintenant qu'il y a ces supers individus… J'aurais pu être fan d'eux et leur vouer un culte comme tous les autres. Mais je n'arrive pas à me sortir de l'esprit qu'ils sont néfastes à la sécurité et au bien être. Et comment puis-je apprécier des individus qui ont dérobés les pouvoirs de Dieu ? Qu'importe ce qu'ils en font, ils se croient au dessus des lois, au dessus de la justice. Et cela n'est pas normal. Malheureusement, comme toujours, mon avis n'importe personne. Et je reste donc loin de toutes ses affaires. Me concentrant à trouver ma petite étincelle en travaillant.

Cela fait une paire d'année maintenant. J'ai toujours cette sensation d'être invisible. À tel point que j'ai passé toute ma scolarité en école d'ingénieur au crochet de la seule personne que j'apprécie et dont j'ai l'impression qui s'est vraiment attachée à moi. Alix Kubdel. Et même si j'avais de bons résultats dans la plupart des matières, je n'étais pas la première de la classe. Mais le plus énervant s'était que je me prenais la tête avec chaque enseignant quasiment… Ses profs chercheurs, là pour arrondir leurs fins de mois et pas pour nous apprendre quoi que ce soit… Il était donc régulier que je m'engueule avec eux pendants les cours magistraux et même les travaux dirigés et travaux pratiques. Parce que malgré ma timidité, j'étais devenu une forte tête. Gentille, timide, mais j'avais horreur que l'on me prenne pour une conne. Et ces enseignants nous prenaient réellement pour des cons. Soit disant qu'ils avaient un master et pas seulement un diplôme d'ingénieur, ils se permettaient de nous traiter comme de la merde… Et s'il y a bien une chose que je déteste, c'est que l'on se place au dessus des autres et ce qu'importe la raison. J'ai donc défendu des camarades, cinglant les meilleurs répliques que je trouvais sur le net où qui me venait au moment opportun. La répartie m'était parfois compliquée, mais pour traiter un prof d'incompétent… Ca venait tout seul bizarrement.

Mais cela ne m'a pas voulu grand chose… J'étais toujours invisible, un numéro dans la masse. Seule Alix semblait s'intéresser à moi et quelques enseignants avec qui je ne me prenais pas la tête. Certains semblaient attentifs à notre parcours et pour cette raison je leur témoignais plus de respect. Ceux qui étaient là non pas pour se faire du blé mais qui avait réellement une vocation d'enseignant, ou bien qui le faisait quand même même si ça les ennuyait. Ceux là, je m'entendais bien avec. Une fois, j'ai même lut un article sur l'un d'eux dans un magasine par hasard et je suis tout de suite aller le lui rapporter pour échanger sur le sujet avec lui. J'étais intéressée par toutes les nouvelles technologies et les nouvelles informations et donc, je m'intéressais à leurs travaux. Malheureusement, j'étais trop banale pour attirer davantage leur attention et réellement sortir du lot. Mais j'avais l'habitude, cette sensation je l'avais depuis toujours. Inutile de dire que je ne la perdrais pas si facilement…