Hikaru Nanahara [Complète]

Métisse d’origine anglo-japonaise, Hikaru, fils d’Akihito Nanahara et Leslie Johnes a vécu une partie de son enfance dans un cadre assez idyllique. En effet, ses parents venaient chacun d’une classe plutôt aisée de la population et Hikaru ne manquait de rien : vacances à l’étranger, cours particuliers, nourriture et vêtements de premier choix… Vraiment, tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Malheureusement, cela ne dura que quelques années, suite à une bête arnaque dont fut victime son père. Un truc tellement idiot qu’il était facile de tomber dedans et si le jeune garçon était à l’origine trop jeune pour comprendre, les faits étaient là : ils étaient désormais ruinés et les prochaines années allaient être difficiles.

Et c'était peu de choses de le dire, la société japonaise étant ce qu’elle est, l'opprobre était jeté sur eux et la vie du jeune Hikaru bascula à tout jamais. Surtout après le suicide de son père, qui trop honteux ne parvint pas à gérer cette pression, ne laissant même pas une assurance-vie derrière lui. Autant dire qu’à ce moment, l’attitude de sa mère, aimante à l’origine changea du tout au tout, devenant bien plus froide et dure avec son fils pour qu’il puisse redresser la situation de la famille et rétablir leur nom en relançant les affaires familiales et pour ça, tous les moyens étaient bons pour sa mère.

C’est ainsi que durant les prochaines années de sa vie, Hikaru ne connut que le travail, afin d’obtenir les meilleurs résultats scolaires pour entrer dans le meilleur lycée possible puis la meilleure université. Même ses temps de pause étaient millimétrés, transformant le jeune garçon enjoué et débordant d’énergie qu’il était devint bien plus aigri et sérieux dans son travail, les efforts de sa mère pour en faire un parfait produit de la société japonaise qui parvint à intégrer la prestigieuse université de Kyoto, dans le but de faire de grandes études de sciences économiques. C’est d’ailleurs à cette époque qu’il rencontra celle qui deviendra sa femme pour un temps, une certaine Akari Furukawa.

Enfin diplômé avec les honneurs après plusieurs années, le jeune homme épousa Akari dans la foulée et ensemble, ils firent assez rapidement un enfant. Une petite fille qu’ils décidèrent de nommer Kaoru. Enfin le pauvre homme allait pouvoir avoir un peu de bonheur, surtout que ses premiers pas dans le commerce étaient pour le moins réussis, ayant lancé son entreprise de jeux mobiles avec un succès certain.

Mais voilà le problème, justement. Tout allait trop bien et pour maintenir ça, l’homme décida de travailler encore plus d’arrache-pied, pour être certain de ne pas réitérer les erreurs de son paternel, qu’il considérait comme un raté. Et les choses allant de mal en pis, malgré un niveau de confort toujours plus développé, sa vie de famille en pâtissait de plus en plus. Jusqu’à ce que sa femme, n’en pouvant plus de cette situation demanda le divorce qu’elle obtient sans trop de mal, avec en plus la garde exclusive de leur fille.

C’était comme un coup de massue pour lui qui le rendit plus renfrogné qu’avant et pour compenser ça… Il se remit encore plus au travail, principalement pour s’occuper et éviter de ressasser de sombres pensées. Il participait à toutes sortes d’événements dans le domaine de la tech, ce qui lui permit d'augmenter son portefeuille de clients et de partenaires commerciaux.

C’est à cette même période que les choses changèrent dans le monde avec l’apparition du Papillon et des héros pour le combattre. Autant dire que ça fit grand bruit, pour des raisons plus qu’évidentes et jeta un voile d’inquiétude sur la population. Bien sûr, Hikaru s’en inquiétait également, des êtres aux capacités surnaturelles qui apparaissent du jour au lendemain… Voilà qui n’augurait rien de bon, même si dans la situation actuelle ça ne concernait pas encore Hikaru, qui vivait bien loin de là et pendant plus d'une année, il continua simplement ses affaires, tout en se tenant au courant, suivant d'un œil curieux ce qui se passait en France et à Paris.

C’est alors que son attention fut attirée par un petit projet étudiant, d’un type tout juste sorti du lycée. Un Français faisant partie d’un groupe de discussion dans lequel ils étaient tous les deux et avec qui il collaborait fréquemment, un certain Virgil Odan. Son idée était d’utiliser la bague alliance, un véritable bijou de technologie créer il y avait tout juste quelques mois, afin de développer une application d’édition et de lecture de bande dessinées japonaises en ligne, via la bague alliance. Si les détails techniques lui échappaient, il voyait très bien l’intérêt pécuniaire de la chose, surtout étant donné la place majeure de la France dans ce marché à l’international. Certes, le garçon était encore jeune, mais son projet était solide et méritait qu’on se penche dessus, alors c’est ce que fit le Nanahara.

C’était une décision difficile, mais après tout, peut-être que changer d’air et quitter le Japon lui ferait le plus grand bien ? Certes, il y avait toujours le danger des Akumas, mais les héros avaient l’air de pouvoir gérer la situation… Et puis honnêtement, entre des monstres assoiffés de destruction aux pouvoirs surnaturels et les démons de la finance et du commerce japonais… Il était facile de calculer quelle était la situation la plus anxiogène.

Cela fait donc deux mois qu’Hikaru s’est installé en France et a commencé à sérieusement collaborer avec Virgil Odan, son jeune partenaire plein de promesses. Bien sûr, il continue de faire tourner son entreprise au Japon, continue de prendre les décisions les plus importantes et participant aux réunions, mais il a diversifié son entreprise, notamment en ouvrant un grand manga-café, en plein centre de Paris afin de s’assurer des revenus confortables sur place. Malheureusement, les choses n’allaient pas forcément pour le mieux, à cause des diverses attaques des Akumatisés ces derniers mois… D’abord une inversion d’âge de toutes les personnes présentes en ville et ensuite un monstre qui a noyé toute la ville sous ses larmes ? Bigre, voilà qui lui faisait perdre des années de vie à cause du stress engendré.

Enfin, les choses ne pouvaient pas aller pire que ça, pas vrai ?