One day, you will be at the place always wanted to be [PV : Lis ♥]

Lalie se tourne vers toi, sa référence du moment.
Tu sembles tellement tout savoir et tu es si intelligente qu'il existe une forme d'apaisement dans l'essence que nourrit ta prestance.
Il faut aussi dire que tu as un don pour animer, comme si vos deux énergies étaient compatibles à leur manière.
Lalie, elle aime trop les nouvelles expériences, trop l'attendu, que rien ne pourrait être aussi agréablement aléatoire que ce qu'elle vit en ce moment.

L'impression que c'est un moment unique de partage et de jeux la rend aussi enthousiasme que d'ordinaire. Lalie, elle vit toujours ses expériences à cent pour cent, accordant un bonheur particulier à chacune d'elles.

— Oh... Une lumière éteinte, ok !!

Lalie est tactile, elle a besoin de ressentir, de palper, de toucher pour maximiser ses sensations. Alors, quand elle est face à quelqu'un qui l'est autant qu'elle, c'est comme une seconde renaissance.

Tu es douce, patiente et tout aussi joyeuse qu'elle-même, qu'elle a trouvé en toi une réelle figure d'attachement.
C'est étonnant comme les relations de Lalie vont vite, comme si elle ne leur donnait même pas l'occasion pour la phase d'observation et de découverte - Lalie, elle veut terriblement vivre qu'elle accélère tout et ne prend jamais son temps pour savourer, pour faire durer le plaisir : il lui faut accéder au bonheur maintenant.

Encouragements contagieux, elle sautille sur place quand tu lui dévoiles tes objets, son excitation palpable passant systématiquement par l'expression de son corps autant que dans le volume de sa voix.

— WaaAw, t'es trop forte !!

Lalie est l'exemple typique de la citation qui dit qu'on joue pour le plaisir, pas pour gagner. Si c'est le challenge ou les enjeux qui la passionnent, c'est l'activité en elle-même qui l'excite.
Elle rassemble ses mains pliées sous son menton alors que tu lui caresses de nouveau la tête, ne pouvant se passer de ce geste tendre qu'elle affectionne autant que tu sembles plaisir de lui donner.

Comme tu la motives et rediriges son attention, elle se précipite en recherche d'une ampoule à dévisser.
Cinq minutes, ce n'est rien.
Cinq minutes, ça passe vite.

Ses pas plutôt pourtant vigoureux sont atténués par l'épaisseur de la moquette bleue.
Lalie, elle a déjà bien repéré son environnement, alors elle accourt en direction d'un petit meuble en bois blanc sur lequel trône une lampe branche dont l'abat-jour crème enferme son trésor : l'ampoule manquante !

Moindre dans sa dextérité en revanche, elle tourne l'objet dans un sens et sent, sous sa paume, que la vis s'est resserrée - alors, elle puise dans ses dernières ressources et comprend qu'elle doit s'y prendre autrement. Lalie, elle réfléchit rarement à ses erreurs et les corrige encore moins, mais son enthousiasme guidé par l'énergie du jeu la pousse à ne pas abandonner et à se montrer coriace.
Au loin, elle te voit toi, elle n'a cessé de poser son regard jaune sur toi, bien qu'elle était toujours autant concentrée dans sa mission.
Chacun de tes pas semble être calculé avec une précision millimétrique au point qu'elle en vient à t'idéaliser.

Lalie aime la vie comme elle est et n'a jamais cherché à se changer - elle est aussi fortement inspirée par ce que les autres démontre naturellement d'eux-mêmes sans nécessairement intégrer leur code pour elle-même.
Elle le ressent seulement, attribuant au monde et aux gens ce regard particulier qu'elle porte joyeusement sur eux, parce que chaque chose, chaque être, doit être appréciée à sa juste valeur qu'elle leur accorde sans concession.

Ampoule en main, elle fonce gaiement en direction de la table où tu arrives aussi in extremis, le dong retentissant sonnant la fin du jeu.
Elle est légèrement essoufflée, essuyant symboliquement son front du dos de sa main avant d'approcher vivement son visage de la table, une jambe subitement pliée derrière son dos pour observer tes trouvailles.
Lalie, elle a toujours eu ce tic de regarder les choses de bien trop près, donnant l'impression d'avoir des problèmes de vue. À vrai dire, c'est même au stade que c'est la table qui la porte.   

Étalant bruyamment tout son butin à côté du tien qui dégorgeait de son sac holographique, elle mit délicatement l'ampoule sur le haut de la pile - comme la cerise sur le gâteau.

— Belle chasse !! cria-t-elle joyeusement en tendant sa main dans l'attente de recevoir de ta part une claque dans sa paume à la gloire de votre complicité partagée. On a vraiment géré, on est super fortes, des super nanas même, hiwhi !!

Lorsque la dame chargée d'animer le jeu te remit un papier en main, Lalie ne put s'empêcher de bondir près de toi pour découvrir le papier.
Ses mains curieuses se posèrent sur ton bras afin de t'inciter à baisser la feuille alors qu'elle pencha un peu plus son corps vers toi.

— C'est quoi ?? Ça veut dire quoi ? C'est pour aller où ?

Tu lui souris et elle te le rend au quadruple. Lalie, elle n'a jamais passé une journée sans sourire.

— C'est vraiii ?? Je peux prendre n'importe quoi ?? Ohww merciiii Capitaine !!

Désormais allégée du poids de son sac, elle gambade entre les étalages à la recherche de ce qui pourrait lui plaire.
À vrai dire, Lalie n'est pas difficile à satisfaire, elle ne sait juste pas prendre de décision par elle-même. Pour elle, ce qui compte, c'est l'acte en lui-même, et non le contenu. Mais - comme elle n'a le droit qu'à une seule chose, elle se dit aussi que ça pourrait l'aider à survivre dehors.

L'eau, elle peut la retrouver à l'extérieur. Parfois, avec son groupe, ils ont accès à des fontaines d'eau potable même si elle n'est pas toujours très bonne.
Manger est plus complexe, mais il n'y a rien qui s'apparente à de la nourriture ici.

En fait, elle se pose ses questions superficiellement parce que son attention est difficilement immuable, d'autant plus que celui qui prévoit les choses, c'est rarement elle.

Lalie n'est pas une grande lectrice. Pour ainsi dire, elle n'est même pas certaine d'être amie avec les mots. Ce n'est pas qu'elle est fâchée avec eux, c'est qu'elle trouve la lecture ennuyeuse, sauf si quelqu'un d'autre lit pour elle.
Elle veut vivre, bouger, vibrer, ce n'est pas ce qu'elle trouvera entre de simples lignes monotones qu'elle doit interpréter toute seule.
D'elle-même, elle préfère les livres avec des images ou des sons, faisant appel à ses sens, alors, forte de ce désir spontané, elle se dirige vers le coin enfant.

Il y en avait sur la nature, les animaux, les métiers - tout un panel de découverte pour l'enfant qui observe le monde et son fonctionnement - et, même à son âge, Lalie n'a jamais cessé d'aimer explorer.

Celui qu'elle prend relate l'histoire d'une petite fille qui voyage et découvre le monde, se faisant des amis sur chacun des continents qu'elle visite, découvrant différentes cultures et animaux à travers une épopée éducative, riche en contenu.
En bonus, l'atlas possède une présentation plus détaillée et explicative qui appuie les aventures de la jeune fille.
C'est ludique, elle aime bien, puis... elle l'a déjà feuilletée.

Accourant, excitée d'avoir trouvé l'objet qui lui plaît, elle se met à sautiller une fois à ta hauteur, terriblement stimulée.

— Celui-là, j'aimerais celui-là s'il te plaaaait ! Son index a gardé une page alors qu'elle a traversé la bibliothèque - et, comme pour te prouver qu'elle mérite ce livre au risque que tu changes d'avis, elle ouvre grand la page gardée, montant le livre à ta hauteur - sa voix qui pépie. Regarde, c'est chez moi !

La Chine.
Elle avait huit ans.

Les canines du bonheur se dévoilèrent alors qu'une explosion d'alacrité alerta les clients alentours qui en avaient immédiatement éprouvé les effets positifs.
Lalie, elle a ce don pour donner le sourire, pour faire rire, et pour faire sortir les gens de leur coquille.
Généralement, elle s'approche des introvertis, se présente à eux telle qu'elle est, et les libère, quelque part - elle est beaucoup trop à l'aise et elle a trouvé quelqu'un qui l'est tout autant.

Amusée à ta révélation, elle a l'air de ronronner en réponse.

— Waaah c'est trop bien !

Elle rit aux éclats, comme toujours, sa propension à ressentir de la compersion la nourrie en énergie positive.
Tout ce qu'elle peut apprendre des autres la met en joie, elle aime les histoires heureuses, mais aussi les histoires tristes - Lalie, elle n'a jamais su modérer ses réactions et n'a jamais cherché à le faire.

— Oh, c’est donc là-bas que tu vivais, tu en as fait du chemin jusqu’en France…Il faudrait que tu me racontes ton histoire un jour ! En échange, je te raconterais la mienne également. Cela te plairait ?

Lalie, elle n'est pas difficile à convaincre, forcément qu'elle a envie d'avoir cette discussion, comme toutes les autres discussions qu'il serait possible d'avoir.
Lalie, ça ne lui fait jamais de mal de reparler de sa douloureuse histoire, car elle ne pense pas à revivre ses émotions quand elle raconte : le passé, c'est le passé, et pourtant, à défaut d'embarquer le sien, elle est bien curieuse de connaître le tien.

— Okayy, oui ouiiii !!!

Ravie à l'idée d'avoir une complicité partagée, elle trépigne une fois à la caisse et immerge dehors, respirant l'air pollué à plein poumon dans une expression de bonheur disproportionnée.

La chaleur du bitume remonte en ce début de soirée, les nuages roses et violets s'amoncellent au-dessus des bâtiments droits et immaculée, leur présence imposante créant des flaques d'ombres dans les rues de Paris.
Quand elle reçoit le livre que tu lui tends, Lalie le cale contre sa poitrine, l'épaisseur de la couverture couvrant une grande partie de son corps.

Attentive aux nouvelles consignes, la blonde hoche la tête et suivit tes indications, ses doigts fins pianotant l'écran à la coque délavée.
Les coordonnées en tête, elle préféra évaluer le parcours de mémoire.
Douée en orientation à cause de sa condition, Lalie connaît chaque recoin du quartier, notamment les restaurants et enseignes qui ont fermé disposant d'une devanture avancée pour pouvoir se protéger des intempéries.

Elle n'a pas une once d'inquiétude en t'attendant. Son esprit, elle l'occupe à regarder le paysage, à observer les nuances de jaune, qui, peu à peu, s'estompent pour laisser place à des couleurs plus froides.
Quelques phares, appartenant aux voitures de la route d'en face, sont allumés, confirmant l'état de la lumière en déclin.

Poussée dans une énergie joyeuse, Lalie se mit à danser au rythme d'une musique imaginaire qu'il lui vient soudainement à l'esprit.
Ses pieds tournent son corps à mesure que ses bras suivent le tempo. Ses hanches libèrent l'impulsion des instruments entendus pendant que sa tête actionne de coups vifs çà et là, obligeant aux crins blonds à suivre l'allure harmonieuse.
Centimètres par centimètres, des mèches de cheveux se délogent de ses couettes pour retomber en amas fougueux contre ses épaules.
L'un des élastiques a cédé et gît désormais sur le macadam.

Elle a posé le livre proche d'elle, soigneusement.
Et - quand tu reviens, elle termine son dernier pas de danse pour concentrer son attention sur un nouvel élément que tu imposes dans son décor : la poche à pharmacie.

— Qu'est-ce que c'est ?? Questionna-t-elle précipitamment alors qu'elle te voit sortir un nécessaire de soin.

Ses yeux clignent de curiosité, et alors que son corps se fige, l'esprit curieux à l'affût de ce qui traverse sa cheville, elle lève la jambe meurtrie par réflexe quand ça commence à piquer, avant de la reposer à terre, dans la peur de découvrir de la déception dans ton regard.

Elle surprend ton sourire et te le rend, les bévues déjà oubliées.

Rapidement, la chaleur lui monte aux joues face au baiser contre le pansement. Ravie jusqu'à la dernière fibre de son corps, elle ouvrit les bras pour te prendre dans un câlin empreint de reconnaissance éternelle, le feu de l'instant présent brûlant dans sa poitrine comme un souvenir réconfortant.

— C'est le parc floral ! Je connais un raccourci ; suis-moi !

Lalie ramasse son livre et se précipite en direction d'une venelle après quelques minutes de marche. C'est un endroit méconnu, mais qui débouche sur une rue principale.
La plupart des gens l'évitent, car elle est mal fréquentée et peu éclairée. Les marches de bitume qui montent dans la galerie à l'ébauche sombre pour se jeter dans l'artère défient quiconque voudraient essayer.

Pourtant, quand Lalie l'empreinte, elle n'y voit que le vieil édifice en état de ruine. Des poutres soutiennent à peine la carcasse de pierre qui est à moitié éboulée, des preuves du massacre s'étalent en contrebas dans un désordre de briques et de poussières en tas.

— Avant, c'était des bureaux ici. L'informa-t-elle d'un ton explicatif qu'on ne lui connaît que peu. Andrew m'a dit que c'était des centres d'appels et qu'ils l'ont fait sauter parce que le bâtiment n'est plus aux normes. Dans une tonalité affective qui établit un lien entre la vision de ce lieu et son association à une expérience de vie, elle poursuivit, ses lèvres s'étirant à mesure qu'elle revit l'action qu'elle s'apprête à dévoiler. Une fois, lui et moi, on a fait du parkour ici hiwhi. On nous appelle des traceurs, c'est chouette hein ?? Moi, j'avais pas peur alors j'ai sauté plein de fois. Andrew, il avait les boules, mais il a sauté aussi. Il voulait mourir, je crois, mais il a jamais réussi à se louper hiwhi.

Comme toujours, son ton est décalé par rapport à la réalité.
Comme toujours, Lalie, elle ne considère pas le malheur.

Elle ne voit que le bonheur de ce que le moment lui a apporté, simplement un instant de plaisir avec son ami grincheux.
Ce soir-là, il faisait le même temps, la même douceur de saison. Elle aurait aussi juré pouvoir repérer l'odeur de la craie qu'elle avait sentie de tout en haut.

— Alors alors alors ??? C'est quoi la prochaine étape ?? S'impatienta-t-elle gaiement alors qu'elles arrivèrent devant le grillage.

Au loin, les treillis enchevêtrés de roses diverses donnaient un panache de couleurs à l'ensemble floral. Devant, un chemin caillouteux dont les bordures droites étaient tondues au ras laissait comprendre à un bon entretien du parc.
Lalie ne résista pas à l'envie de courir le long du passage, écartant un chien peureux qui allait dans sa direction à revenir aux pieds de sa maîtresse.
La propriétaire, une joggeuse aux cheveux raides, fila comme une flèche et Lalie lui offrit un signe de la main pour la saluer qui ne lui fut pas rendu.

Arrivée proche de l'arche, elle décrocha une rose rouge qu'elle se mit dans les cheveux et répéta l'opération en s'approchant de toi, t'en donnant une identique.  
Vite, elle prend ensuite son téléphone et s'approche de toi, grand sourire sur son faciès remplit de béatitude.
Lalie, elle prend vite la photo, elle pense jamais à calibrer l'angle ou de travailler l'expression de son visage - elle se veut authentique en toutes circonstances.

— YEAAAH, ON EST TROP BELLES !!

Son commentaire puissant rebondit entre vous alors qu'elle te montre fièrement le résultat de l'instant capturé.