Derniers sujets
Écouter son coeur est-il toujours une bonne idée ?Hier à 21:49Alice BargainLeaf in the windHier à 15:07GardienOctobre ◆ Sous l'océan (Pv Adrien)Hier à 13:15Alice Bargain[évent 3 ans] And so it begins [PV du monde]Mer 24 Avr - 20:28Théoxane de SaloisDes copies conformes [PV Alya]Mer 24 Avr - 19:17Kaya KanDemon Slayer : New BeginningMer 24 Avr - 18:27GardienLes demandes d'amisMer 24 Avr - 18:26GardienPisraleMer 24 Avr - 17:09GardienLa moto c'est la liberté ! (Pv Ethan Namikaze) (Du 12 au 14 Février)Mer 24 Avr - 9:54Alice Bargain
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Invité
Anonymous
Invité

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

Lun 8 Mai - 21:37


Nouveau look, nouvelle vie


Papillon… une sacrée histoire celle des zombies… Je trouve tout cela incroyable en tout cas, qu’un homme issu d’une telle famille puisse un jour en arriver là… C’est triste, mais en même temps, c’est ce qui fera votre force, j’en suis certaine.

Bruno lui avait posé une multitude de questions. Même si cela ne pouvait paraitre que comme un retour des choses, cela l'intéressait réellement. Bruno savait que cette personne face à lui est une personne réellement intéressante qui mérite qu'on s'intéresse à elle, bien plus qu'on s'intéresse à sa petite personne insignifiante à vrai dire. Surtout qu'une personne aussi charmante et gentille que Judith mérite qu'on prenne du temps pour l'écouter et la comprendre comme il se doit. Surtout qu'elle a de la chance, Bruno sait écouter les autres, il sait les comprendre.. Certes, c'était principalement dans le but de les berner ou bien de rigoler, mais depuis son exil, il a apprit à se concentrer pour faire en sorte de canaliser son don d'écoute pour la bonne cause et pour aider les autres.

La gentillesse de Judith n'était déjà plus à prouver, après tout, elle a aidé une personne, un sans abri sans savoir qui il est, à peine qu'elle foula des pieds le territoire Parisien, mais tout de même, elle continua toujours. Elle tenta de réconforter Bruno sur son parcours, lui montrant sa compatissance envers lui, ce qui lui fit réellement plaisir et lui donna encore plus envie de la connaitre. Après tout, c'est rare de croiser des personnes aussi gentille qui donne du baume au cœur.. Le Balderas en a croisé bien sûr, mais aucune de ces personnes n'avait réussi à lui donner aussi facilement le sourire. Pourtant, en ce jour, ce n'était pas gagné.

Ne vous inquiétez pas, avec toutes les questions que je vous pose, vous pouvez largement vous le permettre ! Je suis Bretonne, d’origine franco-danoise. Mais j’ai grandi au Danemark avec mon père et ma mère. Disons que j’ai eu mon lot de drames également qui m’ont poussé à m’installer chez ma tante et ma cousine oui… Ca n’a pas été très simple au début.

Loin de lui l'envie de Bruno de s'immiscer plus dans la vie privée de la demoiselle, au delà de ce qu'elle veut bien raconter bien sûr. Si Judith désire en plus à Bruno, il l'écoutera avec plaisir pour essayer de comprendre un peu plus la psyché de la demoiselle, mais il ne la forcera pas plus que nécessaire. Après tout, même s'il y a une certaine histoire entre eux deux, il n'empêche qu'ils restent encore des inconnus qui viennent à peine de faire connaissance. En tout cas, il écoutait attentivement ce qu'elle pouvait bien dire, ce qu'elle acceptait de raconter comme son origine et il faut dire que c'est toujours intéressant de savoir d'où vient une personne car en fonction de ceci, les réactions peuvent signifier des choses très différentes.

Surtout qu'apparemment, toutes les familles possèdent leur propre histoire et il semblerait que celle de Judith n'échappe pas à la règle. Bien sûr, Bruno ne cherchera pas à remuer le couteau dans la plaie, il sait à quel point cela peut être douloureux de le faire donc tout ce que le Balderas fit, c'est regarder la demoiselle, l'écoutant. Le visage de Bruno, entre deux gorgées de son café, exprima des sentiments divers en fonction de ce qu'elle disait. Toutefois, il veut bien la croire sur le fait que c'est difficile de se retrouver dans un endroit qu'on ne connaît pas, après tout, ce fut très difficile pour Bruno lui aussi. Néanmoins, il est plutôt heureux, plutôt soulager, de savoir que la jeune demoiselle a tout de même de la famille sur qui compter, même si ce n'est pas forcément ses propres parents.

J’avais un peu le mal du pays oui, mais c’est surtout que j’ai emmené dans mes bagages mes fameux souvenirs dramatiques et c’est ça qui ne m’a pas aidée dans mon intégration… Mais aujourd’hui je vais mieux, et c’est l’essentiel j’imagine !

Il vaut mieux toujours positiver oui, réussir à utiliser la moindre chose positive pour se sentir bien. Jamais je n'aurai tenu dans la rue sans ceci, sans des personnes comme vous qui mettez un peu de lumière dans ma vie. Se concentrer sur le négatif attire forcément le négatif, il faut apprendre à ne pas se laisser submerger par ce qui nous fait du mal pour évoluer.

Bruno est parfaitement sincère dans ce qu'il dit, il sait à quel point la vie peut être difficile. Même s'il ne connaît clairement pas toutes les personnes qui peuvent habiter sur Paris, mais il peut sûrement le dire sans trop ce risquer, qu'il est sûrement l'une des personnes ayant le plus galéré. Donc il est très bien placé pour savoir qu'il ne faut pas désespérer et se laisser anéantir par ce qui peut nous faire mal. La vie de Bruno dans la rue fut très difficile, impossible de compter le nombre de fois que des personnes passaient à côté de lui sans s'en soucier ou bien lui marcher dessus, sans faire exprès apparemment, ou bien qui refuser juste son aide tout simplement. Néanmoins, il n'a jamais laissé ce genre de chose l'écraser. Le souvenir aimant de sa femme, de sa famille, des personnes qui ont pu l'aider comme Judith, c'est ça qui l'a fait tenir et qui lui a permit d'être en partie heureux en retrouvant sa fille adorée.

Il n'y a pas à dire, cette jeune demoiselle est réellement charmante, c'est un brin d'air frais dans la vie de Bruno, comme si on la plaçait toujours au moment où ça allait mal. La première fois qu'il l'a rencontré, Bruno était au fond du trou et c'est son sourire qui l'a fait remonté. Là aujourd'hui encore, Bruno était prêt à tout laisser tomber, à tout faire sauter par la simple pensée de ne plus jamais revoir sa femme défunte, et pourtant Judith est encore là pour lui remonter le moral et le faire retourner à la surface. Buvant une nouvelle fois de son café, pliant ses jambes au niveau de ses chevilles sous la table, Bruno reprit la parole juste après avoir avaler sa gorgée.

Désolé si je peux paraitre intrusif, mais vous ne sembliez pas être dans un meilleur état d'esprit que moi lorsque vous m'avez remit ma bague. Puis-je vous demander ce qui peut mettre une si charmante demoiselle dans un tel état le jour où elle doit avoir un grand nombre de prétendant ?

Le Balderas peut reconnaître une chose, Judith est le genre de femme qui doit plaire à un grand nombre de personnes, ce n'est sûrement pas un problème de choix sachant qu'elle doit sûrement avoir beaucoup de prétendants qui souhaitent passer du temps en sa compagnie.. et pourtant elle le passe en compagnie d'un pauvre homme comme Bruno qui ne fait que pleurer sa femme. Alors qu'il raconte qu'on doit se concentrer sur le positif, lui-même se concentrait sur un élément le plus négatif de sa vie. Pourtant, il veut faire l'effort de ne pas imposer cela aux autres et encore moins à celle qui l'aide, directement ou bien indirectement. En tout cas, il se demandait comment une si belle femme peut se retrouver seule en ce jour pour finir par se retrouver avec Bruno.

Oh, attendez, je me permets.

Avant que la jeune demoiselle puisse répondre, Bruno avait reprit la parole pour interpeler la demoiselle pendant qu'il se relevait légèrement. Se soulevant de sa chaise légèrement afin de pouvoir tendre le bras et diriger sa main en direction du visage de la demoiselle. Il y avait un peu de mousse, ou de la chantilly, ou bien simplement du liquide, à vrai dire Bruno ne savait pas trop, mais cela rendait la demoiselle bien trop disgracieuse.

Du bout de ses doigts, Bruno essuya la tâche se trouvant à le coin de ses lèvres. Cela a sûrement été laissé après qu'elle eut bu une gorgée de son breuvage, mais rien de grave, Bruno est là pour l'aider afin que rien ne vienne gâcher ce moment agréable. Même si pour Bruno, se salir n'est pas bien grave, tout le monde ne résonne pas ainsi et en parfait gentleman, c'était de son devoir de faire en sorte que la jeune demoiselle soit irréprochable, surtout si elle veut séduire un beau prétendant après cet échange avec lui.


"Parce que la roue tourne" by Alya Kami-Sama



▼ Badges ▼
Invité
Anonymous
Invité

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

Dim 9 Juil - 17:13
Feat Bruno Balderas
Nouveau look, nouvelle vie.


— Il vaut mieux toujours positiver oui, réussir à utiliser la moindre chose positive pour se sentir bien. Jamais je n'aurai tenu dans la rue sans ceci, sans des personnes comme vous qui mettez un peu de lumière dans ma vie. Se concentrer sur le négatif attire forcément le négatif, il faut apprendre à ne pas se laisser submerger par ce qui nous fait du mal pour évoluer. Désolé si je peux paraitre intrusif, mais vous ne sembliez pas être dans un meilleur état d'esprit que moi lorsque vous m'avez remit ma bague. Puis-je vous demander ce qui peut mettre une si charmante demoiselle dans un tel état le jour où elle doit avoir un grand nombre de prétendant ? Oh, attendez, je me permets…

A ce moment-là, je me suis complètement figée. Ce n’était pas la première fois que sa peau entrait en contact avec la mienne mais le fait qu’il effleure ma lèvre me fit frissonner. Indéniablement, Bruno me plaisait physiquement, et ce petit contact venait de le prouver. Il faut dire que cela faisait un moment que je n’avais pas été dans une situation où la séduction prenait place. C’était quelque peu intriguant, car ce n’était pas le but de notre rencontre. En soit, il n’y avait pas de but puisque tout était un parfait hasard, ou signe du destin puisque nous nous étions déjà croisés par le passé. Mais voilà, ce petit geste, hors du temps me bouscula légèrement. Je le trouvais attirant depuis le départ, mais à présent, une petite voix dans ma tête, envisageait quelque chose d’autre, de plus… sentimental.


— Vous avez entièrement raison… Et je suis ravie d’avoir pu, un tant soit peu, vous aider. Mais je reste persuadée que cela reste en grande partie grâce à vous et à votre courage.

Ce Bruno avait toujours le mot qu’il faut pour me complimenter et ainsi me faire rougir. Il avait cette façon bien à lui de raconter les choses sans centrer la discussion sur lui-même. J’étais véritablement actrice de ses récits même à petite échelle. Enfin, ce que je veux dire c’est qu’il trouvait toujours un moyen de m’inclure et c’était très flatteur. C’est le genre d’homme que je pourrai écouter parler durant des heures. Un petit chalet à la montagne, au coin du feu, recouverte d’un plaid… D’accord, je commençais légèrement à succomber à son charme, car pour commencer à m’imaginer à ses côtés dans un chalet, isolée… Passons !

— Un grand nombre de prétendant vous dites ? Je ris légèrement. Pas vraiment, entre les études et le travail, le temps ne me permet pas de faire de nouvelles rencontres. Du moins, ce n’est pas mon objectif premier.  

Je baissai la tête… Oui j’avais ouvert les portes de mon triste passé sentimental en évoquant le lot de dramas et mon visage expressif m’avait certainement trahie lorsque je lui avais remis l’alliance. Un nouveau point pour lui, il était attentif et très observateur. Décidemment, il n’avait de cesse de me surprendre. J’appréciais beaucoup. Cependant, en dehors de Tante Hélène, je n’avais jamais réellement reparlé de mon histoire avec lui. L’eau avait coulé sous les ponts, sans mauvais jeu de mots, mais je gardais encore des cicatrices. Je me rendis compte qu’il était peut-être temps d’en parler ouvertement, une bonne fois pour toute, pour fermer définitivement ce livre. Car finalement, même si j’allais beaucoup mieux, des journées comme la Saint Valentin démontrait qu’il y avait bel et bien encore des traces. Bruno s’était ouvert à moi comme rarement on peut le faire, alors, je lui devais bien cela.

— Plus sérieusement, lorsque j’ai quitté le Danemark, j’étais dans un sale état. Euh comment dire… Bon, je me lance m’exclamai-je avec plus d’entrain ; J’ai eu une relation avec mon professeur de l’époque. Cela a durée plusieurs années, je vivais l’amour parfait. Vu la situation, on n’avait pas le choix que de se cacher, ce qui m’a pas mal isolée de ma famille et de mes amis. J’avais hâte d’être majeure pour pouvoir vivre notre histoire au grand jour. Je pensais que de son côté c’était réciproque, mais finalement… il était bien content que l’on se cache. Car finalement, monsieur était déjà marié… Ca m’a dévastée, au point de vouloir disparaitre au fond de la mer…  


Je serrai la serviette en papier de toute mes forces sur la table. Mais pas parce que le visage de mon ex imaginaire me mettait mal, mais parce que je me rappelai du gout salé de l’eau dans mes poumons. C’était assez difficile de parler de cela à un parfait inconnu. Mais je me rendis vite compte qu’aucune larme ne coulait sur mes joues. J’avais définitivement pris en maturité sur ce point, et j’en étais plutôt fière. J’avais la force de raconter cela sans partir en sanglot, comme Bruno. Détailler l’épisode avec recul et sagesse, sans se plaindre, sans vouloir qu’on s’apitoie sur mon propre sort.

— Voilà… Vous comprenez pourquoi j’admire tant votre courage et votre ténacité. Moi, j’en ai manqué à un moment de ma vie. J’étais jeune certes, mais oui, ça laisse quelques marques. Heureusement que mes proches ont été là pour moi. C’est aussi pour cela que je veux être présente pour les gens, pour tout le monde, quitte à m’oublier un peu parfois, je l’avoue.


Je relevai alors la tête et plongeait mon regard dans le sien, lui adressant un merveilleux sourire.


— Merci beaucoup Bruno, notre rencontre me fait énormément de bien, vraiment.



agora
▼ Badges ▼
Invité
Anonymous
Invité

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

Sam 15 Juil - 16:41


Nouveau look, nouvelle vie


Le geste de Bruno pouvait être déplacé, en même temps, c'est plutôt malvenu de toucher une personne pour l'aider à faire en sorte qu'elle soit présentable. Il a dû subir un grand nombre de soirée de la haute société avant de disparaître et il a vu et du faire l'hypocrisie comme beaucoup de personnes dans ce monde. C'est monnaie courante à vrai dire de ne rien dire quand une personne fait une faute de goût ou bien qu'il a une tâche. Par contre, après, s'amuser à en parler dans leur dos. Cela n'a jamais été la tasse de thé du jeune Balderas qui depuis le début à toujours fait en sorte d'aider la personne en difficulté.

Bien sûr, Bruno se prêtait au jeu du monde de la haute société et surtout de la Mode, après tout, c'est le fils du grand homme qu'est son père, il se devait d'être à la hauteur de son nom et de la société, même si cela n'était clairement pas ce qu'il désirait. Même si le nom des Balderas est plutôt connu à travers la mode, il n'empêche qu'ils ne sont rien, ce ne sont que ceux qui fournissent le matériel de base. Bruno n'est pas idiot, il sait où est sa place, contrairement à son père, voire peut-être même sa sœur, qui pense être le nombril du monde alors qu'en fait ils ne sont rien. Toutefois, s'ils sont heureux ainsi, c'est le plus important, mais ce n'est pas la vision ni le monde de Bruno.

Le Mexicain lui, même s'il se prêtait au jeu par le passé, par la suite, il faisait en sorte de prévenir la personne concernée, il fit en sorte de l'aider en lui fournissant une nouvelle tenue ou bien pour réparer quand c'est possible. La plupart du temps, personne ne le remarquait, il était même remercier par beaucoup de justement de ne pas être comme son père. Sauf que forcément, il fut également l'objet des moqueries de beaucoup également du fait de ne pas être comme les autres. Pourtant, même si c'était fait en insulte, il prenait ça comme un compliment. C'était réellement plaisant pour lui de ne pas être comme les autres.

En tout cas, au vu de la réaction de la demoiselle, elle semblait être plutôt heureuse, même si gênée, de l'attention que Bruno venait d'avoir pour lui. Il faut dire qu'il trouvait sa réaction très mignonne, très charmante de sa part, ce qui le fit sourire. Sa réaction, sa voix, ce qu'elle lui disait, tout ceci lui faisait plaisir, ça le changeait. Bruno a vécu beaucoup de choses déplaisante, et ça même avant même qu'il se retrouve dans la rue. Hormis sa mère et sa femme, et sa fille désormais, il n'a jamais réellement eu de bon souvenirs. Il en partage avec sa sœur également,  mais ce n'est pas réellement la même chose.

Du coup, lorsqu'il rencontre une personne plaisante, une personne intéressante, cela lui fait réellement plaisir. Surtout que la jeune femme semble partager également les souvenirs, les sensations qu'il éprouve et rien que pour ça, c'est plutôt exceptionnel. Il ne sait pas ce que l'avenir lui réserve, mais une chose est sûre, il est réellement heureux qu'à partir de maintenant, il peut compter une quatrième, voire une cinquième, personne dans ceux qui comptent. Désormais, il listera également cette jeune Judith quand on lui posera la question.

Bruno reprit sa place après son petit geste, continuant à boire son café, s'étant désormais un peu refroidi, devenu un peu plus à température ambiante, de quoi pouvoir le boire bien plus facilement qu'au début. Il ne faut quand même plus trop tarder car sinon celui-ci va être froid et clairement Bruno préfère boire son café chaud. Si le jeune homme a tardé à boire son café, c'est que le discours de la jeune demoiselle est plutôt passionnant, elle se livre réellement à cœur ouvert. À l'image des séries Mexicaines qu'il peut avoir, la vie de la demoiselle est du même niveau.. passionnant et intriguant, impossible de ne pas être captiver par ce qu'elle raconte.

Elle n'a clairement pas eu une vie facile également. Des relations compliquées, Bruno en connait un rayon également, après tout, sa femme ne vient clairement pas du même monde que lui et la relation avec son père fut compliqué. Ils ont dû vivre caché également. Une relation avec un homme plus vieux, avec un sentiment de supériorité et surtout avec une personne mariée.. En voilà une très mauvaise combinaison pour une relation saine. Un homme qui a essayé de profiter de la naïveté d'une jeune demoiselle en admiration devant lui.. Chose qui arrive, rare certes, ou du moins ce n'est pas réellement ce qu'ils aiment dire.

La pauvre demoiselle semblait être réellement perturbée par ce qu'elle disait, en même temps, cela n'est jamais simple d'avouer le fait qu'on s'est fait berné. Pour le coup, Bruno ne savait pas réellement quoi lui dire, quoi faire pour l'aider. Ce qu'il préféra faire, c'est de l'écouter attentivement, lui tendre une oreille compatissante, lui sourire, être compatissant avec elle. Chaque histoire mérite de l'attention, c'est la vie d'une personne après tout, et toutes les vies méritent d'être entendu et surtout compris pour savoir pourquoi une personne est telle qu'elle est aujourd'hui. On peut apprendre beaucoup sur une personne en l'écoutant.

Voilà… Vous comprenez pourquoi j’admire tant votre courage et votre ténacité. Moi, j’en ai manqué à un moment de ma vie. J’étais jeune certes, mais oui, ça laisse quelques marques. Heureusement que mes proches ont été là pour moi. C’est aussi pour cela que je veux être présente pour les gens, pour tout le monde, quitte à m’oublier un peu parfois, je l’avoue.

Au moment où elle disait cela, Bruno voulait lui répondre à ce moment, sauf qu'il était entrain de boire, donc il ne pouvait pas le faire. Son café commençait à être froid, trop froid pour lui, donc il voulait le terminer très rapidement. Même en soulevant son gobelet, il fit toujours en sorte de garder le contact avec la jeune femme pour éviter qu'elle pense qu'il ne l'écoute pas. Cela serait un profond manque de respect. Bien sûr, il tente quand même de garder un minimum de dignité en le faisant. On peut très vite manquer de classe dans ces moments-là et ce n'était pas l'effet voulu de sa part. Marquant forcément le silence pendant qu'il buvait, cela laissait du temps à la jeune demoiselle de reprendre la parole alors qu'il finissait d'avaler sa gorgée pour poser enfin le gobelet sur la table, la laçant enfin car il est terminé.

Merci beaucoup Bruno, notre rencontre me fait énormément de bien, vraiment.

C'est un véritable plaisir également, je le partage aussi. Sauf que vous savez, je ne suis pas aussi courageux que j'en ai l'air. J'aurai aimé avoir votre courage à votre âge, savoir écouter mon entourage comme vous semblez l'avoir fait...

C'est difficile à dire, mais Bruno n'est pas l'homme qu'elle a l'air de s'imaginer. Entre eux deux, ce n'est pas forcément lui qui mérite le plus de respect de réussir à passer à autre chose, d'avoir surmonter de tel épreuve difficile. Le courage est de surmonter ses peurs, affronter ce qui terrifie, réussir à passer à autre chose. Bruno n'a rien fait de tout cela, il a juste fui, encore et toujours. Même si maintenant, cela a l'air de s'arranger, il ne mérite pas du tout sa situation. Jamais il ne s'estimerait comme une personne courage, comme une personne forte. Au contraire, pour lui, il est faible et ce n'est qu'une personne qui a fait honte à sa famille et qui ne mérite pas d'avoir sa photo sur l'autel familial le jour où il trépassera.

Sur ces mots, Bruno se mit à serrer de sa main le médaillon qu'il garde précieusement autour de son cou. C'est la toute dernière chose qui le rattache encore à sa vie d'avant, sa femme décédée et à tous les regrets, tous les remords auquel ses décisions et sa fuite s'y rattachent. La tristesse le gagne, dire qu'il aurait pu avoir une toute autre vie s'il avait décidé d'être comme cette demoiselle, d'être courageux et affronter les autres. Il aurait peut-être en prison, mais au moins il aurait pu voir de temps en temps sa femme et sa fille, la voir grandir un peu, même s'il aurait raté quelques événements. Au moins, il n'aurait pas été un père absent.. Puis qui sait, il n'aurait peut-être même pas été en prison s'il avait été coopératif et la vérité aurait sûrement déjà éclaté et non partiellement comme maintenant.

Baissant les yeux, regardant son médaillon qu'il sert contre lui au creux de sa main serrée. Bruno finit par relever les yeux, légèrement humide, afin de continuer. Même si dans sa tête, cette pause a durer plusieurs minutes, voire heures, tellement qu'il s'imaginait des vies possible, se rappelant de souvenirs, des bons comme des mauvais, de ce qu'il aurait pu vivre. Bref, un moment qui dura une éternité dans sa tête alors qu'en réalité, cela ne dura que quelques secondes, juste le temps de récupérer son souffle pour pouvoir s'exprimer le plus clairement possible. Ce qui fut plutôt difficile devant toute l'émotion qui se trouve au fond de lui, faisant que sa voix devienne légèrement plus faible, tremblotante devant ce qu'il va raconter.

Contrairement à vous, j'ai fuis mes problèmes, je n'ai rien affronter. Je n'ai fais que survivre durant toutes ces années, rien de plus. On m'a accusé à tord d'un meurtre à cause de mes petites blagues que beaucoup qualifiait d'immature. Lorsque j'avais le choix entre être courageux et rester avec ma famille ou bien être un lâche, j'ai opté pour cette seconde solution et quitter ma famille. Je pensais faire le bon choix, mais je n'ai fais que le choix de la facilité.

Le Mexicain est réaliste, il sait prendre du recul sur sa vie, sur ses choix, il a largement eu le temps d'y réfléchir. Même si certaines personnes essayent de faire croire que son histoire est intéressante, au point de vouloir en faire un film. Il a eu une proposition de lui vendre son histoire pour en faire un film, l'histoire d'un homme trahit, quittant tout pour se retrouver dans la rue jusqu'à ce que la vérité éclate. Sauf que c'est une chose qu'il a horreur car c'est complètement faux. Il a bien sûr refusé tout ça, hors de question de parler de son histoire de lâcheté, de voir tout ça, sa lâcheté en permanence.

Bruno finit par lâcher enfin son médaillon, laissant une légère marque dans le creux de sa main, à force d'avoir serré l'objet comme un dératé. Lorsque sa main toucha enfin le dessus de la table, il soupira légèrement, reprenant son souffle, reprenant ses émotions pour pouvoir s'exprimer un peu plus clairement. Cela restait quand même difficile, tremblotant, mais désormais plus nettement.

Je dois vous décevoir, mais c'est la vérité. Je ne suis peut-être pas coupable de ce qu'on m'a accusé, mais je suis coupable de la disparition de ma femme.. ex-femme.., du temps perdu avec ma fille... Excusez-moi, c'est encore dur pour moi, j'ai appris ça récemment et c'est difficile... Quelque part, vous me rappelez ma femme, sur certains points... Désolé, j'ai besoin d'extérioriser,. Je suis navré de vous imposer cela. Sûrement la dernière chose que vous aimerez entendre.



"Parce que la roue tourne" by Alya Kami-Sama



▼ Badges ▼
Invité
Anonymous
Invité

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

Dim 30 Juil - 9:31
Feat Bruno Balderas
Nouveau look, nouvelle vie.


— C'est un véritable plaisir également, je le partage aussi. Sauf que vous savez, je ne suis pas aussi courageux que j'en ai l'air. J'aurai aimé avoir votre courage à votre âge, savoir écouter mon entourage comme vous semblez l'avoir fait...

Je le regardais baisser les yeux et serrer les poings de toutes ses forces. Pauvre Bruno, il était parvenu à remonter une grande partie de la pente, mais ce n'était toujours pas suffisant pour lui. Je commençais à comprendre le mal qui le rongeait aujourd'hui encore. Il y avait tant de cicatrices et certaines n'allaient jamais disparaitre. Comme une feuille froissée qui, malgré toutes les méthodes possible pour l'aplatir, restera à jamais abîmée. Il avait réussi à se remettre sur pied, à retrouver une situation suffisamment stable, de quoi se nourrir et se loger. Mais il y avait des plaies encore trop douloureuses au plus profond de lui, presque impossible à guérir.

— Contrairement à vous, j'ai fuis mes problèmes, je n'ai rien affronter. Je n'ai fais que survivre durant toutes ces années, rien de plus. On m'a accusé à tord d'un meurtre à cause de mes petites blagues que beaucoup qualifiait d'immature. Lorsque j'avais le choix entre être courageux et rester avec ma famille ou bien être un lâche, j'ai opté pour cette seconde solution et quitter ma famille. Je pensais faire le bon choix, mais je n'ai fais que le choix de la facilité.

Difficile de juger. Disons que ce n'était clairement pas dans ma nature d'émettre de juger un livre à sa couverture, encore moins aux premières pages, mais il n'y avait pas que ça. Je ne pouvais pas me mettre entièrement à sa place. C'est sûr que sur le papier, ce n'était pas la meilleure solution, avec un peu de recul, on peut facilement en déduire qu'il aurait pu faire autrement, et les choses auraient été différentes. Cependant, je ne suis pas lui, je n'étais pas dans sa situation, et je ne peux que me dire qu'il devait y avoir tout un tas de paramètres qui n'ont pas dû aider. La pression social et familial, la peur de décevoir, d'être encore plus incompris par ses proches, sa famille, ses amis. Je pense que la pire chose qui puisse arriver c'est de détenir la vérité, mais que personne n'ose vous croire.

Bruno finit par rouvrir l'une de ses mains. Je découvrais une nouvelle fois son médaillon qui vint glisser légèrement dans la paume de sa main, laissant apparaitre une énorme marque rouge. L'émotion était palpable, j'en perdais les mots. Alors j'ai opté pour un geste symbolique. Je déposai ma main dans la sienne, recouvrant son médaillon.

— Je dois vous décevoir, mais c'est la vérité. Je ne suis peut-être pas coupable de ce qu'on m'a accusé, mais je suis coupable de la disparition de ma femme.. ex-femme.., du temps perdu avec ma fille... Excusez-moi, c'est encore dur pour moi, j'ai appris ça récemment et c'est difficile... Quelque part, vous me rappelez ma femme, sur certains points... Désolé, j'ai besoin d'extérioriser,. Je suis navré de vous imposer cela. Sûrement la dernière chose que vous aimerez entendre.

Il était persuadé de sa culpabilité, jamais je ne pourrais la lui enlever. Non pas parce que je n'en avait pas envie, ni la force, mais c'est simplement que cette douleur, cet échec lui appartenait... comme la mienne lorsque j'ai souhaité disparaitre dans l'eau. Mes conséquences ont été moindre à coté des siennes, mais toujours est-il que j'ai fait preuve de lâcheté à un moment de ma vie, alors que j'aurai pu également faire autrement. Qui sommes-nous pour juger ?

— Vous ne me décevez pas Bruno, vous êtes sincère et c'est tout ce qui m'importe. Admettre ses erreurs, dévoiler ses failles, c'est s'exposer au jugement des autres et ça, c'est très courageux de votre part. Je suis désolée de ce qui vous est arrivé, mais si cela peut vous aider, sachez qu'à l'avenir, si ça ne va pas, vous pourrez tout me dire, sans honte et sans crainte. Je saurais me montrer digne de votre confiance.

Judith lui sourit. Un rayon de soleil vint percer le ciel nuageux jusqu'à frapper au carreau du Starbucks réchauffant et illuminant leur table, comme un signe de la vie. Judith se tut, elle croyait en ces choses là et souhaitait simplement profiter de cet instant magique. Bruno venait de la toucher profondément, cette rencontre anodine avait pris une toute autre tournure, comme si il fallait qu'aujourd'hui il se rencontre. Elle n'était pas prête à le laisser partir, il était rare de rencontrer un homme doté d'une telle humanité.



agora
▼ Badges ▼
Invité
Anonymous
Invité

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

Lun 31 Juil - 21:44


Nouveau look, nouvelle vie


C'est plutôt difficile pour lui d'avouer tout ceci à une autre personne.. Enfin, cela reste quand même plus simple d'en parler à une personne qu'il ne connait pas plutôt qu'à une personne auquel il est réellement proche. Après tout, il avoue quand même une chose qu'il a gardé pour lui durant énormément d'années, se le répétant jours après jours. Bruno Balderas, est un faible, il en est persuadé simplement du fait qu'il n'a pas su protéger sa femme et sa fille. Bien sûr, jusqu'à encore récemment, il ignorait ce point de détails, mais cela n'empêchait que durant des années, il se disait qu'il devrait rentrer, qu'il n'aurait jamais dû partir et se montrer courageux au point d'être là et ça même si c'est une épreuve difficile à supporter.

Désormais, il va devoir vivre avec cette pensée très longtemps, d'avoir été la cause, même si indirectement, la mort de sa femme. C'est sûrement impossible de savoir s'il aurait pu faire quelque chose, mais il ne peut s'empêcher de se dire que c'est à cause de son départ, le fait qu'il n'était pas là, qu'elle a fini par succomber. D'après ce qu'il sait, c'est de manière naturelle qu'elle est morte. C'est sûrement à cause du fait d'être seule, de ne pas avoir supporter sur la longueur de ne jamais voir son mari revenir au pays auprès d'elle. Elle avait sa fille bien sûr, mais ce n'est pas la même chose. Dans tous les cas, personne, ni même le temps, n'arrivera à réparer ces cicatrices et surtout sa peine.

Alors que le jeune mexicain se livrait auprès de cette jeune femme, elle eut un geste réellement adorable, sûrement ceci qui permit à Bruno de se livrer plus facilement. La jeune demoiselle déposa sa main sur la sienne et de sentir cette chaleur sur lui, cela lui donnait un certain courage de se livrer complètement. Il se sent parfaitement à l'aise en sa compagnie, sans réellement savoir pourquoi, mais elle a une aura réellement apaisante et agréable. Même si c'est très dur pour lui de tout dire, il n'empêche que ça fait lui du bien de réussir enfin à placer les mots sur tout ça car pour l'instant, il gardait tout cela pour lui. Peut-être que c'est la première étape pour une guérison.

Vous ne me décevez pas Bruno, vous êtes sincère et c'est tout ce qui m'importe. Admettre ses erreurs, dévoiler ses failles, c'est s'exposer au jugement des autres et ça, c'est très courageux de votre part. Je suis désolée de ce qui vous est arrivé, mais si cela peut vous aider, sachez qu'à l'avenir, si ça ne va pas, vous pourrez tout me dire, sans honte et sans crainte. Je saurais me montrer digne de votre confiance.

Alors qu'au début il se sentait très mal en arrivant ici, il avait fini par craquer, surtout en ce jour si particulier vu que c'est le jour des amoureux. Pourtant, après avoir passer un peu de temps avec elle, voilà que même s'il se sent triste d'une certaine façon, il n'empêche qu'il se sent également bien mieux, comme un peu libéré d'un certains poids qu'il avait sur le cœur. Surtout qu'elle semblait être réellement compatissante avec lui, elle semblait être réellement sincère dans ce qu'il disait.

D'une certaine manière, il savait qu'il pouvait tout lui dire, sûrement pour ça qu'il s'est livré aussi facilement, il savait qu'elle allait réagir ainsi. En sentant la main de la demoiselle sur la sienne, entendant ce qu'elle venait de dire, Bruno souriait, il était réellement à l'aise et bien sur le moment présent. Surtout qu'à ce moment-là, il sentait une douce chaleur sur lui, une lueur qui venait de pénétrer dans les lieux et il faut dire, c'est une sensation plutôt plaisante, réchauffant et cela ne fait jamais de mal.

Après tout, en tant que bon Mexicain, Bruno affectionne tout particulièrement les temps chauds. Lorsqu'il était dans la rue, surtout au début, il n'empêche que les hivers, le temps froid, ce fut très difficile pour lui. Même s'il a fini par s'y habituer, il n'empêche qu'il préfère encore et toujours le fait qu'il fasse chaud donc dès qu'il y a une douce chaleur de la sorte, c'est un pur bonheur, surtout en combinaison de la chaleur de cette main sur la sienne.

D'une certaine manière en plus, cette lumière, c'est comme un signe pour lui. D'accord, Bruno n'est pas des plus pratiquants, il n'empêche que cette lumière, c'est comme un signe pour lui. Après tout, comme énormément de personnes au Mexique, beaucoup sont religieux et forcément l'éducation qui va avec. Donc même s'il n'y a jamais réellement cru à toutes ces histoires, il a vécu avec tout ceci donc il y a toujours de traces et une façon de pensée très particulière sur cette histoire.

Une lumière chaude qui apparaît pile à ce moment précis, c'est quand même plutôt particulier. Le soleil aurait pu éclairer n'importe quand et pourtant il a choisi ce moment précis pour venir réchauffer les deux individus à cette table. Bruno savait qu'il devait faire quelque chose, qu'il devait répondre à ce message qu'on venait de lui envoyer. C'est peut-être même sa défunte femme qui lui donne une invitation pour passer à autre chose. C'est sans réellement réfléchir, juste en se laissant emporter par le moment qu'il se mit à bouger, se levant de sa chaise pour se rapprocher légèrement de la jeune femme aux cheveux rouge pour se rapprocher d'elle tout en gardant sa main sur la table, tenu par la sienne.

Je.. Merci..

Il n'avait pas grand chose à dire de plus, à vrai dire, il ne savait clairement pas quoi dire, en fait, il laissait simplement son corps réagir à l'ambiance qu'il ressent sur le moment présent. Prenant tout ceci comme un signe, il avait envie d'une chose pour remercier cette demoiselle de tout ce qu'elle a fait, de sa gentillesse et puis juste il trouvait que c'était une bonne idée, le moment idéal, comme s'il avait la bénédiction de sa femme sur ce moment précis. Sans réellement dire un mot de plus, Bruno rapprocha son visage de celui de la jeune femme et sans rien faire ou dire de plus, il déposa ses lèvres sur les siennes.

Ce contact ne dura que très peu de temps, quelques secondes, moins de dix secondes, mais se fut un moment réconfortant, un souvenir du passé pour l'ancien SDF. Cela fait maintenant une bonne quinzaine d'années où il n'avait pas eu ce genre de rapprochement avec une autre personne. Ce n'était pas les occasions qui lui manquaient pourtant, il n'était pas le seul dans la rue durant ce temps, même si le nombre est plus faible qu'on pourrait le penser et la solitude peut jouer des tours. Il n'empêche que jamais Bruno n'a céder, à aucun moment, sachant que cela aurait été une trahison envers sa bien-aimée au pays.

Lorsqu'il rompu le contact, réouvrant les yeux, la première chose qu'il cru voit, c'est le visage de son ex-femme souriante, mais très vite la réalité revient et ce fut celui de Judith qui réapparu. Le visage de Bruno, jusqu'à ce moment là souriant et enfin apaisé se changea en stupeur en remarquant cela et en comprenant ce qu'il venait de faire.. embrasser une parfaite inconnue ou du moins qu'il ne connaît que depuis très peu de temps. Pris de gêne énorme, Bruno lâcha la main de la jeune femme dans un mouvement brusque et non contrôler, tapant sans faire exprès dans le gobelet sur la table, reversant le peu de liquide qui reste dedans sur la pauvre demoiselle.

Par.. pardon.. Je ne.. je ne voulais pas.. C'est euh... désolé.. Oh la honte.. Attendez.. je euh..

Hâtivement, Bruno se hâta, en panique, au niveau de la caisse afin de demander urgemment plusieurs serviettes qu'on lui confia très rapidement. Ce fut bizarre, il se comporte étrangement, mais en même temps, il vient d'embrasser, sans demander son avis, une personne alors qu'elle ne le veut sûrement pas. Après tout, qui voudrait embrasser, ou se faire embrasser, par un ancien SDF comme lui ? Personne à tous les coups. Surtout qu'en plus, il lui refuse un peu de café sur elle et ce n'est clairement pas la meilleure des choses à faire.

Avec les serviettes sur lui, Bruno se hâta pour retourner vers la jeune femme afin d'en poser quelques uns sur la table alors qu'il tente d'essuyer le café sur son haut. C'est sûrement en vain car une serviette ne pourra jamais essuyer réellement une tâche de café, mais dans le moment présent, ce n'est pas la logique qui caractérise cet homme complètement embarrassé. Après deux ou trois coups de serviettes inefficaces, Bruno abandonna l'idée de le faire lui-même, surtout que c'est sûrement encore un geste déplacé qu'il est entrain de faire donc il préféra garder cette serviette dans sa main, reculant pour s'éloigner de la demoiselle pour éviter d'être encore une personne grossière.

Je.. je vais y aller je crois.. Je suis vraiment désolé, ce n'était pas ce que je voulais.. enfin si, mais.. Vraiment désolé. C'était un plaisir de vous avoir revus.. Je.. Désolé..

Bruno s'excusait platement, il faut dire qu'il avait de quoi. Puis surtout par gêne, il comptait bien partir. Du moins en fait il hésitait réellement, il ne savait pas réellement quoi faire. Autant il voulait rester pour s'excuser encore longtemps, autant il voulait partir. Faisant un pas en arrière, s'arrêtant.. refaisant un pas en arrière, puis sur le côté, s'arrêtant de nouveau. Bref, il ne savait pas quoi faire et cela se sentait. Pourtant, doucement, mais sûrement, il se dirigeait vers la sortie. D'ailleurs, pendant ses petits mouvements incertains, il bouscula une personne ou deux sur le moment, mais il ne remarqua rien, beaucoup trop occupé dans sa gêne pour réellement se préoccuper de s'excuser des autres actions qu'il faisait. En tout cas, c'est se faire pardonner de la part de la Rousse rougeâtre avant toute chose avant de partir pour de bon.


"Parce que la roue tourne" by Alya Kami-Sama



▼ Badges ▼
Invité
Anonymous
Invité

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

Lun 21 Aoû - 11:50
Feat Bruno Balderas
Nouveau look, nouvelle vie.

— Je.. Merci..

Bruno me remercia, je hochai la tête tout en lui souriant, comme pour lui dire qu’il n’y avait pas de quoi. Il n’y avait plus besoin de mots, son regard humide plongé dans le miens, sa peau contre la mienne, tout cela tombait sous le sens. Nous étions bien, dans une petite bulle protectrice, rassurante, où nos cœurs brisés ne pouvaient que se comprendre. Un moment hors du temps que j’appréciais particulièrement. J’aurai pu rester comme cela encore un long moment, si il ne l’avait pas interrompu d’une façon inattendu.

Je l’observai se lever légèrement de sa banquette. Au départ je ne voyais pas ce qu’il s’apprêtait à faire, mais lorsque je vis approcher son visage du miens, je finis par comprendre ce qu’il était sur le point de faire. Je n’eus pas le temps d’y réfléchir bien longtemps. Non pas parce qu’il me vola ce baiser, mais parce que le moment que nous vivions était suffisamment intense pour m’empêcher de réfléchir convenablement. Je me laissai à mon tour portée par le geste, et acceptai ses lèvres contre les miennes.

Malgré la rapidité, j’eus le temps de fermer les yeux afin de profiter de la pression de ses lèvres contre les miennes. Une sensation qui m’était aussi lointaine que familière. L’espace d’un instant je repensai à mon ex-copain, comme une succession d’images flashback qui défila sous mes paupières. Ce n’était pas de la nostalgie, je le perçus plutôt comme un nettoyage des dernières traces de lui dans mon esprit, cette époque était bel et bien révolue, j’étais définitivement guérie, car à ce moment je gouttai à une tout autre perspective d’avenir, de relation.

C’est alors que ses lèvres quittèrent les miennes, un peu tôt à mon gout. Je rouvris les yeux pour contempler les siens, et je vis alors son visage changer. La douceur qu’il arborait s’effaçait pour laisser place à la surprise. Sur le moment, je ne parvins pas à comprendre ce qui était en train de se passer, me remettant même en question. J’avais peut-être quelque chose sur le nez, ou je m’étais mise à loucher ? Dans tous les cas, la façon dont Bruno m’avait regardé était très déstabilisante.
Il recula alors brusquement, renversant le restant de ma boisson sur moi. En voyant le liquide couler sur mes vêtements, je me levai à mon tour par réflexe.

— Par.. pardon.. Je ne.. je ne voulais pas.. C'est euh... désolé.. Oh la honte.. Attendez.. je euh..

— Ce… ce n’est rien…

Bon, en soit c’était véritablement rien et sincère. Ce qui était plus embêtant c’était sa façon dont il m’avait regardé après le baisé et son geste de recul… Il regrettait, c’était sûr et cela me mettait cruellement mal à l’aise. Je ne savais plus où me mettre. Il courait un peu partout, bafouillait, c’était la panique totale dans son esprit. Quant à moi, je restai là, choquée, une vraie cruche au milieu du Starbucks…

Il déposa des serviettes sur mon haut, pensant naïvement que cela allait changer quelque chose. Malheureusement, seule la machine à laver pouvait sauver ma tenue. Encore une fois, ce n’était pas grave, je ne suis pas du genre à prêter attention à ce genre de détail. En été j’aurai été plus embêtée de sortir avec des tâches, mais là, mon manteau allait se charger de camoufler les tâches jusqu’à ce que je rentre à la maison. Après avoir déposé ses mains sur ma poitrine, il me regarda avec des gros yeux et il se mit à rougir. Je ne savais pas quoi lui dire, j’étais tout aussi gênée que lui. Pourquoi ce moment magique avait été complètement gâchée ? J’avais pourtant beaucoup apprécié l’instant…

— Je.. je vais y aller je crois.. Je suis vraiment désolé, ce n'était pas ce que je voulais.. enfin si, mais.. Vraiment désolé. C'était un plaisir de vous avoir revus.. Je.. Désolé..

— Bruno… c’est…

"C'est rien..." Une partie de moi souhaitait indéniablement l’arrêter dans sa prise de panique. Mais j’en étais incapable… Encore une fois, je ne savais pas où me mettre. Impossible pour moi de savoir si tout ceci n’était pas une mise en scène uniquement dans le but de prendre la fuite. Fuir le monstre que j’étais. Je me retrouvai là, seule, l’observant s’éloigner rapidement, sans manquer de nous faire remarquer, ce qui accentua mon malaise par la même occasion. Complètement muette, il se dirigea vers la porte de sortie, je voulais crier son nom pour qu’il reste, j’étais perdue. Comment ce moment avait-pu tourner au vinaigre aussi vite ? J’entendis la clochette de la porte, il était partit… Je baissai la tête, déçue, honteuse. J’avais envie de lui hurler « T’as pas pris mon numéro ! », mais les regards des clients braqués sur moi m’empêchèrent encore une fois de parler.
agora
▼ Badges ▼
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé

Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith] - Page 2 Empty Re: Nouveau look, nouvelle vie [PV Judith]

▼ Badges ▼

Réponse rapide