Alexandre Duval ◐ Findin' my way [Terminé]

L'enfance. Les jeunes années. Celles du bonheur. Celles où tout semblait naturel, facile et heureux. Période où Alexandre était un peu l'enfant chéri de ses parents. La troisième pierre venant renforcer un duo fonctionnant déjà à la perfection depuis un sacré moment. Il avait été un enfant désiré, voulu, souhaité. Comme tant d'autres couples, il est un peu l'aboutissement de l'amour que se porte deux personnes, au delà de s'installer ensemble ou de se marier. Alexandre était le centre d'attention et le vivait merveilleusement bien ! Pourquoi s'en serait-il plaint d'ailleurs ? Couvé par une mère surprotectrice. Couvert de cadeaux par un père ne sachant comment lui témoigner toute son affection. Ses parents n'était que gérante d'une librairie pour sa mère, et propriétaire de son propre garage pour son père. Cela n'empêchait pas ces derniers de faire en sorte d'offrir une enfance presque princière à leur précieux marmot. Une époque où tout était offert sur un plateau d'argent. Mais surtout une époque où Alexandre était un centre d'attention et d'importance. L'époque qu'il regrette le plus : car à ce moment-là, il était écouté !

L'amour s'en vient, mais l'amour s'en va. Les années s'égrènent et, au barge de son adolescence, c'est dans l'incompréhension la plus totale que notre principal intéressé assiste à la séparation et au divorce de ses parents. Plus d'affection. Que des désaccords. Des haussements de voix. Des engueulades qui se répètent. Une fatalité qui ne pouvait avoir d'autre alternative. À partir de ce jour-là, Alexandre ne comprend plus. Et Alexandre n'est plus le centre d'attention. L'enfant que l'on avait toujours pris sous son aîle entrait dans la période la plus rebelle de toute vie dans une sensation de perdition et d'abandon d'attention pratiquement total. Il n'est plus qu'un prétexte. Un argument. Un fer de lance pour une guerre incessante entre deux divorcés incapable d'enterrer la hache de guerre. Alexandre se sent alors responsable de l'échec du couple. Comment pourrait-il envisager les choses autrement vu que son prénom alimentait tous les débats et les innombrables querelles. Il se questionne. Il se rejette la faute. Et aucun des deux parents ne cherchent à le dissuader de tels entêtements.

Adolescence débutée sur des fondations brisées, l'enfant Duval est en quête de sens et d'attention. Mais également d'affection. Collégien tourmenté, les cours vont se transformer en une répétition constante d'un numéro de cirque improvisé auprès d'autres camarades. La turbulence est son cri de détresse autant que cette sensation de libération et de bien-être qu'il recherche. Défié une sorte d'autorité tout en découvrant la thérapie de l'adrénaline et de l'amusement : voilà son cheval de bataille. Apprécié ou déprécié par ses camarades de classe, au moins il ne laisse pas indifférent lorsqu'il est en cours. Exaspérant pour ses professeurs, c'est déjà tellement plus que d'être un simple prénom mentionné dans une dispute. L'attention qu'il n'a pas de ses parents, il la trouve parmi d'autres jeunes adolescents avec qui il commence à traîner. Alternant une semaine sur deux entre la vie chez sa mère, et celle chez son père, il n'est jamais loin de son cercle d'amis. Ceux sur lesquels il peut compter. Ceux avec qui ils font les quatre cent coups. Ceux avec qui ils ne tombent pas dans la délinquance gratuite, ni la nature de malfrat. Non ! Ils bravent juste quelques interdits sans conséquences néfastes pour autrui. Les plus récurrentes sont la violation de terrain interdit d'accès pour se trouver des zones intéressantes de skate ou bien de squatage pour trainer à l'abri des regards. L'autre est généralement quelques chahuts et bagarres avec d'autres jeunes. Bon, c'est vrai qu'il y a aussi les graphs et autres graffitis sur le sol ou certains murs. Mais au moins c'est réalisé de manière artistique !

Le bonheur qu'il trouve à l'extérieur en compagnie de ses amis et de sa planche de skate, Alexandre le perd dés qu'il rentre chez lui. Les rires font place au silence ou aux remontrances. Lorsque le ton est plus calme, c'est parce qu'il se résigne à faire plaisir à sa mère ou son père en ne bronchant pas. Il les laisse programmer son avenir. Lui veut qu'il rejoigne le garage et suive sa tradition en devenant un roi de la mécanique. Elle aspire à ce qu'il fasse de grandes études, comme la médecine, le droit ou encore l'économie. Deux visions auxquelles il n'adhère pas. Il ne se sent pas à sa place dans un univers manquant d'âme, d'art et de fantaisie, tout comme il ne peut s'imaginer emprisonner dans un milieu beaucoup trop sérieux et cadenasser. Alex a besoin de se sentir vibrer. De se sentir inspiré. Envoûté comme un marin victime d'un chant de sirène. Il veut être transporté et animé de cette force passionnelle. Non s'enfermer dans la routine des obligations. Sans doute est-il encore trop rêveur et naïf pour y parvenir. Son refuge lorsqu'il est chez lui ? Le dessin, l'illustration et le coloriage. Mais également l'animation dans laquelle il commence à s'adonner en façonnant sa chaîne Youtube. Voulant faire remarquer sa maîtrise du skate, il se prend au jeu d'une chaîne qu'il aime faire vivre et qui devient de plus en plus une fenêtre sur sa vie de tous les jours et ses multiples activités. La sauce prend. Il se trouve une communauté. De l'argent commence à rentrer grâce à cette activité... Alexandre veut en profiter ! C'est pourquoi il négocie habilement la nécessité d'une année sabbatique avec ses parents, tout en promettant de jouer le jeu des études universitaires quand cette année de liberté sera terminée... Parviendra-t-il à tenir sa promesse tout en restant épanoui ? Ca c'est encore un autre débat : verdict à la rentrée 2022 !

Année sabbatique. Année de liberté maximale. Année de surprise et de découverte avec l'apparition de super-héros au coeur de la belle Paris. La ville la plus romantique du monde se transforme en un terrain d'affrontement entre des forces maléfiques et de nouveaux héros volant autant que possible au secours des citoyens. Alex a été marqué et amusé de leur apparition, autant qu'il en est devenu fasciné depuis ces derniers mois. Se rêvant parfois d'agir à leur côté, il s'interdit toutefois de se croire à la hauteur d'un seul de ses héros luttant contre l'énigmatique Papillon et ses terrifiants Akumas ! Les Akumas... Il en a fait l'expérience brièvement. Cela n'a duré que quelques minutes et il a du mal à se souvenir de ce qu'il s'est passé exactement. Ses souvenirs en la matière sont ceux d'une puissante désillusion d'une amitié trahie et brisée. Une rage et une hargne sans pareille qui a grandi au son de cette voix se présentant en tant que Papillon... Il n'a pas eu le temps de faire de réels dégâts ou de mettre la ville de Paris, ni les porteurs de Miraculous, en véritable danger... contrairement à d'autres attaques de beaucoup plus grande ampleur ! Une raison suffisante afin de lutter contre cette force maléfique. Toutefois, Alex ne se sent pas digne de l'étoffe de ses héros. Alors ne courre-t-il pas à leur soutien systématiquement, ni à la gloire. Bien que, s'il se veut présent sur un lieu d'une attaque ou d'un chaos, il n'hésitera pas à y mettre son grain de sel pour aider tout héros qu'il croisera... Suffisamment pour qu'un jour cela lui permette de trouver sa voie ? Peut-être... En tout cas, Alexandre ne demanderait pas mieux car, s'il a un rêve, c'est celui de trouver son véritable chemin et cette destinée qui doit être la sienne.