Invité
Léonard Désavanes
Jeu 7 Avr - 12:27
Désavanes LéonardThe lions are on !
Daisukenojo « Beat » Bito – The World Ends With You
Léo
1er août 2003 (il va avoir 19 ans)
Masculin
Héros
Skateur / Étudiant
Miraculous : Réservation [X] Aléatoire [ ]
Speelo – L’Accélération
Akumatisation : [X] Oui [ ] Non
On t’appelle comment sur la toile ? Flocon, YukiFlocon, Lunapis
Ton p’tit âge ? 20+
Comment nous as-tu connus ? En cherchant un forum RPG Pokémon… oui, c’est très logique…
Un commentaire ? Je suis un.e fan de TWEWY. C’est à peu près la seule chose importante et intéressante à mon sujet…
Et je m’excuse d’avoir joué avec votre code pour changer les couleurs. Il est vraiment très beau, alors je voulais l’utiliser plutôt que faire ma propre fiche, donc j’ai juste adapté les couleurs. Si ça vous déplaît, il vous suffit de simplement retirer ma balise < style > au début du post…
(Pour l’anecdote, à mon premier essai, j’avais modifié la source même du violet ( :root{--bg-color-switch:#9b092c;} ) en rouge. Sauf que ça modifiait tous les éléments du template qui utilisaient ce violet.)
Ton p’tit âge ? 20+
Comment nous as-tu connus ? En cherchant un forum RPG Pokémon… oui, c’est très logique…
Un commentaire ? Je suis un.e fan de TWEWY. C’est à peu près la seule chose importante et intéressante à mon sujet…
Et je m’excuse d’avoir joué avec votre code pour changer les couleurs. Il est vraiment très beau, alors je voulais l’utiliser plutôt que faire ma propre fiche, donc j’ai juste adapté les couleurs. Si ça vous déplaît, il vous suffit de simplement retirer ma balise < style > au début du post…
(Pour l’anecdote, à mon premier essai, j’avais modifié la source même du violet ( :root{--bg-color-switch:#9b092c;} ) en rouge. Sauf que ça modifiait tous les éléments du template qui utilisaient ce violet.)
Caractère
Loyal – Léo, c’est un chiot, pas un lion. Un grand chiot qui aime énormément ses proches, aussi bien famille qu’amis. Il ne les dirige pas, il les suit. Partout. Partout. Partout. Où qu’ils aillent, il sera là également. Sa fidélité envers eux va au-delà de tout ce que les mots et les apparences peuvent dire.
C’est ça, c’est un chiot. Il est le réconfort dont les gens ont besoin. Il n’a peut-être pas l’odorat d’un chien, mais il sent, d’une façon ou d’une autre, lorsqu’un de ses proches ne va pas bien. Il va s’inquiéter, il va s’enquérir. Malheureusement, tout le monde n’est pas ouvert comme lui, et parfois (souvent), il ne comprend pas l’étendu du problème. Malgré cela, il s’efforce à proposer des idées, des solutions, ou à avancer des paroles apaisantes et rassurantes, voire encourageantes.
Mais Léo, c’est aussi un lion, pas juste un chiot qui ne sait montrer que les crocs. Loin de se laisser marcher sur les pieds, si quelqu’un essaye ou s’en prend à ses proches, son côté surprotecteur s’éveille. Et là, il vaut mieux mettre les voiles, parce que le grand gars costaud, personne ne souhaite vraiment s’y frotter.
Idiot – Cependant, contrairement aux chiots et aux lions, Léo s’avère être… pour le moins très simpliste. Plutôt comme un panda ou un koala. Loin d’être aussi malin que les gens de son âge ou même que sa petite sœur, il a tendance à tout prendre… au premier degré. Y compris lorsqu’il se fait insulter. Et puisqu’il répond du tac-au-tac, ses interlocuteurs comprennent vite qu’il est un cas désespéré.
Du même fait, il ne maîtrise pas bien la définition des mots. Ainsi, quand deux ou plus se ressemblent, il lui arrive très souvent de les mélanger, donnant des phrases qui n’ont pas toujours… de sens. Ses proches, et tout particulièrement sa petite sœur, le corrigent la plupart du temps. Du moins, seulement s’ils sont présents pour pouvoir le faire, bien entendu.
À cause de ce terrible manque de logique, sa naïveté le rend bien trop crédule pour son propre bien. Il accorde facilement sa confiance, et croit tout ce qu’on lui dit si la personne devant lui a déjà fait preuve de bonne foi. Il se fait manipuler aisément en utilisant les bons mots.
Ouvert – Mais revenons du côté des félins. Les lions ne sont peut-être pas spécialement extravertis comme Léo l’est, cependant les chats, oui. Il ne miaule et ne se frotte pas vraiment aux gens à longueur de journée… ou bien si, si on retranscrit cela en attitude humaine. Très sociable, il discute facilement à propos de tout et de rien avec tout le monde, et également très tactile, ne se dérangeant pas pour passer son bras par-dessus les épaules de ses proches ou même les serrer dans ses bras.
Plutôt doué en skateboard, il adore en parler et montrer ses dernières figures maîtrisées à la perfection. Il en est extrêmement fier, notamment car il considère que le skateboard est la seule chose pour laquelle il est bon. Malheureusement, comme toute fierté, elle peut facilement être brisée avec quelques mots bien placés. Et bien que son père lui répète qu’il est homme, et qu’un homme ne doit pas pleurer, il se révèle bien plus émotif qu’il n’y paraît. Il succombe rapidement aux larmes, même s’il essaye de les cacher ou de prétendre inutilement que ce n’est qu’une poussière dans l’œil.
Là où il diffère des chats et revient vers les chiens, c’est avec son côté solidaire. Alors que les chats sont plus solitaires et indépendants, les chiens ont plus un esprit qui leur permet de fonctionner en meute. Et à ce niveau, il est exactement comme les canidés, appréciant nettement plus d’être en groupe que tout seul.
Naturel – De nouveau comme les chiens, Léo est du genre très énergique et, collant à sa personnalité extravertie, particulièrement enthousiaste en tout temps. Mais distinctement des chiens et plus comparable à un furet, il tient difficilement en place et manque cruellement de patience. Si bien que lorsqu’une idée pour une nouvelle figure à exécuter en skate lui traverse l’esprit, il abandonne tout ce qu’il peut être en train de faire pour foncer vers le skatepark le plus proche.
Il est vraiment extrêmement passionné par le skateboard, et souhaite devenir professionnel plus tard. Ayant toujours été plus manuel que studieux, se diriger vers une voie de sportif de haut niveau lui convient le mieux. Peut-être. Il n’est pas complètement sûr parfois, même si sa petite sœur lui répète le contraire.
C’est-à-dire que, ses parents n’approuvent pas trop son choix de carrière, et ne se dérangent pas à le lui faire savoir, le déstabilisant beaucoup, et le faisant se remettre en question pour changer d’avenir. Mais sa petite sœur, ses amis et ses comparses skateurs le ramènent dans le droit chemin en lui rappelant constamment à quel point il aime le skate.
Spontané – Toutefois, à l’instar du furet, Léo se révèle plutôt être parfois comme sa cousine, la belette. Malgré les nombreuses consignes que ses parents lui ordonnent de respecter, il ne les suit jamais. Notamment car ça ne l’intéresse généralement pas. C’est un bad boy dans l’âme, même s’il ne veut et ne fait de mal à personne. Bien au contraire, derrière ses apparences de rebelle, il est doux comme un agneau.
De ce fait, il néglige très régulièrement les choses qu’il est censé faire. Comme ranger sa chambre, qui est un capharnaüm monstrueux, ou faire ses devoirs. S’ajoute à cela qu’il n’apprécie pas trop qu’on lui dise ce qu’il doit faire, et il peut vite se barrer en claquant la porte derrière lui.
On ne sait pas souvent s’il est courageux ou imprudent. Il semble être un mélange des deux, voire plus un penchant du deuxième que du premier. Il agit de manière très impulsive, le faisant prendre des décisions sur un coup de tête. Eh bien, il faut dire qu’il ne réfléchit pas beaucoup car les choses sont trop compliquées pour lui la moitié du temps, donc ouais. Sa sœur et ses amis sont obligés de le retenir ou de l’arrêter constamment.
C’est ça, c’est un chiot. Il est le réconfort dont les gens ont besoin. Il n’a peut-être pas l’odorat d’un chien, mais il sent, d’une façon ou d’une autre, lorsqu’un de ses proches ne va pas bien. Il va s’inquiéter, il va s’enquérir. Malheureusement, tout le monde n’est pas ouvert comme lui, et parfois (souvent), il ne comprend pas l’étendu du problème. Malgré cela, il s’efforce à proposer des idées, des solutions, ou à avancer des paroles apaisantes et rassurantes, voire encourageantes.
Mais Léo, c’est aussi un lion, pas juste un chiot qui ne sait montrer que les crocs. Loin de se laisser marcher sur les pieds, si quelqu’un essaye ou s’en prend à ses proches, son côté surprotecteur s’éveille. Et là, il vaut mieux mettre les voiles, parce que le grand gars costaud, personne ne souhaite vraiment s’y frotter.
Idiot – Cependant, contrairement aux chiots et aux lions, Léo s’avère être… pour le moins très simpliste. Plutôt comme un panda ou un koala. Loin d’être aussi malin que les gens de son âge ou même que sa petite sœur, il a tendance à tout prendre… au premier degré. Y compris lorsqu’il se fait insulter. Et puisqu’il répond du tac-au-tac, ses interlocuteurs comprennent vite qu’il est un cas désespéré.
Du même fait, il ne maîtrise pas bien la définition des mots. Ainsi, quand deux ou plus se ressemblent, il lui arrive très souvent de les mélanger, donnant des phrases qui n’ont pas toujours… de sens. Ses proches, et tout particulièrement sa petite sœur, le corrigent la plupart du temps. Du moins, seulement s’ils sont présents pour pouvoir le faire, bien entendu.
À cause de ce terrible manque de logique, sa naïveté le rend bien trop crédule pour son propre bien. Il accorde facilement sa confiance, et croit tout ce qu’on lui dit si la personne devant lui a déjà fait preuve de bonne foi. Il se fait manipuler aisément en utilisant les bons mots.
Ouvert – Mais revenons du côté des félins. Les lions ne sont peut-être pas spécialement extravertis comme Léo l’est, cependant les chats, oui. Il ne miaule et ne se frotte pas vraiment aux gens à longueur de journée… ou bien si, si on retranscrit cela en attitude humaine. Très sociable, il discute facilement à propos de tout et de rien avec tout le monde, et également très tactile, ne se dérangeant pas pour passer son bras par-dessus les épaules de ses proches ou même les serrer dans ses bras.
Plutôt doué en skateboard, il adore en parler et montrer ses dernières figures maîtrisées à la perfection. Il en est extrêmement fier, notamment car il considère que le skateboard est la seule chose pour laquelle il est bon. Malheureusement, comme toute fierté, elle peut facilement être brisée avec quelques mots bien placés. Et bien que son père lui répète qu’il est homme, et qu’un homme ne doit pas pleurer, il se révèle bien plus émotif qu’il n’y paraît. Il succombe rapidement aux larmes, même s’il essaye de les cacher ou de prétendre inutilement que ce n’est qu’une poussière dans l’œil.
Là où il diffère des chats et revient vers les chiens, c’est avec son côté solidaire. Alors que les chats sont plus solitaires et indépendants, les chiens ont plus un esprit qui leur permet de fonctionner en meute. Et à ce niveau, il est exactement comme les canidés, appréciant nettement plus d’être en groupe que tout seul.
Naturel – De nouveau comme les chiens, Léo est du genre très énergique et, collant à sa personnalité extravertie, particulièrement enthousiaste en tout temps. Mais distinctement des chiens et plus comparable à un furet, il tient difficilement en place et manque cruellement de patience. Si bien que lorsqu’une idée pour une nouvelle figure à exécuter en skate lui traverse l’esprit, il abandonne tout ce qu’il peut être en train de faire pour foncer vers le skatepark le plus proche.
Il est vraiment extrêmement passionné par le skateboard, et souhaite devenir professionnel plus tard. Ayant toujours été plus manuel que studieux, se diriger vers une voie de sportif de haut niveau lui convient le mieux. Peut-être. Il n’est pas complètement sûr parfois, même si sa petite sœur lui répète le contraire.
C’est-à-dire que, ses parents n’approuvent pas trop son choix de carrière, et ne se dérangent pas à le lui faire savoir, le déstabilisant beaucoup, et le faisant se remettre en question pour changer d’avenir. Mais sa petite sœur, ses amis et ses comparses skateurs le ramènent dans le droit chemin en lui rappelant constamment à quel point il aime le skate.
Spontané – Toutefois, à l’instar du furet, Léo se révèle plutôt être parfois comme sa cousine, la belette. Malgré les nombreuses consignes que ses parents lui ordonnent de respecter, il ne les suit jamais. Notamment car ça ne l’intéresse généralement pas. C’est un bad boy dans l’âme, même s’il ne veut et ne fait de mal à personne. Bien au contraire, derrière ses apparences de rebelle, il est doux comme un agneau.
De ce fait, il néglige très régulièrement les choses qu’il est censé faire. Comme ranger sa chambre, qui est un capharnaüm monstrueux, ou faire ses devoirs. S’ajoute à cela qu’il n’apprécie pas trop qu’on lui dise ce qu’il doit faire, et il peut vite se barrer en claquant la porte derrière lui.
On ne sait pas souvent s’il est courageux ou imprudent. Il semble être un mélange des deux, voire plus un penchant du deuxième que du premier. Il agit de manière très impulsive, le faisant prendre des décisions sur un coup de tête. Eh bien, il faut dire qu’il ne réfléchit pas beaucoup car les choses sont trop compliquées pour lui la moitié du temps, donc ouais. Sa sœur et ses amis sont obligés de le retenir ou de l’arrêter constamment.
Physique
Masculin – Âgé de 18 ans (bientôt 19) – Taille : 1m78 – Poids : 68kg – Cheveux blonds particulièrement ébouriffés – Yeux bleus – Très sportif – Possède donc une musculature assez forte – Excellent skateur – Teint clair, malgré le fait qu’il soit souvent à l’extérieur – Couleur préférée : Rouge – Tenue vestimentaire plutôt hip hop, souvent composée de tee-shirts ou débardeurs blancs, de pantacourts amples noirs, et de baskets noire et rouge – Enfile une veste à manche longue noire avec un motif d’os croisés sur le devant – Porte un collier en chaîne autour du cou, ainsi qu’un au poignet gauche – Écoute régulièrement de la musique, notamment lorsqu’il s’entraîne au skatepark, d’où le casque Bluetooth noir – Lorsqu’il n’a pas son casque, il a un bonnet noir avec un motif de crâne blanc sur le devant – Arbore de temps à autre des éraflures et des bleus quand il rate une figure et qu’il tombe – Peut être vu avec un masque noir couvrant son nez et sa bouche quelques fois – Parle trop fort, et emploie beaucoup l’argot.
Histoire
Le 1er août 2003.
C’était un été comme les autres au cours duquel Léonard naquit. Ses parents, un peu vieux jeu, choisirent son nom à cause de sa signification liée aux lions (latin) et dans l’espoir qu’il serait grandiose comme cet animal royal.
(Ce dernier point sera un terrible échec pour eux, mais ils ne le savaient pas encore à ce moment-là. Et c’était probablement pour le mieux.)
Étant beaucoup trop jeune à cette époque, les souvenirs ne s’enregistraient pas spécialement, en attente que le cerveau se développe davantage. Toutefois, il garde des fragments d’évènements particulièrement marquants et surtout, très précieux.
…
Le 20 janvier 2005.
Âgé de juste un an et six mois, l’enfant peu conscient de ce qui se passait autour de lui, vit sa mère être emmenée en urgence quelque part par son père, tandis que ses grands-parents vinrent s’occuper de lui durant leur absence.
Il ne comprenait pas. Donc, de ses quelques mots qu’il connaissait, il harcela sa grand-mère de questions. Celle-ci fit de son mieux pour y répondre, sans qu’il ne comprenne vraiment davantage. Juste qu’apparemment… il allait avoir une sœur ? Qu’est-ce que c’était, une « sœur » ? Il ne savait pas.
Sa grand-mère constata son incompréhension, et lui demanda de patienter une petite journée. Alors il pourra découvrir ce qu’est une « sœur ».
…
Le 21 janvier 2005.
Ce fut donc le lendemain après-midi que ses grands-parents le conduisent à l’hôpital, lui expliquant que ses parents se trouvaient à l’intérieur de l’immense bâtiment blanc.
Tenu par la main, ils entrèrent dans ledit bâtiment tout aussi blanc qu’à l’extérieur. Il n’aimait pas. Ça manquait de couleurs. Il voulait colorier les murs en jaune. Mais on ne l’y autorisa pas. À la place, ses grands-parents le guidèrent à travers un dédale infini de couloirs.
Comment ses grands-parents retenaient-ils même le chemin était un mystère pour lui… Eh bien, au moins, ils semblaient savoir où ils allaient. C’était le principal, n’est-ce pas ?
Après ce qui fut une éternité à marcher au hasard (pour lui), ils s’arrêtèrent devant une porte… n’arborant clairement aucune différence par rapport aux autres devant lesquelles ils étaient passés. En quoi celle-ci était-elle plus spéciale que les autres ? Il n’eut pas à se poser la question bien longtemps puisque son grand-père toqua et que la voix de son père répondit.
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. La porte avait mangé son père ! Oh non !
Son grand-père s’avança et ouvrit la porte, entrant le premier et les invitant à le rejoindre juste après. Et… oh. Son père n’avait pas été dévoré. Il était dans une pièce derrière la porte, se tenant au chevet de sa mère qui tenait… une petite cho— un bébé ! C’était bien ça ? C’était bien ça, non !?
Une main se plaça dans son dos et le poussa doucement vers le lit avant de le hisser dessus. Ses parents lui sourirent, et sa mère tourna le bébé dans sa direction, lui présentant sa fameuse « sœur » : Ariella, née hier. Ariella avait une signification également liée aux lions (hébreu).
Émerveillé par le minuscule bébé qui avait les mêmes yeux bleus que lui, il tendit lentement son index vers sa petite sœur. Elle l’attrapa doucement dans son poing, sa main encore plus petite que son propre index, et elle émit un petit rire qui fit sourire grandement Léonard de joie.
…
De l’année 2005 à 2009.
Les deux enfants grandirent, s’aimant l’un, l’autre plus que tout au monde. Ils adoraient jouer ensemble, et même dans la cour de récréation, ils ne se quittaient pas.
Leurs parents les élevèrent comme, à priori, n’importe quels parents. Un peu sévères, mais pas trop.
Une distinction d’apprentissage se remarqua, cependant, assez rapidement entre les deux enfants. Alors qu’Ariella apprit très facilement et rapidement à lire et à écrire, Léonard, de son côté, eut plus de mal. Toutes ces lettres… elles se mélangeaient dans sa tête. Et ses parents s’agacèrent déjà un peu à le voir avoir autant de mal.
Sa sœur, douce et gentille, venait le retrouver dans sa chambre le soir pour l’aider à comprendre et à apprendre d’une façon nettement plus calme et simple que celle de ses parents.
…
Durant l’année 2009.
Alors que l’école primaire se terminait un peu plus tard que l’école maternelle, ce fut aussi la période où les souvenirs commençaient réellement à s’enregistrer. Ça expliquait sûrement pourquoi il ne les avait pas remarqués plus tôt…
Oui, ’les’, car ils étaient plusieurs. Des personnes d’un peu tous les âges, et aussi bien des garçons que des filles. Même s’il y avait certainement plus de garçons. Ce qui était logique, car d’après ses parents, ce n’était pas le genre de choses que les filles devaient faire ! Les filles, elles devaient jouer à la poupée ou au papa et à la maman.
(Bien qu’il reconnaisse que cette logique était un peu bizarre, et que sa petite sœur n’aimait pas du tout ça. Mais c’était leurs parents qui avaient dit ça, alors ils avaient forcément raison…)
Quoi qu’il en soit, ce fut vers ses six ans qu’il les vit enfin. Un groupe d’enfants dont la plupart sont plus grands que lui, dans un parc. Ledit parc était lui-même assez étrange. Ou plus exactement, il avait des infrastructures étranges. Ça ne ressemblait pas à des structures pour jouer comme dans la cour de récréation. Celles-ci avaient plutôt des pentes arrondies, et des barres plus ou moins épaisses. Et surtout, il n’y avait pas de sable sur le sol, uniquement du béton.
Et malgré toutes ces installations bizarres, le groupe les parcourait en roulant sur… des planches dotées de petites roues ? Était-ce une nouvelle forme de vélo ? Mais il n’y avait aucun guidon pour se diriger, alors comment faisaient-ils ?
Et le plus impressionnant dans tout cela, c’était certainement comment quelques-uns d’entre eux s’élançaient dans les airs et exécutaient des sortes de figures incroyables, tout en retombant sur le sol avec habilité. Léonard resta bouche bée devant ce « spectacle magique ».
Malheureusement, bien qu’il en parla toute la soirée à sa petite sœur, il n’osa cependant pas demander à ses parents ce dont il s’agissait.
…
Les jours, les semaines, et même les mois suivants, il ne cessa de les regarder alors que la voiture passait devant les infrastructures sans s’arrêter. Il avait de plus en plus envie d’essayer cette merveille roulante. Ça avait l’air amusant ! Et puis, les enfants ne tombaient pas, alors ça ne pouvait pas être si dangereux que ça, pas vrai ?
Pourtant, il ne trouvait toujours pas le courage de demander. Et ce n’était pas comme si ses parents lui laissaient beaucoup de temps pour jouer à l’extérieur.
Étant donné ses difficultés scolaires et le nombre incalculable de mots dans le carnet de liaison qu’il recevait pour avoir dérangé la classe, il passait plus de temps à faire ses devoirs et apprendre ses leçons qu’autre chose. Ça ne l’empêchait pas de crayonner dans ses cahiers de brouillon les planches à roulettes magiques régulièrement.
…
Un soir, sur le chemin du retour vers la maison, alors qu’une fois de plus, il regardait attentivement par la fenêtre pour ne pas rater une miette du « spectacle magique », sa petite sœur posa une question inattendue à leurs parents.
Elle demanda… ce qui l’obnubilait depuis des mois. Elle demanda… ce que le groupe d’enfants faisait dans l’étrange parc.
Leurs parents ralentirent pour regarder de quoi elle parlait. Et finalement, leur père expliqua qu’ils faisaient du skateboard. Puis il ajouta très vite que c’était dangereux, et pas un truc pour les filles. Ce à quoi, les deux frère et sœur grimacèrent immédiatement.
…
À partir de cette découverte, Léonard se renseigna davantage sur le skateboard à la moindre occasion qu’il avait.
Cela le conforta purement et simplement dans son envie d’essayer ce sport incroyable.
Ainsi donc, un soir, il rassembla tout son courage pour demander à ses parents s’il pouvait avoir un skateboard pour son anniversaire, ou tout bêtement prendre des cours. Il n’était pas sûr s’il existait même des professeurs pour enseigner ce sport…
Il reçut un non catégorique.
…
D’une manière déconcertante, ce fut leur voisin, un homme dirigeant un banal café à peine visité, qui vint à son secours.
L’homme aux cheveux noirs lui offrit, à sa plus grande joie, un skateboard. Toutefois, il avait l’obligation de le laisser au café s’il ne souhaitait pas que ses parents le trouvent et le confisquent, voire le jettent. Il pouvait venir le prendre quand il le voulait pour aller jouer, mais devait toujours le rapporter, et faire preuve d’une grande discrétion à ce sujet.
Léonard était bien trop heureux de pouvoir apprendre à en faire, et il ne voulait clairement pas gâcher cette chance. Alors sans l’ombre d’une hésitation, il promit de tenir sa langue.
(Sauf à sa sœur. Il partageait tout avec elle, et il savait qu’elle n’en parlerait pas. Elle était gentille comme ça, Ariella ! Et elle était toute aussi contente pour lui, qu’il l’était. Elle lui fit promettre d’être la première à voir ce qu’il apprenait à faire.)
…
De l’année 2009 à 2014.
En-dehors de ses tentatives de savoir ce que le groupe d’enfants dans le parc étrange faisait, ses notes à l’école étaient terriblement catastrophiques.
Peu importe ce que le/la professeur enseignait, il ne parvenait pas à assimiler grand-chose. Ça lui passait complètement par-dessus la tête. Ça n’avait aucun sens pour lui. Et il ne savait pas pourquoi. Tous ses camarades de classe semblaient bien s’en sortir par rapport à lui…
Le pire était très probablement les mathématiques. Surtout lors des ’interrogations’ le vendredi matin, au cours desquelles il fallait écrire la réponse à la question sur une ardoise et la lever au-dessus de sa tête. Ainsi, tout le monde voyait sa réponse. Et non seulement le/la professeur le réprimandait, mais il pouvait aussi entendre quelques rires, et commentaires comme quoi il était stupide.
Honnêtement, il avait un peu honte de lui-même. Et il ne savait pas vraiment comment s’améliorer.
…
Toutefois, il y avait un domaine où il excellait et terminait constamment premier de la classe, à l’instar de tous ses camarades. C’était le sport.
Quel que soit le sport pratiqué, il assurait haut-la-main. Et c’était bien le seul moment où tout le monde le désirait dans son équipe, en cas de sport en équipes, tel que la balle au prisonnier. Il portait pratiquement toujours son équipe à la victoire.
(Ce n’était pas toujours le cas, car ça dépendait du reste de son équipe, il faut bien l’avouer…)
Très solidaire, il comprenait bien les intentions de ses coéquipiers et de ses adversaires, ce qui lui permettait de savoir efficacement quand passer aux autres, et quelle personne avait le plus grand avantage à ce moment-là.
…
Malheureusement, ça ne satisfaisait pas ses parents. Le sport était la matière dont ils se préoccupaient le moins. À leurs yeux, ce n’était certainement pas le sport qui allait lui apporter un bon avenir. Et ce n’était pas aussi ’grandiose’ qu’être avocat ou autre métier important.
De ce fait, ils devinrent encore plus stricts avec lui. Ils le surveillaient davantage, restaient davantage derrière son dos pour vérifier qu’il apprenait bien ses leçons, et faisait correctement ses devoirs.
Selon eux, il échouait inévitablement parce qu’il ne révisait pas assez. Les cours n’étaient pourtant pas si difficiles, surtout à l’école primaire. Ils lui répétaient encore et encore que s’il ratait maintenant, alors comment allait-il s’en sortir au collège, puis au lycée, et en études supérieures ?
Il ne savait pas lui-même. Il ne savait même pas ce qu’il souhaitait faire plus tard. Une chose était sûre, il n’avait aucune envie de faire de longues études car c’était pénible et incompréhensible. Et il désirait juste filer au skatepark pour s’entraîner. Il avait si peu l’occasion de sortir le soir, ou même le week-end, depuis que ses parents étaient constamment sur son dos…
…
Ce fut sa petite sœur, une fois de plus, qui vint à sa rescousse.
Malgré le fait qu’elle soit plus jeune, et donc deux classes de moins que lui, elle semblait avoir obtenu toute l’intelligence qu’il n’avait pas eue.
À l’école, ses notes étaient excellentes, toujours dans le top trois de sa classe. De ce fait, ses parents la laissaient bien plus tranquille que son frère aîné.
Pourtant, ni l’un, ni l’autre ne ressentait une quelconque jalousie ou pitié. Au contraire, Ariella tenta davantage de l’aider à apprendre ses leçons, offrant des petites mnémotechniques pour les retenir. Ce pour quoi, Léonard lui était très reconnaissant.
De plus, elle intervenait souvent quand leurs parents commençaient à s’énerver contre lui pour détourner leur attention. Elle était vraiment douée pour cela, car ça fonctionnait à chaque fois.
Il s’esquivait alors hors de la maison pour leur voisin qui, comprenant qu’une fois de plus, l’entente familiale était tendue chez les Désavanes, offrait un chocolat chaud au garçon, puis à la sœur lorsqu’elle les rejoignait une demi-heure plus tard.
Le propriétaire du café aimait les deux enfants pratiquement comme s’ils étaient les siens, même s’il n’en avait pas lui-même. Il n’était pas rare qu’il leur permette de se cacher chez lui, ou d’occuper également leurs parents pour qu’ils puissent s’enfuir jouer. Les deux enfants le considéraient réciproquement comme un deuxième père.
…
De l’année 2014 à 2018.
Tôt ou tard, les restrictions de ses parents allaient le faire craquer. C’était inévitable. Il était peut-être gentil, bien que très énergique, mais aussi loin d’être sage comme une image. Ses nombreux mots dans le cahier de liaison en témoignaient.
Ainsi donc, quelques mois après son entrée au collège, il explosa. Pas vraiment de manière visuelle, bien qu’il eût une grosse dispute avec ses parents à ce moment-là. C’était plutôt intérieurement.
Sa phase rebelle débuta.
Il perdit encore plus d’intérêt pour les études, ne se mettant qu’à effectuer le strict minimum, c’est-à-dire : ses devoirs. Et peut-être réviser un peu la veille d’un contrôle. Et encore. Pas toujours.
Le reste du temps ? Il s’échappait de chez lui. Il ne prenait même plus la peine d’être discret à ce sujet. Il se barrait juste, et ses parents, quoi qu’ils disent, ne pouvaient pas le retenir. Pas à moins que son père ne commence à essayer de le frapper. Or, ses parents n’avaient jamais levé et ne lèveraient étonnamment jamais la main sur leurs enfants.
C’était sûrement leur seul point positif.
Il s’enfuyait donc de chez lui, récupérait son skateboard, et filait au parc pour retrouver les amis qu’il s’était fait là-bas.
…
À l’époque, ils avaient été un peu méfiants, pas très accueillants. Ils étaient habitués à n’être qu’ensemble. Mais Léonard s’était montré assez persuasif, et le groupe d’enfants avait fini par l’accepter parmi eux. Les plus expérimentés avaient eu la sympathie de lui enseigner les bases du skate.
Ça avait été laborieux et compliqué. Ce n’était pas aussi « magique » qu’il le croyait quand il les regardait par la fenêtre de la voiture.
Non, il tombait très régulièrement. Il avait énormément de mal à trouver son équilibre au début.
Mais quand ça touchait le sport, il s’avérait être un apprenant très rapide. Les gestes étaient bien plus simples à assimiler que les mots. Il regardait. Il regardait encore et encore, puis il essayait à son tour. Et il répétait encore et encore jusqu’à ce qu’il maîtrise les bases.
…
Par la suite, certains autres avaient accepté de lui apprendre quelques figures, surtout les plus faciles. Et pour le reste, eh bien… c’était à lui de trouver son propre style.
Parlant de style, ce fut également au cours de cette période rebelle qu’il commença à porter un style vestimentaire complètement différent des vêtements que ses parents lui achetaient habituellement. Plutôt hip hop. Bien sûr, n’étant que collégien, et ses parents refusant d’acheter ce qu’il aimait, il se retrouvait à économiser un peu d’argent de poche qu’il parvenait à gagner comme ci, comme ça.
(Qui savait que des passants généreux lançaient quelques fois des pièces lorsqu’il exécutait des figures ’impressionnantes’ au skatepark ?)
…
Bien entendu, il ne pouvait pas laisser sa petite sœur aux mains de leurs parents trop longtemps. Ça serait injuste pour elle d’avoir à les supporter seule. Même s’ils étaient moins stricts avec elle… ils avaient un peu augmenté leurs exigences, par rapport au désastre qu’était son frère.
Aussi commença-t-il à l’embarquer très vite avec lui hors de la maison. Et elle, elle commença, de son côté, à se vêtir de la même façon que lui, tout en restant un peu plus sobre, pour éviter d’attiser la colère de leurs parents.
Son frère avait bien essayé de la convaincre que ce n’était pas grave et qu’elle devait faire ce qu’elle voulait. Malheureusement, elle pouvait parfois être aussi butée que lui, refusant catégoriquement qu’il soit considéré comme une mauvaise influence sur elle.
En tout cas, elle fut accueillie à bras ouverts au sein du groupe d’amis skateurs de Léonard. En partie parce qu’ils l’avaient déjà vue quelques fois avec lui, et d’autre part parce qu’il leur parlait souvent d’elle.
…
Vers le début de l’année 2016.
À un moment donné, alors que sa petite sœur le rejoignait au collège, elle en 6ème et lui en 4ème, elle suggéra la meilleure idée qu’il n’aurait jamais pu avoir : se donner des surnoms.
Parce qu’ils n’allaient pas mentir, mais les prénoms ringards que leurs parents avaient choisis… eh bien, ils n’étaient vraiment pas terribles.
Ainsi donc, en un beau jour d’automne sous les feuilles rougeâtres tombantes, ils se présentèrent à nouveau comme Léo et Ariel. Des versions plus cool et plus courtes de leur prénom d’origine. Leur groupe d’amis fut le premier au courant. Notamment car ils allaient être ceux ayant le plus de mal à adopter leur nouveau prénom tout d’un coup.
Et pour les autres personnes qu’ils rencontreraient à l’avenir, ils donneront purement et simplement leur surnom. Jamais leur prénom, à moins qu’il ne soit découvert d’une façon ou d’une autre.
Bien entendu, ça ne pouvait pas fonctionner sur leurs parents, ni vraiment sur leurs professeurs. Bien que certains se firent avoir à cause des porte-nom mensongers, et d’autres particulièrement gentils acceptèrent leur changement.
C’était l’une de leurs nombreuses façons de se battre contre l’autorité de leurs parents.
…
À la fin de l’année scolaire 2018-2019.
Les années précédentes ne s’améliorèrent pas tellement pour Léo. Plus d’une fois, il manqua de redoubler ses années de collège. Il passa de très, très, très grande justesse à chacune d’elles.
Le pire dans tout cela fut qu’à la fin du collège, on lui demanda ce qu’il souhaitait faire plus tard. Il réalisa qu’il n’en avait pas la moindre idée. (En même temps, qui sait ce qu’il désire devenir à 15 ans ?) Il était si mauvais en tout, sauf le sport, qu’il ne voyait pas vraiment dans quel domaine il pouvait se diriger.
Le seul point dont il était assez sûr, c’était qu’il préférait trouver un bac professionnel plutôt que suivre le cursus classique.
Sauf que ses parents refusèrent, et l’inscrivirent sans son consentement dans un lycée général. Ce que ça leur coûta de faire cela ? Il redoubla sa Seconde, à leur plus grand dégoût.
…
Au cours de l’année scolaire 2019-2020.
Coincé dans ce lycée général car ses parents refusaient toujours qu’il change, le conseil de classe envisageait de l’envoyer en bac STMG d’ici l’année suivante, très souvent considéré comme le ’bac fourre-tout’.
Terriblement agacé par les refus continus de ses parents de le laisser choisir ce qui lui convenait le mieux, il se mit à sécher les cours, au point de pratiquement quitter (être exclu) le lycée. C’était sa sœur, une fois de plus, qui l’arrêta avant que cela n’arrive, et le convainquit de retourner suivre les cours.
Le soir, elle réfléchit avec lui sur des voies qui pourraient lui convenir. Tout particulièrement, elle lui conseilla d’intégrer une école pour les sportifs de haut niveau. Puisqu’il excelle en sport, n’était-ce pas le meilleur choix ? Il reconnut que c’était une idée qui le tentait, surtout si ça lui permettait de pratiquer encore plus le skateboard.
…
Le 27 juillet 2020.
Malheureusement, lorsqu’il annonça cette décision à ses parents, ceux-ci se braquèrent immédiatement. Et dans une même voix forte combinée, leur ’Hors de question’ sortit.
Cet énième refus fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Léo avait atteint ses limites. Il ne pouvait plus les supporter davantage.
Aussi ne prit-il pas la peine d’en rajouter. Il se détourna d’eux et sortit de la maison en claquant violemment la porte. (À tel point que la vitre se fissura.)
Sa sœur, qui se tenait en haut des escaliers à son insu, écoutant discrètement la conversation, grimaça face à l’élan de colère de son frère. Après être sûre qu’il soit parti, elle descendit pour avoir une discussion avec leurs parents…
De son côté, il marcha le long du trottoir autour de sa maison, ne voulant pas trop s’éloigner. Cependant, à chaque fois qu’il levait les yeux vers la bâtisse, la frustration le gagnait un peu plus, et il décida d’aller au skatepark pour se détendre. Il était trop tard pour récupérer son skateboard chez son voisin, celui-ci dormant sûrement étant donné l’heure tardive.
…
Ce fut approximativement un quart d’heure plus tard qu’il entendit quelqu’un le héler.
Quittant ses pensées et levant les yeux, il regarda de l’autre côté de la route qu’il avait traversée quelques instants plus tôt pour rejoindre le skatepark. Il vit Ariel, trottinant et secouant son bras pour attirer son attention. Alors, bien entendu, il s’arrêta pour l’attendre, et elle fit de même en ralentissant pour traverser au passage piéton.
Malgré le fait qu’elle ait bien regardé et que le feu soit vert…
La voiture…
La voiture déboula de nulle part…
Elle déboula de nulle part et fonça droit vers sa sœur…
Léo cria pour l’avertir de faire demi-tour. Il courut dans sa direction, tendant le bras soit pour l’attraper et le tirer vers lui, soit pour la pousser hors de la voie. Il n’était pas sûr lui-même. Il voulait seulement la protéger, seulement la sauver.
Sauf qu’il fut trop lent. Bien trop, trop lent. Peu importe toutes ses compétences sportives, elles n’étaient pas suffisantes pour atteindre Ariel à temps.
La voiture percuta sa sœur de plein fouet, réveillant apparemment le chauffeur à l’intérieur qui freina et sortit de sa voiture en panique. Mais c’était trop tard. Le mal était fait.
Le frère aîné s’effondra aux côtés de sa sœur inconsciente, la serrant dans ses bras, pleurant, lui criant de se réveiller et la secouant en vain. Le chauffeur ne prit pas la fuite de son méfait. Il appela les secours, et attendit auprès des deux adolescents, tout en s’excusant.
Léo n’entendait même pas ses excuses. Il répétait que c’était de sa faute, que s’il ne s’était pas disputé avec ses parents puis barré de la maison, tout cela ne se serait pas produit, que s’il avait été plus rapide, il aurait pu la sauver.
La suite se déroula dans un flou de couleur rouge et bleu, et de sirènes… ainsi que de longues heures d’attente dans un bâtiment aux murs blancs…
…
Les jours suivants.
Il ne s’était, bien sûr, toujours pas remis de l’accident de sa sœur. Comment le pourrait-il ? Elle ne s’était pas encore réveillée.
Tous les jours (même si cela ne faisait pas une semaine entière), il se tenait à son chevet, priant pour son réveil.
Selon les médecins, les blessures extérieures n’étaient pas extrêmement grave, quelques os cassés qui pouvaient guérir avec le temps. Ce qui était plus grave… était le choc cérébral. Il avait été nettement plus violent que tout le reste. Et ils n’étaient pas certains du temps que cela prendrait avant qu’elle ne reprenne conscience.
…
Cela ne se produisit pas car l’état de sa sœur s’aggrava à tel point qu’elle sombra dans le coma.
Et Léo… Léo ne s’était jamais autant senti coupable.
…
Au cours de l’année 2021.
Léo n’avait guère le moral suite à l’accident de sa sœur et à son état incertain. Il trouvait à peine la force de se lever et sortir pour s’exercer au skatepark. Et quand il le faisait, c’était uniquement parce que son groupe d’amis venait le chercher et le traîner là-bas.
(Il ne niera jamais qu’il est éternellement reconnaissant envers eux pour lui changer régulièrement les idées.)
Sa culpabilité et sa tristesse étaient si fortes que les mois qui suivirent ne semblaient avoir aucun sens pour lui.
Au moins, l’absence d’Ariel affectait aussi ses parents qui le laissaient tranquille. Ils s’étaient même incroyablement calmés sur leur sévérité. Peut-être avaient-ils finalement compris que trop pousser leurs enfants menait forcément à un désastre. Il était juste trop tard pour qu’ils s’en rendent compte.
Durant la même année, un individu mystérieux apparut sous le pseudonyme de Papillon. Un nom qui ne laissait pas spécialement présager de mauvaises intentions… et pourtant, l’inverse survint.
Le nom ’Papillon’ était en référence aux papillons maléfiques qu’il envoyait sur les habitants de la ville pour les conta— euh… Aromatiser. (Était-ce bien ça, le mot ? Léo n’était pas sûr, et sa sœur n’était pas là pour le corriger…)
Oui, enfin… Il manquait juste d’originalité dans son choix d’identité de méchant, pour faire court.
Pour le contrer, deux adolescents se présentèrent peu de temps plus tard, gardant constamment les arrières de l’autre. C’était l’une des plus belles démonstrations de confiance envers un inconnu qu’il avait pue voir jusqu’à aujourd’hui. Il était sincèrement impressionné. Et pas seulement par leur bravoure, mais aussi par leur courage et leur force pour protéger toute la capitale.
…
Quelque part en mars 2021.
Mais malgré la petite lueur d’espoir que les super-héros lui apportaient à chacune de leurs apparitions, ils ne pouvaient cependant rien faire pour sa sœur.
Tous les jours, il continuait de se rendre à l’hôpital pour la voir, pour lui parler. Certes, dans le vide, puisqu’elle n’était pas en mesure de répondre. Il se sentait juste un peu moins seul, l’espace d’un instant ? Comme si elle l’écoutait réellement.
Ce n’était pas vraiment suffisant pour atténuer sa peine et sa culpabilité. Et ce fut certainement la raison pour laquelle il fut Akumatisé. (Ses amis avaient corrigé le terme entre-temps.)
Il ne se souvient pas de grand-chose de l’attaque, à vrai dire. Seulement qu’il se sentait triste et coupable, comme toujours, et que toute personne qu’il touchait… se retrouvait prise d’une envie de faire tout ce qu’elle voulait avant de le regretter jusqu’à la fin de ses jours.
Cela provoqua un certain désordre. Sûrement ? C’était assez flou. Jusqu’à l’intervention de Ladybug et Chat Noir qui le ramenèrent à ses esprits.
…
Quelque part en juin 2021.
De la même façon qu’il avait été Akumatisé et avait attaqué les habitants de la ville, même s’il n’en gardait que des souvenirs flous, il assista à d’autres Akumatisations. Parfois de près, parfois de loin.
Ce jour de juin, il vit l’une de ses attaques de près. De très près.
Il traînait au skatepark avec son groupe d’amis habituel, quand soudain, une femme courut vers eux avec une arme bizarre. Est-ce que ça ressemblait sérieusement à une règle scolaire géante ? Pouvait-elle même les trancher avec ? Eh bien, ils ne restèrent pas à proximité d’elle à se le demander. Ils se dispersèrent, partant de tous les côtés.
Un de ses amis fut pris en chasse par la femme. Elle s’arrêta brièvement, élevant sa règle au-dessus de sa tête, et l’abattit sur le sol. Une onde de choc se propagea du sol en direction de son ami, qui fut envoyé valser dans les airs, avant d’atterrir durement par terre.
Léo changea aussitôt de cap pour lui venir en aide. Hors de question qu’il laisse un autre de ses proches être blessé. Pas s’il pouvait faire quelque chose pour empêcher que ça n’arrive.
Le temps qu’il rejoigne son ami, et le temps que son ami se relève suite à l’onde de choc, malheureusement, la femme était déjà sur lui.
Hurlant, Léo tendit son bras vers son ami, espérant l’atteindre, même si c’était clairement en vain… et regarda la règle entrer en contact avec l’autre garçon. Il ne fut pas tranché, mais il disparut… transformé en craie blanche sur le sol.
Une fois de plus, il avait été trop lent. Beaucoup trop lent pour protéger son ami. Ne pouvait-il jamais réussir à secourir quelqu’un ? Pas même l’un de ses proches ?
En soi, il savait au fond de lui que sa culpabilité n’avait aucune raison d’être dans cette situation. Car tout rentrerait dans l’ordre dès que les deux super-héros interviendraient. Et que par conséquent, il retrouverait son ami en aussi bonne santé qu’avant.
C’était juste… plus fort que lui.
…
Et les jours continuent.
Suite à cette attaque, son ami le remercia d’avoir essayé de l’aider. Et ses autres amis le félicitèrent pour son courage. Ils l’encouragèrent même à davantage tenter d’aider autrui. Notamment car sa petite sœur préférerait ça plutôt qu’il culpabilise pour quelque chose dont il n’était pas fautif.
De plus, ça éviterait qu’il attire trop les Akumas avec ses émotions négatives.
…
Honnêtement, l’idée ne lui semblait pas trop mal. Même s’il ne voyait pas tellement en quoi il pouvait donner un coup de main.
Il n’était pas spécialement intelligent, bien au contraire. Les gens le qualifieraient plutôt de profondément stupide. Ça ne le dérangeait pas, ou plus. Il ne pouvait que se fier à son instinct. Et peut-être…
Peut-être à ses compétences sportives.
En se déplaçant assez vite avec son skateboard, il pourrait avoir plus de chance d’atteindre les gens pour les écarter d’un quelconque danger.
Alors ce fut ce qu’il fit. Il s’entraîna encore plus fort avec son skateboard, essayant d’aller toujours plus vite. Parfois même en ’conditions réelles’, lorsque des Akumatisés s’en prenaient aux habitants.
Il intervenait quand il le pouvait, parce que le lycée ne lui permettait pas toujours de s’éclipser comme ça. Surtout s’il souhaitait entrer en STAPS, la faculté de sport. Ses parents avaient cessé d’être sur son dos à chaque instant, acceptant finalement la voie qu’il avait choisie.
Tout n’était pas encore parfait, après tout, sa sœur se trouvait toujours dans le coma, et un super-vilain avait pris la ville pour son terrain de jeu personnel. Mais il allait mieux, et il devait beaucoup cela à ses amis qui le soutenaient continuellement. Alors… il espérait bien pouvoir faire de même avec les gens autour de lui.
Pounding at these prison walls inside my mind
Struggling to break free but I realize
I’m stuck here shackled by this insecurity
That tells me I can’t do what you’re expecting of me
Struggling to break free but I realize
I’m stuck here shackled by this insecurity
That tells me I can’t do what you’re expecting of me
Le 1er août 2003.
C’était un été comme les autres au cours duquel Léonard naquit. Ses parents, un peu vieux jeu, choisirent son nom à cause de sa signification liée aux lions (latin) et dans l’espoir qu’il serait grandiose comme cet animal royal.
(Ce dernier point sera un terrible échec pour eux, mais ils ne le savaient pas encore à ce moment-là. Et c’était probablement pour le mieux.)
Étant beaucoup trop jeune à cette époque, les souvenirs ne s’enregistraient pas spécialement, en attente que le cerveau se développe davantage. Toutefois, il garde des fragments d’évènements particulièrement marquants et surtout, très précieux.
…
Le 20 janvier 2005.
Âgé de juste un an et six mois, l’enfant peu conscient de ce qui se passait autour de lui, vit sa mère être emmenée en urgence quelque part par son père, tandis que ses grands-parents vinrent s’occuper de lui durant leur absence.
Il ne comprenait pas. Donc, de ses quelques mots qu’il connaissait, il harcela sa grand-mère de questions. Celle-ci fit de son mieux pour y répondre, sans qu’il ne comprenne vraiment davantage. Juste qu’apparemment… il allait avoir une sœur ? Qu’est-ce que c’était, une « sœur » ? Il ne savait pas.
Sa grand-mère constata son incompréhension, et lui demanda de patienter une petite journée. Alors il pourra découvrir ce qu’est une « sœur ».
…
Le 21 janvier 2005.
Ce fut donc le lendemain après-midi que ses grands-parents le conduisent à l’hôpital, lui expliquant que ses parents se trouvaient à l’intérieur de l’immense bâtiment blanc.
Tenu par la main, ils entrèrent dans ledit bâtiment tout aussi blanc qu’à l’extérieur. Il n’aimait pas. Ça manquait de couleurs. Il voulait colorier les murs en jaune. Mais on ne l’y autorisa pas. À la place, ses grands-parents le guidèrent à travers un dédale infini de couloirs.
Comment ses grands-parents retenaient-ils même le chemin était un mystère pour lui… Eh bien, au moins, ils semblaient savoir où ils allaient. C’était le principal, n’est-ce pas ?
Après ce qui fut une éternité à marcher au hasard (pour lui), ils s’arrêtèrent devant une porte… n’arborant clairement aucune différence par rapport aux autres devant lesquelles ils étaient passés. En quoi celle-ci était-elle plus spéciale que les autres ? Il n’eut pas à se poser la question bien longtemps puisque son grand-père toqua et que la voix de son père répondit.
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. La porte avait mangé son père ! Oh non !
Son grand-père s’avança et ouvrit la porte, entrant le premier et les invitant à le rejoindre juste après. Et… oh. Son père n’avait pas été dévoré. Il était dans une pièce derrière la porte, se tenant au chevet de sa mère qui tenait… une petite cho— un bébé ! C’était bien ça ? C’était bien ça, non !?
Une main se plaça dans son dos et le poussa doucement vers le lit avant de le hisser dessus. Ses parents lui sourirent, et sa mère tourna le bébé dans sa direction, lui présentant sa fameuse « sœur » : Ariella, née hier. Ariella avait une signification également liée aux lions (hébreu).
Émerveillé par le minuscule bébé qui avait les mêmes yeux bleus que lui, il tendit lentement son index vers sa petite sœur. Elle l’attrapa doucement dans son poing, sa main encore plus petite que son propre index, et elle émit un petit rire qui fit sourire grandement Léonard de joie.
…
De l’année 2005 à 2009.
Les deux enfants grandirent, s’aimant l’un, l’autre plus que tout au monde. Ils adoraient jouer ensemble, et même dans la cour de récréation, ils ne se quittaient pas.
Leurs parents les élevèrent comme, à priori, n’importe quels parents. Un peu sévères, mais pas trop.
Une distinction d’apprentissage se remarqua, cependant, assez rapidement entre les deux enfants. Alors qu’Ariella apprit très facilement et rapidement à lire et à écrire, Léonard, de son côté, eut plus de mal. Toutes ces lettres… elles se mélangeaient dans sa tête. Et ses parents s’agacèrent déjà un peu à le voir avoir autant de mal.
Sa sœur, douce et gentille, venait le retrouver dans sa chambre le soir pour l’aider à comprendre et à apprendre d’une façon nettement plus calme et simple que celle de ses parents.
…
Every night I lie awake
Feeling like I’m just a mistake
Feeling like I’m just a mistake
Durant l’année 2009.
Alors que l’école primaire se terminait un peu plus tard que l’école maternelle, ce fut aussi la période où les souvenirs commençaient réellement à s’enregistrer. Ça expliquait sûrement pourquoi il ne les avait pas remarqués plus tôt…
Oui, ’les’, car ils étaient plusieurs. Des personnes d’un peu tous les âges, et aussi bien des garçons que des filles. Même s’il y avait certainement plus de garçons. Ce qui était logique, car d’après ses parents, ce n’était pas le genre de choses que les filles devaient faire ! Les filles, elles devaient jouer à la poupée ou au papa et à la maman.
(Bien qu’il reconnaisse que cette logique était un peu bizarre, et que sa petite sœur n’aimait pas du tout ça. Mais c’était leurs parents qui avaient dit ça, alors ils avaient forcément raison…)
Quoi qu’il en soit, ce fut vers ses six ans qu’il les vit enfin. Un groupe d’enfants dont la plupart sont plus grands que lui, dans un parc. Ledit parc était lui-même assez étrange. Ou plus exactement, il avait des infrastructures étranges. Ça ne ressemblait pas à des structures pour jouer comme dans la cour de récréation. Celles-ci avaient plutôt des pentes arrondies, et des barres plus ou moins épaisses. Et surtout, il n’y avait pas de sable sur le sol, uniquement du béton.
Et malgré toutes ces installations bizarres, le groupe les parcourait en roulant sur… des planches dotées de petites roues ? Était-ce une nouvelle forme de vélo ? Mais il n’y avait aucun guidon pour se diriger, alors comment faisaient-ils ?
Et le plus impressionnant dans tout cela, c’était certainement comment quelques-uns d’entre eux s’élançaient dans les airs et exécutaient des sortes de figures incroyables, tout en retombant sur le sol avec habilité. Léonard resta bouche bée devant ce « spectacle magique ».
Malheureusement, bien qu’il en parla toute la soirée à sa petite sœur, il n’osa cependant pas demander à ses parents ce dont il s’agissait.
…
Les jours, les semaines, et même les mois suivants, il ne cessa de les regarder alors que la voiture passait devant les infrastructures sans s’arrêter. Il avait de plus en plus envie d’essayer cette merveille roulante. Ça avait l’air amusant ! Et puis, les enfants ne tombaient pas, alors ça ne pouvait pas être si dangereux que ça, pas vrai ?
Pourtant, il ne trouvait toujours pas le courage de demander. Et ce n’était pas comme si ses parents lui laissaient beaucoup de temps pour jouer à l’extérieur.
Étant donné ses difficultés scolaires et le nombre incalculable de mots dans le carnet de liaison qu’il recevait pour avoir dérangé la classe, il passait plus de temps à faire ses devoirs et apprendre ses leçons qu’autre chose. Ça ne l’empêchait pas de crayonner dans ses cahiers de brouillon les planches à roulettes magiques régulièrement.
…
Un soir, sur le chemin du retour vers la maison, alors qu’une fois de plus, il regardait attentivement par la fenêtre pour ne pas rater une miette du « spectacle magique », sa petite sœur posa une question inattendue à leurs parents.
Elle demanda… ce qui l’obnubilait depuis des mois. Elle demanda… ce que le groupe d’enfants faisait dans l’étrange parc.
Leurs parents ralentirent pour regarder de quoi elle parlait. Et finalement, leur père expliqua qu’ils faisaient du skateboard. Puis il ajouta très vite que c’était dangereux, et pas un truc pour les filles. Ce à quoi, les deux frère et sœur grimacèrent immédiatement.
…
À partir de cette découverte, Léonard se renseigna davantage sur le skateboard à la moindre occasion qu’il avait.
Cela le conforta purement et simplement dans son envie d’essayer ce sport incroyable.
Ainsi donc, un soir, il rassembla tout son courage pour demander à ses parents s’il pouvait avoir un skateboard pour son anniversaire, ou tout bêtement prendre des cours. Il n’était pas sûr s’il existait même des professeurs pour enseigner ce sport…
Il reçut un non catégorique.
…
D’une manière déconcertante, ce fut leur voisin, un homme dirigeant un banal café à peine visité, qui vint à son secours.
L’homme aux cheveux noirs lui offrit, à sa plus grande joie, un skateboard. Toutefois, il avait l’obligation de le laisser au café s’il ne souhaitait pas que ses parents le trouvent et le confisquent, voire le jettent. Il pouvait venir le prendre quand il le voulait pour aller jouer, mais devait toujours le rapporter, et faire preuve d’une grande discrétion à ce sujet.
Léonard était bien trop heureux de pouvoir apprendre à en faire, et il ne voulait clairement pas gâcher cette chance. Alors sans l’ombre d’une hésitation, il promit de tenir sa langue.
(Sauf à sa sœur. Il partageait tout avec elle, et il savait qu’elle n’en parlerait pas. Elle était gentille comme ça, Ariella ! Et elle était toute aussi contente pour lui, qu’il l’était. Elle lui fit promettre d’être la première à voir ce qu’il apprenait à faire.)
…
Oh, take a look at me
I know I’m not the perfect boy you want me to be
All I really need
Is room to breathe because this pressure’s killing me
I know I’m not the perfect boy you want me to be
All I really need
Is room to breathe because this pressure’s killing me
De l’année 2009 à 2014.
En-dehors de ses tentatives de savoir ce que le groupe d’enfants dans le parc étrange faisait, ses notes à l’école étaient terriblement catastrophiques.
Peu importe ce que le/la professeur enseignait, il ne parvenait pas à assimiler grand-chose. Ça lui passait complètement par-dessus la tête. Ça n’avait aucun sens pour lui. Et il ne savait pas pourquoi. Tous ses camarades de classe semblaient bien s’en sortir par rapport à lui…
Le pire était très probablement les mathématiques. Surtout lors des ’interrogations’ le vendredi matin, au cours desquelles il fallait écrire la réponse à la question sur une ardoise et la lever au-dessus de sa tête. Ainsi, tout le monde voyait sa réponse. Et non seulement le/la professeur le réprimandait, mais il pouvait aussi entendre quelques rires, et commentaires comme quoi il était stupide.
Honnêtement, il avait un peu honte de lui-même. Et il ne savait pas vraiment comment s’améliorer.
…
Toutefois, il y avait un domaine où il excellait et terminait constamment premier de la classe, à l’instar de tous ses camarades. C’était le sport.
Quel que soit le sport pratiqué, il assurait haut-la-main. Et c’était bien le seul moment où tout le monde le désirait dans son équipe, en cas de sport en équipes, tel que la balle au prisonnier. Il portait pratiquement toujours son équipe à la victoire.
(Ce n’était pas toujours le cas, car ça dépendait du reste de son équipe, il faut bien l’avouer…)
Très solidaire, il comprenait bien les intentions de ses coéquipiers et de ses adversaires, ce qui lui permettait de savoir efficacement quand passer aux autres, et quelle personne avait le plus grand avantage à ce moment-là.
…
Malheureusement, ça ne satisfaisait pas ses parents. Le sport était la matière dont ils se préoccupaient le moins. À leurs yeux, ce n’était certainement pas le sport qui allait lui apporter un bon avenir. Et ce n’était pas aussi ’grandiose’ qu’être avocat ou autre métier important.
De ce fait, ils devinrent encore plus stricts avec lui. Ils le surveillaient davantage, restaient davantage derrière son dos pour vérifier qu’il apprenait bien ses leçons, et faisait correctement ses devoirs.
Selon eux, il échouait inévitablement parce qu’il ne révisait pas assez. Les cours n’étaient pourtant pas si difficiles, surtout à l’école primaire. Ils lui répétaient encore et encore que s’il ratait maintenant, alors comment allait-il s’en sortir au collège, puis au lycée, et en études supérieures ?
Il ne savait pas lui-même. Il ne savait même pas ce qu’il souhaitait faire plus tard. Une chose était sûre, il n’avait aucune envie de faire de longues études car c’était pénible et incompréhensible. Et il désirait juste filer au skatepark pour s’entraîner. Il avait si peu l’occasion de sortir le soir, ou même le week-end, depuis que ses parents étaient constamment sur son dos…
…
Ce fut sa petite sœur, une fois de plus, qui vint à sa rescousse.
Malgré le fait qu’elle soit plus jeune, et donc deux classes de moins que lui, elle semblait avoir obtenu toute l’intelligence qu’il n’avait pas eue.
À l’école, ses notes étaient excellentes, toujours dans le top trois de sa classe. De ce fait, ses parents la laissaient bien plus tranquille que son frère aîné.
Pourtant, ni l’un, ni l’autre ne ressentait une quelconque jalousie ou pitié. Au contraire, Ariella tenta davantage de l’aider à apprendre ses leçons, offrant des petites mnémotechniques pour les retenir. Ce pour quoi, Léonard lui était très reconnaissant.
De plus, elle intervenait souvent quand leurs parents commençaient à s’énerver contre lui pour détourner leur attention. Elle était vraiment douée pour cela, car ça fonctionnait à chaque fois.
Il s’esquivait alors hors de la maison pour leur voisin qui, comprenant qu’une fois de plus, l’entente familiale était tendue chez les Désavanes, offrait un chocolat chaud au garçon, puis à la sœur lorsqu’elle les rejoignait une demi-heure plus tard.
Le propriétaire du café aimait les deux enfants pratiquement comme s’ils étaient les siens, même s’il n’en avait pas lui-même. Il n’était pas rare qu’il leur permette de se cacher chez lui, ou d’occuper également leurs parents pour qu’ils puissent s’enfuir jouer. Les deux enfants le considéraient réciproquement comme un deuxième père.
…
All my life I’ve fought to win your validation
Always met with failure and humiliation
Maybe I belong here, shackled in this place
Where no one else can see I’m nothing but a disgrace
Always met with failure and humiliation
Maybe I belong here, shackled in this place
Where no one else can see I’m nothing but a disgrace
De l’année 2014 à 2018.
Tôt ou tard, les restrictions de ses parents allaient le faire craquer. C’était inévitable. Il était peut-être gentil, bien que très énergique, mais aussi loin d’être sage comme une image. Ses nombreux mots dans le cahier de liaison en témoignaient.
Ainsi donc, quelques mois après son entrée au collège, il explosa. Pas vraiment de manière visuelle, bien qu’il eût une grosse dispute avec ses parents à ce moment-là. C’était plutôt intérieurement.
Sa phase rebelle débuta.
Il perdit encore plus d’intérêt pour les études, ne se mettant qu’à effectuer le strict minimum, c’est-à-dire : ses devoirs. Et peut-être réviser un peu la veille d’un contrôle. Et encore. Pas toujours.
Le reste du temps ? Il s’échappait de chez lui. Il ne prenait même plus la peine d’être discret à ce sujet. Il se barrait juste, et ses parents, quoi qu’ils disent, ne pouvaient pas le retenir. Pas à moins que son père ne commence à essayer de le frapper. Or, ses parents n’avaient jamais levé et ne lèveraient étonnamment jamais la main sur leurs enfants.
C’était sûrement leur seul point positif.
Il s’enfuyait donc de chez lui, récupérait son skateboard, et filait au parc pour retrouver les amis qu’il s’était fait là-bas.
…
À l’époque, ils avaient été un peu méfiants, pas très accueillants. Ils étaient habitués à n’être qu’ensemble. Mais Léonard s’était montré assez persuasif, et le groupe d’enfants avait fini par l’accepter parmi eux. Les plus expérimentés avaient eu la sympathie de lui enseigner les bases du skate.
Ça avait été laborieux et compliqué. Ce n’était pas aussi « magique » qu’il le croyait quand il les regardait par la fenêtre de la voiture.
Non, il tombait très régulièrement. Il avait énormément de mal à trouver son équilibre au début.
Mais quand ça touchait le sport, il s’avérait être un apprenant très rapide. Les gestes étaient bien plus simples à assimiler que les mots. Il regardait. Il regardait encore et encore, puis il essayait à son tour. Et il répétait encore et encore jusqu’à ce qu’il maîtrise les bases.
…
Par la suite, certains autres avaient accepté de lui apprendre quelques figures, surtout les plus faciles. Et pour le reste, eh bien… c’était à lui de trouver son propre style.
Parlant de style, ce fut également au cours de cette période rebelle qu’il commença à porter un style vestimentaire complètement différent des vêtements que ses parents lui achetaient habituellement. Plutôt hip hop. Bien sûr, n’étant que collégien, et ses parents refusant d’acheter ce qu’il aimait, il se retrouvait à économiser un peu d’argent de poche qu’il parvenait à gagner comme ci, comme ça.
(Qui savait que des passants généreux lançaient quelques fois des pièces lorsqu’il exécutait des figures ’impressionnantes’ au skatepark ?)
…
Bien entendu, il ne pouvait pas laisser sa petite sœur aux mains de leurs parents trop longtemps. Ça serait injuste pour elle d’avoir à les supporter seule. Même s’ils étaient moins stricts avec elle… ils avaient un peu augmenté leurs exigences, par rapport au désastre qu’était son frère.
Aussi commença-t-il à l’embarquer très vite avec lui hors de la maison. Et elle, elle commença, de son côté, à se vêtir de la même façon que lui, tout en restant un peu plus sobre, pour éviter d’attiser la colère de leurs parents.
Son frère avait bien essayé de la convaincre que ce n’était pas grave et qu’elle devait faire ce qu’elle voulait. Malheureusement, elle pouvait parfois être aussi butée que lui, refusant catégoriquement qu’il soit considéré comme une mauvaise influence sur elle.
En tout cas, elle fut accueillie à bras ouverts au sein du groupe d’amis skateurs de Léonard. En partie parce qu’ils l’avaient déjà vue quelques fois avec lui, et d’autre part parce qu’il leur parlait souvent d’elle.
…
Every night I lie in my bed
Trying to escape from my head
Trying to escape from my head
Vers le début de l’année 2016.
À un moment donné, alors que sa petite sœur le rejoignait au collège, elle en 6ème et lui en 4ème, elle suggéra la meilleure idée qu’il n’aurait jamais pu avoir : se donner des surnoms.
Parce qu’ils n’allaient pas mentir, mais les prénoms ringards que leurs parents avaient choisis… eh bien, ils n’étaient vraiment pas terribles.
Ainsi donc, en un beau jour d’automne sous les feuilles rougeâtres tombantes, ils se présentèrent à nouveau comme Léo et Ariel. Des versions plus cool et plus courtes de leur prénom d’origine. Leur groupe d’amis fut le premier au courant. Notamment car ils allaient être ceux ayant le plus de mal à adopter leur nouveau prénom tout d’un coup.
Et pour les autres personnes qu’ils rencontreraient à l’avenir, ils donneront purement et simplement leur surnom. Jamais leur prénom, à moins qu’il ne soit découvert d’une façon ou d’une autre.
Bien entendu, ça ne pouvait pas fonctionner sur leurs parents, ni vraiment sur leurs professeurs. Bien que certains se firent avoir à cause des porte-nom mensongers, et d’autres particulièrement gentils acceptèrent leur changement.
C’était l’une de leurs nombreuses façons de se battre contre l’autorité de leurs parents.
…
Oh, take a look at me
I know I’m not the perfect boy you want me to be
All I really need
Is room to breathe because this pressure’s killing me
I know I’m not the perfect boy you want me to be
All I really need
Is room to breathe because this pressure’s killing me
À la fin de l’année scolaire 2018-2019.
Les années précédentes ne s’améliorèrent pas tellement pour Léo. Plus d’une fois, il manqua de redoubler ses années de collège. Il passa de très, très, très grande justesse à chacune d’elles.
Le pire dans tout cela fut qu’à la fin du collège, on lui demanda ce qu’il souhaitait faire plus tard. Il réalisa qu’il n’en avait pas la moindre idée. (En même temps, qui sait ce qu’il désire devenir à 15 ans ?) Il était si mauvais en tout, sauf le sport, qu’il ne voyait pas vraiment dans quel domaine il pouvait se diriger.
Le seul point dont il était assez sûr, c’était qu’il préférait trouver un bac professionnel plutôt que suivre le cursus classique.
Sauf que ses parents refusèrent, et l’inscrivirent sans son consentement dans un lycée général. Ce que ça leur coûta de faire cela ? Il redoubla sa Seconde, à leur plus grand dégoût.
…
Au cours de l’année scolaire 2019-2020.
Coincé dans ce lycée général car ses parents refusaient toujours qu’il change, le conseil de classe envisageait de l’envoyer en bac STMG d’ici l’année suivante, très souvent considéré comme le ’bac fourre-tout’.
Terriblement agacé par les refus continus de ses parents de le laisser choisir ce qui lui convenait le mieux, il se mit à sécher les cours, au point de pratiquement quitter (être exclu) le lycée. C’était sa sœur, une fois de plus, qui l’arrêta avant que cela n’arrive, et le convainquit de retourner suivre les cours.
Le soir, elle réfléchit avec lui sur des voies qui pourraient lui convenir. Tout particulièrement, elle lui conseilla d’intégrer une école pour les sportifs de haut niveau. Puisqu’il excelle en sport, n’était-ce pas le meilleur choix ? Il reconnut que c’était une idée qui le tentait, surtout si ça lui permettait de pratiquer encore plus le skateboard.
…
Le 27 juillet 2020.
Malheureusement, lorsqu’il annonça cette décision à ses parents, ceux-ci se braquèrent immédiatement. Et dans une même voix forte combinée, leur ’Hors de question’ sortit.
Cet énième refus fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Léo avait atteint ses limites. Il ne pouvait plus les supporter davantage.
Aussi ne prit-il pas la peine d’en rajouter. Il se détourna d’eux et sortit de la maison en claquant violemment la porte. (À tel point que la vitre se fissura.)
Sa sœur, qui se tenait en haut des escaliers à son insu, écoutant discrètement la conversation, grimaça face à l’élan de colère de son frère. Après être sûre qu’il soit parti, elle descendit pour avoir une discussion avec leurs parents…
De son côté, il marcha le long du trottoir autour de sa maison, ne voulant pas trop s’éloigner. Cependant, à chaque fois qu’il levait les yeux vers la bâtisse, la frustration le gagnait un peu plus, et il décida d’aller au skatepark pour se détendre. Il était trop tard pour récupérer son skateboard chez son voisin, celui-ci dormant sûrement étant donné l’heure tardive.
…
Ce fut approximativement un quart d’heure plus tard qu’il entendit quelqu’un le héler.
Quittant ses pensées et levant les yeux, il regarda de l’autre côté de la route qu’il avait traversée quelques instants plus tôt pour rejoindre le skatepark. Il vit Ariel, trottinant et secouant son bras pour attirer son attention. Alors, bien entendu, il s’arrêta pour l’attendre, et elle fit de même en ralentissant pour traverser au passage piéton.
Malgré le fait qu’elle ait bien regardé et que le feu soit vert…
La voiture…
La voiture déboula de nulle part…
Elle déboula de nulle part et fonça droit vers sa sœur…
Léo cria pour l’avertir de faire demi-tour. Il courut dans sa direction, tendant le bras soit pour l’attraper et le tirer vers lui, soit pour la pousser hors de la voie. Il n’était pas sûr lui-même. Il voulait seulement la protéger, seulement la sauver.
Sauf qu’il fut trop lent. Bien trop, trop lent. Peu importe toutes ses compétences sportives, elles n’étaient pas suffisantes pour atteindre Ariel à temps.
La voiture percuta sa sœur de plein fouet, réveillant apparemment le chauffeur à l’intérieur qui freina et sortit de sa voiture en panique. Mais c’était trop tard. Le mal était fait.
Le frère aîné s’effondra aux côtés de sa sœur inconsciente, la serrant dans ses bras, pleurant, lui criant de se réveiller et la secouant en vain. Le chauffeur ne prit pas la fuite de son méfait. Il appela les secours, et attendit auprès des deux adolescents, tout en s’excusant.
Léo n’entendait même pas ses excuses. Il répétait que c’était de sa faute, que s’il ne s’était pas disputé avec ses parents puis barré de la maison, tout cela ne se serait pas produit, que s’il avait été plus rapide, il aurait pu la sauver.
La suite se déroula dans un flou de couleur rouge et bleu, et de sirènes… ainsi que de longues heures d’attente dans un bâtiment aux murs blancs…
…
Les jours suivants.
Il ne s’était, bien sûr, toujours pas remis de l’accident de sa sœur. Comment le pourrait-il ? Elle ne s’était pas encore réveillée.
Tous les jours (même si cela ne faisait pas une semaine entière), il se tenait à son chevet, priant pour son réveil.
Selon les médecins, les blessures extérieures n’étaient pas extrêmement grave, quelques os cassés qui pouvaient guérir avec le temps. Ce qui était plus grave… était le choc cérébral. Il avait été nettement plus violent que tout le reste. Et ils n’étaient pas certains du temps que cela prendrait avant qu’elle ne reprenne conscience.
…
Cela ne se produisit pas car l’état de sa sœur s’aggrava à tel point qu’elle sombra dans le coma.
Et Léo… Léo ne s’était jamais autant senti coupable.
…
So, take a look at me
I know I’m not the perfect boy you’ve pushed me to be
But I found some clarity
My life’s too precious to be shackled by insecurity
I know I’m not the perfect boy you’ve pushed me to be
But I found some clarity
My life’s too precious to be shackled by insecurity
Au cours de l’année 2021.
Léo n’avait guère le moral suite à l’accident de sa sœur et à son état incertain. Il trouvait à peine la force de se lever et sortir pour s’exercer au skatepark. Et quand il le faisait, c’était uniquement parce que son groupe d’amis venait le chercher et le traîner là-bas.
(Il ne niera jamais qu’il est éternellement reconnaissant envers eux pour lui changer régulièrement les idées.)
Sa culpabilité et sa tristesse étaient si fortes que les mois qui suivirent ne semblaient avoir aucun sens pour lui.
Au moins, l’absence d’Ariel affectait aussi ses parents qui le laissaient tranquille. Ils s’étaient même incroyablement calmés sur leur sévérité. Peut-être avaient-ils finalement compris que trop pousser leurs enfants menait forcément à un désastre. Il était juste trop tard pour qu’ils s’en rendent compte.
Durant la même année, un individu mystérieux apparut sous le pseudonyme de Papillon. Un nom qui ne laissait pas spécialement présager de mauvaises intentions… et pourtant, l’inverse survint.
Le nom ’Papillon’ était en référence aux papillons maléfiques qu’il envoyait sur les habitants de la ville pour les conta— euh… Aromatiser. (Était-ce bien ça, le mot ? Léo n’était pas sûr, et sa sœur n’était pas là pour le corriger…)
Oui, enfin… Il manquait juste d’originalité dans son choix d’identité de méchant, pour faire court.
Pour le contrer, deux adolescents se présentèrent peu de temps plus tard, gardant constamment les arrières de l’autre. C’était l’une des plus belles démonstrations de confiance envers un inconnu qu’il avait pue voir jusqu’à aujourd’hui. Il était sincèrement impressionné. Et pas seulement par leur bravoure, mais aussi par leur courage et leur force pour protéger toute la capitale.
…
Quelque part en mars 2021.
Mais malgré la petite lueur d’espoir que les super-héros lui apportaient à chacune de leurs apparitions, ils ne pouvaient cependant rien faire pour sa sœur.
Tous les jours, il continuait de se rendre à l’hôpital pour la voir, pour lui parler. Certes, dans le vide, puisqu’elle n’était pas en mesure de répondre. Il se sentait juste un peu moins seul, l’espace d’un instant ? Comme si elle l’écoutait réellement.
Ce n’était pas vraiment suffisant pour atténuer sa peine et sa culpabilité. Et ce fut certainement la raison pour laquelle il fut Akumatisé. (Ses amis avaient corrigé le terme entre-temps.)
Il ne se souvient pas de grand-chose de l’attaque, à vrai dire. Seulement qu’il se sentait triste et coupable, comme toujours, et que toute personne qu’il touchait… se retrouvait prise d’une envie de faire tout ce qu’elle voulait avant de le regretter jusqu’à la fin de ses jours.
Cela provoqua un certain désordre. Sûrement ? C’était assez flou. Jusqu’à l’intervention de Ladybug et Chat Noir qui le ramenèrent à ses esprits.
…
Quelque part en juin 2021.
De la même façon qu’il avait été Akumatisé et avait attaqué les habitants de la ville, même s’il n’en gardait que des souvenirs flous, il assista à d’autres Akumatisations. Parfois de près, parfois de loin.
Ce jour de juin, il vit l’une de ses attaques de près. De très près.
Il traînait au skatepark avec son groupe d’amis habituel, quand soudain, une femme courut vers eux avec une arme bizarre. Est-ce que ça ressemblait sérieusement à une règle scolaire géante ? Pouvait-elle même les trancher avec ? Eh bien, ils ne restèrent pas à proximité d’elle à se le demander. Ils se dispersèrent, partant de tous les côtés.
Un de ses amis fut pris en chasse par la femme. Elle s’arrêta brièvement, élevant sa règle au-dessus de sa tête, et l’abattit sur le sol. Une onde de choc se propagea du sol en direction de son ami, qui fut envoyé valser dans les airs, avant d’atterrir durement par terre.
Léo changea aussitôt de cap pour lui venir en aide. Hors de question qu’il laisse un autre de ses proches être blessé. Pas s’il pouvait faire quelque chose pour empêcher que ça n’arrive.
Le temps qu’il rejoigne son ami, et le temps que son ami se relève suite à l’onde de choc, malheureusement, la femme était déjà sur lui.
Hurlant, Léo tendit son bras vers son ami, espérant l’atteindre, même si c’était clairement en vain… et regarda la règle entrer en contact avec l’autre garçon. Il ne fut pas tranché, mais il disparut… transformé en craie blanche sur le sol.
Une fois de plus, il avait été trop lent. Beaucoup trop lent pour protéger son ami. Ne pouvait-il jamais réussir à secourir quelqu’un ? Pas même l’un de ses proches ?
En soi, il savait au fond de lui que sa culpabilité n’avait aucune raison d’être dans cette situation. Car tout rentrerait dans l’ordre dès que les deux super-héros interviendraient. Et que par conséquent, il retrouverait son ami en aussi bonne santé qu’avant.
C’était juste… plus fort que lui.
…
Now I’m breaking free
I’m through with you and everybody who’s telling me
Who I’m meant to be
I’m taking back control
The world ends with me
I’m through with you and everybody who’s telling me
Who I’m meant to be
I’m taking back control
The world ends with me
Et les jours continuent.
Suite à cette attaque, son ami le remercia d’avoir essayé de l’aider. Et ses autres amis le félicitèrent pour son courage. Ils l’encouragèrent même à davantage tenter d’aider autrui. Notamment car sa petite sœur préférerait ça plutôt qu’il culpabilise pour quelque chose dont il n’était pas fautif.
De plus, ça éviterait qu’il attire trop les Akumas avec ses émotions négatives.
…
Honnêtement, l’idée ne lui semblait pas trop mal. Même s’il ne voyait pas tellement en quoi il pouvait donner un coup de main.
Il n’était pas spécialement intelligent, bien au contraire. Les gens le qualifieraient plutôt de profondément stupide. Ça ne le dérangeait pas, ou plus. Il ne pouvait que se fier à son instinct. Et peut-être…
Peut-être à ses compétences sportives.
En se déplaçant assez vite avec son skateboard, il pourrait avoir plus de chance d’atteindre les gens pour les écarter d’un quelconque danger.
Alors ce fut ce qu’il fit. Il s’entraîna encore plus fort avec son skateboard, essayant d’aller toujours plus vite. Parfois même en ’conditions réelles’, lorsque des Akumatisés s’en prenaient aux habitants.
Il intervenait quand il le pouvait, parce que le lycée ne lui permettait pas toujours de s’éclipser comme ça. Surtout s’il souhaitait entrer en STAPS, la faculté de sport. Ses parents avaient cessé d’être sur son dos à chaque instant, acceptant finalement la voie qu’il avait choisie.
Tout n’était pas encore parfait, après tout, sa sœur se trouvait toujours dans le coma, et un super-vilain avait pris la ville pour son terrain de jeu personnel. Mais il allait mieux, et il devait beaucoup cela à ses amis qui le soutenaient continuellement. Alors… il espérait bien pouvoir faire de même avec les gens autour de lui.
Crédit by Alya Césaire
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Danitza Price
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Re: Léonard Désavanes
Jeu 7 Avr - 12:30
Bienvenue parmi nous !!
Ce n'est pas la première fois que quelqu'un cherche un forum pokémon et fini ici
Bon courage pour ta fiche ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas
Et si tu souhaites venir sur le discord, le lien se trouve dans la barre latérale !
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☆ Je cause en darkblue • fais régner l'ordre en mediumpurple • et Huggin râle en mediumvioletred ☆
- Des conneries:
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Invité
Re: Léonard Désavanes
Jeu 7 Avr - 12:30
Bienvenue à toi !
Ton personnage s'annonce ultra cool, bon courage pour ta fiche !
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Kaya Kan
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Re: Léonard Désavanes
Jeu 7 Avr - 18:34
Bienvenue parmi nous !
Bon courage pour ta fiche ^^
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Invité
Re: Léonard Désavanes
Mer 13 Avr - 0:17
Hello, hello !
Merci encore pour votre accueil ! Encore plus chaleureux sur le Discord !
Je n’y réponds, cependant, que maintenant car je voulais éviter un potentiel double-post…
C’est donc fièrement que je peux annoncer que ma fiche est terminée ! Je n’étais pas sûr.e de si je pouvais ou non avant d’être validé.e, mais j’ai aussi posté la proposition pour la création de Speelo dans le sujet correspondant…
Quoi qu’il en soit, je vous souhaite une bonne lecture !
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Je n’y réponds, cependant, que maintenant car je voulais éviter un potentiel double-post…
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Invité
Re: Léonard Désavanes
Mer 13 Avr - 17:01
Félicitations Léonard Désavanes
te voilà validé !
Bonjour et bienvenue parmi nous !
Ta fiche est correcte, ne nécessite pas de modifications, j'ai donc l'honneur de te dire que je peux dès à présent te valider !
Si tu le désires, nous sommes en plein event pour la MAJ des 1 an, il te suffit de cliquer sur ce lien et tu pourras t'y inscrire !
Concernant ton kwami, Kaya n'a pas encore pu regarder celui que tu as créé, ce sera remédié d'ici peu, si le kwami que tu as créé est validé, il te sera réservé lorsque nous mettrons le bottin des kwamis à jour !
A toi de diriger ton skate pour le début de ton aventure parmi nous !
Ta fiche est correcte, ne nécessite pas de modifications, j'ai donc l'honneur de te dire que je peux dès à présent te valider !
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Concernant ton kwami, Kaya n'a pas encore pu regarder celui que tu as créé, ce sera remédié d'ici peu, si le kwami que tu as créé est validé, il te sera réservé lorsque nous mettrons le bottin des kwamis à jour !
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