"Comment ça, pas frais mon poisson ?" [FINIE]

Amine est né de parents immigrés à Marseille, dix-neuf ans plus tôt. Il y a grandit avec son petit frère, Sion, né deux ans après lui. Il vit une enfance plutôt normale pour un petit marseillais, allant à l'école comme tous les petits de son âge. Son école à lui, c'était l'école élémentaire Hozier, qui se situait à moins de dix minutes à pieds du Vieux Port, et à peu près le même temps de marche de son domicile. Forcément tous les matins il passait devant le Vieux Port où son père se chargeait de vendre les poissons péchés dans la matinée. L'odeur du poisson frais a donc toujours suivi Amine, en plus de la réputation de son père qui semblait vendre les meilleurs poissons, les plus frais !

A côté de ses études, une fois qu'il atteint l'âge de douze ans, il ira aider son père au marché du poisson pour la vente et la "mise en rayon". Son père se chargeait en retour de lui transmettre la passion du poisson, et comment on pouvait le décliner sous toutes ses coutures dans la cuisine. A la maison, à côté de ses devoirs, sa mère lui a apprit comment cuisiner. Bientôt, il s'est chargé de faire la cuisine à la maison à la place de sa mère, puisqu'il ne pouvait pas aller pêcher avec son père au risque de mettre en péril ses études.

A 15 ans, en 3ème année de collège, il s'engage dans un CAP Cuisine à Marseille, poussé par son intérêt grandissant pour la cuisine. Durant ces trois ans il travaille en alternance dans un petit restaurant trois étoiles, et aide par moment son père au Vieux Port. Une fois ces années validées et le CAP Cuisine en poche, il décide de migrer vers la capitale, Paris, dans le but de faire un CAP Poissonnier. Plutôt contradictoire quand on y pense, mais pour Amine c'est pourtant très clair : une fois qu'il aura terminé son CAP Poissonnier il aura l'embarras du choix. A ses dix-huit ans, le voilà donc sur Paris.

Il se retrouve dans une collocation afin de ne pas payer trop cher, Paris étant vraiment hors de prix pour un pauvre marseillais qu'il est. Actuellement en alternance entre son école et Langousta Passy (oui c'est une vraie poissonnerie), il n'est pas rare qu'il soit témoin d'une akumatisation. D'ailleurs, ça là, les akumatisations... il n'en a jamais vu à Marseille. "C'est sûrement la folie de la capitale" lui dit ses parents, mais Amine y croit vraiment moyen.

Même avec toutes ces akumatisations, Amine continue de faire marcher sa charrette tant bien que mal, même si ça lui est déjà arrivé de se faire renverser une étale de poissons entière à cause d'une poursuite d'akumatisés. Sur le coup ça l'a bien mis en rogne, mais aujourd'hui il sait s'y préparer. Puis il n'y a rien qu'il ne puisse réparer, pour les étalages en tout cas. Il est bien content que les super-héros soient là pour rétablir la situation au plus vite, même si au fond de lui il les envie parfois. Sauver la ville, être vu comme un héros, ça caresserait bien son égo.