Adrien Agreste
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Adrien Agreste - Ignorance was a bliss |
Dim 12 Mai - 16:55
AGRESTE Adrien
ft. lui-même
Héros
Adrikins / Adrichou
Masculin
Étudiant en photographie
21 septembre 2005
Mon miraculous
Destruction — Chat noir
Physique
Adrien, Adrien… Malheureusement pour toi, tu as toujours été beau garçon, Adrien.
On n’en avait jamais attendu moins de ta part en sachant que tu es né d’une belle femme, après tout. La beauté d’Émilie faisait envie à certains, et toi, tu as hérité d’énormément de ses traits. Aussi masculin puisses-tu être, tu lui ressembles presque trop, et ce au grand désarroi de ceux qui l’aimaient tant ils la voient à travers tes yeux — c’est d’ailleurs ces iris d’émeraude qui font que c’est ta couleur favorite. Mais si ce n’était que ça !
La blondeur de ses cheveux courts, en revanche, semble un peu plus solaire que celle que portait sa génitrice. Mais ne s’arrêter qu’à la couleur serait purement infâme (de ce que diraient certains). Car Adrien a le sens de l’esthétique jusqu’au bout des poils, bien évidemment. Il n’utilise jamais de gel, mais se coiffer, ça il sait faire ! Bien plus parce qu’on lui a appris un sens prononcé de l’image que parce qu’il en avait envie spontanément, certes, mais bon… Et parlant de soleil, le fait d’y être souvent exposé fait que sa peau est quelque peu mate ici et là — car lui, à l’extérieur, il bronze si facilement. On peut le dire dans tous les sens que tu es parfait, Adrien. Que tu es beau. Que tu l’es depuis le berceau et l’a toujours été même avec le temps qui passe, incluant la puberté et tout le maquillage fait pour les dessous des projecteurs…
Quelle malédiction ça a été, j’te jure.
La seule personne dans le monde d’Adrien à ne pas parler de sa beauté naturelle et évidente, c’est lui-même. Parce qu’on le lui a dit suffisamment à l’époque de son précédent job, et qu’au fond, il sait très bien que ça ne lui a pas toujours fait du bien. Le trouver beau est une chose. En faire une excuse pour l’élever sur un piédestal en est une autre — et il n’aimait pas ça. Ce pourquoi il n’aime pas en rajouter une couche avec les vêtements qu’il a portés pour les magazines : sa garde-robes personnelle est, au contraire, pleine de fringues bien plus modestes que ça. T-shirts imprimés, chemises toutes simples, jeans parfois un peu délavés et diverses converses et baskets… Il ne cherche pas à se faire plus charmant et encore moins à abuser des produits qu’il a fini par utiliser au quotidien par force de l’habitude. Des soins pour la peau, et encore, rien que parce qu’il faut bien prendre soin de soi.
Mais c’est vrai que le naturel a fait que tu es devenu charmant avec le temps, Adrien… D’un adolescent innocent, tu es devenu un jeune adulte mature et plus responsable — bien parce que tu le peux. Autour d’un bon mètre 76 environ, avec une poussée de croissance qui est allée vite, il faut le dire. Tes muscles discrets, tu les as obtenus… avec le « sport » on va dire, oui, c’est ça. Tu ne dis juste jamais quel sport exactement. Une forme de parkour, certes, mais, t’as saisi.
On n’en avait jamais attendu moins de ta part en sachant que tu es né d’une belle femme, après tout. La beauté d’Émilie faisait envie à certains, et toi, tu as hérité d’énormément de ses traits. Aussi masculin puisses-tu être, tu lui ressembles presque trop, et ce au grand désarroi de ceux qui l’aimaient tant ils la voient à travers tes yeux — c’est d’ailleurs ces iris d’émeraude qui font que c’est ta couleur favorite. Mais si ce n’était que ça !
La blondeur de ses cheveux courts, en revanche, semble un peu plus solaire que celle que portait sa génitrice. Mais ne s’arrêter qu’à la couleur serait purement infâme (de ce que diraient certains). Car Adrien a le sens de l’esthétique jusqu’au bout des poils, bien évidemment. Il n’utilise jamais de gel, mais se coiffer, ça il sait faire ! Bien plus parce qu’on lui a appris un sens prononcé de l’image que parce qu’il en avait envie spontanément, certes, mais bon… Et parlant de soleil, le fait d’y être souvent exposé fait que sa peau est quelque peu mate ici et là — car lui, à l’extérieur, il bronze si facilement. On peut le dire dans tous les sens que tu es parfait, Adrien. Que tu es beau. Que tu l’es depuis le berceau et l’a toujours été même avec le temps qui passe, incluant la puberté et tout le maquillage fait pour les dessous des projecteurs…
Quelle malédiction ça a été, j’te jure.
La seule personne dans le monde d’Adrien à ne pas parler de sa beauté naturelle et évidente, c’est lui-même. Parce qu’on le lui a dit suffisamment à l’époque de son précédent job, et qu’au fond, il sait très bien que ça ne lui a pas toujours fait du bien. Le trouver beau est une chose. En faire une excuse pour l’élever sur un piédestal en est une autre — et il n’aimait pas ça. Ce pourquoi il n’aime pas en rajouter une couche avec les vêtements qu’il a portés pour les magazines : sa garde-robes personnelle est, au contraire, pleine de fringues bien plus modestes que ça. T-shirts imprimés, chemises toutes simples, jeans parfois un peu délavés et diverses converses et baskets… Il ne cherche pas à se faire plus charmant et encore moins à abuser des produits qu’il a fini par utiliser au quotidien par force de l’habitude. Des soins pour la peau, et encore, rien que parce qu’il faut bien prendre soin de soi.
Mais c’est vrai que le naturel a fait que tu es devenu charmant avec le temps, Adrien… D’un adolescent innocent, tu es devenu un jeune adulte mature et plus responsable — bien parce que tu le peux. Autour d’un bon mètre 76 environ, avec une poussée de croissance qui est allée vite, il faut le dire. Tes muscles discrets, tu les as obtenus… avec le « sport » on va dire, oui, c’est ça. Tu ne dis juste jamais quel sport exactement. Une forme de parkour, certes, mais, t’as saisi.
Caractère
Aussi loin que tu t’en souviennes, Adrien, tu as toujours fait en sorte de rester optimiste. C’était plutôt facile, la plupart du temps, mais arrivait des fois où ça semblait tout à fait inutile.
T’étais-tu arrêté pour autant ? Pas du tout.
Il est comme ça, Adrien, il essaye d’être une forme d’incarnation de la joie de vivre. Pour lui, certes, mais surtout pour les autres. On a tous besoin de cette personne qui nous aide à nous sentir heureux, à avoir un but, quelque part, pour rester de bonne humeur le plus possible. L’ex-mannequin s’est plus ou moins donné cette mission, car pour lui, c’est une évidence : personne ne mérite d’être malheureux H24. Alors chaque personne qu’il rencontre, peu importe la première impression en face, il l’accueillera avec autant de politesse que pour n’importe qui d’autre. Car ça n’apporterait jamais rien d’être gratuitement méchant, ou pire, de simplement s’arrêter aux apparences.
C’est aussi un idéaliste, Adrien. Un gars trop optimiste pas juste pour le transmettre aux autres, mais aussi parce qu’il prône l’espoir. Il aime à penser que les gens sont bons, que même les mauvais peuvent l’être, au fond — car on est pas « mauvais » juste pour l’être. Il y a cette naïveté chez lui qui conduit une grande partie de sa personnalité. Vouloir le bonheur d’autrui, c’est bien, mais parfois, c’est peut-être un peu trop espérer. On ne sait pas vraiment d’où il tient une telle tête de mule à autant vouloir que tout soit parfait pour tout le monde. Sans doute que vivre dans une cage dorée durant toutes ces années l’a inspiré à vouloir trouver du bon partout là où il allait tant il voulait pouvoir respirer un peu. Car, quitte à sortir, autant en profiter un max’. Tout ça, là, c’est le portrait extérieur le plus reluisant qu’on puisse dire d’Adrien. En dehors de son ancien statut de mannequin — car il a longtemps dû jongler avec ces deux facettes de sa propre image, bien qu’il lui arrive de le faire encore un peu malgré lui.
Et c’est bien le problème.
Tu étais plutôt célèbre, Adrien, et tu l’es encore un peu. Mais ça, t’y peux rien.
Depuis la mort de son père, il fait son possible pour être un jeune homme ordinaire — ou, en tout cas, qui se fond dans la masse. C’était déjà compliqué à l’époque, aujourd’hui ça l’est encore un peu. Par moment, on le reconnaît, le définit comme l’ex-égérie de la marque Gabriel, et alors il rend un sourire de politesse en saluant. Mais plus qu’avant encore, il persiste à éviter tout ce qui le rattache à son paternel. Ce pourquoi Adrien est devenu un peu plus maladroit malgré ses efforts passés. Toujours proche de ses amis, des gens qu’il aime, mais de temps en temps mal à l’aise lorsqu’il n’est vraiment plus qu’un jeune homme nageant à vue dans une mer où lui seul doit se débrouiller. Il aime cette liberté, mais parfois, il y a ce goût amer qui rappelle les restes de ces chaînes qui l’entravaient il n’y a pas si longtemps que ça.
Adrien Agreste les cache, conscient de leur présence presque tout le temps. Alors qu’en Chat Noir…
Bon sang, qu’est-ce qu’il s’éclate, en Chat Noir. Chat Noir n’a aucune autre responsabilité que celle de protéger Paris, et à côté de ça, il est ce qu’il veut. Peut-être que c’est le Miraculous qui le pousse à se révéler ainsi, peut-être que c’est juste lui qui aime pouvoir se cacher derrière un masque impossible à enlever, mais dans tous les cas… être Chat Noir fait partie de ses meilleurs moments de vie.
Dans cette combinaison noire, il peut assumer son humour bancal, être ridicule (quelqu’un de positivement ridicule !), dire ce qu’il pense tout haut à qui veut bien l’entendre et même prendre sans trop de pincettes les réflexions qu’on lui fait — c’est au héros qu’on parle, pas à Adrien ! Il va sans dire toutefois qu’être Chat Noir a une autre saveur depuis qu’il sait avoir combattu son propre père pendant tout ce temps. Mais s’il rejette cette facette qu’il a tant aimé revêtir jusqu’à aujourd’hui, alors il lui reste encore moins de choses.
La famille est une valeur importante, pour Adrien, et il se désole parfois qu’en étant Chat Noir, il doit faire abstraction de ça. Ce pourquoi il fait toujours de son mieux pour en prendre soin dans sa vie de civil. Même à l’égard de ceux qui ont disparu, aussi difficile cela puisse-t-il être vis-à-vis de certains… Mais s’il n’a plus personne à aimer, alors que lui resterait-il vraiment ? Au lieu de se morfondre là-dessus, Adrien fait toujours au mieux pour rêver, même si ça n’atteint pas souvent la réalité. Il est par exemple une de ces personnes simples qui rêve du grand amour. Le classique avec la maison, le jardin, les enfants et les hamsters… Il a toujours voulu de cette vie ordinaire, le schéma dont certains se plaignent, et maintenant qu’il peut travailler dessus, il doit encore faire concorder ces envies simples avec sa double-identité qui transporte un lourd bagage derrière.
La pire chose qui pourrait lui arriver encore pour tout faire s’effondrer, ce serait la solitude. La solitude absolue. Contre laquelle il se bat souvent sans rien dire.
T’étais-tu arrêté pour autant ? Pas du tout.
Il est comme ça, Adrien, il essaye d’être une forme d’incarnation de la joie de vivre. Pour lui, certes, mais surtout pour les autres. On a tous besoin de cette personne qui nous aide à nous sentir heureux, à avoir un but, quelque part, pour rester de bonne humeur le plus possible. L’ex-mannequin s’est plus ou moins donné cette mission, car pour lui, c’est une évidence : personne ne mérite d’être malheureux H24. Alors chaque personne qu’il rencontre, peu importe la première impression en face, il l’accueillera avec autant de politesse que pour n’importe qui d’autre. Car ça n’apporterait jamais rien d’être gratuitement méchant, ou pire, de simplement s’arrêter aux apparences.
C’est aussi un idéaliste, Adrien. Un gars trop optimiste pas juste pour le transmettre aux autres, mais aussi parce qu’il prône l’espoir. Il aime à penser que les gens sont bons, que même les mauvais peuvent l’être, au fond — car on est pas « mauvais » juste pour l’être. Il y a cette naïveté chez lui qui conduit une grande partie de sa personnalité. Vouloir le bonheur d’autrui, c’est bien, mais parfois, c’est peut-être un peu trop espérer. On ne sait pas vraiment d’où il tient une telle tête de mule à autant vouloir que tout soit parfait pour tout le monde. Sans doute que vivre dans une cage dorée durant toutes ces années l’a inspiré à vouloir trouver du bon partout là où il allait tant il voulait pouvoir respirer un peu. Car, quitte à sortir, autant en profiter un max’. Tout ça, là, c’est le portrait extérieur le plus reluisant qu’on puisse dire d’Adrien. En dehors de son ancien statut de mannequin — car il a longtemps dû jongler avec ces deux facettes de sa propre image, bien qu’il lui arrive de le faire encore un peu malgré lui.
Et c’est bien le problème.
Tu étais plutôt célèbre, Adrien, et tu l’es encore un peu. Mais ça, t’y peux rien.
Depuis la mort de son père, il fait son possible pour être un jeune homme ordinaire — ou, en tout cas, qui se fond dans la masse. C’était déjà compliqué à l’époque, aujourd’hui ça l’est encore un peu. Par moment, on le reconnaît, le définit comme l’ex-égérie de la marque Gabriel, et alors il rend un sourire de politesse en saluant. Mais plus qu’avant encore, il persiste à éviter tout ce qui le rattache à son paternel. Ce pourquoi Adrien est devenu un peu plus maladroit malgré ses efforts passés. Toujours proche de ses amis, des gens qu’il aime, mais de temps en temps mal à l’aise lorsqu’il n’est vraiment plus qu’un jeune homme nageant à vue dans une mer où lui seul doit se débrouiller. Il aime cette liberté, mais parfois, il y a ce goût amer qui rappelle les restes de ces chaînes qui l’entravaient il n’y a pas si longtemps que ça.
Adrien Agreste les cache, conscient de leur présence presque tout le temps. Alors qu’en Chat Noir…
Bon sang, qu’est-ce qu’il s’éclate, en Chat Noir. Chat Noir n’a aucune autre responsabilité que celle de protéger Paris, et à côté de ça, il est ce qu’il veut. Peut-être que c’est le Miraculous qui le pousse à se révéler ainsi, peut-être que c’est juste lui qui aime pouvoir se cacher derrière un masque impossible à enlever, mais dans tous les cas… être Chat Noir fait partie de ses meilleurs moments de vie.
Dans cette combinaison noire, il peut assumer son humour bancal, être ridicule (quelqu’un de positivement ridicule !), dire ce qu’il pense tout haut à qui veut bien l’entendre et même prendre sans trop de pincettes les réflexions qu’on lui fait — c’est au héros qu’on parle, pas à Adrien ! Il va sans dire toutefois qu’être Chat Noir a une autre saveur depuis qu’il sait avoir combattu son propre père pendant tout ce temps. Mais s’il rejette cette facette qu’il a tant aimé revêtir jusqu’à aujourd’hui, alors il lui reste encore moins de choses.
La famille est une valeur importante, pour Adrien, et il se désole parfois qu’en étant Chat Noir, il doit faire abstraction de ça. Ce pourquoi il fait toujours de son mieux pour en prendre soin dans sa vie de civil. Même à l’égard de ceux qui ont disparu, aussi difficile cela puisse-t-il être vis-à-vis de certains… Mais s’il n’a plus personne à aimer, alors que lui resterait-il vraiment ? Au lieu de se morfondre là-dessus, Adrien fait toujours au mieux pour rêver, même si ça n’atteint pas souvent la réalité. Il est par exemple une de ces personnes simples qui rêve du grand amour. Le classique avec la maison, le jardin, les enfants et les hamsters… Il a toujours voulu de cette vie ordinaire, le schéma dont certains se plaignent, et maintenant qu’il peut travailler dessus, il doit encore faire concorder ces envies simples avec sa double-identité qui transporte un lourd bagage derrière.
La pire chose qui pourrait lui arriver encore pour tout faire s’effondrer, ce serait la solitude. La solitude absolue. Contre laquelle il se bat souvent sans rien dire.
So you know that we're out there, swatting lies in the making. Can't move fast without breaking, can't hold on or life won't change. And our voices ring out, yeah. Took the mask off to feel free. Fought it out in the debris. Now, we know that life will change—
Mon Histoire
Il était une fois...
Parfois, Adrien, tu aimerais être né dans une famille moins compliquée. Ou plutôt, dans une situation moins compliquée. Parce que ta famille, elle, ne l’est pas tant que ça. Vous n’avez juste pas eu beaucoup de chance, vous tous.
Car sa mère, à Adrien, et sa jumelle, avaient tout pour être heureuses déjà. Amélie avait trouvé son propre partenaire, tout comme Émilie. Un jeune créateur qui avait les idées grandes. Qui voulait absolument s’entêter dans ce métier vaste et risqué qu’est le domaine de la haute couture. Il en faut bien pour tous les goûts, et c’est justement ce qui a plu à Émilie, aussi hasardeux pouvait sembler cet avenir aux yeux d’autrui. Pourtant, ça a marché. Évidemment que ça a marché.
Dans une si belle lancée de bonnes nouvelles, la jeune femme était même enceinte de jumeaux. Mais, face au désespoir de sa belle-famille dans laquelle sa propre jumelle adorée ne pouvait procréer, elle céda à la tristesse de cette dernière et accepta de lui léguer un de ses fils. Les conversations de l’époque furent houleuses, même quelques temps après l’adoption, si bien que Gabriel peinait à se décider comment voir son futur « neveu ». Ce fut un premier coup dur ainsi qu’un premier conflit important pour les deux familles, et pourtant… il sembla s’effacer très doucement avec les jumeaux — pardon, les cousins — qui grandissaient.
Adrien et Félix avaient beau ne rien savoir de leur lien évident, malgré leur ressemblance bien sûr incroyablement trompeuse, ils en demeuraient malgré tout deux gamins brillants de joie de vivre. Les personnes extérieures ne remettaient pas non plus tant cette ressemblance en question : des jumelles qui donnaient naissance à des fils parfaitement similaires, ça pouvait éventuellement couler de source. Et c’est comme ça que le secret fut bien gardé et quasiment plus jamais déterré par les Agreste ou les Graham de Vanily. Ce qui n’empêchait pas ces enfants un peu chaotiques de former un duo bien semeur de troubles, de temps à autres. Ils profitaient très consciemment de leur ressemblance pour jouer des tours à ceux qui n’en avaient pas connaissance — ça marchait difficilement avec leurs familles. Même une des rares amies d’enfance d’Adrien, Chloé, n’arrivait pas toujours à déterminer qui est qui.
Tout était parfait. Bien trop parfait. Il fallait forcément que quelque chose d’autre vienne casser définitivement cette boucle de joie trop facilement renouée.
Le changement fut ultime lorsque Émilie mourut.
Ce décès brisa une bonne fois pour toutes à la fois le bonheur reluisant et les deux familles. Quelque part, cette femme était le lien le plus évident entre les Agreste et Graham de Vanily : mariée à Gabriel, et mère biologique des « cousins sur le papier », sa disparition engloba également celle d’un lien autrefois solide. Le veuf et le fils étaient évidemment les plus impactés dans leur vie par cette tragédie.
Du fait qu’il en était très proche, physiquement comme moralement, Adrien se renferma dans un deuil difficile à traverser ; son père avait fait le choix de se plonger dans le travail comme mécanisme de défense. Durant cette sombre et longue période où Adrien avait besoin de son second parent, ce dernier avait commencé à profondément le négliger avec toute les ignorance et distance dont il était capable. Officiellement, Gabriel faisait de son travail de styliste un refuge, ce qui était partiellement vrai. Mais Adrien ignorait complètement qu’une partie du temps, son paternel étudiait consciencieusement l’existence des Miraculous, à la recherche de ceux pouvant lui ramener sa femme.
Adrien dût se reconstruire seul, petit à petit, adoptant alors une attitude plus ou moins forcée pour trouver du réconfort un peu là où rien ne lui ferait penser au deuil. Sa première étape pour effacer définitivement la solitude était de retourner à l’école : il ne supportait plus sa propre demeure devenue cette cage dorée dans laquelle Gabriel l’avait plus ou moins enfermé, bien « à l’abris » du monde extérieur.
Si c’était sa manière de le protéger, il préférait encore prendre des risques.
Pourtant, Adrien n’était pas rancunier. Ou plutôt, il ne voulait pas l’être. Ne lui restait plus que lui, Nathalie, et… Chloé, quand cette dernière pouvait encore de temps en temps lui rendre visite — parce qu’elle était une des rares personnes que Gabriel connaissait bien, au moins. Mais, coupé de ses amis de son ancienne école et de tout ce à quoi il avait accès comme à peu près n’importe quel gamin, il commença à laisser parler sa frustration. Toujours avec cette limite, cette prudence à ne pas vexer son père — en faire un ennemi serait la goutte de trop dans leur relation déjà fragilisée. Voilà comment le jeune mannequin, qui trouvait au moins du réconfort à sortir pour quelques photoshoots dans le métier, s’est vu retarder encore et encore son propre bien-être.
Il ne sut par quel miracle Gabriel finit par céder.
Alors, certes, ses mouvements seraient toujours limités, et il conserverait un emploi du temps serré et strict malgré tout, mais à l’école, il serait libre ! Libre d’être un de ces ado’ qu’il a tardé à devenir. Son image publique le suivrait où qu’il aille, mais au moins… au moins, il aurait ça. Et c’était suffisant. Pour le moment.
Rencontrer de nouvelles têtes à l’école était tout ce dont il avait besoin pour commencer à véritablement se reconstruire. Sans sa mère, et… tant pis, sans le soutien de son père. Mais en parallèle, il n'abandonnera pas — surtout pas — ses tentatives de s’en rapprocher. Retrouver leur complicité perdue.
Alors qu’au même moment, précisément à cette époque, Gabriel révéla l’existence du Papillon. Sous sa menace, Paris reçut toutefois deux protecteurs dont la presse s’empara rapidement des noms : Ladybug et Chat Noir, dont Adrien hérita du statut en même temps que la bague trouvée sur son lit. Il serait mentir de dire que les débuts ont été faciles : il fallait non seulement s’adapter au costume, aux capacités, à la personne qu’il devenait en fusionnant avec Plagg, mais aussi à sa partenaire. Quand bien même il ne connaissait pas l’identité véritable de Ladybug, il en tomba rapidement sous le charme. D’accord, d’accord… sans doute que le fait de ne pas connaître beaucoup de filles à l’époque avait pas mal joué, mais elle était quand même très classe à être si bien taillée pour le rôle ! Aussi naturellement !
Quel dommage, juste, qu’elle l’ait repoussé à tous les coups. Mais il ne peut pas la blâmer. Encore moins lorsqu’ils deviennent, malgré tout, d’aussi bons amis que partenaires de « travail ». C’était ça, l’essentiel : qu’ils fassent du bon travail, qu’ils protègent la capitale en y fournissant les sacrifices et sens du devoir nécessaires. Cette mission de longue haleine dura plus de deux ans, et quelle double vie !
Gérer l’école, la vie sociale, et cet emploi du temps ridicule ordonné par son trop sérieux de paternel. Adrien n’avait pas une vie simple, oui, mais à ses yeux, c’était surtout vis-à-vis de tout ce que c’était que de porter le nom « Agreste ». Égérie qu’il était pour la marque de son père, il voyait peu à peu sa propre initiative de carrière se resserrer un peu plus autour de lui comme un étau. Être Chat Noir l’encourageait énormément à reprendre le contrôle de sa vie petit à petit, arracher de ses propres mains chaque opportunité à vivre la vie d’un adolescent ordinaire — à l’instar de son père qui restait coincé dans le passé et ses méthodes fermées.
Si entre temps Adrien sut faire la part des choses entre ses sentiments passés pour Ladybug et la reconstruction ralentie mais tangible de sa vie après le deuil, un nouvel évènement à double-tranchant fit basculer sa vie autant qu’il libéra Paris du joug de l’ennemi.
Gabriel Agreste était le Papillon.
Heureusement que Ladybug était là pour garder les pieds sur Terre, car se battre contre le plus grand ennemi de Paris, sachant qu’il s’agit-là d’un père dont on tente désespérément de se rapprocher, ça déconcentre plus que n’importe quoi d’autre. Adrien peinait énormément à l’affronter avec toutes ses capacités à pleine puissance, et pourtant, c’est avec cette même frustration — de héros comme de civil — qu’il pouvait faire de son mieux pour le vaincre. Rien n’était certain pour lui à ce moment-là : resterait-il son père ? La prison n’allait-elle pas être l’ultime coup de hache qui ferait s'effondrer leur dernier pont ? Durant cet affrontement, Adrien et Chat Noir se disputaient leurs priorités de fils et de sauveur.
Évidemment que Gabriel allait battre son propre fils. Autant qu’il contrôlait sa vie tous les jours.
C’est justement ce rapport de force qui fit du sacrifice de Gabriel quelque chose de possible. Et peu importe qu’il ait alors donné sa propre vie pour sauver Nathalie et assurer un tuteur pour Adrien : le seul parent dont Adrien lui-même voulait attirer l’attention, il le perd pour un acte d’altruisme trop extrême.
Gabriel n’avait pas à faire ça.
Adrien avait besoin de son père. Ni plus ni moins.
À peine la vérité dévoilée que tout se brisa de nouveau. C’était une grande nouvelle pour la ville. Une véritable tragédie pour Adrien et ses proches. Mais plus encore pour l’adolescent qui réalisa qu’il avait combattu son parent pendant plus de deux ans. Paris était libérée, la plus grande mission du duo d’héros bien connu était accomplie…
… et après ?
Officiellement, Gabriel avait donné de sa vie pour aider à vaincre Papillon. Seule une toute petite poignée de personnes savait ce qu’il en était réellement. Parmi eux, un Adrien effondré dans son deuil et sa colère. Un tiers de sa frustration fut jeté sur Ladybug, à qui il en voulait de ne pas l’avoir sauvé (avec ou sans Lucky Charm). Le second était dirigé vers son père, avec qui il voulait communiquer depuis tout ce temps, mais qui l’aura mis dans l’ombre du début à la fin. Et évidemment, le dernier était pour lui-même.
Il était furieux de ne s’être rendu compte de rien.
Déçu de n’avoir rien vu.
Désolé de ne pas s’être donné plus de chances que ça pour se rapprocher de son père. Dire qu’il le mettait tout le temps de côté avec l’excuse que Gabriel était le premier à le faire… !
Cet état dura alors qu’en parallèle, son Miraculous lui fut retiré comme tous les autres. Il s’était coupé de ses proches comme il l’a été obligatoirement de Plagg. De toute façon, il n’aurait pas eu la force de lui parler tout le temps de ses maux. C’était, évidemment, une période où Adrien se préférait seul avec son désespoir. Il fallait digérer le deuil comme les révélations. D’ailleurs, ce paramètre lui fit revisiter la plupart de ses missions d’un autre angle. Tous ces gens que son père avait akumatisé… Toutes ces fois où il avait prétendu être en danger… Et ce repaire qui était sous son propre toit ? Le corps de sa mère enfermé dans ce cercueil de verre… ?
Évidemment qu’il s’en voulait, quand bien même on lui répétait que ce n’était pas de sa faute.
Alors que Nathalie avait signé pour devenir la tutrice officielle du jeune garçon, ce dernier resta enfermé de son côté sur tous les plans. Il n’allait plus à l’école, laissait tomber son travail de mannequin, et ne quittait presque plus la maison. Il avait bien tenté, au départ, au moins pour se changer les idées… mais il ne supportait pas toutes les condoléances qu’on lui présentait dès l’instant où on le reconnaissait dans la rue. Personne ne savait rien, et il préférait oublier. Même si ça ne sera jamais possible. Plus de vie de héros, plus de raison de sortir absolument — et très franchement, c’était bien comme ça. Du moins, jusqu’au jour où il fallait bien reprendre sa vie en main.
Les trois années qui suivirent furent faites de changements lents mais concrets. Sans masque, il n’était plus qu’Adrien Agreste, l’ancien mannequin de la marque Gabriel qui restait mémorable malgré la perte de son créateur. On le reconnaissait parfois en public, mais il cherchait à rester loin de cette image qu’il ne voulait plus endosser depuis déjà longtemps. Le bien dans son malheur était cette liberté à ne plus devoir être mis sous la pression du paternel. Plus de shooting photos, plus de planning strict, plus d’obligations que Nathalie serait forcée de lui mettre sous le nez… Malgré le secret qu’elle avait tenu depuis tout ce temps, au moins, il pouvait compter sur elle.
Puisqu’il n’avait jamais trop su quoi faire de sa vie s’il n’était pas mannequin, Adrien décida de commencer des études dans la photographie — un domaine à la fois familier et suffisamment éloigné pour ne pas se sentir trop piégé par rapport à son statut d’avant. La plus grosse différence serait que, cette fois-ci, il ne serait jamais le sujet photographié. La majorité passée, c’est courant 2024 qu’il décida d’enfin quitter le manoir Agreste ; nid de souvenirs chaleureux comme de restes de prison. Certes il avait déjà obtenu l’indépendance, mais il lui est compliqué même encore aujourd’hui de se sentir totalement détaché de l’influence de son père… Que ça soit par l’image du paternel, ou le vécu infligé par l’ancien ennemi public n°1.
Tout aurait dû mieux se passer dès lors, n’est-ce pas ?
Alors pourquoi a-t-il fallu qu’un nouveau vilain prenne la place du tyran ?
Quand bien même se revêtir du costume de Chat Noir, et retrouver Plagg, lui fait du bien à la tête, il aura plus encore l’occasion de se souvenir du pourquoi et comment il était un héros à la base… mais ça ne l’empêchera pas d’accomplir sa mission.
Adrien et Chat Noir sont prêts à rester qui ils sont.
Car sa mère, à Adrien, et sa jumelle, avaient tout pour être heureuses déjà. Amélie avait trouvé son propre partenaire, tout comme Émilie. Un jeune créateur qui avait les idées grandes. Qui voulait absolument s’entêter dans ce métier vaste et risqué qu’est le domaine de la haute couture. Il en faut bien pour tous les goûts, et c’est justement ce qui a plu à Émilie, aussi hasardeux pouvait sembler cet avenir aux yeux d’autrui. Pourtant, ça a marché. Évidemment que ça a marché.
Dans une si belle lancée de bonnes nouvelles, la jeune femme était même enceinte de jumeaux. Mais, face au désespoir de sa belle-famille dans laquelle sa propre jumelle adorée ne pouvait procréer, elle céda à la tristesse de cette dernière et accepta de lui léguer un de ses fils. Les conversations de l’époque furent houleuses, même quelques temps après l’adoption, si bien que Gabriel peinait à se décider comment voir son futur « neveu ». Ce fut un premier coup dur ainsi qu’un premier conflit important pour les deux familles, et pourtant… il sembla s’effacer très doucement avec les jumeaux — pardon, les cousins — qui grandissaient.
Adrien et Félix avaient beau ne rien savoir de leur lien évident, malgré leur ressemblance bien sûr incroyablement trompeuse, ils en demeuraient malgré tout deux gamins brillants de joie de vivre. Les personnes extérieures ne remettaient pas non plus tant cette ressemblance en question : des jumelles qui donnaient naissance à des fils parfaitement similaires, ça pouvait éventuellement couler de source. Et c’est comme ça que le secret fut bien gardé et quasiment plus jamais déterré par les Agreste ou les Graham de Vanily. Ce qui n’empêchait pas ces enfants un peu chaotiques de former un duo bien semeur de troubles, de temps à autres. Ils profitaient très consciemment de leur ressemblance pour jouer des tours à ceux qui n’en avaient pas connaissance — ça marchait difficilement avec leurs familles. Même une des rares amies d’enfance d’Adrien, Chloé, n’arrivait pas toujours à déterminer qui est qui.
Tout était parfait. Bien trop parfait. Il fallait forcément que quelque chose d’autre vienne casser définitivement cette boucle de joie trop facilement renouée.
Le changement fut ultime lorsque Émilie mourut.
Ce décès brisa une bonne fois pour toutes à la fois le bonheur reluisant et les deux familles. Quelque part, cette femme était le lien le plus évident entre les Agreste et Graham de Vanily : mariée à Gabriel, et mère biologique des « cousins sur le papier », sa disparition engloba également celle d’un lien autrefois solide. Le veuf et le fils étaient évidemment les plus impactés dans leur vie par cette tragédie.
Du fait qu’il en était très proche, physiquement comme moralement, Adrien se renferma dans un deuil difficile à traverser ; son père avait fait le choix de se plonger dans le travail comme mécanisme de défense. Durant cette sombre et longue période où Adrien avait besoin de son second parent, ce dernier avait commencé à profondément le négliger avec toute les ignorance et distance dont il était capable. Officiellement, Gabriel faisait de son travail de styliste un refuge, ce qui était partiellement vrai. Mais Adrien ignorait complètement qu’une partie du temps, son paternel étudiait consciencieusement l’existence des Miraculous, à la recherche de ceux pouvant lui ramener sa femme.
Adrien dût se reconstruire seul, petit à petit, adoptant alors une attitude plus ou moins forcée pour trouver du réconfort un peu là où rien ne lui ferait penser au deuil. Sa première étape pour effacer définitivement la solitude était de retourner à l’école : il ne supportait plus sa propre demeure devenue cette cage dorée dans laquelle Gabriel l’avait plus ou moins enfermé, bien « à l’abris » du monde extérieur.
Si c’était sa manière de le protéger, il préférait encore prendre des risques.
Pourtant, Adrien n’était pas rancunier. Ou plutôt, il ne voulait pas l’être. Ne lui restait plus que lui, Nathalie, et… Chloé, quand cette dernière pouvait encore de temps en temps lui rendre visite — parce qu’elle était une des rares personnes que Gabriel connaissait bien, au moins. Mais, coupé de ses amis de son ancienne école et de tout ce à quoi il avait accès comme à peu près n’importe quel gamin, il commença à laisser parler sa frustration. Toujours avec cette limite, cette prudence à ne pas vexer son père — en faire un ennemi serait la goutte de trop dans leur relation déjà fragilisée. Voilà comment le jeune mannequin, qui trouvait au moins du réconfort à sortir pour quelques photoshoots dans le métier, s’est vu retarder encore et encore son propre bien-être.
Il ne sut par quel miracle Gabriel finit par céder.
Alors, certes, ses mouvements seraient toujours limités, et il conserverait un emploi du temps serré et strict malgré tout, mais à l’école, il serait libre ! Libre d’être un de ces ado’ qu’il a tardé à devenir. Son image publique le suivrait où qu’il aille, mais au moins… au moins, il aurait ça. Et c’était suffisant. Pour le moment.
Rencontrer de nouvelles têtes à l’école était tout ce dont il avait besoin pour commencer à véritablement se reconstruire. Sans sa mère, et… tant pis, sans le soutien de son père. Mais en parallèle, il n'abandonnera pas — surtout pas — ses tentatives de s’en rapprocher. Retrouver leur complicité perdue.
Alors qu’au même moment, précisément à cette époque, Gabriel révéla l’existence du Papillon. Sous sa menace, Paris reçut toutefois deux protecteurs dont la presse s’empara rapidement des noms : Ladybug et Chat Noir, dont Adrien hérita du statut en même temps que la bague trouvée sur son lit. Il serait mentir de dire que les débuts ont été faciles : il fallait non seulement s’adapter au costume, aux capacités, à la personne qu’il devenait en fusionnant avec Plagg, mais aussi à sa partenaire. Quand bien même il ne connaissait pas l’identité véritable de Ladybug, il en tomba rapidement sous le charme. D’accord, d’accord… sans doute que le fait de ne pas connaître beaucoup de filles à l’époque avait pas mal joué, mais elle était quand même très classe à être si bien taillée pour le rôle ! Aussi naturellement !
Quel dommage, juste, qu’elle l’ait repoussé à tous les coups. Mais il ne peut pas la blâmer. Encore moins lorsqu’ils deviennent, malgré tout, d’aussi bons amis que partenaires de « travail ». C’était ça, l’essentiel : qu’ils fassent du bon travail, qu’ils protègent la capitale en y fournissant les sacrifices et sens du devoir nécessaires. Cette mission de longue haleine dura plus de deux ans, et quelle double vie !
Gérer l’école, la vie sociale, et cet emploi du temps ridicule ordonné par son trop sérieux de paternel. Adrien n’avait pas une vie simple, oui, mais à ses yeux, c’était surtout vis-à-vis de tout ce que c’était que de porter le nom « Agreste ». Égérie qu’il était pour la marque de son père, il voyait peu à peu sa propre initiative de carrière se resserrer un peu plus autour de lui comme un étau. Être Chat Noir l’encourageait énormément à reprendre le contrôle de sa vie petit à petit, arracher de ses propres mains chaque opportunité à vivre la vie d’un adolescent ordinaire — à l’instar de son père qui restait coincé dans le passé et ses méthodes fermées.
Si entre temps Adrien sut faire la part des choses entre ses sentiments passés pour Ladybug et la reconstruction ralentie mais tangible de sa vie après le deuil, un nouvel évènement à double-tranchant fit basculer sa vie autant qu’il libéra Paris du joug de l’ennemi.
Gabriel Agreste était le Papillon.
Heureusement que Ladybug était là pour garder les pieds sur Terre, car se battre contre le plus grand ennemi de Paris, sachant qu’il s’agit-là d’un père dont on tente désespérément de se rapprocher, ça déconcentre plus que n’importe quoi d’autre. Adrien peinait énormément à l’affronter avec toutes ses capacités à pleine puissance, et pourtant, c’est avec cette même frustration — de héros comme de civil — qu’il pouvait faire de son mieux pour le vaincre. Rien n’était certain pour lui à ce moment-là : resterait-il son père ? La prison n’allait-elle pas être l’ultime coup de hache qui ferait s'effondrer leur dernier pont ? Durant cet affrontement, Adrien et Chat Noir se disputaient leurs priorités de fils et de sauveur.
Évidemment que Gabriel allait battre son propre fils. Autant qu’il contrôlait sa vie tous les jours.
C’est justement ce rapport de force qui fit du sacrifice de Gabriel quelque chose de possible. Et peu importe qu’il ait alors donné sa propre vie pour sauver Nathalie et assurer un tuteur pour Adrien : le seul parent dont Adrien lui-même voulait attirer l’attention, il le perd pour un acte d’altruisme trop extrême.
Gabriel n’avait pas à faire ça.
Adrien avait besoin de son père. Ni plus ni moins.
À peine la vérité dévoilée que tout se brisa de nouveau. C’était une grande nouvelle pour la ville. Une véritable tragédie pour Adrien et ses proches. Mais plus encore pour l’adolescent qui réalisa qu’il avait combattu son parent pendant plus de deux ans. Paris était libérée, la plus grande mission du duo d’héros bien connu était accomplie…
… et après ?
Officiellement, Gabriel avait donné de sa vie pour aider à vaincre Papillon. Seule une toute petite poignée de personnes savait ce qu’il en était réellement. Parmi eux, un Adrien effondré dans son deuil et sa colère. Un tiers de sa frustration fut jeté sur Ladybug, à qui il en voulait de ne pas l’avoir sauvé (avec ou sans Lucky Charm). Le second était dirigé vers son père, avec qui il voulait communiquer depuis tout ce temps, mais qui l’aura mis dans l’ombre du début à la fin. Et évidemment, le dernier était pour lui-même.
Il était furieux de ne s’être rendu compte de rien.
Déçu de n’avoir rien vu.
Désolé de ne pas s’être donné plus de chances que ça pour se rapprocher de son père. Dire qu’il le mettait tout le temps de côté avec l’excuse que Gabriel était le premier à le faire… !
Cet état dura alors qu’en parallèle, son Miraculous lui fut retiré comme tous les autres. Il s’était coupé de ses proches comme il l’a été obligatoirement de Plagg. De toute façon, il n’aurait pas eu la force de lui parler tout le temps de ses maux. C’était, évidemment, une période où Adrien se préférait seul avec son désespoir. Il fallait digérer le deuil comme les révélations. D’ailleurs, ce paramètre lui fit revisiter la plupart de ses missions d’un autre angle. Tous ces gens que son père avait akumatisé… Toutes ces fois où il avait prétendu être en danger… Et ce repaire qui était sous son propre toit ? Le corps de sa mère enfermé dans ce cercueil de verre… ?
Évidemment qu’il s’en voulait, quand bien même on lui répétait que ce n’était pas de sa faute.
Alors que Nathalie avait signé pour devenir la tutrice officielle du jeune garçon, ce dernier resta enfermé de son côté sur tous les plans. Il n’allait plus à l’école, laissait tomber son travail de mannequin, et ne quittait presque plus la maison. Il avait bien tenté, au départ, au moins pour se changer les idées… mais il ne supportait pas toutes les condoléances qu’on lui présentait dès l’instant où on le reconnaissait dans la rue. Personne ne savait rien, et il préférait oublier. Même si ça ne sera jamais possible. Plus de vie de héros, plus de raison de sortir absolument — et très franchement, c’était bien comme ça. Du moins, jusqu’au jour où il fallait bien reprendre sa vie en main.
Les trois années qui suivirent furent faites de changements lents mais concrets. Sans masque, il n’était plus qu’Adrien Agreste, l’ancien mannequin de la marque Gabriel qui restait mémorable malgré la perte de son créateur. On le reconnaissait parfois en public, mais il cherchait à rester loin de cette image qu’il ne voulait plus endosser depuis déjà longtemps. Le bien dans son malheur était cette liberté à ne plus devoir être mis sous la pression du paternel. Plus de shooting photos, plus de planning strict, plus d’obligations que Nathalie serait forcée de lui mettre sous le nez… Malgré le secret qu’elle avait tenu depuis tout ce temps, au moins, il pouvait compter sur elle.
Puisqu’il n’avait jamais trop su quoi faire de sa vie s’il n’était pas mannequin, Adrien décida de commencer des études dans la photographie — un domaine à la fois familier et suffisamment éloigné pour ne pas se sentir trop piégé par rapport à son statut d’avant. La plus grosse différence serait que, cette fois-ci, il ne serait jamais le sujet photographié. La majorité passée, c’est courant 2024 qu’il décida d’enfin quitter le manoir Agreste ; nid de souvenirs chaleureux comme de restes de prison. Certes il avait déjà obtenu l’indépendance, mais il lui est compliqué même encore aujourd’hui de se sentir totalement détaché de l’influence de son père… Que ça soit par l’image du paternel, ou le vécu infligé par l’ancien ennemi public n°1.
Tout aurait dû mieux se passer dès lors, n’est-ce pas ?
Alors pourquoi a-t-il fallu qu’un nouveau vilain prenne la place du tyran ?
Quand bien même se revêtir du costume de Chat Noir, et retrouver Plagg, lui fait du bien à la tête, il aura plus encore l’occasion de se souvenir du pourquoi et comment il était un héros à la base… mais ça ne l’empêchera pas d’accomplir sa mission.
Adrien et Chat Noir sont prêts à rester qui ils sont.
Ton petit nom sur la toile ?
AsahiTon p'tit âge ?
vingt-huitComment nous as-tu connu ?
j'ai survécu à la v1 motherf*ckersUn commentaire ?
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Re: Adrien Agreste - Ignorance was a bliss |
Lun 11 Nov - 18:02
Fiche validée !!
Bonsoir bonsoir !!
Déjà, rebienvenue dans cette V2 ! Et ensuite, aucun souci pour valider ta fiche ! Tu peux donc reprendre Adrien et redevenir Chat Noir et nous sauver de cette nouvelle menace ! Voici quelques petits liens qui te seront utiles pour la suite de l'aventure :
• Les costumes : Si tu souhaites faire une petite fiche pour nous montrer le costume de Chat Noircomme si on ne savait pas à quoi ça ressemblait
• Les carnets de bord : Afin de tenir à jour tes relations et la chronologie de tes RP !
• Les demandes : Pour faire tes demande de RP et te lancer dans l'aventure afin de te faire de nouveaux copains !
Bon jeu parmi nous !
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