Tout le monde peut écrire l'histoire [PV Félix G.]

Au lieu d'aller travailler à l'université, il faut dire que ce n'est pas une chose qu'affectionne grandement le jeune Graham de Vanily. Après tout, c'est réellement absurde de s'enfermer dans un lieu pour apprendre quelque chose dont il connaît déjà le contenu. En plus, si vraiment il a besoin du cours, rien de bien compliqué pour lui d'obtenir ce qu'il désire grâce à une personne ce trouvant dans la même promotion que lui ou bien simplement grâce à l'ordinateur du professeur. C'est réellement une chose qui l'énerve au plus haut point, déjà qu'il est obligé de s'y rendre pour passer les examens écrits, ce qui est déjà bien trop à son goût, mais il fait quand même l'effort.

Aujourd'hui, hors de question de se rendre à son cours de graphisme, ils devaient apprendre à utiliser un logiciel absurde qui ne donne qu'une toute petite palette de possibilité comparé à ce qu'il utilise déjà, donc forcément, c'est inutile. À la place, il préférait clairement aller à une proposition d'aide provenant du musée du Louvre. Rien de bien compliqué, ils voulaient simplement un renforcement du Wi-Fi pour qu'il soit plus puissant et surtout pour que tout le monde puisse en profiter dans le lieu sans avoir de ralentissement ou bien de problème de connexion pendant leur recherche ou pendant les guides informatisés. En soit, rien de bien compliqué à faire, puis surtout ils payent bien, donc Félix n'allait pas cracher dessus, clairement pas.

Courant de l'après-midi, Félix se rendit donc au musée de Paris, le fameux Louvre, où il fut très rapidement accueilli par un membre de la direction qui lui expliqua ce qu'il devait faire un peu plus en détail en expliquant les problèmes qu'ils rencontrent actuellement. L'informaticien écouta attentivement, même si en réalité, il savait déjà ce qu'il devait faire, enfin, de comment il devait faire. Ce n'est pas la première fois qu'il augmentera la puissance du réseau d'un lieu, pour un prix plutôt absurde pour beaucoup, mais le musée a déjà accepté son devis, donc maintenant c'est bien partie.

Félix se laissa guider jusqu'au lieu où se trouve leur connexion internet, plutôt archaïque, mais bien plus complexe qu'une demeure ou bien une toute petite entreprise. Il fut laissé seul, du moins en compagnie d'un agent de sécurité, après tout, ce n'est pas très conseiller de laisser une personne extérieure au musée rester seul dans un endroit aussi sensible. En tout cas, cela ne dérangea aucunement Félix pour travailler et faire ce qu'il avait à faire avec son ordinateur, se branchant dessus pour augmenter tout ce qu'il faut. Cela ne lui prit qu'une petite heure pour réussir son travail et il faut dire que c'est une journée bien rempli, un bon salaire pour une seule heure de travail, c'est toujours bénéfique.

En allant déclarer qu'il avait fini, le responsable lui dit que malheureusement il y a un souci avec leur compte, mais qu'ils font le nécessaire pour réunir le montant demandé afin de lui donner en main propre. En attendant, il l'invita à visiter le musée pour profiter des ailes et surtout pour qu'il soit facilement trouvable afin de le payer par la suite. Même si ça n'enchantait que très peu Félix, il déposa dans un endroit sécurisé son ordinateur, bien verrouiller, en attendant d'avoir son paiement. Puis Félix se déplaça dans le musée, regardant les œuvres d'arts, circulant entre les gens histoire surtout de se dégourdir les jambes et attendre.


En entendant ce nom, Félix ne pouvait s'empêcher de souffler. Il y a toujours des gens pour le confondre avec son stupide cousin. Pourtant, ce n'est pas faux de s'habiller différemment. Bien sûr, quand il s'habille comme Adrien, c'est normal de les confondre, mais là, habillé comme il apprécie s'habiller, c'est-à-dire avec son costume habituel, il n'y a normalement aucune raison de les confondre. Néanmoins, pour certains, il n'y a sûrement pas besoin de beaucoup pour faire penser que le Graham de Vanily soit Adrien Agreste. Heureusement pour lui, cela n'arrive qu'à Paris, ailleurs, il peut être le célébrissime Félix Graham de Vanily, fils de Amélie Graham de Vanily.

Terminant de soupirer, Félix se retourna afin de voir qui l'interpelait en confondant son nom. Et alors qu'il allait envoyer balader cette abrutie, il reconnu immédiatement cette demoiselle. Kagami Tsurugi, la fille de Tomoe Tsurugi, la mania de l'informatique. Une personnalité importante dans le monde, mais la jeune Tsurugi n'est pas aussi influente que sa mère, néanmoins, elle reste un bon moyen de faire grandir la renommée des Graham de Vanily. Le jeune homme se rapprocha de la demoiselle, souriant, tendant la main pour saluer la demoiselle.


Félix préférait tutoyer la jeune demoiselle afin de créer un lien entre les deux individus le plus rapidement possible. Bien sûr, parler de sa mère n'est peut-être pas le choix le plus judicieux, mais c'est une chose qui l'intéresse grandement. La mère Tsurugi est une femme importante, et puis c'est quand même préférable de savoir le lien entre les deux femmes pour savoir si c'est réellement intéressant de rester la côtoyer plus que nécessaire.


Souriant à la demoiselle, Félix prit la main de la jeune demoiselle afin de la retourner légèrement pour que son dos soit pointé vers le haut pour pouvoir déposer un léger baiser dessus alors qu'il faisait une petite courbette pour accentuer son invitation. Félix est un gentleman, il se doit de se comporter comme il se doit, surtout avec une personne telle qu'une Tsurugi.

Même si la fille Tsurugi s'était trompée dans l'identité du Graham de Vanily, ce n'est pas pour autant qu'il allait lui en vouloir pour autant. Ce n'est pas la première qui se trompe sur Félix, et cela ne sera sûrement pas la dernière non plus. Toutefois, pour une personne de la carrure et de la prestance d'une Tsurugi, cela reste légèrement décevant. Après tout, c'est la mère Tsurugi qui est aveugle, ce n'est pas la fille, mais Tsurugi-san ne se serait sûrement pas trompé de la sorte sachant que Félix ne fait rien pour paraitre comme son cousin actuellement. Ce n'est pas pour autant que Félix le prendra mal, après tout, Félix doit normalement être à Londres et non sur Paris actuellement, les chances de rencontrer Adrien reste plus grande que celle de rencontrer Félix.



En bon gentleman qui soit, Félix salua la jeune demoiselle comme il se doit parmi la haute société en lui faisant un baise main. C'est la norme dans ce genre de situation, lui est un gentleman, elle est une gente dame, c'est donc tout naturel surtout quand les deux personnes s'entendent plutôt bien. Du moins, Kagami est le genre de personne qui n'énerve que peu Félix, contrairement à la mère de Kagami qui est bien plus tenace, bien plus terrifiante, sûrement pour cela que le Graham de Vanily se comporte exactement comme il se doit envers elle et envers sa fille, que la mère soit présente ou non, une sorte de conditionnement.

Même si c'était la norme, il semblerait que Kagami ne soit pas des plus à l'aise avec les coutumes de la haute société que sa propre mère doit sûrement essayer de lui enseigner en plus de tant de chose. La jeune demoiselle prit sa main dans le confort de sa seconde pour sûrement couvrir cette sensation qui peut être perturbante pour beaucoup. Clairement, cela pourrait être vexant, mais pour Félix, ce n'est pas le cas, c'est d'ailleurs ce qui trouve attendrissant chez cette demoiselle. Il l'a souvent remarqué, les attentes de Tsurugi-san ne sont clairement pas dans le caractère de Kagami qui ne semble pas aspirer à tant d'ambitions qu'on pèse sur ses frêles épaules.


Kagami, comme à son habitude, reste impassible, observant le paysage qu'offre le musée pendant qu'elle exprimait son point de vue sur la situation et surtout son sentiment sur place à Paris. Pour une Japonaise baignant entièrement dans la culture Japonaise, la vie Française doit être particulière. Fort heureusement, Félix a grandit dans une culture britannique certes, mais ayant de la famille en France, le Graham de Vanily possède une très bonne connaissance du domaine et surtout une bonne capacité d'adaptation. De ce fait, il n'a jamais ne serait-ce eu l'idée un jour de penser qu'il est différent des autres, bien au contraire même, c'est les autres qui sont différents, qui sont inférieurs à lui.

Même si Félix reconnait, que ça soit lui, Kagami ou bien Adrien, qu'il partage une immense pression de la part de leur parent. Adrien est un Agreste et il doit se comporter de la sorte, à l'image de son père. Kagami est une Tsurugi et sa mère désire en faire une copie. Félix est un Graham de Vanily, l'homme de la famille qui doit redorer l'image de la famille. C'est énormément de pression pour une vie qu'ils n'ont pas choisi sans réellement leur demander si c'est ce qu'ils désirent réellement. Pourtant, leur mentalité à chacun est très différente de ce qu'il a pu analyser jusqu'à aujourd'hui.

Adrien, même s'il tente, n'arrivera sûrement jamais à être complètement libre de la surveillance de son père. Kagami se sous-estime et se prive de toute liberté par peur de sa mère. Félix doit satisfaire les désirs de sa mère, pour son bonheur, quitte à sacrifier beaucoup de liberté, même si voir sa mère heureuse serait un immense bonheur pour lui. En tout cas, les trois enfants, même s'ils sont adultes aujourd'hui, se ressemblent et rien n'a changé depuis leur jeune année, c'est pour dire. Néanmoins, cela peut changer, il suffirait sûrement d'un rien. Félix sait qu'il peut faire changer les choses, obtenir une liberté sans nom, sans différence, sans infériorité pour les personnes qui méritent d'être libre et au sommet de leur choix.



Bien sûr, même si on pourrait penser que Félix est juste entrain de jouer un jeu, pour le coup, ce n'est pas le cas. Le Graham de Vanily est réellement bien intentionné et charmeur dans le fond car il estime réellement la personne en face de lui, sûrement parce qu'il arrive à se voir en elle à tous les coups. Loin de lui l'idée de mettre mal à l'aise Kagami, même s'il est quasiment persuadé qu'il n'y arrivera pas sachant le caractère des femmes Tsurugi, de véritables guerrières, s'il arrive déjà à lui soutirer un petit sourire, Félix sera déjà très heureux. Même s'il ne peut pas faire grand chose contre le monstre qui lui sert de mère, s'il peut lui faire passer un moment agréable, une petite bulle de liberté, cela sera déjà une petite victoire pour lui.

Marchant tous les deux, les deux amis vagabondaient dans les couloirs du musée jusqu'à arriver très rapidement dans une aile principale du musée, celle de l'histoire de France, après tout, c'est ce que Kagami désirait, en savoir plus sur l'endroit où elle se trouve pour comprendre au mieux la mentalité des Français qui est très différente de celle des japonais ou bien des anglais. Ils n'ont pas la même histoire, ce qui explique leur manière, leur culture ou bien simplement leur façon de pensée.

L'endroit où ils se trouvent est plutôt grand, des statues, des peintures, des objets rares et de collections, il y en a pour tous les goûts. Toutefois, Félix se posa devant une statue, celle de Jeanne D'Arc. Quoi de mieux pour commencer qu'une pièce historique qui parler autant de la culture Française que celle dont le Graham de Vanily est originaire ? C'est donc tout naturellement qu'il prit la décision de parler de Jeanne, dite la pucelle, ainsi que son histoire. Surtout que cela rajoutera un bon point à son argumentaire, essayer de faire comprendre à Kagami qu'elle n'a pas à être l'esclave de sa mère, à prendre confiance en elle.


Ce n'est peut-être pas des plus subtils, on a connu Félix plus adroit de ses mots, de son parler, mais cette fois-ci, il préférait rester simple vis-à-vis de Kagami pour essayer non seulement de lui expliquer une part d'histoire, mais également pour lui faire comprendre que tout le monde n'est pas obligé de se soumettre parce que c'est la norme. N'importe qui peut vouloir faire valoir ses droits, peut vouloir être libre. Surtout qu'en réalité, l'histoire de Jeanne D'Arc n'importe que très peu Félix car c'est du passé, ce qui l'intéresse, c'est le futur. Toutefois, rien n'empêche d'utiliser les connaissances du passé pour réussir à atteindre son but.

Félix continua un peu à expliquer l'histoire de cette jeune demoiselle, née dans un milieu très modeste, qui a reçu un message divin lui demandant de repousser les Anglais en dehors de la France, croyant dur comme fer à ses convictions, elle a prit les armes pour se battre jusqu'à devenir une héroïne de la France. Le Graham parlait beaucoup, en même temps, il doit énormément apprécié le son de sa propre voix, mais il voulait être un bon guide pour la japonaise pour ne pas la décevoir. Elle avait soif de culture, Félix allait être là pour combler sa soif tout simplement. Alors qu'il regardait la statue durant tout le long de son discours sur l'histoire de cette femme, il finit par détourner le regard pour plonger le sien dans celui de Kagami.

Le spectacle qu'offre le musée du Louvre est réellement passionnant, mais est-ce réellement ce qu'il y a de plus intéressants au final en ce lieu ? Est-ce que c'est réellement les œuvres d'art qui méritent le plus d'attention ? Bien sûr que oui, du moins pour la plus grande quantité de personnes y venant. C'est exactement la raison qui pousse un grand nombre de personnes à venir ici, du moins si ce n'était pas dans le cas d'un travail, comme pour Félix. Toutefois, rien ne l'empêche de vouloir profiter de ce moment pour parfaire sa culture déjà bien grande, surtout qu'il a la chance d'avoir rencontrer une personne qu'il affectionne grandement, la jeune Tsurugi, l'une des raisons qui l'a fait venir sur Paris également. Du moins ce n'est pas la principale, mais un de ses objectifs premiers dans tous les cas.

La jeune demoiselle semblait être perdu, semblait vouloir justement se renseigner sur une culture qui n'est pas la sienne, à l'image du Graham de Vanily, étant donné qu'elle ne vient de pas la France, mais d'un autre pays. Profitant de cette occasion, Félix pouvait lui servir de guide à travers les tableaux, les statues, toutes les œuvres d'arts qui pouvaient se trouver dans ce lieu si magique pour beaucoup de monde, y compris pour Félix. Surtout qu'il pouvait tout de même bien renseigner la jeune demoiselle sur un grand nombre de chose ici, surtout quand c'est en lien avec sa patrie maternelle, de là où il est né.

Toutefois, avec une autre personne, peut-être qu'il se serait attarder bien plus sur qui a créer cette statue de Jeanne d'Arc, pourquoi il l'a fait, faire attention à tous les détails qu'elle pouvait bien offrir pour le plaisir des yeux, ce que le temps à bien pu faire sur l'apparence de cette œuvre aujourd'hui. Sauf qu'il n'était pas avec n'importe qui et il voulait se livrer un peu plus à cette jeune demoiselle car au fond, elle est exactement comme lui et ça, il le remarque immédiatement. On ne peut voir cette profonde tristesse, ce malheur profond que si on l'a réellement vécu également, ce qui est le cas chez Félix. Elle possède une mère tyrannique qui l'oblige à être ce qu'elle ne veut pas, ce n'est pas un secret d'état pour ceux qui la côtoie de près comme de loin, tout comme étant le père de Félix, même si cela devient bien plus secret vu que seul Félix et sa mère sont au courant de cette histoire tragique.

Bien sûr, le Graham de Vanily essayait d'aborder le sujet doucement, aborder simplement le principe de liberté et de cette vie qu'elle ne mérite pas en douceur. Pourtant, ce n'était pas des plus subtiles, contrairement à d'habitude. En même temps, il voulait réellement aborder cette conversation et surtout voir la réaction de la demoiselle en direct. C'est la raison qui le pousse à réellement la regarder droit dans les yeux, plongeant son regard dans le sien pour ne rien rater. Même si comme d'habitude, Kagami Tsurugi est le genre de personne qui reste de marbre, suite à son éducation, sans émotion, il n'empêche qu'au fond d'elle, elle déborde d'émotion et de passion et c'est ça que Félix veut refaire surgir afin que tout le monde puisse voir ce que lui voit chez elle.


En voilà une question fort intéressante. Est-ce que ça l'intéresse réellement de savoir ce que le pauvre Graham de Vanily peut penser d'elle ? Il faut dire que cette idée précise réchauffe son petit cœur qui peut paraître si aigri et froid. Même s'il le cache réellement, au fond de lui, Félix ne veut que le bien des autres, il ne désire qu'une chose, avoir le bonheur qu'on lui a toujours privé depuis qu'il est tout petit. Pourtant, il y a toujours cette pensée qui lui traverse l'esprit, à cause de son père, comme quoi c'est faux, qu'il ne le mérite pas car il n'est qu'un monstre, une personne qui ne mérite pas d'être heureux tout simplement.

Toutefois, il va devoir essayer de mettre de côté cette pensée, faire taire la voix de son père au sein de son esprit pour essayer de continuer et dire ce qu'il pense réellement. Aucune raison de lui mentir, la jeune demoiselle semble vouloir une discussion très sérieuse, s'il doit croire ce qu'il pense déceler chez elle, donc elle a le droit de savoir exactement ce que le Graham de Vanily pense. Bien sûr, il ne peut sûrement pas tout dire, il doit y aller doucement car le but n'est pas de déprimer la jeune demoiselle ou bien lui faire peur, mais lui faire réaliser qu'elle peut prendre en main sa vie, même si ça sera très difficile.

À l'image de Adrien avec son père, Kagami avec sa mère, les deux ne peuvent échapper à leur contrôle complètement. Même s'ils peuvent avoir l'illusion qu'ils ne sont plus soumis, plus sous le contrôle de leur parent tyrannique respectif, ils arriveront à montrer l'inverse pour leur prouver que malgré tous leur effort, ils resteront leur enfant. Pourtant, il faut se battre, il faut réussir à s'extirper. Cela ne sera pas facile, mais c'est l'objectif que Félix s'est fixé, faire en sorte d'aider les personnes qu'ils aiment fort à être qui ils veulent réellement en dehors de la tyrannie de leur parent, même s'ils ne le comprennent pas et même s'ils doivent détester Félix pour cette raison.

Le Graham de Vanily, avant de répondre à la jeune femme, décida de venir saisir une main de Kagami dans l'une des siennes, ne lâchant pas le regard qu'il a sur elle. Tout comme la jeune femme, Félix est sérieux dans son regard, dans son esprit. C'est plutôt rare de le voir ainsi d'ailleurs, du moins que son visage reflète exactement ce qu'il pense. D'habitude il est plutôt du genre à simuler ce qu'il pense, même s'il le fait très bien, mais pour le coup, il est exactement ce qu'il prétend et pour le coup, cela le change lui également.


Félix eut énormément de mal à dire sa dernière phrase. Son passé l'a énormément marqué, plus qu'il ne veut l'avouer. C'est toujours difficile pour lui de laisser passer quelque chose, de créer une brèche dans le masque qu'il s'est forgé avec le temps, avec son histoire, donc quand cela arrive, forcément il se retrouve déstabiliser, ce qui se manifeste dans sa voix actuellement.

Lâchant l'emprise de son regard dans le creux de celui de la jeune japonaise, Félix semblait regarder autour de lui. Cela se sentait que les œuvres d'art n'étaient plus sa priorité, qu'il semblait vérifier, regarder autre chose et c'est le cas, il fut bien plus concentré sur les personnes se trouvant autour d'eux que réellement les objets inanimés. Même si clairement, il est moins un sujet de convoitise qu'il aurait pu l'être en tant que Adrien. Même si la ressemblance avec son cousin est grande, quand il cherche à se démarqué, il y arrive très bien et comme pour Kagami, Félix n'est pas un morceau de viande comme peut l'être Adrien pour son père.

Ayant peur d'être entendu.. certes, il serait sûrement prêt à avouer une partie de son histoire à une autre personne, mais il ne veut pas que d'autres peuvent l'entendre, que d'autres peuvent avoir connaissance des points faibles du Graham de Vanily. Il sait qu'il peut faire confiance à la Tsurugi, vu qu'elle est comme lui, mais ce n'est pas le cas des autres. Analysant son entourage, Félix revient poser son regard sur le visage de la jeune demoiselle, en ayant toujours sa main dans la sienne, pour parler d'un seul coup plus faiblement afin d'être sûr de ne pas être entendu outre mesure par d'autres personnes.

Jusqu'à présent, Félix ne connaissait Kagami que grâce à la réputation de sa famille, d'après les recherches qu'il avait pu faire, l'ayant rencontrer quelques fois, mais aucune réelle rencontre. Pourtant, il ne savait pas réellement pourquoi, mais il se sentait très proche d'elle et semblait vouloir réellement l'aider, être de son côté, à ses côtés. C'est sûrement très compliqué à expliquer et même lui ne saura sûrement pas réellement expliquer cette démarche. Dans les faits il a déjà réussi à prendre contact avec elle et cela serait peut-être un peu trop exagéré de vouloir continuer à poursuivre cette conversation au delà du raisonnable, mais c'est exactement ce qu'il venait de proposer.

Toutefois, il semblerait qu'il avait réussi a attirer l'attention de la jeune demoiselle, cette approche était clairement l'une des meilleures pour réussir à l'aborder réellement et créer une attache avec elle. Elle semblait être très curieuse et continuer la conversation, pourtant, il faut dire que clairement ce n'est pas le lieu le plus idéal pour continuer cette fameuse conversation qui a grandement dérivé des œuvres d'arts à une toute autre œuvre qui n'intéresse pas grand monde, la jeune Tsurugi.

Les deux jeunes gens quittèrent le Louvre afin de se rendre dans un endroit plus propice à ce genre de conversation. Malheureusement, Félix ne connaît en rien les lieux typiques de cette ville, n'étant pas là depuis très longtemps et puis ce n'est pas réellement ce genre de lieu qu'il fréquente. Toutefois, Kagami semblait savoir ce qu'elle voulait, un endroit spécifique qu'elle voulait montrer à son nouvel ami. C'est donc avec plaisir que le jeune blond suivi la jeune japonaise tout en discutant de tout et de rien en attendant de pouvoir réellement se poser pour discuter plus profondément.

La conversation du trajet fut réellement très agréable, cela permettait aux deux individus de discuter un peu, d'apprendre à se connaître légèrement, découvrir un peu, s'échanger les numéros, bref, pour des mondanités nécessaires durant une rencontre qui se passe très bien. Le Graham de Vanily et la Tsurugi finit par arriver dans un lieu, d'après les dires de la jeune femme, là où elle voulait l'emmener. Il faut dire que cela surprenait grandement le blond, il s'attendait à beaucoup d'endroit, mais pas un de ce type. Un bar espagnole pour une Japonaise en plein cœur de la France et surtout avec une bonne vente d'alcool et surtout peuplé de pas mal de monde qui semblait fêter quelque chose.



Ce n'est pas forcément l'endroit que Félix semble apprécié, mais il veut faire l'effort. Après tout, c'est un peu de sa faute quelque part, s'il avait demandé avant de s'y rendre l'endroit que Kagami voulait lui faire découvrir, il aurait pu lui expliquer que ce n'est pas son type et donc trouver autre chose. Vu qu'il a préféré la surprise, il va de soit qu'il doit assumer son choix et tenter de se faire malheur pour profiter du moment en excellente compagnie. Puis surtout ce n'est pas comme si Félix n'a pas l'habitude de se mettre dans des situations qui ne lui sont pas forcément favorable, après tout, il le fait souvent, bien plus qu'il ne le souhaiterai.

Par contre, c'est sûrement une des rares fois que Félix avoue ce genre de situation à une autre personne aussi facilement. Pourquoi le faire ? Sûrement l'approche qu'il veut faire envers elle qui le veut. Contrairement à beaucoup de fois, il ne se laisse pas porter par sa raison, mais par son instinct sur le moment présent. Bonne ou mauvaise chose, il l'ignore complètement. Pourtant une chose est sûre, c'est que c'est la solution qu'il faisait et il ne regrette absolument pas son choix, il veut être honnête tout simplement car il sait qu'elle peut l'encaisser et que la confiance doit régner entre ces deux personnes qui ont tellement en commun.

Malheureusement, ne connaissant pas cet endroit et n'y étant pas un adepte, il ne pouvait pas diriger, il se laissait simplement faire, suivant Kagami dans sa démarche car elle, elle semblait savoir ce qu'elle fait. Du coup, le Graham de Vanily suivit la jeune demoiselle où elle voulait se rendre afin de pouvoir commander deux cafés, un pour elle et un pour lui. Un simple café noir, basique, il ne va rentrer dans des folies furieuses ne sachant même pas si ce liquide qui serve ici est de qualité ou non. En tout cas, Félix prit place dès que tout fut fait afin de pouvoir continuer à discuter, malgré le bruit alentour ; au moins, personne ne s'occupera de leur conversation, ce qui est plutôt positif.