A l'aide ! On est enfermés !!! [PV Hippolyte]

Laureline avait fait de gros progrès en termes de discussion, elle arrivait un peu plus facilement à parler librement, même si une grande timidité continue de la hanté. Ce n’était pas facile de passer au-dessus de tout ce qu’elle avait vécu, mais grâce à son entourage et aux personnes qui l’aiment, elle avait progressivement avancé pour son plus grand bonheur. À force de travailler avec son professeur particulier, Laureline avait un peu grandi en termes de connaissance, même si cela était très difficile au vu de son gros retard, mais elle ne perdait pas espoir. Son rêve serait de pouvoir rejoindre les grands à l'université et pourquoi pas passer son baccalauréat ? Cela ne dépendait que d’elle, mais la motivation était sa plus grande force. Ne jamais baisser les bras face à l'adversité, voilà son nindo.

Les oiseaux commençaient à chanter alors que le soleil venait tout juste de pointer son nez. Il commençait déjà à faire chaud, montrant que l’été était bientôt là. Laureline aimait bien cette saison, mais en même temps ne l’aimait pas, contradictoire n’est ce pas ? Ce n’est pas que le soleil la gêne, au contraire, c’est surtout la chaleur qui la dérange… Même si le point positif était que la nuit tombée vraiment plus tardivement.

C’est dans cette ambiance chaleureuse que la jeune femme finit par se lever assez tôt dans la matinée. Elle avait fait ses cours en avance la veille, donc elle avait du temps devant elle. Profitant du petit rayon de soleil qui traversait les rideaux légèrement fermés, la demoiselle regarda l’heure sur son téléphone et se rendit compte qu’il était 11 h… Bon, on peut dire qu’une bonne grasse mat’ n’a tué personne hein ? Souriante, la jeune femme s’étira de tout son corps avant de bâiller et de se frotter les yeux. Petits rituels de la matinée diront nous. Après un moment de silence, elle finit par se lever et aller grignoter quelque chose. Elle embrassa ses parents par la même occasion et profita de ce moment pour échanger un peu. Ils étaient vraiment très fiers de ses progrès et lui ont même offert un nouveau téléphone bien plus pratique.

Après avoir mangé, la jeune femme se changea pour aller faire son jogging quotidien dans le pâté de maison. Après s’être perdue dans la forêt, elle avait un peu peur de s’éloigner de nouveau. Laureline avait eu de la chance de tomber sur Timeo, mais rien ne prouve qu’elle allait de nouveau avoir cette chance. C’est pour cela qu’elle courut et fit quelques exercices dans un petit parc à côté de la maison. Cela lui faisait tellement de bien, s’évader ainsi, c’était vraiment trop bien !

Elle reçut un message de sa maman sur le chemin du retour qui lui disait de repasser à la maison une fois terminée, car elle avait quelque chose à lui demander. Se dépêchant alors, la voilà de nouveau de retour, pleine de sueur et assoiffée. Sa mère lui offrit un petit verre d’eau frais et lui demanda si elle pouvait aller chercher quelque chose pour elle. Reprenant son souffle et sa fraîcheur, Laureline hocha doucement la tête en souriant, se demandant pourquoi sa maman ne pouvait pas y aller. Une fois hydrater, Laureline alla prendre une douche assez rapide pour ensuite mettre une petite touche de parfum floral et s’habilla d’une petite robe blanche et rouge. Attachant ses cheveux en un petit chignon et deux de ses mèches devant, la demoiselle sourit doucement et prit son petit sac lama. Elle y ajouta évidemment une petite barre de céréales.

La jeune femme devait se rendre dans un immeuble pour récupérer quelque chose pour sa maman chez une amie. Évidemment, c’était l’une des missions qui la mettait un peu mal à l’aise, mais elle était heureuse de pouvoir enfin l’aider ! C’est pour cela qu’une fois prête, Laulau sortit de la maison avec son sac et un papier contenant le numéro de la porte ainsi que le nom de l’amie à sa mère.

Rien de spécial ne se passe durant son trajet, musique dans les oreilles, la demoiselle finit par arriver vers ce bâtiment qui lui avait été indiqué et tapa le code d’entrée pour rentrer et attendre que l’ascenseur n’arrive pas. Elle stressait un peu notre petit Laulau, les endroits renfermés sans possibilité de s’évader lui faisait un peu peur… Même si elle voit le bien partout, dans ce genre d’endroit ce n’est plus vraiment la même chose.

Lorsque la porte s’ouvrit, elle monta alors dans l’ascenseur, tout en serrant contre elle la lanière de son sac. Aller respire, tout va bien se passer…Une fois a l’étage en question, la jeune femme toqua, prit le bien qu’elle était venue chercher et une fois qu’elle a dit au revoir, Laureline retourna à l’ascenseur, son colis contre elle.

Les portes se rouvrirent de nouveau et ne fit nullement attention à son téléphone qui sonnait pour signifier qu’une attaque d’akumatisé faisait rage dehors. Innocemment, elle vit les portes s’ouvrir et remarqua qu’un jeune homme se trouvait aussi dans l’ascenseur.

- Bon..Bonzour

Elle avait réussi à dire un mot ! Bon certes, il n’était pas parfait, mais elle avait parlé à un inconnu ! Fière d’elle, les portes se refermèrent sur son visage et l’ascenseur commence à descendre jusqu’à…Ce qu’il se bloque…Les lumières s'éteignent, laissant les deux jeunes personnes seules…

Laureline respirait de plus en plus nerveusement, tandis que son corps s’effondra pour toucher le sol avec ses genoux. Posant ses mains sur la tête, Laulau commença à trembler.

- Non, non, rouvre toi…Pas le noir…Aled…Ze veut pas mourir…

Laureline ne savait pas pourquoi sa mère l’envoyait en mission, mais elle le prit avec le sourire de pouvoir rendre service ! C’est après un bon jogging et un peu de sport que la jeune femme se rendit dans cet immeuble pour aller récupérer le précieux bien de sa maman. Rien ne se passait, c’était même plutôt calme en fait, cela lui convenait parfaitement. Lorsqu’elle arriva devant l’appartement de la dame, elle se présenta rapidement et récupéra le colis avant de la remercier et de lui dire au revoir. Mission accomplie ! Toute contente, elle envoya un message à sa mère pour la prévenir qu’elle avait bien le colis et retourna près de l’ascenseur pour sortir de l’immeuble et repartir chez elle.

Lorsque celui-ci arriva, il n’était pas vide, au contraire. Un jeune homme blond attendait également dans l’habitacle. Souriant en hochant la tête pour saluer le jeune homme, la demoiselle se posta dans un coin de l’ascenseur et regarda son téléphone un moment. Elle était à l'heure et elle pourrait même avoir un petit goûter si elle ne rentrait pas trop tard ! Rangeant son téléphone après avoir donnée la bonne nouvelle a sa mère, la jeune femme soupira de soulagement avant de regarder le plafond, son regard ne sachant pas trop ou regardait.

Puis, dans un moment de silence un peu oppressant, l’ascenseur s’arrêta brusquement, la lumière s’éteignit, laissant les deux jeunes dans le noir. Silencieux, son regard ne voyait rien et une grande panique incontrôlée commença à l'envahir. Laissant le colis tomber sur le sol, elle posa sa main sur sa poitrine et serra le poing, puis son regard devint flou et elle tomba à genoux sur le sol, son corps tremblant tout d’abord légèrement, puis bien plus fort. Des flashs de souvenir commencèrent à lui envahir l’esprit, des souvenirs bien douloureux d’une mère absente et violente, d’une solitude dans le noir de l’appartement ou avant des rires résonnaient.

Posant ses mains contre sa tête, la jeune femme ne pouvait rien contrôler, c’était plus fort, sa détermination s’envola, la laissant sombrer dans la plus profonde des peurs. Elle se sentait soudainement seule, tout autour d’elle disparut tandis que ses yeux se fermèrent pour essayer de ne pas penser, de se contrôler, mais impossible d’y arriver. Elle ne se savait pas claustrophobe, mais avec tout ce qu’elle a vécu, cela n’est pas si impossible que cela. Elle avait l’impression d’étouffer, une sensation vraiment pas agréable.

Faisant abstraction de tout ce qu’il se passait autour d’elle, la jeune femme n’entendait et ne voyait rien, elle s’isolait doucement vers son bouclier interne, un endroit où elle trouvait souvent refuge quand tout n’allait pas bien dans sa vie. Elle n’y était pas allée depuis tellement longtemps, c’était une première depuis des années.

Puis soudainement, elle fut happée par la réalité et c’est comme si, son corps retrouver son hôte. Redressant la tête en sursautant, la jeune femme se plaqua un peu plus contre le mur, son dos pourrait presque fusionner avec la paroi de l’ascenseur tellement elle s’y coller.

Voyant que l’ascenseur était un peu éclairé, la jeune princesse commença à avoir une petite lueur de vie dans son regard. Clignant un peu des yeux, elle tremblait encore, mais son cœur lui, était encore comme confiné.

Essayant de respirer plus posément, elle enleva une main de sa tête pour la poser près de son cœur et se concentra pour se calmer, mais elle avait l’impression de manquer d’air. Fermant les yeux, elle prit de nouvelles inspirations pour essayer de calmer les tremblements.

Laureline entendit alors le jeune garçon parlait à quelqu’un et levant la tête, elle essayait de comprendre ce qu’il était en train de dire, sans grand succès. Tout ce qu’elle put un temps soit peut entendre au vu de son état, c’est que des gens allaient venir les aider, mais comment et quand ? Elle avait peur, très peur même…

- On a put de téléphone, le..rézeau ne pazze pas…On est coinzé…Z’ai peur…

Tout son visage montré ce sentiment complexe et inexplicable. Essayant de prendre son téléphone, elle ne vit qu’en effet aucun réseau n’était disponible. Au moins, elle avait encore sa musique. Elle avait appris quand elle faisait des crises de panique chez sa mamy que la musique l’aidait à se calmer. Alors sans attendre ou demander d’avis, elle alluma l’application d’une main tremblante et mit une musique douce pour commencer.

- Ze vais me calmer…Ze zuis pas zeule…Respire Laulau…respire…Tout va bien ze pazzer...Tu n'est pas avec ton ancienne maman...Tout vas bien...