Sandra Aran
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Nos chemins se recroisent
Ven 10 Fév - 14:40
Depuis la résolution de l’affaire Balderas, les affaires dont j’ai la charge sont redevenues comme avant. Des disparitions, des objets à trouver, et mes préférés : De la recherche de preuves d’adultère. La dernière en date est celle de Madame Alaire. Elle soupçonnait son mari de lui faire des infidélités. Rien de bien neuf en somme. Il serait distant avec elle depuis quelques semaines, partirait souvent en séminaire pour le travail et rentrerait tard le soir. Il a un poste à responsabilités dans sa boîte. C’est un cadre, donc il a une position de pouvoir dans son milieu. Pas impossible que ça lui ait monté à la tête au point de se penser inatteignable et de se croire au-delà de la juridiction de son contrat de mariage… C’est loin d’être le premier homme à faire ça, c’est un profil assez courant dans mes affaires d’adultère. J’ai déjà pris le temps de l’espionner discrètement avant ce soir. La filature aujourd’hui termine dans un bar. Il y est entré le premier. J’attends quelques minutes avant d’entrer à mon tour, me faufilant jusqu’à une table pour deux dans un coin où je peux le voir. Apparemment, il a rendez-vous avec une demoiselle que je vois de dos. Je sors mon téléphone. Dans un premier temps, j’envoie un message à Aurore. Je ne devrais pas en avoir pour très longtemps, mais à mon avis, elle dormira avant mon retour. La serveuse me demande ce que je veux boire.
- Un café noir, s’il vous plaît.
Je reprends ma filature, ne lâchant pas Monsieur Alaire des yeux. Je prends des notes et quelques photos discrètes. La dame avec qui il parle a l’air de lui plaire, tout comme la conversation qu’ils semblent avoir. Probablement la vue aussi. Je bois une gorgée de mon café une fois qu’il est arrivé. J’ai déjà un dossier suffisamment conséquent pour Madame Alaire, mais j’ai tendance à préférer donner le plus d’informations que possible. Autant lui donner toutes les cartouches disponibles lors de la demande de divorce. Une femme bafouée et trompée est clairement dangereuse dans ce genre d’affaires… Elle pousserait sûrement le vice à mettre Monsieur sur la paille et me payer deux fois le tarif convenu à la signature du contrat. Continuez, Monsieur Alaire, vous financez ma prime avec vos aventures extra-conjugales...
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Re: Nos chemins se recroisent
Dim 12 Fév - 19:23
Nos chemins se recroisent
Feat Sandra Aran
Voilà quelques jours que Monsieur Alaire m'avait contactée pour m'engager. Il souhaitait que je vérifie si sa femme le trompait. Un classique. Il la trouvait étrange avec lui, elle cachait son téléphone régulièrement, elle fuyait son regard, avait moins de contacts. Alors je m'étais attelée à suivre cette fameuse femme et j'avais découvert qu'elle avait effectivement un contact avec un autre homme que son mari. Le genre beau gosse riche, rendez-vous à l'hôtel tout ça. J'étais allée dans le hall de cet hôtel et avais attendu quelques heures. Finalement, les deux individus étaient ressortis, main dans la main et la femme avait embrassé cet homme langoureusement avant qu'ils ne se séparent. Je n'avais pas besoin de plus pour mon client.
Je lui avais proposé de nous voir pour lui donner les preuves, et il m'avait proposé un bar. J'avais trouvé ça étrange, mais le client est roi après tout. Tant que j'ai mon argent à la fin, peu m'importe. Me voilà donc à l'attendre avec un whisky comme je les aime. Il arrive quelques minutes plus tard et s'installe à ma table. Je commence donc à lui exposer tous les faits que j'ai trouvé sur sa femme, détaillant le plus possible tout ce que j'ai appris. Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne semble pas très affectée. Il voulait sûrement juste des preuves pour divorcer et empocher le pactole à la fin. Soit. Qu'il fasse ce qu'il veut ensuite. Il sort son chéquier et me paie la somme que nous avions convenu au début de cette affaire.
Je le remercie et m'apprête à me lever pour m'en aller, mon rôle touchant à sa fin. Mais Monsieur Alaire prend ma main dans la sienne pour me retenir, d'une poigne assez ferme.
"Attendez Mademoiselle Karalis. Ne partez pas. Laissez moi vous offrir un verre pour vous remercier. Voir plus si vous le désirez..."
Cet homme me dégoute. En fait, il est tout aussi pourri que sa femme. Il tient toujours ma main dans la sienne et a un sourire malsain de l'homme qui ne cherche qu'à attirer une jeune femme dans son lit pour assouvir ses pulsions sexuelles. Je prends mon regard le plus menaçant et la voix qui va bien avec et je me lève.
"Je vous conseille de ne plus jamais me toucher, ni de vous adresser à moi ou m'approcher de trop près. Vous risqueriez de le regretter."
Je sers mon poing, prête à lui en mettre une s'il ne se décide pas à me lâcher dans la seconde. Je déteste qu'on me prenne pour une idiote, et encore plus pour une fille facile. L'homme qui arrivera à m'avoir dans son lit n'est pas né. Il ressert sa poigne, approche son visage du mien en tentant de saisir mon autre main.
"Mais enfin, nous pourrions nous amus..."
Le poing est parti en plein dans sa joue. Il me lâche enfin la main et me regarde surpris. Je lui fais un grand sourire, satisfaite. Qu'est-ce que ça m'a fait du bien de lui en mettre une à ce pervers.
"Rappelez-vous en. Ce sera pour toutes les femmes que vous aurez séduites et abusées. Je pense que ma prochaine affaire vous concernera directement. Et cette fois, votre argent ne vous sauvera pas. Si une femme dit non, c'est NON."
Et je me tourne en direction de la sortie. J'ose lui tourner le dos. Il ne fera rien contre moi, il ne peut pas. Et s'il n'en a pas assez eu d'une, je me ferais un plaisir de rougir son autre joue de mon deuxième poing.
Je lui avais proposé de nous voir pour lui donner les preuves, et il m'avait proposé un bar. J'avais trouvé ça étrange, mais le client est roi après tout. Tant que j'ai mon argent à la fin, peu m'importe. Me voilà donc à l'attendre avec un whisky comme je les aime. Il arrive quelques minutes plus tard et s'installe à ma table. Je commence donc à lui exposer tous les faits que j'ai trouvé sur sa femme, détaillant le plus possible tout ce que j'ai appris. Ce qui est étonnant, c'est qu'il ne semble pas très affectée. Il voulait sûrement juste des preuves pour divorcer et empocher le pactole à la fin. Soit. Qu'il fasse ce qu'il veut ensuite. Il sort son chéquier et me paie la somme que nous avions convenu au début de cette affaire.
Je le remercie et m'apprête à me lever pour m'en aller, mon rôle touchant à sa fin. Mais Monsieur Alaire prend ma main dans la sienne pour me retenir, d'une poigne assez ferme.
"Attendez Mademoiselle Karalis. Ne partez pas. Laissez moi vous offrir un verre pour vous remercier. Voir plus si vous le désirez..."
Cet homme me dégoute. En fait, il est tout aussi pourri que sa femme. Il tient toujours ma main dans la sienne et a un sourire malsain de l'homme qui ne cherche qu'à attirer une jeune femme dans son lit pour assouvir ses pulsions sexuelles. Je prends mon regard le plus menaçant et la voix qui va bien avec et je me lève.
"Je vous conseille de ne plus jamais me toucher, ni de vous adresser à moi ou m'approcher de trop près. Vous risqueriez de le regretter."
Je sers mon poing, prête à lui en mettre une s'il ne se décide pas à me lâcher dans la seconde. Je déteste qu'on me prenne pour une idiote, et encore plus pour une fille facile. L'homme qui arrivera à m'avoir dans son lit n'est pas né. Il ressert sa poigne, approche son visage du mien en tentant de saisir mon autre main.
"Mais enfin, nous pourrions nous amus..."
Le poing est parti en plein dans sa joue. Il me lâche enfin la main et me regarde surpris. Je lui fais un grand sourire, satisfaite. Qu'est-ce que ça m'a fait du bien de lui en mettre une à ce pervers.
"Rappelez-vous en. Ce sera pour toutes les femmes que vous aurez séduites et abusées. Je pense que ma prochaine affaire vous concernera directement. Et cette fois, votre argent ne vous sauvera pas. Si une femme dit non, c'est NON."
Et je me tourne en direction de la sortie. J'ose lui tourner le dos. Il ne fera rien contre moi, il ne peut pas. Et s'il n'en a pas assez eu d'une, je me ferais un plaisir de rougir son autre joue de mon deuxième poing.
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Sandra Aran
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Re: Nos chemins se recroisent
Mer 15 Fév - 12:36
Je ne quitte pas ma cible des yeux. Mon téléphone non plus, d'ailleurs. Mon mode rafale n'en rate pas une miette. Madame Alaire sera ravie de voir son futur ex-mari être très entreprenant avec une femme. Mais quelque chose me chiffonne. La personne à qui il parle semblait vouloir partir. Mais il lui a pris la main. Probablement un jeu de séduction entre eux... Sauf que alors qu'il approche son visage du sien et que je m'attends à voir un baiser être donné, ce qui arrive surprend tout le monde autour au vu du bruit que ça a fait. Elle lui a donné un coup de poing bien senti. Rien qu'à voir comment il a reculé et le rouge de sa joue, j'en déduis qu'elle l'a frappé fort. Mais ce qui me met la puce à l'oreille, c'est quand elle parle suffisamment fort pour laisser sous-entendre de ce qu'il a essayé de faire et l'absence de consentement pour mener à bien son projet. Un prédateur sexuel ? Voilà qui change la donne. Heureusement, j'ai assez de preuves contre lui pour terminer mon contrat avec Madame Alaire. Je range mon dossier et mon téléphone dans mon sac et j'approche de la scène. Même si la jeune femme ne semble pas avoir besoin d'aide, Afficher publiquement un prédateur reste un devoir citoyen. Je m'avance silencieusement, m'imaginant faire une clé de bras à Monsieur Alaire et lui faire embrasser la table sans retenue ni douceur. Mais si je dois le confronter plus tard devant Madame, je préfère éviter de lui fracasser le crâne. Je dépasse la jeune femme dont le visage m'est curieusement familier qui lui tourne le dos quand j'arrive et m'interpose entre les deux parties prenantes dans le conflit, comme pour l'empêcher de tenter quoi que ce soit de plus. Je le regarde avec un air sévère et froid avant de m'adresser à lui avec une voix ferme.
- Monsieur, je vous conseille de la laisser tranquille et de décamper d'ici dans les dix secondes.
Je me doute qu'elle n'a pas besoin d'assistance pour se débarrasser de lui. Mais avec tous les témoins du bar, il n'a aucune chance. Mais il ne se laisse pas abattre et ose répondre autre chose qu'un « Vous avez raison »...
- Et vous allez m'empêcher de faire ce que je veux ? Vous n'êtes qu'une femme.
- Je pourrais. Mais tout le monde vous a entendus et je ne pense pas être la seule à être choquée par votre comportement.
- Vous ne vous êtes pas dit deux minutes que ce n'était qu'une technique de drague ?
- Sauf votre respect, Monsieur, agresser une femme en lui imposant un contact manifestement non consenti, il ne fait aucun doute que ce n'est pas une « technique de drague »...
Je me mets à le traiter comme j'aurais traité un suspect. Dix ans d'expérience, d'interrogatoires dans la police, ça laisse de nombreux réflexes. Alors qu'il essaie de trouver une réponse, je lui coupe l'herbe sous le pied.
- Présentez vos excuses, réglez votre note et partez d'ici avant que ça dégénère pour vous.
Je le plaindrais presque au vu de sa conduite douteuse. Si jamais je fais plus de recherches sur lui, je suis certaine de tomber sur des informations qui pourraient finir par l'envoyer à l'ombre. Un petit coup de fil à Maugret et une ordure de moins traînera dans les rues de Paris...
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Invité
Re: Nos chemins se recroisent
Dim 19 Fév - 18:22
Nos chemins se recroisent
Feat Sandra Aran
Je ne vais pas cacher ce que ce cher monsieur a essayé de faire. Plus il y a de témoins de cette scène, mieux c'est. Ce genre d'homme me dégoûte et devrait avoir interdiction d'approcher une femme. Tout le bar semble s'être tu, suspendu aux paroles que je viens de prononcer et au bruit du coup que je viens de donner. Bon, j'y ai peut-être été un peu fort pour le coup...
Alors que je choisis de partir, une femme passe à côté de moi et se met entre nous. Curieuse, je me tourne à nouveau pour observer la scène. Je connais cette femme, je le sais. Mais j'irai lui parler après cet incident. Elle prend ma défense avec cet air froid et sévère que je lui connais. Ah Sandra, tu n'as pas changé. Contrairement à moi.
Je sers le poing lorsque la réponse de Monsieur Alaire parvient à mes oreilles. Comment ose-t-il ? Je m'approche à nouveau et me poste à côté de Sandra, le visage fermé. Il sourit, ce n'est pas bon signe. Il semble ne pas se soucier de tous les regards qui sont tournés vers lui. Il s'approche de moi et je me retiens de reculer devant cet homme abject.
"Je m'excuse, madame Karalis."
Puis il vient chuchoter rapidement à mon oreille.
"Mais ça ne s'arrêtera pas là..."
Alors que sa main s'approche de ma cuisse, je lui saisis le bras et le met dans son dos avant de coller sa tête contre la table vide la plus proche.
"Vous m'avez cherché. Vous m'avez trouvé. Que quelqu'un appelle la police."
Il a dépassé les bornes, un petit séjour au trou ne lui fera pas de mal.
Alors que je choisis de partir, une femme passe à côté de moi et se met entre nous. Curieuse, je me tourne à nouveau pour observer la scène. Je connais cette femme, je le sais. Mais j'irai lui parler après cet incident. Elle prend ma défense avec cet air froid et sévère que je lui connais. Ah Sandra, tu n'as pas changé. Contrairement à moi.
Je sers le poing lorsque la réponse de Monsieur Alaire parvient à mes oreilles. Comment ose-t-il ? Je m'approche à nouveau et me poste à côté de Sandra, le visage fermé. Il sourit, ce n'est pas bon signe. Il semble ne pas se soucier de tous les regards qui sont tournés vers lui. Il s'approche de moi et je me retiens de reculer devant cet homme abject.
"Je m'excuse, madame Karalis."
Puis il vient chuchoter rapidement à mon oreille.
"Mais ça ne s'arrêtera pas là..."
Alors que sa main s'approche de ma cuisse, je lui saisis le bras et le met dans son dos avant de coller sa tête contre la table vide la plus proche.
"Vous m'avez cherché. Vous m'avez trouvé. Que quelqu'un appelle la police."
Il a dépassé les bornes, un petit séjour au trou ne lui fera pas de mal.
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Sandra Aran
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Re: Nos chemins se recroisent
Mer 22 Fév - 11:22
J'ai voulu laisser à Monsieur Alaire une chance de réparer son erreur, de présenter des excuses et de partir sans encombres. Il a présenté des excuses à la jeune femme qui répond au nom de Karalis. Karalis... Ce nom n'est pas courant. Vraiment pas. C'est en regardant la scène devant moi que je resitue presque immédiatement la demoiselle. Aucun doute. C'est Luna. C'est là que je nous revois des années en arrière. La fille d'une cliente de ma mère. Moi qui étais dans son cabinet le jour du rendez-vous entre nos mères... Une jeune fille pleine de vie, de joie de vivre, souriante et s'étant ruée sur le paquet de cookies que je lui avais proposé de partager. Je la revois aujourd'hui, à frapper un homme qui l'a agressée. Nous ne nous sommes perdues de vue pendant quelques années. Une sale histoire autour de la mort de ses parents qui l'a faite se murer dans sa solitude. Comme j'ai failli le faire lorsque mon frère a disparu... Pourtant, d'aussi loin que je me rappelle, nous avons toujours été des amies... Mais je suis tirée de mes souvenirs car vraisemblablement, l'attribut masculin de Monsieur Alaire l'a poussé à récidiver. Il a réitéré une agression alors que je l'ai très distinctement entendu la menacer verbalement. Luna ne s'est pas laissée faire et l'a maîtrisé avec une aisance qui pourrait presque m'effrayer si je n'avais pas eu le projet de lui faire la même chose... Exactement la même chose, d'ailleurs... Avec peut-être plus de maîtrise, cependant. Si ma clé de bras et l'immobilisation que je lui aurais infligée l'aurait bien maintenu sur la table, au vu de la violence de la jeune femme, je pense qu'un os a dû bien craquer. Je suis trop loin et il est trop tôt pour affirmer qu'elle lui a cassé le bras, mais il ne fait aucun doute qu'il a souffert plus qu'il ne l'aurait fait si je m'en étais occupée... C'est là que Luna demande à ce qu'on appelle la police. Là, c'est à moi de jouer.
- Avec plaisir, Madame Karalis.
J'appelle directement le commissariat. Au vu de l'heure et du jour, Maugret sera sûrement en congés. Mais Robert, au standard, fidèle au poste, me répond au bout de la première sonnerie. Toujours aussi efficace, le bougre. Il m'impressionne, parfois.
- Bonsoir Rob, ici Aran. Je t'appelle pour te signaler plusieurs tentatives d'agression sexuelle dans le bar « L'Alibi ». Le suspect appréhendé a déjà été neutralisé. Peux-tu envoyer une voiture de patrouille le cueillir ? Très bien, on attend. Merci et mes amitiés à ta femme.
Je raccroche. Un jour, il faudra qu'on sorte boire un verre après son service, en souvenir du bon vieux temps où on était collègues. A l'époque, j'étais celle qui lui apportait le plus de paperasse. Bien sûr, quand je faisais mes arrestations, je me sentais obligée de faire plusieurs photocopies, de sorte à éviter tout vice de procédure... Il en a sûrement un peu bavé, avec moi, même s'il ne le dit jamais. Toujours le sourire, toujours de bonne humeur, il aime son travail... Alors que je range mon téléphone dans ma poche, j'interpelle Luna en m'approchant d'elle.
- La police va arriver d'ici quinze minutes. Vous pouvez maintenir la prise aussi longtemps ?
- Elle m'a cassé le bras ! Ça a craqué !
- Arrêtez de bouger, vous limiterez la douleur.
Ah ? Effectivement, ce n'était pas une impression, le bras a effectivement craqué. Après, il pourrait très bien s'agir d'une tactique de mensonge de Monsieur Alaire pour décamper avant l'arrivée de la police si jamais Luna le lâchait. Mais elle a sa prise tellement serrée que dans sa position, ça m'étonnerait qu'il puisse reprendre le dessus. Les gens sont encore interloqués par voir une femme maîtriser un homme de la sorte. Ils n'osent même pas approcher tellement nous avons la situation bien en main...
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Invité
Re: Nos chemins se recroisent
Ven 24 Fév - 11:17
Nos chemins se recroisent
Feat Sandra Aran
Lorsque Sandra parle avec mon "client", j'en profite pour l'observer. Elle est sérieuse, elle l'a toujours été. Même si, quand nous étions petites, nous nous amusions beaucoup toutes les deux, elle était toujours la plus sérieuse. La plus grande, l'aînée, la protectrice. Ma protectrice. Je n'avais que faire des rendez-vous de mes parents alors elle savait m'appâter avec des cookies et ensuite nous passions l'après-midi à jouer. Le bon vieux temps... Malheureusement pour nous, l'affaire de mes parents nous a séparées. Enfin, je suis la seule responsable bien sûr. Je me suis éloignée petit à petit, me murant dans le silence et dans le travail.
Le rapprochement de Monsieur Alaire me fait revenir à moi. Mais je ne garde pas autant mon calme que tout à l'heure. Merde. Il a réussi à bien me mettre en rogne ce con. Je l'étale sur la table la plus proche. Mais j'y ai peut-être été un peu fort car un craquement se fait entendre. Tant pis pour lui, je n'ai pas de remords. Sandra se charge d'appeler la police alors que je maintiens Monsieur Alaire, mais sans forcer cette fois. Elle a l'air de connaître son interlocuteur, travaille-t-elle pour la police ? Il y a bien trop de choses que je ne sais plus à son sujet. Je souris à sa demande.
"Aucun problème."
Ce cher monsieur se plaint que je lui ai cassé le bras. Je me retiens de sourire mais la satisfaction m'envahit. Je ressers légèrement la prise et il gémit. Ah oui, peut-être que je lui ai cassé. Oh... Quel dommage.
"Ne fais pas ta chochotte, tu n'as rien."
Autant faire croire qu'il simule, même si, au fond de moi, je sais que c'est la vérité. Je l'ai senti. Il gigote et se fait mal tout seul. Moi je ne bouge pas. Les gens autour nous regarde. Je ne sais pas s'ils ont peur ou sont impressionnés, mais je m'en fiche. Légitime défense. Et puis, j'ai la chance de suivre un entrainement pour ce genre de situation. Les sirènes de police se font entendre et la police débarque. Je relève monsieur Alaire à ce moment, le tenant toujours bien en main, et il se met à hurler. Il surjoue, c'est évident. Il implore le policier, disant que je l'ai agressé en le plaquant sur la table, que je lui ai cassé le bras et que j'ai fait exprès. On dirait un enfant qui essaie de faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Je lève les yeux au ciel. Un policier vient lui passer les menottes. Alors que je m'apprête à récupérer mes affaires, un autre vient me voir.
"Vous êtes également en état d'arrestation pour mise en danger.
- Je vous demande pardon ?"
Il me force à me tourner, me déblatérant les phrases habituelles en me passant les menottes. C'est une blague j'espère ? Donc maintenant, quand une femme se défend, c'est forcément sa faute ? Je fronce les sourcils. Je ne vais pas me laisser faire.
Le rapprochement de Monsieur Alaire me fait revenir à moi. Mais je ne garde pas autant mon calme que tout à l'heure. Merde. Il a réussi à bien me mettre en rogne ce con. Je l'étale sur la table la plus proche. Mais j'y ai peut-être été un peu fort car un craquement se fait entendre. Tant pis pour lui, je n'ai pas de remords. Sandra se charge d'appeler la police alors que je maintiens Monsieur Alaire, mais sans forcer cette fois. Elle a l'air de connaître son interlocuteur, travaille-t-elle pour la police ? Il y a bien trop de choses que je ne sais plus à son sujet. Je souris à sa demande.
"Aucun problème."
Ce cher monsieur se plaint que je lui ai cassé le bras. Je me retiens de sourire mais la satisfaction m'envahit. Je ressers légèrement la prise et il gémit. Ah oui, peut-être que je lui ai cassé. Oh... Quel dommage.
"Ne fais pas ta chochotte, tu n'as rien."
Autant faire croire qu'il simule, même si, au fond de moi, je sais que c'est la vérité. Je l'ai senti. Il gigote et se fait mal tout seul. Moi je ne bouge pas. Les gens autour nous regarde. Je ne sais pas s'ils ont peur ou sont impressionnés, mais je m'en fiche. Légitime défense. Et puis, j'ai la chance de suivre un entrainement pour ce genre de situation. Les sirènes de police se font entendre et la police débarque. Je relève monsieur Alaire à ce moment, le tenant toujours bien en main, et il se met à hurler. Il surjoue, c'est évident. Il implore le policier, disant que je l'ai agressé en le plaquant sur la table, que je lui ai cassé le bras et que j'ai fait exprès. On dirait un enfant qui essaie de faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Je lève les yeux au ciel. Un policier vient lui passer les menottes. Alors que je m'apprête à récupérer mes affaires, un autre vient me voir.
"Vous êtes également en état d'arrestation pour mise en danger.
- Je vous demande pardon ?"
Il me force à me tourner, me déblatérant les phrases habituelles en me passant les menottes. C'est une blague j'espère ? Donc maintenant, quand une femme se défend, c'est forcément sa faute ? Je fronce les sourcils. Je ne vais pas me laisser faire.
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Re: Nos chemins se recroisent
Mar 7 Mar - 11:14
Luna ne bronche pas lorsque j'annonce l'arrivée de la police. Mieux encore, elle me signale pouvoir tenir sa prise autant de temps, non sans envoyer sur les roses Monsieur Alaire après ses protestations. J'ai du mal à réaliser que la fillette que j'ai connue il y a des années est devenue une femme sûre d'elle, capable de se défendre avec une férocité effrayante. En même temps, la pauvre a aussi perdu des proches dans sa vie. Mais contrairement à moi, elle n'a aucune chance de les retrouver un jour, je suis bien placée pour le savoir... Mais qu'est-ce que tu es devenue, Luna.. ? La police finit par arriver et embarque Monsieur Alaire après que Luna ait relâché sa prise pour laisser mes anciens collègues faire leur travail qui sont au nombre de trois. Alors que le premier et le second s'apprêtent à sortir avec le suspect menotté, c'est au tour de Luna d'être entravée par les menottes du troisième policier. Luna résiste, ne comprenant pas non plus la situation. Je jette un œil autour de moi après avoir entendu la plupart des clients du bar consternés par ce que le troisième agent de police fait, surtout lorsqu'il mentionne une certaine mise en danger. Je regarde la jeune femme menottée. Je ne peux pas rester là sans intervenir. J'espère surtout qu'elle saura rester tranquille pour que je plaide sa cause. J'interpelle le policier d'une voix forte.
- Un instant !
J'ai ponctué mon appel d'un coup léger sur la table. Avec une voix aussi autoritaire, l'agent de police s'est brusquement arrêté et s'est tourné vers moi. Bon, déjà, je ne le connais pas de l'époque où j'étais dans la police. Il va falloir que j'arrive à la jouer fine.
- Je suis Madame Aran, c'est moi qui ai prévenu le central. Cette personne est la victime. Tout le monde ici pourra témoigner, moi la première. Cette femme s'est simplement défendue, vous faites une erreur. Nous sommes face à une évidente situation de légitime défense. Je vous conseille de lui retirer immédiatement ses menottes pour éviter une erreur judiciaire à votre carrière.
Pour appuyer mon propos, je lui désigne de la main le barman et les clients qui acquiescent pour la plupart. Au moins une douzaine d'approbations de témoins, ça devrait le faire réfléchir à ce qu'il fait. Zélé, peut-être, mais sûrement pas assez idiot pour délibérément ignorer le témoignage de plusieurs personnes. Devant son doute, Monsieur Alaire ne perd pas de temps pour s'exprimer sur le sujet.
- Mon bras ! Elle l'a cassé ! Cette salope de folle l'a cassé !
- Seul un examen médical pourra le dire, Monsieur. Mais je doute que l'insulter devant témoins dont des représentants des forces de l'ordre n'arrange votre cas.
Voilà la confirmation que j'attendais. La mauvaise foi du suspect qui le trahit, qui survient au moment parfait. Je regarde Luna un instant dans les yeux avec un signe de la tête. Il est hors de question que je la laisse se faire arrêter pour s'être défendue. Les deux collègues serrent fermement le suspect av ant de donner leurs instructions à leur camarade.
- Elle a raison, les menottes sont pas nécessaires, Riton. Retire-les lui et emmène la au poste.
- Compris, chef. Mes excuses, madame. Veuillez me suivre, je vous prie. Madame Aran, pouvez-vous me suivre, vous aussi ?
Il la libère, hésitant. Il a l'air contrarié, c'est probablement qu'il a du mal à lui enlever les menottes...Il avait l'air d'être tellement sûr de lui que j'en serais presque désolée pour lui. Sûrement un nouveau sur le terrain. Je le regarde. Il a oublié le plus important dans cette demande. J'acquiesce quand Luna est débarrassée de ses entraves et que le policier nous annonce nous attendre pour aller au poste de police. En voyant l'air mécontent de la jeune femme, je m'adresse à elle.
- Ils auront juste besoin de votre déposition pour le dépôt de plainte, vous ne risquez aucune poursuite.
Il m'est difficile de la vouvoyer, aujourd'hui, alors qu'on était si proches, avant... Je l'ai retrouvée, mais dans quel état ? Autrefois, elle souriait, elle avait le regard pétillant, lumineux. Alors qu'aujourd'hui, on aurait dit une toute autre personne beaucoup plus agressive. Je ne m'imaginais pas la retrouver dans ces conditions alors que j'enquêtais sur celui qui allait l'agresser... Les coïncidences m'étonneront toujours.
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Re: Nos chemins se recroisent
Mar 7 Mar - 17:16
Nos chemins se recroisent
Feat Sandra Aran
Je pris peut-être un peu trop de plaisir à voir mon client souffrir. Mais en même temps, quand je vois son vrai visage, je n'ai aucun scrupule à le garder immobilisé. Au moins, il ne fera de mal à personne tant qu'il restera allongé et sous ma bonne garde.
La police arrive finalement et Monsieur Alaire fait son cinéma pour essayer de me remettre en cause. Le problème ? C'est que ça marche. Le troisième agent de police ayant entendu ce qu'il avait dit, vient pour me passer les menottes. J'étais prête à riposter mais Sandra me devança. Les protestations des clients me permirent de me calmer légèrement. Le policier s'arrêta et se retourna, m'entrainant dans son mouvement. Un petit sourire apparut sur mon visage lorsque je vis l'expression de Sandra qui semblait prête à me défendre corps et âme. Comme plusieurs clients qui se sont approchés d'ailleurs.
Je me contentais de l'écouter, regardant un peu autour de moi, voyant l'approbation de la plupart des clients face à la demande de Sandra de me retirer les menottes. Monsieur Alaire s'en mêla, continuant à m'insulter. Je levais un sourcil. Sérieusement ? Il s'enfonçait tout seul, je n'avais même pas besoin d'intervenir. Le sourire qui grandit sur mes lèvres lorsqu'il me regarda l'énerva encore plus et il s'agita, se faisant mal tout seul.
Le regard de Sandra croisa le mien et elle confirma que Monsieur Alaire empirait son cas tout seul. Je hochais donc la tête, pour lui signifier que j'avais compris que la meilleure chose à faire était de me taire. Oui, je sais le faire. Les deux autres policiers demandèrent à ce que mes menottes soient enlevées. Je frottais mes poignets, il les avait bien serrées le bougre ! Je me forçais à répondre cordialement.
"Ce n'est rien. Je vous suis."
Réponse rapide, claire et nette. Même si ma première envie était de lui faire regretter son geste, je me retins, dans mon intérêt. Mais mon visage devait tout de même exprimer mon mécontentement puisque Sandra s'approcha de moi pour me rassurer. Je grimaçais légèrement. Mouais, s'il s'avérait que je lui avais réellement cassé le bras, je n'étais pas sûre qu'ils me laissent m'en tirer comme ça. Et Sandra qui me vouvoyait, ça me faisait bizarre. Il était temps que l'on puisse discuter toutes les deux. Je ne sais pas si l'on pourra rattraper le temps perdu. Je sais que j'ai changé, peut-être trop. Peut-être que l'on ne pourra même plus être amies. Je n'en savais rien.
Nous sortîmes de l'établissement, suivant les policiers en direction de leur voiture. Fort heureusement, nous ne montâmes pas dans la même que Monsieur Alaire, je ne l'aurai pas supporté. Je restais silencieuse tout au long du trajet jusqu'au poste de police. Lorsque nous arrivâmes, les policiers nous conduisirent jusqu'à une salle pour nous faire patienter. Au moins, Sandra et moi restions ensemble pour le moment. Je n'avais vraiment pas envie d'attendre seule. C'était peut-être l'occasion de renouer les liens d'autrefois.
La police arrive finalement et Monsieur Alaire fait son cinéma pour essayer de me remettre en cause. Le problème ? C'est que ça marche. Le troisième agent de police ayant entendu ce qu'il avait dit, vient pour me passer les menottes. J'étais prête à riposter mais Sandra me devança. Les protestations des clients me permirent de me calmer légèrement. Le policier s'arrêta et se retourna, m'entrainant dans son mouvement. Un petit sourire apparut sur mon visage lorsque je vis l'expression de Sandra qui semblait prête à me défendre corps et âme. Comme plusieurs clients qui se sont approchés d'ailleurs.
Je me contentais de l'écouter, regardant un peu autour de moi, voyant l'approbation de la plupart des clients face à la demande de Sandra de me retirer les menottes. Monsieur Alaire s'en mêla, continuant à m'insulter. Je levais un sourcil. Sérieusement ? Il s'enfonçait tout seul, je n'avais même pas besoin d'intervenir. Le sourire qui grandit sur mes lèvres lorsqu'il me regarda l'énerva encore plus et il s'agita, se faisant mal tout seul.
Le regard de Sandra croisa le mien et elle confirma que Monsieur Alaire empirait son cas tout seul. Je hochais donc la tête, pour lui signifier que j'avais compris que la meilleure chose à faire était de me taire. Oui, je sais le faire. Les deux autres policiers demandèrent à ce que mes menottes soient enlevées. Je frottais mes poignets, il les avait bien serrées le bougre ! Je me forçais à répondre cordialement.
"Ce n'est rien. Je vous suis."
Réponse rapide, claire et nette. Même si ma première envie était de lui faire regretter son geste, je me retins, dans mon intérêt. Mais mon visage devait tout de même exprimer mon mécontentement puisque Sandra s'approcha de moi pour me rassurer. Je grimaçais légèrement. Mouais, s'il s'avérait que je lui avais réellement cassé le bras, je n'étais pas sûre qu'ils me laissent m'en tirer comme ça. Et Sandra qui me vouvoyait, ça me faisait bizarre. Il était temps que l'on puisse discuter toutes les deux. Je ne sais pas si l'on pourra rattraper le temps perdu. Je sais que j'ai changé, peut-être trop. Peut-être que l'on ne pourra même plus être amies. Je n'en savais rien.
Nous sortîmes de l'établissement, suivant les policiers en direction de leur voiture. Fort heureusement, nous ne montâmes pas dans la même que Monsieur Alaire, je ne l'aurai pas supporté. Je restais silencieuse tout au long du trajet jusqu'au poste de police. Lorsque nous arrivâmes, les policiers nous conduisirent jusqu'à une salle pour nous faire patienter. Au moins, Sandra et moi restions ensemble pour le moment. Je n'avais vraiment pas envie d'attendre seule. C'était peut-être l'occasion de renouer les liens d'autrefois.
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Sandra Aran
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Re: Nos chemins se recroisent
Sam 11 Mar - 18:28
Luna accepte de suivre l'agent de police au poste, même si je sens que si elle avait eu le choix, elle aurait purement et simplement refusé. Alors que je termine mon café noir d'une traite, je rassemble mes affaires. Je règle ma boisson et emboîte le pas de la victime. Je reste muette à mon tour, comme si Luna était entourée d'une sorte d'aura mystique m'empêchait de lui parler malgré mon envie de le faire. Je me suis contentée de la regarder à quelques occasions jusqu'à notre destination : Le commissariat. Ce n'est pas celui dans lequel je travaillais à l'époque, je ne connais pas vraiment les lieux, même si j'y suis sûrement déjà allée à un moment ou à un autre. On nous escorte jusqu'à une salle d'attente. J'entends les autres policiers interroger Monsieur Alaire. Il beugle tellement fort que j'ai l'impression d'être juste à côté de lui, jusqu'à ce qu'ils ferment la porte de la salle d'interrogatoire. Nous sommes toutes les deux dans la salle d'attente, sans qu'aucun bruit ne se fasse entendre. Je croise les bras, m'adossant à un mur à côté d'une affiche appelant les gens à se mobiliser et à grossir les rangs de la police de Paris. Je cligne des yeux, la regarde, puis je brise le silence.
- Ca faisait longtemps, Luna... Très longtemps...
Ma voix n'a rien de froid, d'agressif ou de sarcastique dans le ton employé. Tout en douceur. Elle a disparu de ma vie d'un coup, comme mon frère. Mais, contrairement à Achille, je l'ai vue s'éloigner. Le décès de ses parents a fait muter quelque chose en elle. Quelque chose qui l'a fait couper les ponts avec moi. Même si, je l'avoue, j'ai eu mal de la voir partir, je comprenais pourquoi, je savais quoi faire pour la sauver de son isolement dans lequel elle a délibérément choisi de s'emprisonner. Mais je ne pouvais rien faire mis à part lui laisser à sa portée une main tendue qu'elle n'a jamais prise ou voulu prendre. Je soupire à la réminiscence de ces souvenirs déchirants. Elle qui était gentille, douce, pleine de joie et de vie... Voilà ce qu'elle est devenue. Une femme qui brise des bras, à la voix froide et à la verve implacable, droite et sèche comme la justice. Elle est devenue... Comme moi. Je poursuis, n'arrivant pas à m'enlever de la tête l'image de la jeune fille qui partageait volontiers des boîtes de cookies pendant les rendez-vous entre ma mère et ses parents.
- Tu as beaucoup changé, à ce que je vois.
Luna, qu'est-ce qu'il reste de toi..? Où est-ce que tu t'es aventurée jusqu'à ce que nos chemins se recroisent..? Son regard n'a plus rien à voir avec celui que j'ai connu. Mais je sais que c'est elle. Est-ce qu'elle veut profiter de cette soirée pour essayer de renouer le lien ? C'était très dur de vouvoyer quelqu'un qu'on a aimé dans le passé et qui a subitement disparu. Je ne veux plus faire semblant, je ne veux pas faire comme si elle n'avait jamais existé pour moi. Car c'est faux. Je ne laisse rien paraître, mais dans d'autres circonstances, j'aurais été ravie de la retrouver...
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Invité
Re: Nos chemins se recroisent
Dim 12 Mar - 20:53
Nos chemins se recroisent
Feat Sandra Aran
C'était assez étrange comme trajet. L'atmosphère qui y régnait était pesante. Je n'étais pas vraiment à l'aise, ce qui est pourtant rare me concernant. Même Sandra n'osait pas me parler, ce qui n'est pas son genre non plus. Aurais-je mis trop de distance entre nous ? C'est fort possible... Je n'ai pas dû être la plus agréable des personnes ces dernières années. Est-ce que c'est du regret que je ressens ? Ca ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps... Le temps d'un instant, je me remémore nos après midis et je ressens un pincement au cœur. Il faut croire qu'il y a encore un peu de sentiments en moi, un peu de sensibilité. La question ultime sera : est-ce que je vais choisir de garder cette sensibilité ou est-ce que je vais encore me renfermer sur moi-même ? L'avenir nous le dira...
En attendant, nous voilà arrivés au commissariat. Je joue les petites filles gentilles, suivant les policiers et gardant ma bouche fermée. Pour l'instant. A côté de ça, mon cher client ne cesse de geindre, au point qu'on l'entend jusque dans la salle où nous avons été installées. Je lève les yeux au ciel. Pourquoi j'ai accepté ce contrat déjà ? Ah oui, j'ai besoin d'argent. Je tirais finalement une chaise, la tournais et m'assis dessus de sorte à ce que je puisse poser mes bras sur le dossier. S'assoir convenablement ? Pourquoi faire ?
"En effet, Sandra. C'est un plaisir de te voir tout de même, malgré les circonstances."
Je grimaçais. On s'est pas forcément quitté en bons termes toutes les deux. Par ma faute, on s'est éloigné. En même temps, est-ce que j'avais envie qu'elle me voit comme ça ? Pas vraiment. J'imagine qu'elle a bien essayé de me "sauver" à l'époque. Je ne m'en souviens même plus, ni ce que j'ai pu lui faire ou dire. Cette période après la mort de mes parents est un peu floue. Je me souviens d'avant. Je me souviens de maintenant et un peu avant. Mais l'entre-deux, je crois que j'ai préféré l'oublier. Mon cerveau fait un blocage.
Sandra n'a pas l'air en colère. Elle semble contente de me voir ? Et en même temps je vois bien à son regard qu'elle ne sait pas vraiment quoi penser de ce nouveau moi. Je peux la comprendre. Je suis passée d'une jeune fille souriante et pleine de vie à une femme froide, distante et qui prend plaisir à faire du mal. Enfin, disons que pour le dernier, ça dépend de la situation. Pour le coup, tout à l'heure, j'avoue avoir pris du plaisir à maitriser Monsieur Alaire. Je souris à sa remarque et la regarda.
"C'est le cas de le dire oui. Qui aurait cru que j'aurai fini dans un commissariat à cause d'une altercation avec un homme ?"
Etrangement, je ne suis pas très attristée par la situation. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer ?
"Je suis désolée que tu aies assistée à ça."
C'était sincère. Je ne sais pas ce que je préfère entre le fait que l'on se retrouve mais vu mon changement de caractère, ce sera pour le meilleur et pour le pire, ou que l'on ne se revoie jamais. Enfin si, au fond, je suis tout de même heureuse de la revoir. Mais j'aurai sûrement préféré que ce soit dans d'autres circonstances.
"Quand tout sera fini, ça te dirait... qu'on aille discuter autour d'un verre ?"
Ca fait bizarre de lui proposer ça. Moi qui suis devenue distante avec tout le monde, je sors en solo, quand je sors. Et voilà que je proposais à quelqu'un de mon passé de renouer des liens. Enfin, en espérant qu'elle comprenne que je souhaitais que l'on puisse discuter. Peut-être que nous redeviendrons amies. Comme avant.
Finalement, notre conversation fut interrompue par un policier qui entrait dans la salle. Je fixais alors mon regard sur lui, attendant ses questions.
En attendant, nous voilà arrivés au commissariat. Je joue les petites filles gentilles, suivant les policiers et gardant ma bouche fermée. Pour l'instant. A côté de ça, mon cher client ne cesse de geindre, au point qu'on l'entend jusque dans la salle où nous avons été installées. Je lève les yeux au ciel. Pourquoi j'ai accepté ce contrat déjà ? Ah oui, j'ai besoin d'argent. Je tirais finalement une chaise, la tournais et m'assis dessus de sorte à ce que je puisse poser mes bras sur le dossier. S'assoir convenablement ? Pourquoi faire ?
"En effet, Sandra. C'est un plaisir de te voir tout de même, malgré les circonstances."
Je grimaçais. On s'est pas forcément quitté en bons termes toutes les deux. Par ma faute, on s'est éloigné. En même temps, est-ce que j'avais envie qu'elle me voit comme ça ? Pas vraiment. J'imagine qu'elle a bien essayé de me "sauver" à l'époque. Je ne m'en souviens même plus, ni ce que j'ai pu lui faire ou dire. Cette période après la mort de mes parents est un peu floue. Je me souviens d'avant. Je me souviens de maintenant et un peu avant. Mais l'entre-deux, je crois que j'ai préféré l'oublier. Mon cerveau fait un blocage.
Sandra n'a pas l'air en colère. Elle semble contente de me voir ? Et en même temps je vois bien à son regard qu'elle ne sait pas vraiment quoi penser de ce nouveau moi. Je peux la comprendre. Je suis passée d'une jeune fille souriante et pleine de vie à une femme froide, distante et qui prend plaisir à faire du mal. Enfin, disons que pour le dernier, ça dépend de la situation. Pour le coup, tout à l'heure, j'avoue avoir pris du plaisir à maitriser Monsieur Alaire. Je souris à sa remarque et la regarda.
"C'est le cas de le dire oui. Qui aurait cru que j'aurai fini dans un commissariat à cause d'une altercation avec un homme ?"
Etrangement, je ne suis pas très attristée par la situation. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer ?
"Je suis désolée que tu aies assistée à ça."
C'était sincère. Je ne sais pas ce que je préfère entre le fait que l'on se retrouve mais vu mon changement de caractère, ce sera pour le meilleur et pour le pire, ou que l'on ne se revoie jamais. Enfin si, au fond, je suis tout de même heureuse de la revoir. Mais j'aurai sûrement préféré que ce soit dans d'autres circonstances.
"Quand tout sera fini, ça te dirait... qu'on aille discuter autour d'un verre ?"
Ca fait bizarre de lui proposer ça. Moi qui suis devenue distante avec tout le monde, je sors en solo, quand je sors. Et voilà que je proposais à quelqu'un de mon passé de renouer des liens. Enfin, en espérant qu'elle comprenne que je souhaitais que l'on puisse discuter. Peut-être que nous redeviendrons amies. Comme avant.
Finalement, notre conversation fut interrompue par un policier qui entrait dans la salle. Je fixais alors mon regard sur lui, attendant ses questions.
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