Timéo Leclerc - "Si les héros se battent uniquement contre des akuma, moi, je me battrai pour redonner sa Gloire à la France." [Terminé]

Il est né dans une bonne famille à Paris qui pouvait vivre aisément, avec deux frères et une soeur qu’il aimait au début de sa vie. Troisième enfant de la fratrie, Timéo a vite compris comment la vie était lassante. Les règles chez lui étaient dures : il ne devait en aucun cas parler pendant les repas, seuls les adultes et l’aîné ayant ce privilège, devait obéir au moindre ordre qui lui était donné… Il devait être un enfant parfait. Les activités familiales étaient remplacés malheureusement par des activités extra-scolaires et Timéo ne pouvait voir par conséquent que très rarement ses parents. Il devait se contenter d’eux uniquement au repas du soir et du dimanche. Enfant, il pouvait pardonner tout cela à ses géniteurs, pensant qu’ils avaient de bonnes excuses. Ils devaient bien travailler pour que leurs enfants puissent se nourrir et s’habiller. Mais son amour pour eux changea lorsqu’il fut en primaire. Arrivé en CE2, voilà que Timéo se trouva une passion : la création de vêtements, de bijoux, d’accessoires. Les activités manuelles étaient ce qui l’intéressaient le plus. Mais comme vous le savez, les enfants sont cruels entre eux et chaque chose était un prétexte pour persécuter un camarade, surtout lorsque celui-ci préférait des “activités de filles” plutôt que de jouer au football en crachant sur l’Olympique Marseillais. On lui déchira ses dessins, on le traita avec des insultes discriminantes, on l'affubla de surnoms tout aussi dérangeants… On le frappait même, on le poussait à “devenir un homme”, et cela sous le regard des professeurs qui ne bougeaient pas souvent, se disant que de toute façon, ce n’étaient que des histoires d’enfants.

Pensez-vous peut-être que le jeune Timéo aurait pu en parler à ses parents, mais que nenni : il était mal vu chez les Leclerc de parler de ses sentiments, surtout négatives. La mère cachait bien sa dépression face au monde. Et c’est bien plus tard que le pauvre garçon comprit qu’elle subissait silencieusement une charge mentale que les autres ne prenaient pas au sérieux. Il fut la risée de ses frères mais aussi de son père qui avait honte d’avoir un fils qui ne souhaitait pas devenir expert comptable comme lui. Timéo qui souhaitait être un jeune créateur demanda à entrer dans un collège public, pensant que dans le privé, il serait encore persécuté.

Mais que ne rencontra-t-il pas ! De drôles de personnages. Il découvrit alors les discriminations de tout genre : racisme, de religion, sexisme, de milieu social… En voulant directement défendre chaque oppressé en sixième, il devint de nouveau la cible de ses camarades. On l’insultait à nouveau, mais il fit de son mieux pour avaler ses sentiments avant de finalement demander à ses parents de faire des arts martiaux pour pouvoir se défendre. Ce qu’il fit, non par amour du sport, mais par amour de la justice. Les professeurs passifs alors qu’il se faisait persécuter commencèrent à le reprendre lorsqu’il arrivait à mettre au sol quiconque insultait un autre. C’est comme ça que Timéo comprit une chose : le monde était injuste. Si les opprimés se mettaient à se rebeller, alors cela posait un problème, comme si chacun avait un rôle dans la hiérarchie et que les faibles devaient le rester. C’était du moins ce qu’il voyait.

Au lycée général, personne ne le persécuta, de crainte de se prendre une rouste. Timéo commença à haïr cette société qui ne faisait rien pour les autres. Voir des camarades pleurer parce que les prix augmentaient et que leur famille peinait à vivre, d’autres qui se faisaient mettre à l’écart pour rien, des filles qui se faisaient harceler et agresser car étant des femmes, des garçons de même car ils étaient trop gentils… Il ne pouvait plus supporter cela. La société était pourrie, il fallait bien faire quelque chose contre ça.

A l’obtention de son baccalauréat, Timéo osa passer le concours de police, provoquant la colère chez son père. Il espérait pouvoir gravir les échelons et pouvoir espérer aider les citoyens au mieux, alors il passa les entraînements compliqués avant de réussir à devenir un policier ; il n’y resta néanmoins que quatre ans.Quel dégoût de voir ce qu’il appelait “des délinquants” rouler en trottinettes électriques sur les trottoirs, jeter des canettes par terre au lieu d’utiliser les poubelles, mettre leur musique forte, … et tout ça pour que des policiers qu’il jugeait trop indulgents les laissaient filer. Et d’autres qui abusaient un peu de leur pouvoir. Il n’y avait aucun juste milieu, et on excusait selon lui trop facilement les mauvaises personnes.

“La société est pourrie jusqu’à la moelle, il faut la changer.”

C’était ce que commença à penser Timéo qui, après avoir quitté la police, préféra reprendre ses premiers objectifs : devenir un petit créateur. Il fit une rapide formation de couturier bien qu’il avait déjà les bases de par sa passion avant de travailler comme couturier indépendant. Il commença à se faire connaître via les réseaux sociaux, puis dans des conventions… en même temps, il commença à ouvrir un autre blog sous le pseudo de “Prince de France”, partageant ses théories complotistes contre la société et les porteurs de Miraculous. Oh oui ces derniers, il pensait que des supers héros en pleins Paris pourraient grandement aider la France, mais quelle ne fut pas sa déception de découvrir qu’ils ne faisaient que combattre les akumas et faire quelques autres bonnes actions. Et la société dans tout ça ? Les discriminations, la justice pourrie, les riches qui se gavent sur les pauvres…?

Si lui, il avait un jour un miraculous… pour sûr, il changerait cette société pour que la France retrouve de sa grandeur d’autrefois…